Les deux premières finales de la Champions Hockey League ont vu à chaque fois un affrontement 100% nordique. Jamais deux sans trois ?
Le Sparta Prague a bien l’intention de contrarier les plans d’une possible finale suédoise entre Växjö et Frölunda. Mais si les Indians ont aisément remporté le match aller face à Fribourg dans l’autre demi-finale (5-1), les Lakers ont connu une issue totalement différente contre les Tchèques. À Växjö, le Sparta menait déjà 2-0 après 13 minutes de jeu. Les débuts de match ratés, cela devient une mauvaise habitude pour les Lakers qui ont encaissé samedi un but en championnat contre Leksand après… 8 secondes de jeu !
L’avantage dans cette demi-finale est de 2-1 pour les Praguois, le but d’Hennessy limitant les dégâts pour Växjö. Ce match retour annonce un spectacle intéressant entre deux équipes en grande forme dans leur championnat respectif. Le Sparta a remporté quatre de ses cinq derniers matchs et demeure dans le top 5 de l’Extraliga. Växjö poursuit une série impressionnante de huit victoires consécutives, avec notamment le leader Frölunda dans son tableau de chasse. Et le public à l’O2 Arena est au rendez-vous (plus de 12 000), contrairement au match aller dans le Småland (1347), ce qui met en lumière les problèmes d’affluence toujours persistants concernant cette Ligue des champions de hockey.
Avec un score cumulé pour le moment défavorable, Växjö se doit de réagir d’entrée. Et c’est le cas avec un forcing qui prend à la gorge la défense tchèque et la pousse à la faute. Ihnacak puis Repik – ce dernier auteur d’un violent coup d’épaule sur Nick Bailen – se succéderont en prison, sans pour autant que les Lakers ne puissent trouver une solution. Pire, Lukas Klimek renforce l’avance du Sparta en reprenant devant le but un puck contré par la défense suédoise (1-0, 16’35 »).
Une minute plus tard, la formation suédoise a tout de même l’occasion de réagir. Josefsson prend de vitesse tout le monde et se présente seul mais il ne touche que la barre transversale, ce que confirme la vérification vidéo. Les Tchèques termineront sans danger cette première période en supériorité numérique, Carnbäck étant sanctionné pour une faute bête sur le gardien slave Pöpperle. Encore heureux pour les Suédois que le très bon jeu de passes du Sparta ne fasse pas d’autres dégâts avant la première pause.
La deuxième période débute avec un nouveau geste dangereux, cette fois-ci de Philip Holm dont la palette se coince dans la lame du patin d’Ihnacak qui trébuche et percute violemment la bande. Le corps arbitral ne siffle pas faute mais un surnombre et un nouveau geste d’Holm ne leur échappent pas, offrant ainsi deux jeux de puissance successifs à Prague. Les Lakers se sortent de cette difficulté… jusqu’à ce que Michal Barinka marque à forces égales d’une frappe lointaine (2-0, 30’33 »).
Avec un score cumulé désormais à 4-1 pour les Tchèques, la troupe suédoise de Sam Hallam semble avoir le moral dans les chaussettes. La vigilance du gardien Joacim Eriksson face à deux occasions successives de Kumstát évite le naufrage avant même la dernière période. Après 40 minutes de jeu, Växjö n’a offert que 11 lancers à Tomas Pöpperle, la finale semble déjà bien loin…
Les Lakers se secouent tout de même dans le dernier tiers. Une charge dans le dos de Forman sur Calle Rosén permet une supériorité suédoise. Malgré des lancers dangereux de Murphy et Bailen, Växjö ne parvient pas à en profiter. Et à 5 contre 5, les dernières chances ne donnent pas plus de satisfaction. Pöpperle est royal devant un joli débordement d’Hennessy et Rosén manque un angle totalement ouvert malgré une passe lumineuse de Palola.
À six minutes de la fin, Växjö tente un dernier recours. Une pénalité contre Mikus couplée à la sortie de Joacim Eriksson permet à Växjö d’obtenir un double avantage numérique… qui n’aura aucun effet. Et la fébrilité suédoise crée même un mouvement de panique en zone défensive, poussant Olli Palola à un slashing. À leur tour en supériorité, les Tchèques se montrent plus efficaces. Lukas Pech surgit couloir droit et adresse une superbe passe du revers dont profite Jaroslav Hlinka (3-0, 56’47 »). Et deux minutes plus tard, le Sparta corse l’addition. Petr Vrána arrive plein champ et hérite du puck, il s’approche et mystifie avec classe Eriksson (4-0, 58’53 »). L’affaire est close.
6-1 en deux matchs, le Sparta mérite amplement sa qualification en finale de la Champions Hockey League face des Lakers fantomatiques. L’escouade de Jiří Kalous y défiera sans surprise Frölunda, qui n’a fait qu’une bouchée de Fribourg-Gottéron (9-1 en score cumulé). Fait remarquable, le club de Göteborg est pour la troisième fois finaliste en trois éditions de CHL, mais les Indians auront cette fois-ci l’avantage de jouer à domicile. Un défi d’envergure pour cette équipe du Sparta qui devra afficher la même efficacité et le même sérieux pour déranger le leader de la SHL, clairement l’une des meilleures équipes d’Europe à l’heure actuelle.
Élus joueurs du match : Tomas Pöpperle pour le Sparta, Joacim Eriksson pour Växjö.
Sparta Prague – Växjö Lakers 4-0 (1-0, 1-0, 2-0).
Mardi 17 janvier 2017 à 18h30 à l’O2 Arena de Prague. 12 136 spectateurs.
Arbitrage de Tobias Wehrli (SUI) et Marc Lemelin (AUT) assistés de Jiri Ondracek et Josef Spur (TCH).
Pénalités : Sparta 8′ (4′, 0′, 4′), Växjö 10′ (2′, 6′, 2′).
Tirs : Sparta 29, Växjö 25.
Évolution du score :
1-0 à 16’35 » : Klimek assisté de Kalina et Hlinka
2-0 à 30’33 » : Barinka assisté d’Uher
3-0 à 56’47 » : Hlinka assisté de Pech et Klimek (sup. num.)
4-0 à 58’53 » : Vrána assisté de Klimek et Hlinka
Sparta Prague
Attaquants :
Lukas Klimek (+2) – Petr Vrána (+2) – Jaroslav Hlinka (C, +2)
Tomas Netík – Brian Ihnacak (2′) – Miroslav Forman (A, 2′)
Michal Repík (2′) – Lukas Pech – Petr Kumstát (A)
Andrej Kudrna (+1) – Lukas Cingel (+1) – Dominik Uher (+1)
Défenseurs :
Vladimir Eminger – Juraj Mikuš (2′)
Jan Švrcek (+1) – Petr Kalina (+1)
Jan Piskácek (+2) – Michal Barinka (A, +2)
Richard Nedomlel – Marek Hrbas
Gardien :
Tomas Pöpperle
Växjö Lakers (2′ pour surnombre)
Attaquants :
Robert Rosén – Tuomas Kiiskinen (A) – Olli Palola (-1, 2′)
Ville Leino (-1) – Pontus Netterberg (-1) – Josh Hennessy (-2)
Dennis Everberg (-1) – Linus Fröberg (-1) – Adam Brodecki (-1)
Nils Carnbäck (2′) – Liam Reddox (C) – Erik Josefsson (A)
Défenseurs :
Oliver Bohm (-1, 2′) – Nicholas Bailen (-1, 2′)
Cory Murphy (-1) – Arvid Lundberg (-1)
Philip Holm (-1) – Calle Rosén (-1)
Albin Storm – Linus Högberg
Gardien :
Joacim Eriksson [sorti de 54’02 » à 56’09].