Après une saison un brin bizarre, marquée par les déconvenues des favoris Tampa et Florida, la surprise des Leafs et l’incroyable parcours des Senators, la division Atlantique « devrait » repartir sur des rails plus habituels cet automne. Présentation des forces en présence, qui dans une conférence Est très compétitive, pourrait voir les Wild card atterrir toutes les deux dans la division Métropolitaine.
Canadiens de Montréal
L’horloge tourne pour les Canadiens de Montréal. Cinq ans après l’arrivée en poste du Directeur Général Marc Bergevin, l’équipe n’est pas plus proche de décrocher la coupe Stanley, ou peut-être bien que si ? Malgré la présence dans les cages de Carey Price, de l’un des tous meilleurs buteurs de la ligue en Max Pacioretty, des P.K. Subban puis Shea Weber en défense, le club a surtout été ralenti par le coaching de Michel Therrien qui, durant 4 ans, a misé sur des tactiques contre-productives dans la NHL d’aujourd’hui. La situation s’était néanmoins nettement améliorée l’an passé et, surtout, l’arrivée de Claude Julien derrière banc est désormais, en soi, la meilleure arme à disposition des Habs. Julien est reconnu comme l’un des plus fins stratèges de la ligue, lui qui faisait encore l’an passé du maigre effectif de Boston une équipe dominante dans le jeu (2e taux de possession de la ligue à défaut d’avoir un bon gardien…). Après un été de travail, ses déclarations lors du camp d’entraînement affichent une ferme volonté de réitérer ce qui a fait son succès à Boston, la protection des abords du buts, une récupération rapide de la rondelle, des sorties et entrées de zones en possession et la volonté de monopoliser au maximum le palet. Des principes en accord avec ceux de tous les derniers champions de la ligue.
Et si l’intersaison de Montréal a pu décevoir, voire surprendre, c’est que le plan A n’a pas fonctionné. Marc Bergevin comptait bien resigner Andrei Markov et Alexander Radulov mais se retrouve à la place avec plus de 8 millions de $ de disponible, de quoi, en plus, voir venir. Si ces gros noms vont manquer, surtout Markov dont l’apport dans la relance était encore incomparable, le plus intéressant demeure l’effort de fond réalisé pour bâtir une attaque très homogène, sans aucun doute l’une des plus profondes de la ligue. Il suffit, une fois n’est pas coutume, de commencer par regarder ce qui s’annonce comme la 4e ligne, Paul Byron (22 buts l’an passé), Torey Mitchell et Andrew Shaw. Si Mitchell a un profil plus traditionnel de centre offensif/défensif, Byron et Shaw sont des joueurs complets de 3e trio sur un 4e, un luxe que quasi aucune équipe ne peut s’offrir. Devant, la principale recrue de l’été, Jonathan Drouin, doit prendre la place vacante de premier centre. Acquis à grand prix du Lightning de Tampa Bay, Drouin est un meneur de jeu hors-pair, ce qui manquait sans doute à l’attaque du CH, et à son Power Play, le pire de la ligue en 2016-17 pour le nombre de tirs tentés en moyenne. Avec Max « 35 buts par saison en plus d’être un des rares ailiers à guider le jeu » Pacioretty et Brendan « shooting machine » Gallagher, ce premier trio risque de donner le tournis à bien des défenses. Alex Galchenyuk commencera bien la saison à l’aile, avec Philip Danault au centre et Ales Hemsky. Des quatre trios, cette combinaison est celle qui doit encore prouver son entente, ces joueurs n’ayant jamais joué ensemble auparavant. Enfin la recrue Charles Hudon, serial buteur dans la AHL, a démontré tout son talent durant le camp d’entraînement, et formait avec Tomas Plekanec et Artturi Lehkonen la ligne la plus dynamique de toutes.
Si la profondeur offensive n’est ainsi pas un problème, c’est plutôt la défense sans Markov qui pose question. Sur le papier, il y a un trou béant aux côtés de Shea Weber et la recrue Karl Azner risque très fortement d’être un fardeau à porter pour Jeff Petry sur la 2e paire. Ensuite vient une myriade de noms entre Jordie Benn, Brandon Davidson, David Schlemko, Mark Streit, Jakub Jerabek, Eric Gélinas et Joe Morrow, dont l’organigramme reste à définir. La surprise vient pour l’instant d’un jeune de 19 ans, Victor Mete, choix de 4e tour en 2016, qui réalise un camp parfait, justement à la gauche de Shea Weber. Très dynamique sur ses patins, il semble toujours bien placé en défense et prompt à appuyer l’attaque, en somme le compagnon idéal pour Weber. Le plan initial était certainement de le renvoyer aux Knights de London, dans le junior, mais il force jour après jour la main de ses dirigeants et devrait goûter au moins à quelques matchs en début de saison. Mais, dans l’ensemble, l’élément clé de cette défense demeure Claude Julien. Lui qui faisait confiance l’an passé à un rookie de 20 ans, Brandon Carlo, pour accompagner Zdeno Chara contre les meilleures lignes adverses. Julien qui ne possédait qu’un seul relanceur dans son top4 : Torey Krug. Julien qui, malgré cet effectif brinquebalant, faisait de Boston la 2e meilleure défense de la ligue pour les tentatives de tirs concédées par heure de jeu. La recette ? Empêcher l’adversaire d’avoir la rondelle et bloquer l’accès au centre de la glace en zone défensive. Sans compter que le meilleur gardien du monde, Carey Price, constituera bien évidemment un dernier rempart de choix. Et surtout, il est devenu une simple arme parmi d’autres, un bonus exceptionnel pour une équipe qui ne se repose enfin plus sur ses seules épaules. Pas de doute, Montréal sera bel et bien présent cette saison.
Le rookie à suivre : Charles Hudon a fait écarquiller bien des yeux depuis son repêchage tardif (5e ronde) en 2012. Le petit Québécois avait ensuite joué de malchance en ratant l’équipe Canada junior en raison d’une blessure au dos puis en semblant ne pas être en odeur de sainteté avec Michel Therrien. Ses 75 buts et 162 points en 202 matchs de AHL forcent tout de même le respect, comme ses sélections dans la Rookie all-star team et au AHL all-star game dont il fut élu MVP. Avec seulement 6 petits matchs de NHL en trois ans (mais 4 points), il est arrivé sans droit à l’erreur cet automne. Résultat : il est sans doute le joueur le plus en vue du camp d’entraînement.
Pronostic : Top 3 de la division
Tampa Bay Lightning
Oubliez la saison dernière, Tampa Bay est toujours l’une des meilleures équipes de la ligue, et continuera de l’être. La perte de Steven Stamkos, alors qu’il était plus dominant que jamais, a durement marqué l’équipe l’an passé. Mais malgré 65 matchs sans son premier centre, malgré des gardiens sous-performants, Tampa a été bien près d’accrocher les playoffs. C’est dire la force du collectif.
Le retour de Stamkos est presque une acquisition en soi pour Tampa. Son duo avec Nikita Kucherov se place aisément parmi ce qui se fait de mieux à travers la ligue. Kucherov qui, chose rare pour un ailier, est capable de tirer ses équipiers vers le haut en toutes circonstances. Avec lui sur la glace, le taux de possession de Tampa grimpait de 6% l’an passé ! Ondrej Palat, le jeune Brayden Point et Tyler Johnson complètent un top6 explosif, même si Johnson peine toujours à retrouver la production de ses débuts et laisse à penser qu’il doit avoir avec lui un ailier d’élite pour le guider. Si Kucherov demeure avec Stamkos, cela pourrait lui porter préjudice. Derrière, Namestnikov, Killorn, le surprenant Yanni Gourde qui a longtemps enflammé la AHL et le vétéran Chris Kunitz, ont des profils de 3e trio pas inintéressants du tout. Comme la plupart des autres équipes, la faiblesse demeure un fond d’alignement où Ryan Callahan, Cédric Paquette et JT Brown affichent un visage plus classique et dangereusement poreux. La capacité de Stamkos et Kucherov à enchaîner les points ne fait pas de doute, mais le succès de l’attaque reposera sur la capacité des seconds couteaux à venir contribuer à tour de rôle.
L’autre grande force du Lightning s’appelle Victor Hedman. Le géant venu de Suède s’améliore d’année en année et vient désormais sans doute juste derrière Erik Karlsson au classement des meilleurs défenseurs de la ligue. Hedman est tout simplement impressionnant et constituait le défenseur avec qui le Lightning obtenait le plus de tentatives de tirs en attaque et en concédait le moins en défense l’an passé. Tout cela en jouant bien-sûr contre les meilleurs éléments adverses et sans oublier ses 33 points en power play, le plus haut total de la ligue chez les défenseurs. Anton Stralman a connu une saison moins bonne mais demeure un top4 solide. Le jeune Jake Dotchin avait fini la saison avec Hedman et semble le complément idéal au suédois mais Dotchin purge actuellement une suspension d’une durée inconnue pour avoir dérogé à un règlement interne. Mikhail Sergatchev, obtenu en échange de Jonathan Drouin, devrait faire ses débuts en NHL cette année. Deuxième défenseur de la draft 2016, repêché au 9e rang, Sergatchev affiche un potentiel de futur top2, voire plus et vient combler un manque certain de jeunesse en défense. Cependant, comme en attaque, le fond d’alignement à la ligne bleue pourrait être problématique. Braydon Coburn, Andrej Sustr et surtout Dan Girardi risquent d’être à la peine. Même les meilleurs DG prennent des décisions surprenantes et le contrat accordé par Steve Yzerman à Girardi est à se gratter la tête. L’ancien Rangers rentre en effet dans cette catégorie de défenseurs défensifs lents, bloqués dans leur propre zone et sans aucun apport offensif. Difficile de comprendre le besoin qu’il comble ici.
Mais l’élément peut-être le plus indécis sera dans les cages. Avec le départ de Ben Bishop, Andrei Vasilevskiy enfile enfin le costume de numéro un mais n’a pas encore confirmé l’énorme potentiel qui était le sien lors de son repêchage et en KHL. Une saison en demi-teinte comme l’an passé pourrait constituer un frein aux ambitions du Lightning.
Le rookie à suivre : Mikhail Sergatchev. Le Russe de 19 ans est trop jeune pour être envoyé en AHL, et retourner en junior semble une perte de temps pour celui qui fut élu meilleur défenseur de la ligue junior de l’Ontario en 2016 avant d’être de nouveau nominé en 2017. Il pourrait gravir petit à petit les échelons de la brigade défensive grâce à son profil complet. Très habile techniquement, il bénéficierait d’être aligné avec un vétéran comme Stralman, ce qui était justement le cas cette semaine.
Pronostic : Top 3 de la division
Toronto Maple Leafs
Personne n’attendait la bande de Mike Babcock aussi haut l’an passé, mais force est de constater qu’ils n’avaient en rien volé leur place. Ils n’étaient aucunement en surrégime pour une raison ou une autre, un gardien en feu, etc. C’était bel et bien le retour des Leafs sur le devant de la scène.
La pièce maîtresse en est évidemment Auston Matthews, qui figure d’ores et déjà parmi les dix meilleurs centres de la ligue. Son talent brut est exceptionnel et ses facultés offensives le rendent dangereux en permanence. Son jeu défensif ne devrait qu’aller en s’améliorant avec les années, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour ses adversaires. Ses compères William Nylander et Mitch Marner donnent aux Leafs une force de frappe collective quasi sans égal. L’an passé déjà, Toronto se classait 2e de la ligue pour les tentatives de tirs obtenus par 60mn, et cela ne va aller en ralentissant. Surtout que l’effectif ne s’arrête pas là. Nazem Kadri, déchargé de l’étiquette de premier centre, peut assurer à la perfection des tâches plus défensives tout en produisant offensivement. Enfin, James van Riemsdyk est le dernier élément d’un quintet d’élite qui peut s’articuler sur trois lignes autour de Tyler Bozak, Zach Hyman, Connor Brown, Leo Komarov et le nouveau venu Patrick Marleau, qui saura bien encore enfiler une vingtaine de buts cette saison dans un rôle protégé. Il manque simplement aux Leafs un peu d’audace sur leur fond d’alignement, encore très conservateur avec le rugueux mais peu efficace Matt Martin, Eric Fehr ou Dominic Moore. Ceux-ci dénoteront sur la glace vis-à-vis de leurs petits camarades du top9. À moins que des jeunes comme Josh Leivo, Kasperi Kapanen ou Miro Aaltonen ne poussent les vétérans sur la touche.
Ce mouvement-là s’était déjà amorcé l’an passé en défense, alors que Morgan Rielly, Nikita Zaitsev et Jake Gardiner avaient pris les rênes du camion. Le résultat avait été contrasté alors que Toronto accusait la 24e défense de la ligue pour les tentatives concédées, le pendant du jeu très ouvert devant. De plus, Toronto pêche, en comparaison des autres équipes de tête, par son manque d’un véritable défenseur numéro un. Gardiner semble le plus proche d’assurer ce rôle alors que Rielly pourrait devenir un numéro deux fiable. Les dirigeants ont tout de même jugé qu’il fallait resserrer quelques boulons et ont mis la main sur le vétéran Ron Hainsey, qui épaulera justement Morgan Rielly. Si Hainsey a toujours bien défendu, ce choix pose tout de même question car ses jambes de 36 ans pourraient avoir du mal à suivre le reste de l’effectif. L’effet domino pousse par contre Zaitsev aux côtés de Gardiner, ce dont Gardiner devra s’accommoder. Zaitsev s’était montré dans les deux sens de la patinoire un cran en dessous de ses camarades l’an passé mais demeure un numéro 4 correct. Connor Carrick n’avait, lui, pas mal fait, mais c’était peut-être grâce à Gardiner… Martin Marincin complètera certainement le tableau, une amélioration en comparaison de la 3e paire Roman Polak et Matt Hunwick de l’an passé.
Enfin, dans les buts, Frederik Andersen a pour le moment répondu aux attentes après un temps d’adaptation. Nul n’attend de lui qu’il décroche le trophée Vézina et une performance similaire à la saison passée devrait être suffisante pour que Toronto atteigne les playoffs, cette fois-ci directement via l’une des trois premières places de la division, évitant possiblement les monstres de la Métropolitaine au premier tour.
Le rookie à suivre : Y aura-t-il seulement un rookie cette saison à Toronto ? Obscur choix de 6e ronde d’Anaheim en 2013, Miro Aaltonen pourrait bien ravir une place sur la 4e ligne. Après de bonnes performances en Finlande, il a inscrit 44 points en 59 matchs de KHL la saison passée, le meilleur total parmi les moins de 24 ans et tente désormais de faire sa place en NHL. Autre Finlandais, Kasperi Kapanen, 43 points en autant de match de AHL en 2016-17, ronge son frein en attendant qu’une place dans le top6 ne se libère.
Pronostic : Top 3 de la division
Boston Bruins
Un nouveau cycle s’amorce pour les Bruins avec le départ en février dernier du coach Claude Julien après 10 saisons à la barre de l’équipe. Dix saisons, huit présences consécutives en playoff jusqu’en 2014, deux finales, une coupe et surtout l’un des meilleurs systèmes de jeu de la ligue année après année. L’an passé encore, les Bruins, pourtant à l’effectif maigrelet, enregistraient le meilleur taux de possession de la ligue sous Julien, compensant le manque de talent individuel par l’intelligence collective. Mettons également à son actif la meilleure infériorité numérique de la ligue. Payant les pots cassés pour une saison catastrophique de Tuukka Rask dans les buts (et le 29e PDO de la ligue au total), le limogeage de Julien laisse en suspens la question de son héritage. Son adjoint, Bruce Cassidy a semblé garder les grands principes de son ancien patron mais une tendance négative avait déjà été observée alors que la possession était passée de 56% sous Julien à 53% sous Cassidy, une tendance bien compensée par le retour (attendu) de la chance.
Le problème de Boston, c’est que cette image flatteuse est considérablement due au formidable trio Brad Marchand-Patrice Bergeron-David Pastrnak. Cette ligne, surtout les deux vétérans, a encore dominé la ligue en 2016-17 pour la possession du palet, aussi bien dans les tentatives obtenues en attaque que pour le peu de tentatives concédées en défense. Bergeron et Marchand sont tout simplement deux incroyables joueurs de hockey, parfaitement secondés par le flair offensif de Pastrnak, désormais nanti d’un contrat à long terme. Mais, derrière eux, le fossé est grand. David Krejci peine depuis deux saisons à retrouver son impact d’autrefois, ralenti il est vrai par les blessures. Frank Vatrano et David Backes peuvent intégrerun top6 mais pas au sein d’une équipe prétendante aux honneurs. L’écart se creuse encore dans le fond d’alignement où stagnent des espoirs non confirmés et Matt Beleskey et ses 3.8M$ par an.
En défense, Torey Krug a connu une très bonne saison, portant Adam McQuaid sur son dos et assurant seul le rôle de puck mover au sein du top4. Il devrait au moins recevoir le renfort de Charlie McAvoy, choix de premier tour en 2016, qui insufflera un peu de vitesse au sein de la brigade défensive. Car si un autre espoir, Brandon Carlo, s’est attiré des éloges l’an passé pour avoir joué en compagnie de Zdeno Chara à seulement 20 ans, le duo a en réalité été le plus à la peine dans le jeu. Nouvelle preuve que temps de jeu n’équivaut pas nécessairement à talent. Le profil défensif de Carlo peut en faire un numéro 4 solide mais guère plus. Vegas a, de plus, mis la main sur le sous-estimé Colin Miller, auteur de choses prometteuses sur la 3e paire. Son homonyme, Kevan Miller apporte bien moins de certitudes.
Et des certitudes il en faudra dans les buts car Tuukka Rask décline en réalité depuis 4 ans. Son taux d’arrêts et le nombre de buts sauvés est en baisse constante, jusqu’à une saison dernière catastrophique. Il devra absolument rehausser son niveau de jeu pour soutenir un collectif à la recherche de son identité.
Dire que Dougie Hamilton pourrait actuellement mener la défense de cette équipe, alors que les choix reçus en échange n’ont rien apporté encore. Et qu’il ne reste plus rien de l’échange de Tyler Seguin et que les trois choix de première ronde de 2015 (13, 14 et 15 rang) sont les seuls choix parmi les 25 premiers à n’avoir pas encore joué en NHL… Surtout quand des Thomas Chabot, Matthew Barzal, Kyle Connor, Joel Eriksson-Ek, Colin White, Brock Boeser et Travis Konecny furent repêchés juste derrière… Le management des Bruins n’aide certainement pas la génération finissante de Bergeron à épauler une quelconque relève. Dépendamment ou non si Cassidy tient la barre, Boston risque d’être juste.
Le rookie à surveiller : Charlie McAvoy avait débuté sa carrière NHL en urgence pour palier la cascade de blessures en défense à l’orée des playoffs 2017. À 19 ans, ce produit de la Boston University sera particulièrement scruté et potentiellement étiqueté comme LE grand espoir à la ligne bleue pour les Bruins. Le talent est là, mais attention à la pression dans une ville et une organisation qui a la mèche courte.
Pronostic : Pas de playoff
Florida Panthers
Les 18 derniers mois ont été, sans mauvais jeu de mot, une véritable tornade émotionnelle pour les Panthers et leurs partisans. Après un titre de division surprise en 2015, largement acquis sur le dos d’une paire de gardiens en surrégime, la direction avait judicieusement choisi de ne pas s’emballer et d’aborder l’avenir de manière très scientifique. Les pièces principales furent signées à long terme, on donnait sa chance à un joueur comme Jonathan Marchessault et des éléments intéressants tels que Keith Yandle et Jason Demers étaient acquis durant l’été. La suite est digne d’une mauvaise comédie. Autant l’organisation ne s’était pas laissée bernée par une saison improbable, autant elle a plongé corps et âme devant des résultats surtout dus aux blessures successives de Huberdeau, Barkov, Ekblad, un Luongo à la dérive et une réussite aux tirs en panne. Moins d’un an après son arrivé en poste, exit donc Tom Rowe et ses idées, et retour de Dale Tallon aux commandes du club. Dès lors, celui-ci semble surtout appliqué à défaire ce que Rowe avait mis en place. Le nouvel entraîneur, Bob Boughner, se veut très conservateur, à l’opposé de Rowe. Tallon fut le seul DG à se faire plumer lors du repêchage de Vegas, cédant Jonathan Marchessault, auteur d’une saison de 30 buts, et Reilly Smith, bon ailier de second trio, en retour d’un simple choix de 4e ronde… Tallon laissa ensuite filer sans contrat Jaromir Jagr, encore auteur de 46 points et surtout un monstre de possession l’an passé, tout comme le très utile Jussi Jokinen dont le contrat fut racheté. Dernier coup en date, l’échange de Jason Demers pour Jamie McGinn, un simple joueur de 4e trio au lourd contrat de 3,3M$.
Tout cela n’inspire en rien à la confiance. L’équipe devra plus que jamais compter sur sa paire de centres de très haute volée : Alexander Barkov et Vincent Trocheck. Barkov, surtout, s’est imposé comme l’un des tous meilleurs de la ligue à sa position, tant son travail dans les deux sens de la patinoire est remarquable. Avec lui sur la patinoire, le taux de possession des Panthers bondissait de 4.9% l’an dernier. Son association avec Jonathan Huberdeau, le troisième membre du triumvirat des Panthers, permet au moins d’aligner un trio d’attaque dominant soir après soir. Derrière, Trocheck a perdu ses deux ailiers, Smith et Jokinen, et devra se trouver des camarades parmi les nouveaux venus Evgeni Dadonov, star en KHL et qui fait le saut en Amérique, le jeune Denis Malgin, le vétéran Radim Vrbata ou l’intriguant Henrik Haapala, meilleur scoreur de Liiga avec 60 points en 48 matchs l’an dernier. Si le talent et peut-être là, cela fait beaucoup d’incertitudes sur les combinaisons à venir. Mais surtout, les 3e et 4e trios sont largement un cran en dessous de ceux des principales équipes de la division. Nick Bjugstad, gêné par les blessures, ne décolle pas, Colton Sceviour, Jared McCann ou le capitaine Derek MacKenzie sont des vraies sources d’inquiétude. Pas étonnant qu’on donne sa chance lors du camp d’entraînement au numéro 10 de la dernière draft, Owen Tippett.
La défense pourrait venir solidifier l’ensemble car elle paraît, sur le papier, relativement homogène. Aaron Ekblad voudra rebondir d’une saison décevante et de l’inquiétante gestion de ses commotions cérébrales en fin d’année. Leader de la défense, Ekblad n’a pour autant pas encore explosé au niveau de la ligue, lui l’ancien premier choix de la draft. Keith Yandle est toujours une valeur sûre et devrait commencer la saison sans Ekblad, mais plutôt avec Alex Petrovic. Petrovic n’est pas un gage de fiabilité défensive mais a obtenu la confiance de ses dirigeants en étant protégé de Vegas en juin. Michael Matheson et Mark Pysyk se battent, eux, pour jouer aux côtés d’Ekblad. Matheson, 23 ans, est lui-aussi friable défensivement mais plus offensif que Pysyk. Enfin, la perte de Demers cause un trou dans ce qui aurait pu constituer un top6 sans paillette mais également sans vraie faille.
Surtout que, dans les cages, Roberto Luongo alterne maintenant le bon et le moins bon. Largement en dessous des moyennes de la ligue l’an passé, il semble destiné à passer la main plus rapidement que prévu à James Reimer, une autre bonne acquisition de Tom Rowe. Et la performance des gardiens devra quasiment être au-delà des espérances si les Panthers veulent espérer accrocher l’une des trois premières places de la division, et la lutte pour une wild-card sera serrée avec les équipes de la Métropolitaine.
Le rookie à surveiller : Difficile de qualifier Evgeni Dadonov de rookie à 28 ans, d’ailleurs il ne l’est pas en vertu de ses 55 matchs joués en NHL entre 2009 et 2012, mais il est le nouveau joueur à surveiller. L’ailier sort d’une saison de 30 buts, 66 points en 53 matchs avec le SKA St. Pétersbourg, plus 19 points en 18 matchs de playoffs. Sans vouloir faire de comparaisons hâtives, c’étaient exactement les stats d’Artemi Panarin avant de faire le saut à Chicago. Si Dadonov parvient à produire plus de 50 points, il sera d’une aide immense aux Panthers.
Pronostic : Pas de playoff
Ottawa Senators
Ottawa peut-elle réitérer son parcours de conte de fées du printemps 2017 ? La réponse courte est non. Qu’on se le dise une dernière fois, Ottawa, sans bénéficier d’un coup de pouce de la réussite comme Colorado, Calgary ou Toronto certaines années, est quand même passée par un trou de souris de mars à mai. Bénéficiant d’une division historiquement faible du fait des misères de Tampa et Florida, affrontant une équipe de Boston amputée de sa défense, des Rangers eux aussi bien chanceux d’être là et misant le reste sur Erik Karlsson et Craig Anderson. Répéter un tel scénario semble très très très improbable.
Car, sur le papier, les joueurs de haut niveau se comptent sur les doigts d’une seule main. En attaque, Mark Stone et Mike Hoffman sont deux très dangereux ailiers capable d’enfiler les buts. Stone, en particulier, est surtout à même de peser sur le jeu et de tirer ses coéquipiers vers la zone adverse. Les deux dernières saisons, avec Stone sur la glace, le taux de possession d’Ottawa bondissait de 6.1% et 7.9% l’an dernier, dans le top10 de la ligue, tout comme Derrick Brassard ! Justement, le duo formé avec le joueur de centre était bien le seul élément constamment positif car le reste de l’alignement a pris l’eau plus que de raison. L’autre motif d’espoir, Colin White, choix de premier tour en 2015, s’est cassé le poignet en début de camp et ratera 6 à 8 semaines. Logan Brown, choix de premier tour en 2016 pourrait aussi faire le saut mais davantage sur un 3e trio. Kyle Turris produit encore mais son jeu défensif est très poreux, Bobby Ryan décline chaque année et les Pageau, Dzingel, Smith sont tous des joueurs de 3e-4e ligne. Alex Burrows, acquis pour le très bon espoir Jonathan Dahlen, est également largement sur le déclin mais l’organisation lui a donné un contrat de deux ans. Tout comme elle s’est débarrassée des trainards Chris Kelly et Chris Neil… seulement pour signer Nate Thompson pour deux ans en lui donnant une clause de non-échange. Ce n’est là qu’un des nombreux mouvements douteux réalisés par les dirigeants de la franchise ces dernières années.
Mais le plus inquiétant est que la défense vit une situation encore plus douteuse, surtout que Erik Karlsson s’est fait enlever la moitié de l’os de la cheville cet été et met du temps pour revenir au jeu. Si le capitaine venait à manquer plusieurs mois, c’en serait fait des chances des Senators. Le Suédois fait partie de la petite poignée de joueurs capables de porter à bout de bras une équipe quelles que soient les circonstances. La différence de jeu des Sens lorsque Karlsson est ou non sur la glace a suffisamment été illustrée mais ce gouffre de talent montre aussi à quel point la défense manque d’éléments positifs. Peut-être que Thomas Chabot, 20 ans et l’un des meilleurs espoirs de la ligue en défense, pourra venir équilibrer cet ensemble mais rien n’est certain. Et celui-ci est pour l’instant essayé avec Dion Phaneuf ou Marc Borowiecki, deux joueurs abonnés à leur propre zone défensive faute de pouvoir mettre la main sur le palet… Cody Ceci est le troisième élément négatif, tirant constamment, lui aussi, ses coéquipiers vers son propre but lorsqu’il est sur la glace. Le camp d’entraînement l’a vu aligné avec la recrue Johnny Oduya, 35 ans et très à la peine la saison dernière alors que la possession de ses équipes chutait de plus de 5% avec lui sur la glace, parmi les pires différentiels de la ligue. À l’inverse, Frederik Claesson et Chris Wideman offrent des profils plus intéressants mais ne semblent pas avoir la confiance du coach Guy Boucher. Boucher qui a fait ce qu’il a pu avec cet alignement l’an passé, et qui a sa part de responsabilités dans les succès du printemps, mais dont certaines décisions laissent de plus en plus perplexe.
Le salut viendra peut-être une nouvelle fois de Craig Anderson. Le vétéran fait partie des tous meilleurs à son poste lorsqu’il est en santé. Il l’a parfaitement montré en séries l’an dernier, volant des matchs clés face aux Rangers et aux Penguins. S’il peut arracher des points ici et là, peut-être qu’Ottawa pourrait se battre pour une wild-card, mais les astres vont devoir, une nouvelle fois, parfaitement s’aligner.
Le rookie à suivre : Thomas Chabot évidemment. Sa saison 2016-17 a été quasi parfaite : champion de la ligue junior du Québec, élu défenseur de l’année et MVP des playoffs et également MVP des championnats mondiaux junior où il échoua en finale avec le Canada. Il avait justement dominé le rendez-vous international de la tête et des épaules, montrant que le niveau junior n’avait plus de secret pour lui. Quel sera son impact en NHL ? Son talent brut dans les deux sens de la patinoire est certain et il pourra apprendre du meilleur au monde à sa position. À lui de démontrer qu’il peut aider les Sens dès cette saison.
Pronostic : Pas de playoff
Buffalo Sabres
Où en est la reconstruction de Buffalo ? Un temps sur le même pied qu’Edmonton et Toronto, les Sabres sont désormais largement en retard sur leurs concurrents et montrent même d’inquiétants signes de faiblesses. Des tumultes en coulisses cet été n’ont rien arrangé, alors que Dan Bylsma a été limogé au profit de Phil Housley, fraîchement auréolé de son succès comme coach de la défense des Predators de Nashville. Si Bylsma avait donné aux Sabres le meilleur Power play de la ligue (oui oui), le jeu de l’équipe s’était détérioré au fil des mois l’an passé. Avec la 25e attaque et la 27e défense pour les tentatives de tirs, les Sabres avaient ainsi subi soir après soir le joug de leurs adversaires des deux côtés de la patinoire. Housley peut-il inverser cette tendance ? L’esprit avec lequel il a coaché les arrières des Preds peut intriguer, mais il devra surtout faire, lui aussi, avec un effectif très, trop, hétérogène.
Commençons par le bon côté des choses. Buffalo possède un top6 en attaque qui n’a rien à envier à la grande majorité des équipes. Jack Eichel est un marqueur né, même si son jeu défensif laisse à désirer. Posséder Ryan O’Reilly comme 2e centre est un luxe incroyable tant l’ancien de l’Avalanche est une force complète. Sam Reinhart, Jason Pominville et Kyle Okposo sont tous des ailiers de top6 indiscutables, sans oublier Evander Kane. Enfin, Matt Moulson a joué de malchance offensivement l’an passé mais trouvera sa place sur un 3e trio. Après ? Le gouffre. Buffalo possède peut-être le pire bottom6 de la ligue, rien de moins. L’ex-espoir Zemgus Girgensons est une déception, Benoit Pouliot ne peut guère faire mieux qu’une 3e ligne et Johan Larsson, le 4e centre, comme Nicolas Deslauriers et Josh Bailey ont simplement un impact négatif à tous points de vue. Pensez donc qu’avec Deslauriers sur la glace l’an passé, la possession de Buffalo baissait de 7%…
Mais le plus inquiétant est peut-être la défense, l’une des plus faibles de la ligue, et sans doute le signe de l’ampleur du problème de la franchise. Bombardé numéro un et adulé par les fans, Rasmus Ristolainen a certes enfilé 45 points la saison passée mais 25 d’entre eux sont venus en Power play (le meilleur de la ligue donc). Cependant, le géant finlandais attire surtout les critiques sur son jeu à 5 contre 5. Jouant plus de 26 minutes par match en 2016-17, sa stature et la volonté stratégique de protéger les abords du filet ont fait que les attaquants adverses se sont trop librement baladés dans la zone des Sabres. Avec Ristolainen sur la glace, la possession des Sabres chutait de 5.5%. Ce chiffre le place dans les bas-fonds de la ligue, en compagnie de joueurs comme Deryk Engelland, Dan Girardi, Kevin Bieksa ou Ben Lovejoy… Pas vraiment des chiffres de numéro un. Dan Bylsma avoua cet été qu’il avait certainement surutilisé Ristolainen, lui donnant une charge de travail trop grande pour lui. À sa défense, il était appuyé par Josh Gorges, célèbre pour être année après année un pensionnaire des mêmes bas-fonds de la ligue. Buffalo a certes ajouté via des échanges deux défenseurs au potentiel de top4, Nathan Beaulieu et Marco Scandella, là encore un profil défensif. Jake McCabe et Zack Bogosian sont, eux-aussi, en bordure de top4 mais pas plus. Dommage que Cody Franson, un vrai accélérateur de jeu ait été laissé libre comme l’air.
Dans les buts, Robin Lehner a obtenu une rallonge d’un an pour prouver sa valeur. Le Suédois n’avait pas convaincu l’an passé, enregistrant un taux d’arrêts intéressant mais accordant paradoxalement beaucoup de buts « faciles ». Chad Johnson pourra peut-être donner un coup de main, ce qui serait surprenant. Bref, la saison s’annonce encore longue à Buffalo sauf si Housley fait des miracles.
Le rookie à suivre : Alexander Nylander ? Le 8e choix de la draft 2016 a déçu en ligue Américaine l’an passé avec seulement 28 points en 65 matchs et rate actuellement le camp d’entraînement en raison d’une blessure. S’il revient en santé et montre des choses intéressantes, Buffalo pourrait être tenté de l’utiliser pour donner de la profondeur à son attaque. Mais pour une équipe en reconstruction, la liste des rookies est très très courte…
Pronostic : Pas de playoff
Détroit Red Wings
Même prévisible, la chute fut brutale. Après 25 années en playoffs, les Wings ont donc goûté à la cave du classement la saison dernière, et sont vraisemblablement la seule équipe de la division assurée d’y regoûter cette année… La reconstruction ne fait que commencer à Détroit, alors autant prendre son mal en patience.
Les motifs d’espoirs pour cette saison sont bien minces. Anthony Mantha a enfin démontré son talent avec 17 buts, 36 pts en 60 matchs mais surtout un impact très positif sur le jeu collectif. Avec lui sur la glace, la possession de Détroit grimpait de 6.6%. Son trio avec Tomas Tatar et Henrik Zetterberg était, de loin, le plus intéressant de l’effectif. Cette capacité à tirer le jeu en zone offensive a peut-être poussé ses dirigeants à le jumeler au camp d’entraînement avec Dylan Larkin, qui cherche, lui, à rebondir après une année décevante d’un point de vue comptable et dans le jeu, et de Martin Frk, grand buteur en AHL mais qui doit prouver sa place dans la grande ligue. Gustav Nyquist est celui qui s’en sortait le mieux en dehors du trio de Mantha et devrait se trouver coupler à Tomas Tatar justement. Le jeune Andreas Athanasiou, auteur d’une saison de 18 buts grâce à une réussite aux tirs indécente et intenable à long terme, n’a toujours pas de contrat et son agent s’appuie sur des offres venues de KHL pour faire monter les prix. Les vétérans Frans Nielsen et Darren Helm n’apportent malheureusement plus grand-chose – quand ce dernier sort de l’infirmerie – et le fond d’alignement est tout simplement faible avec les Bertuzzi, Abdelkader, Sheahan et Glendening. À voir si les jeunes Evgeny Svechnikov, choix de premier tour en 2015, et même Michael Rasmussen, 9e choix de la draft 2017, peuvent accrocher l’équipe.
Derrière, le chantier est encore plus grand. À 31 ans, Mike Green est toujours capable d’appuyer l’attaque mais c’est une piètre consolation que d’en faire son meilleur défenseur. Danny DeKeyser a tout simplement implosé l’an dernier sous le poids des responsabilités d’une première paire, lui qui se débrouillait bien au sein d’un second duo. Jonathan Ericsson et Niklas Kronwall ne suivent plus vraiment le rythme et se dire que Détroit a donné 3 ans de contrat à Trevor Dailey, 33 ans, pour solidifier le tout donne envie de regarder la liste des espoirs du repêchage 2018… Avec Dailey sur la glace, Pittsburgh voyait son taux de possession chuter de 5.4% l’an passé, sans être même plus responsable défensivement que ses camarades. Deux coupes Stanley forment une carte de visite flatteuse mais un peu trompeuse. Xavier Ouellet et Nick Jensen pourraient bien être des pièces plus importantes qu’il n’y paraît cette saison afin d’éviter que l’édifice ne s’écroule.
Les regards seront aussi tournés vers les cages, où le ménage à deux continuera entre Petr Mrazek et Jimmy Howard. Mrazek a connu une saison très décevante mais pourrait rebondir comme nombre de ses collègues l’ont fait auparavant. Howard, lui, avait à l’inverse trouvé un second souffle alors qu’on le croyait sur la fin. En même temps, il est clairement dans l’intérêt des Wings d’aller chercher une autre pièce du puzzle à la draft prochaine en prévision de jours meilleurs alors autant laisser passer les palets…
Le rookie à surveiller : Choix de 2e tour en 2012, Martin Frk a pris le temps pour se développer, à la mode de Détroit. Après deux saisons entre la AHL et la ECHL, il a enchaîné deux saisons de 27 buts, 44 points en 67 matchs et 27 buts, 50 points en 65 matchs en AHL. Il fut également très utile en playoffs la saison passée avec 15 points en 16 matchs alors que Grand Rapid filait vers la coupe Calder. S’il est bien aligné avec Mantha et Larkin, il pourrait avoir un impact. Mais au-delà, la banque d’espoir est mince.
Pronostic : Pas de playoff
