La Norvège doit absolument gagner pour terminer deuxième du tournoi. Ce qui devait être la « finale » du tournoi n’est devenu qu’un match de classement, puisque la Lettonie est assurée de remporter la promotion en élite.
La déception norvégienne est palpable. Les points perdus en route face à la Biélorussie et surtout la lourde défaite face au Kazakhstan ont montré les limites d’une sélection norvégienne pas toujours concentrée et trop indisciplinée. Pourtant, l’expérience était là avec seulement trois joueurs de 1997.
En face, la Lettonie gagne le tournoi presque par défaut. Equipe la plus constante, sans être flamboyante, la formation balte a su capitaliser ses chances dans les moments-clés. La Lettonie n’a jamais vraiment écrasé ses adversaires, mais a su accélérer pour faire la différence au bon moment.
Le premier tiers est intense. Physique, rapide : on imagine sans peine que, si le titre avait été en jeu, les deux équipes auraient pu élever encore plus leur niveau de jeu !
La Lettonie se montre plus dangereuse. Vitolins se crée notamment une occasion dans le slot. Un peu plus tard, la défense norvégienne sauve sur la ligne. La Norvège a moins de situations chaudes, à l’exception d’une bonne passe latérale de Bull pour libérer un équipier. Kivlenieks sauve. À trois minutes de la pause, la Lettonie se crée un 2 contre 1. Dzierkals à toute allure sur la droite trouve Balcers devant la cage ouverte pour l’ouverture du score de Zohovs (1-0 à 16’58 »). Une minute plus tard, Gvido Jansons se rend coupable d’un coup de coude dans la neutre. Le jeu de puissance norvégien peine à franchir le rideau défensif. Bjerke obtient deux bons tirs de loin, que Kivlenieks repousse de la botte et de la plaque. La Lettonie vire en tête après vingt minutes.
La partie reprend avec un contre norvégien après 1’13 » seulement. Martin Ronnild part dans le dos de la défense et se présente seul face au gardien. Sa feinte piège Kivlenieks et c’est l’égalisation (1-1 à 21’13 »). La passe longue de Bull, peut-être le meilleur défenseur du tournoi, était magistrale.
Quelques instants plus tard, Jesper Nipe prend deux minutes et la Lettonie s’installe. Une bonne combinaison libère un joueur au cercle. Gronstrand se déplace latéralement à tout allure. Il paraît trop bas, mais sa mitaine se déploie superbement pour l’arrêt du match. Locans, puis Lazarevs se heurtent aussi à Gronstrand. Ponomarenko, à la bleue, place un tir intelligent qui file de peu à côté, et les Nordiques reviennent au complet. Gronstrand sort alors de sa cage pour aider sa défense. Il monte presque jusqu’au cercle et la situation devient confuse, mais la défense se dégage. Une grosse prise de risques ! Kivlenieks répond par un bel arrêt de près sur Ronnild, puis Marthinsen prend deux minutes.
La Lettonie hausse son niveau de jeu et le palet ne quitte presque pas la défense norvégienne pendant deux minutes. Le score reste à 1-1 malgré tout, et c’est au tour de Mitrofanovs de tester le banc des pénalités. La Norvège reste inoffensive et subit même un contre de Galoha.
La Lettonie hausse encore le rythme et la Norvège subit l’impact physique balte. Vitolins et Sprukts percutent le long de la bande et avancent, mettant au sol régulièrement un adversaire. Le centre fort devant le but parait contrôlé par Gronstrand. Mais Zembergs a vu, à raison, le palet libre entre les jambières et surgit pour le pousser au fond (2-1 à 36’19 »). La Lettonie pousse, déterminée et solide physiquement. Un peu trop : Zohovs percute le gardien et prend deux minutes. Cela ne donne rien côté norvégien face au redoutable cerbère Kivlenieks.
Huit secondes de jeu et Kaasastul se tord de douleur sur la glace. Rubins prend cinq minutes et est renvoyé au vestiaire. Le défenseur norvégien y retourne aussi avec l’aide des soigneurs. La Norvège capitalise immédiatement grâce à un slalom spécial signé Kopperud. Parti de son camp, il efface toute la défense, se présente seul face au gardien et glisse le palet ras glace au fond des filets (2-2 à 40’53 »).
Puis, la Norvège, toujours en supériorité, pose son jeu. Le palet circule à toute vitesse, reste en zone offensive. Le jeu de passes finit par trouver la faille, Lavik envoyant le palet dans l’enclave pour une finition en costaud de Gran (2-3 à 42’33 »).
La Lettonie envoie Kuna dans les cages à la place de Kivlenieks et demande un temps mort. Le portier remplaçant se chauffe la mitaine face au slap de Ronnild et la Lettonie revient au complet. Elle reçoit peu après une supériorité, lorsque Kopperud fait trébucher Abols dans un duel dans les bandes. La Norvège part en contre et Kuna manque de relâcher le palet dans son but sur un arrêt difficile. La Lettonie prend le jeu à son compte de retour à cinq-contre-cinq, mais se heurte à une défense norvégienne concentrée.
Galoha et Sprukts parviennent à combiner, et Gronstrand ne laisse aucun rebond sur ce tir du cercle gauche. La pénalité ne donne rien et la Lettonie pêche par indiscipline. Sprukts, puis Mitrofanovs prennent deux minutes. À cinq contre trois, la Norvège s’installe. La première pénalité est effacée, pas la deuxième. Sateraas, libéré à la bleue, expédie un missile sol-air en pleine lucarne (2-4 à 53’27 »).
Les Baltes tentent de revenir. La pression offensive reste maladroite et Abols sort pour accrocher. Dzierkals, en contre, gagne un duel et trouve Balcers devant la cage. Gronstrand ferme l’angle. Puis, c’est Galoha qui contre une passe à la bleue et file au but. Il fixe Gronstrand et le portier sauve le coup d’un grand écart. La Norvège commet une faute par Bjerke sur l’action, et le coach norvégien demande un temps mort. Il ne reste que 2’30 » et la Lettonie décide de sortir son gardien. Elle ne parvient pas à s’installer durablement, ni à lancer sur Gronstrand.
La Norvège s’impose donc 4-2 et termine officiellement deuxième du tournoi avec 11 pts. Le point perdu contre la Biélorussie coûte donc très cher, de même que le non-match face au Kazakhstan. Il y avait sans doute la place pour finir premier…
Lettonie – Norvège 2-4 (1-0, 1-1, 0-3)
Samedi 19 avril 2014, 16h. Patinoire Jean-Bouin de Nice.
Arbitrage de Marian Rohatsch (ALL) assisté d’Örjan Ahlen (SUE) et Franco Espinoza (SUI).
Attaquants : Kirils Galoha – Rodrigo Abols (C) – Marks Lazarevs (A) ; Filips Buncis – Frenks Razgals – Roberts Locans ; Davis Zembergs – Gatis Sprukts – Martins Vitolins ; Rudolfs Balcers – Eriks Zohovs – Martins Dzierkals.
Remplaçant : Tonis Nuka (G)
Norvège
Gardiens : Fredrik Gronstrand
Défenseurs : Christian Kaasastul – Emil Sateraas (C) ; Christian Bull – Andreas Marthinsen ; Jesper Nipe – Sondre Bjerke ; Cato Knutsen.
Attaquants : Ludvig Hoff (A) – Martin Ronnild – Vetle Lindstad ; Eirik Lavik – Herman Kopperud (A) – Colin Olsen ; Martin Gran – Magnus Henriksen – Stian Nystuen ; Henrik Knold – Tobias Fladeby – Petter Gronstad ; Oskar Drillestad.
Accrédité pour les Mondiaux IIHF depuis 2014, Nicolas Leborgne a couvert plus de 300 matchs de Championnats du monde hommes et femmes. Depuis 2001, il écrit sur la NHL et les Mondiaux juniors.
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