Dernière journée et match sans enjeu pour débuter. L’Italie est assurée d’être reléguée quel que soit le résultat du jour. Alex Gschliesser choisit donc de lancer son remplaçant, Tizian Giovanelli, dans les cages. La Biélorussie peut simplement espérer un podium.
Un premier tiers sans spectacle
Le manque d’enjeu transparait dans les premières minutes. Le palet circule assez bien et on va d’un but à l’autre, sans cependant assister à un match très rythmé. Les minutes défilent sans coup de sifflet des officiels. Le premier arrêt de jeu, suite à un sauvetage de Giovanelli, survient après sept minutes. Il y a peu d’interruptions par la suite.
Il faut attendre la treizième minute pour assister à la première pénalité. Cordin prend deux minutes et la sanction est immédiate. Buynitski récupère un rebond et trompe le portier italien (0-1 à 11’19 »). L’Italie accuse le coup et Maino suit en prison. Le jeu de puissance s’installe à nouveau et la Biélorussie cherche quelques tirs lointains. Malgré des situations chaudes, la défense italienne revient au complet sans but encaissé.
Le jeu ne quitte plus la zone transalpine. Sur un lancer calculé de Falkovski, Bunets place sa crosse pour la déviation. Sur la trajectoire, Giovanelli est tout heureux de bloquer le disque. C’est la dernière occasion de ce tiers peu spectaculaire. Osipkov, plutôt solide dans ce tournoi, va sans doute soigner ses statistiques vu le peu de danger sur son but…
L’Italie résiste
La première chance du deuxième tiers vient d’un tir de Kotashenko sur une mise au jeu. Giovanelli gagne son duel, puis sauve sur le faceoff suivant le tir de Klyavzo et un rebond. Puis, le portier italien réalise un petit exploit. Couché sur sa ligne, il s’étend et sauve une action de près, suite à une remise dans l’axe. L’Italie ne convertit pas un jeu de puissance après une faute de Markevich quelques linutes avant la mi-match. Osipkov a toujours aussi peu de travail.
À la 30e, l’Italie, battue dans tous les duels, laisse Giovanelli sauver les meubles. Il sort une mitaine magnifique devant Timoshenko, puis se montre héroïque sur un contre à toute vitesse de Markevich, qui croyait bien à avoir marqué. L’Italie, dépassée et battue physiquement, concède une nouvelle faute. Moroder sorti, la Biélorussie s’installe et met la pression, jusqu’à une faute de Markevich dans l’enclave. Le jeu de puissance italien, très bref, ne donne rien mais permet à l’Italie de sortir un peu.
Deux minutes plus tard, les Azzurri égalisent contre le cours du jeu. Lancsar à la manoeuvre, Cordin à la finition. Osipkov pensait avoir sauvé de la mitaine mais le palet finit bien au fond des filets (1-1 à 34’57 »). Lancsar cherchepeu après une déviation sur un tir de Marcello, sauvée de la botte. C’est un temps fort italien sur cette fin de deuxième tiers pendantcinq minutes. Les deux dernières sont biélorusses cependant.
À une minute de la sirène, Falkovski trouve la lucarne côté plaque depuis le point d’appui (1-2 à 38’58 »). Réplique immédiate et Osipkov sauve son camp. Le tiers se termine sur ce cours avantage.
Victoire difficile
La Biélorussie domine en possession et en occasions. La différence n’est cependant toujours pas faite. Les attaquants déçoivent globalement. Hormis Markevich, voire Karaban, la prestation des avants reste poussive. Les passes manquent de précision pour créer un vrai jeu collectif. Les joueurs cherchent trop l’exploit individuel, comptant sur leur technique pour passer la défense.
Finalement, ce sont les défenseurs qui font une meilleure impression, même offensivement. Le capitaine Klyavzo, servi à la bleue, expédie un tir en hauteur. La mitaine de Giovanelli est au bon endroit, mais pas assez ferme et le palet finit au fond (1-3 à 42’55 »).
Lancsar, meilleur italien du jour, prend peu après une violente charge de Veremyov. L’Italien sort en boitant, aidé par un soigneur. Veremyov prend cinq minutes et une pénalité de match.
Moins d’une minute plus tard, Karaban commet une faute et le coach italien demande un temps mort pour préparer ce long cinq contre trois. Le jeu s’installe, lentement. Lambacher, libéré entre les cercles, trouve la jambière d’Osipkov. Barnabo, positionné ligne de fond, échoue aussi sur le portier.
Finalement, alors que les Italiens paraissent cafouiller leur jeu, Barnabo donne en retrait pour Brighenti qui s’avance. Son tir croisé passe sous la botte d’Osipkov (2-3 à 47’52 »). Le jeu de puissance se poursuit. Brighenti tente encore sa chance de la bleue et Osipkov sort le palet. La Biélorussie revient au complet et manque de trouver la faille par Chernikov, au rebond. Giovanelli reste solide au poste.
La Biélorussie confisque le palet dans les dernières minutes, sans se créer d’occasion franche. L’Italie y croit encore. La sortie du gardien ne se fait qu’à 45 secondes de la fin, alors que l’équipe était en zone offensive plus tôt que cela. Du coup, ses coéquipiers peinent à à entrer en zone et les secondes s’égrennent…
Victoire de la Biélorussie 3-2 face à l’Italie. Une rencontre assez poussive des joueurs de l’Est, pas très convaincants offensivement. Ils se sont cependant heurtés à un excellent Giovanelli, qui, hormis une erreur coupable sur le troisième but, a maintenu son camp dans la partie tout du long.
Les joueurs
Côté italien, Giovanelli reste l’homme du match avec 44 arrêts. En attaque, avant sa blessure, Lancsar a été très en vue. Barnabo, meilleur italien du tournoi, a été moins présent que dans les autres matchs. En défense, Brighenti a marqué et réalisé quelques bonnes actions.
Côté biélorusse, l’attaque n’a pas montré grand chose. Markevich force trop les exploits individuels et Karaban est plus un finisseur. Aucun des deux n’a eu de réelle situation. Les autres attaquants n’ont pas fait grand chose. Il a fallu s’appuyer sur la défense, encore une fois. Klyavzo et Falkovich ont marqué, Isaikov a fait plusieurs bonnes choses également.
À la fin du match, Barnabo a été désigné meilleur italien du tournoi.
Italie 2-3 Biélorussie (0-1, 1-1, 1-1)
Samedi 19 avril 2014, 12h30. Patinoire Jean-Bouin de Nice, 78 spectateurs.
Arbitrage de TJ Foster (CAN) assisté de Matthieu Barbez (FRA) et Matthieu Loos (FRA)
0-1 à 11’19 »: Buynitski assisté de Astankov et Klyavzo (sup. num.)
1-1 à 34’57 » : Cordin assisté de Lancsar et Lambacher
1-2 à 38’58 » : Falkovski assisté de Buynitski et Goncharov
1-3 à 42’55 » : Klyavzo assisté de Chernikov et Gretski
2-3 à 47’52 » : Brighenti assisté de Lambacher (sup. num.)
Italie
Gardien : Tizian Giovanelli (sorti de sa cage à 59’25 »)
Défenseurs : Antonio Marcello (A) – Daniel Spimpolo ; Dominic Bernard – Jonas Steiner ; Gianluca March – Tobias Brighenti ; Markus Trenkwalder.
Attaquants : Ivan de Luca – Luca Barnabo (C) – Matteo Dantone ; Maximilian Lancsar – Alex Lambacher (A) – Federico Cordin ; Markus Spinell – Martin Graf – Simon Harrasser ; Davide Conci – Andrea Maino – Matthias Mantinger ; Samuel Moroder.
Accrédité pour les Mondiaux IIHF depuis 2014, Nicolas Leborgne a couvert plus de 300 matchs de Championnats du monde hommes et femmes. Depuis 2001, il écrit sur la NHL et les Mondiaux juniors.
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