Les battus de la veille se retrouvent pour la troisième place, mais avec des bases bien différentes. La Slovaquie a explosé face aux Biélorusses avec sept buts encaissés. La France, encore muette – blanchie pour la troisième fois en quatre matchs – n’a concédé qu’un but face aux Suisses et s’est montrée assez solide défensivement.
Dave Henderson multiplie les tests. Damien Raux et Grégory Béron, reconvertis défenseurs depuis plusieurs mois, rejoignent les lignes d’attaque pour ce match. Béron avait déjà joué au centre la veille. Gutierrez et Rech restent en tribunes, rejoints par Lampérier.
Les premières minutes sont brouillonnes des deux côtés, entre une Slovaquie attentiste et prudente, et une équipe de France qui cherche un peu de vitesse. Le match bascule à la sixième minute, lorsque Meunier, au duel avec Suja, concède deux minutes. Le jeu en infériorité a brillé la veille, mais craque ce samedi après seize secondes lorsque Dravecky trouve la faille mi-hauteur depuis le cercle gauche (0-1). Dix-neuf secondes plus tard, une mauvaise relance dans la neutre permet aux Slovaques d’envoyer Kudrna sur l’aile gauche. L’ailier se retourne en tête de cercle et trouve un espace sous la barre, côté opposé. La mitaine de Fouquerel est trop lente (0-2). Sonnés par ce coup de bambou, les Bleus ne parviennent pas à construire quoi que ce soit et on frôle le troisième but sur une action de près. Dame-Malka, puni sur l’action, laisse ses coéquipiers à un de moins. Le bon pressing d’Arrossamena puis Perret gagne du temps, mais, quatre secondes après le retour du puni, Matej Cesik creuse encore le score et met fin à la soirée de Fouquerel (0-3).
Les Bleus continuent de subir et Svarny teste les jambières de Huet. Un peu d’air survient à trois minutes de la pause lorsque Cesik commet un faire trébucher en zone offensive. Supériorité ? Pas vraiment, les Slovaques, en pleine confiance, promenant le palet comme si de rien n’était… Hlinka déboule même en échappée plein axe et Huet réalise un miracle, Chakiachvili dégageant ensuite le palet libre. Il fait attendre les dernières secondes pour que Berthon parvienne à décaler Béron à l’opposée et le défenseur-attaquant ne parvient pas à cadrer. Le score est sans appel après vingt minutes : 3-0, aucune occasion franche et un jeu de passe anémique, un tiers plus que médiocre pour les Bleus…
Le deuxième tiers débute mal, avec une nouvelle pénalité de Maxime Lacroix, et un nouveau but signé Hlinka, qui récupère de près le rebond contre la bande du tir de Kudrna (0-4). Plus grand-chose à perdre pour les Bleus, qui, enfin, tentent des choses. Béron de derrière la cage, Perret en angle fermé sur une transversale de Yorick Treille : on sollicite enfin Godla. Sur un bon travail de Lacroix et Yorick Treille derrière la cage, Raux intercepte une relance et se retrouve seul devant le portier, sans réussir à réduire le score. Une faute slovaque offre une supériorité pour tenter de concrétiser ce temps fort. Béron tente encore sa chance avec un écran de Bouvet mais le défenseur Mikus dévie en dehors de la glace. Ce sera la meilleure demi-occasion et la défense concède même un tir slovaque en contre.
Malgré tout, la France joue un peu mieux et Godla doit repousser un tir puissant de Hecquefeuille à la suite d’une bonne combinaison tricolore. Le contre de Bortnak force Huet à un sauvetage, témoin du danger constant proposé par les attaquants adverses. Perret prend ses responsabilités et travaille fort pour créer quelque chose, enfonçant la Slovaquie dans son camp. Les esprits s’échauffent. Terrier et Hlinka finissent en prison… Malheureusement, Lacroix commet un faire trébucher dans la neutre et replace la Slovaquie dans le bon sens. L’attquant Juraj Mikus enfonce le clou avec un échange de cercle à cercle avec Dravecky (0-5). Un but qui casse les jambes des Bleus. Cingel récupère dans son camp et fonce en contre-attaque, s’infiltre entre deux défenseurs trop passifs et envoie un revers en hauteur (0-6).
Sonnés, les Bleus font ce qu’ils peuvent et trouvent quelques tirs, par Trabichet ou Chakiachvili. Mais Dusseau n’échappe pas à la punition pour crosse haute dans la neutre. À peine la pénalité tuée, Lacroix sort à son tour. Les avants français travaillent fort pour repousser le jeu de l’autre côté et gagner du temps. La pénalité s’achève au moment où la sirène retentit, sur ce 6-0 slovaque.
Comment aborder le dernier tiers avec un tel retard ? Simplement l’envie de bien faire, de serrer la défense et de tenter des coups devant. Chaque joueur a bien une place à aller chercher dans le groupe France… Les deux équipes ne forcent pas vraiment leur jeu et le palet circule d’un côté à l’autre sans occasion franche pendant de longues minutes. Bortnak, après dix minutes, vient s’offrir la meilleure chance de près et Huet ferme la porte. En face, une attaque en nombre des Bleus libère Bouvet tout seul plein axe : son tir percute le montant gauche !
Finalement, la série noire des Bleus prend fin à quatre minutes du terme par Jordann Perret. L’attaquant rouennais, peut-être le meilleur Bleu du jour, déborde à droite en un-contre-un sur une longue relance de Chakiachvili et pose bien son tir pour tromper Godla (1-6). Le but lance une bonne fin de match tricolore avec quelques tirs dangereux. Une crosse haute de Mikus en zone offensive permet aux Bleus de finir en supériorité, sans changer le score.
Lourde défaite des Bleus donc, qui n’ont pas capitalisé sur leur bonne prestation défensive de la veille. Faute de tuer les pénalités en début de match, ils ont coulé rapidement. L’attaque n’a pas produit grand chose, manquant de créativité, d’audace et de précision, avant de mieux finir le match une fois le score à 0-4. Au moins, Jordann Perret aura-t-il empêché un nouveau zéro pointé devant la cage. Malgré tout, deux buts sur les cinq derniers matchs, c’est un butin bien maigre pour l’équipe de France…
Désignés joueurs du match : Olivier Dame-Malka pour la France et Denis Godla pour la Slovaquie.
France – Slovaquie 1-6 (0-3, 0-3, 1-0)
Samedi 17 décembre 2016, 16h15. Tissot Arena de Bienne, Suisse.
Arbitrage de Mark Lemelin (CAN) et Alessandro DiPietro (SUI) assistés de Dominik Altmann (SUI) et Sandro Gurtner (SUI)
Pénalités : France 14′ (4′, 10′, 0′), Slovaquie 8′ (2′, 4′, 2′).
Tirs : France 23 (4, 10, 9) Slovaquie 32 (14, 8, 10)
Récapitulatif du score
0-1 à 05’54 » : Dravecky assisté de Svarny (sup. num.)
0-2 à 06’13 » : Kudrna
0-3 à 11’35 » : Cesik assisté de Janosik
0-4 à 21’37 » : Hlinka assisté de Kudrna (sup. num.)
0-5 à 32’39 » : Mikus (att.) assisté de Dravecky et Svarny (sup. num.)
0-6 à 33’03 » : Cingel assisté de Hlinka
1-6 à 55’59 » : Perret assisté de Meunier et Chakiachvili
Slovaquie
Attaquants :
Juraj Mikus (2′) – Jakub Suja (+1) – Vladimir Dravecky (C)
Andrej Kudrna (+1) – Lukas Cingel (+2) – Michal Hlinka (+2, 2′)
Radoslav Macik (+1, 2′) – Matej Cesik (+1, 2′) – Dalibor Bortnak (+1)
Bruno Mraz (-1) – Eduard Sedivy (-1)
Défenseurs :
Ivan Svarny (A, -1) – Marek Daloga
Juraj Mikus (A, +2) – Martin Gernat (+1)
Adam Janosik (+1) – Peter Ceresnak (-1)
Peter Trska (+1)
Gardien :
Denis Godla
Remplaçant : Jan Laco (G). En tribunes : Tomas Hrnka, Tomas Matousek (suspendu)
France
Attaquants :
Yorick Treille (A, +1) – Laurent Meunier (C, +1, 2′) – Jordan Perret (+1)
Damien Raux (-1) – Maxime Lacroix (-2, 6′) – Sacha Treille (-2)
Eliot Berthon (-1) – Maurin Bouvet (-1) – Grégory Beron (-1)
Nicolas Arrossamena – Matthias Terrier (2′) – Vincent Kara
Défenseurs :
Olivier Dame-Malka (2′) – Kevin Hecquefeuille (A)
Teddy Trabichet (-1) – Florian Chakiachvili (-1)
Kevin Dusseau (-1, 2′) – Maxime Moisand (-1)
Aurélien Dorey
Gardien :
Clément Fouquerel puis Cristobal Huet à 11’35 »
En tribunes : Romain Gutierrez, Anthony Rech, Loïc Lampérier.