Benoît Laporte peut à juste titre se dire fier de son équipe. Elle se sera logiquement inclinée en finale, mais elle aura tout tenté face à Mannheim. Sa combativité, elle l’a démontée dès la première manche, avec une incroyable égalisation de Petr Fical à six secondes de la fin, sur un tir de derrière la cage qui ricocha sur la botte du gardien Jean-Marc Pelletier. La prolongation dura un quart d’heure, à quatre contre quatre, avant la décision. La décision arbitrale en l’occurrence, vertement contestée par les visiteurs. Alors qu’une pénalité était sifflée contre un cross-check de Bouchard sur Mapletoft, le joueur de Nuremberg fut aussi envoyé en prison pour « faire trébucher », parce qu’il aurait entraîné son agresseur au sol d’un mouvement de bras. Au lieu d’appeler une pénalité simultanée, M. Schütz fit jouer à trois contre trois, et Colin Forbes dribbla Michel Périard dans un petit périmètre pour donner la première victoire à Mannheim.
Au deuxième match, un doublé en sept minutes de René Corbet ôta tout espoir à Nuremberg, qui attaquant pourtant jusqu’au bout devant ses supporters pour mieux se faire contrer (2-6). Au troisième match, les Ice Tigers ne voulaient toujours pas abdiquer. Ils prirent l’avantage après une minute de jeu… mais cinq minutes plus tard, les Adler étaient déjà devant ! Une domination presque écœurante : Mannheim a souvent été le plus riche et le plus fort, mais cette fois, ça s’est vu sur la glace. Quatre lignes de bon niveau, et la demi-finale comme la finale ont été pliées en trois manches sèches. Les Adler ont survolé la DEL.