La KHL a mis en œuvre hier la plus originale des mesures qu’elle a adoptées pour lutter contre la crise financière, très sensible en Russie, qui la menace : la « re-draft ». Dans ce système, chaque club protège une liste de 15 joueurs qu’il souhaite garder. Les hockeyeurs non inscrits sont alors proposés « sur le marché », et les clubs qui le souhaitent peuvent alors racheter leurs contrats. Trois joueurs ont ainsi changé de mains. Quant à tous les autres, ils ont vu leur salaire baisser de 20%. Les clubs peuvent alors resigner leur joueurs avec leur rémunération corrigée ou attendre un nouveau « tour de table ». Pour les joueurs qui n’intéressent personne, les soldes continuent à -40%, et si personne n’en veut, ils restent dans leur ancienne équipe, mais avec un salaire amputé de 50%.
Avec ce système adopté après discussion avec le syndicat des joueurs (qui redoutait une réduction générale plus drastique encore), les clubs russes ont trouvé un moyen à bon compte de « corriger » certains contrats surévalués. Sur les 59 joueurs encore sous contrat et non protégés (dont 7 étrangers qui ne resteront peut-être pas en Russie), 42 ont perdu la moitié de leur salaire. Seuls 17 ont été recrutés avant le dernier échelon : 9 en étant rattrapés par leur ancienne équipe par crainte qu’ils ne partent ailleurs, et 8 en changeant de club, parmi lesquels Anton But (du CSKA au Khimik Voskresensk) et Aleksandr Drozdetsky (du Spartak au Severstal Cherepovets).