Calés à la deuxième place du classement en compagnie des Galaxians d’Amnéville, à qui ils ont concédé leur seule défaite, les Français Volants ont bien négocié le début de saison malgré un contexte automnal traditionnellement difficile, marqué par l’organisation dans leur antre du BNP Paribas Masters. Les demi-finales de ce Masters 1000, disputées en des lieux désertés chaque année à la même période par les hockeyeurs, sont loin des préoccupations des partenaires d’Antoine Amsellem, eux qui retrouvent la métropole lilloise quelques mois après un match aller des huitièmes de finale terminé sur un score de parité arraché dans les ultimes instants.
Surpris par Strasbourg, les Nordistes ont cru pouvoir relever la tête sur la glace de Valence, où ils menaient de deux unités à quelques encablures de l’arrivée. Las, c’est la besace vide qu’ils regagnaient leurs pénates, comme la semaine dernière, où les Jokers de Cergy ont soigné, à leurs dépens, la dernière soirée dans la patinoire de la Préfecture. Le « chacun un joueur » de leur mentor Fabien Chardon témoigne d’une volonté de ne pas laisser trop d’espaces à des Parisiens entreprenants.
Vladimir Mikula emploie d’entrée la plaque de Corentin Cunsolo, Hugo Delecour suivant l’élan de son attaquant face à une formation contrainte de concéder un dégagement interdit. Les locaux n’ont employé qu’une fois David Blasband, qui partage la cage francilienne cette saison avec Eddy Ferhi, lorsque Antoine Amsellem dévie une relance de Wagner vers Oleg Kuzmin. Le Russe parvient, de la droite et malgré la présence de Brodatzki, à loger dans le haut du filet la passe inspirée qui aurait mérité une mention d’assistance à son auteur (0-1 à 03’38″)
À la lutte en zone offensive, Herrera-Mione est puni pour accrocher 24 secondes plus tard. L’expérimenté attaquant passé par Dijon se heurte cette fois, sur un tir sans contrôle, à Cunsolo, puis il percute trop vertement Martin Domian. La situation de quatre contre quatre n’offre pas plus de danger, tout comme la séquence consécutive à la faute de Zajac. Cunsolo n’a en effet pas de problème à capter l’essai lointain de Mazzone, et si Amsellem demeure sur le glaçon pendant la quasi-totalité de la supériorité numérique, il doit attendre la fin de cette séquence pour connaître un sort comparable.
Les Français Volants continuent de contrôler le jeu au retour au complet, Blanchard voyant son tir puissant de la gauche bloqué. Toutefois, le dernier arrivé dans les rangs locaux, le Tchèque Matej Blinka, confirme son statut de joueur expérimenté au sein d’un effectif très jeune. L’attaquant passé par le deuxième niveau dans son pays natal est l’auteur d’une passe en profondeur millimétrée qu’Aurélien Zajac, en force, ne peut convertir, le palet flirtant avec le métal. Échaudés, les Volants cèdent sur la faute de Vigezzi, dont la charge dangereuse sur Lagrise est sanctionnée, car le tir à la bleue de Marc-Antoine Herbet est détournée par son compère Benjamin Louf (1-1 à 13’27″). Blinka remporte ensuite une bataille derrière le but et isole son buteur de défenseur, cette fois maîtrisé avec difficulté par le portier, dont la défense repliée écarte le danger, avant d’être défiée par la paire amiénoise Bienaimé – Olive.
Moins dominateurs, les Français Volants auraient toutefois pu regagner le vestiaire la tête haute. Un jeu rapide initié dans le coin par Mikula transite vers Lamey, monté pour servir Amsellem devant la cage, la reprise peu appuyée étant captée par Cunsolo (18’10″).
Une succession de pénalités handicape les visiteurs à la reprise : Mickaël Denis et Thomas Faudot-Bel en geôle, Benjamin N’Guyen trouve à ras glace la gauche du but (2-1 à 21’41″). Le retour d’un quatrième joueur parisien n’est que temporaire car, en difficulté dans sa zone face à Simon Angielczyk, Quentin Lamey est renvoyé aux vestiaires. Le défenseur tchèque Jakub Mencik, décalé par Domian, ne rate pas la mire (3-1 à 23’21″). David Blasband écarte ensuite, de la botte, une reprise de Benjamin N’Guyen, laissé seul au deuxième poteau. Puis Paris croit souffler en voyant le capitaine local à son tour en prison. Les joueurs à la marinière reprennent le contrôle des opérations, pour mieux se faire contrer par Martin Domian, parti vers l’aile droite pour feinter Delecour et Blasband pour s’ouvrir, en finesse, le chemin du but (4-1 à 25’57″).
Les Volants se retrouvent, comme lors du huitième de finale disputé sur la même glace en février dernier, menés de trois unités à l’abord de la mi-match. Vladimir Kuzmin avait alors initié la remontée francilienne. Sur une supériorité née d’une faute de Marcos au pressing, le Russe s’extirpe du coin droit pour échanger le palet avec Arnaud Mazzone et ajuster Cunsolo (4-2 à 28’23″).
Laissant filer une nouvelle chance en supériorité, Wasquehal cède encore lorsque Clément Loger, jeune défenseur souvent bien placé, se fait subtiliser la rondelle par Fellbom. Corentin Cunsolo fait l’arrêt, mais le capitaine Alexandre Motte a suivi (4-3 à 32’22″). Si Mickaël Denis contraint le portier des Gothiques à opposer la plaque, l’indiscipline regagne vite les joueurs de la capitale. Un surnombre et une obstruction de Chauveau n’entraînent qu’une percée de Benjamin N’Guyen, repoussée par Blasband. Au retour à cinq, la première ligne fait tourner en bourrique l’arrière-garde nordiste, impuissante face aux efforts de Kuzmin, récompensés par un Antoine Amsellem réaliste (4-4 à 39’50″).
La tendance d’une montée en puissance des visiteurs tarde à se confirmer dans le dernier tiers-temps. Leur gardien belge passé par Strasbourg, Caen et Valence reste vigilant face à Martin Domian, le plus rapide pour récupérer un palet envoyé au fond, puis à l’origine d’un nouvel essai dangereux. Oleg Kuzmin réagit par deux fois, mais Wasquehal résiste, y compris sur une nouvelle poussée du premier trio. Wagner et Delecour lancent de trop loin, et seul Nicolas Chauveau, oublié aux abords de la cage, obtient une opportunité de faire évoluer la marque.
Réussite dont Matej Blinka ne manque pas. Lancé par Aurélien Zajac, l’attaquant tchèque remporte son duel avec le gardien d’outre-Brabant pour signer son premier but (5-4 à 48’44″). Un avantage proche d’être anéanti sur une tentative de Delecour, déviée par… le patin de Louf vers le haut de son propre but, obligeant Cunsolo à intervenir. L’arrière-garde se replie de plus en plus, notamment sur une action initiée par Amsellem depuis la neutre. Sans solution, ce dernier lance ensuite dès la ligne rouge ; Corentin Cunsolo gèle le palet. La mise au jeu est remportée par les visiteurs, le disque parvient à Motte, à la recherche d’une déviation devant la cage. À la lutte avec Marc-Antoine Herbet pour convoiter le disque, Ian Fellbom reçoit la crosse du défenseur dans le visage. Un conciliabule s’initie au moment où l’attaquant passé par l’ACBB regagne le vestiaire. Le maillot en sang, on le voit même revenir sur le glaçon, ayant laissé une partie de sa dentition au passage, au moment où le micro annonce l’exclusion de son (involontaire) assaillant (56’59″).
Les longues minutes de palabres et de nettoyage passées, les Lions tentent de gagner quelques secondes par Matej Blinka, couché sur la rondelle. Le temps presse et Blasband songe à regagner le banc quand Arnaud Mazzone apporte sa présence aux abords de la cage, cherche et trouve Kuzmin, dont le tir est contré. Martin Domian, trop excentré, ne peut sceller le sort de la rencontre dans la cage vide et Paris joue sa dernière chance. Sous la houlette de l’omniprésent Antoine Amsellem, qui s’appuie sur Mickaël Denis pour s’ouvrir un champ de tir et, en force, trouver la faille avec douze secondes à faire (5-5 à 59’48″).
Cette égalisation au même instant que celle de Nicolas Chauveau la saison dernière, préserve un point pour les Français Volants. Ils peuvent espérer en empocher un deuxième au cours d’une prolongation abordée à 4 contre 3… et d’une durée de quinze secondes, le temps pour Oleg Kuzmin de déborder sur la gauche et de centrer pour Vladimir Mikula (5-6 à 60’15″). Maîtres du suspense et portés par un trio Amsellem – Kuzmin – Mikula affûté, les Français Volants ont su redresser la situation face à la fougue wasquehalienne. Malgré une préparation compliquée, ils préservent leur position sur le podium.
Commentaires d’après-match
Fabien Chardon (entraîneur de Wasquehal) : « Nous avons bien tenu face à une bonne équipe, contre qui empocher un point est positif malgré la frustration d’avoir laissé passer la victoire. La présence de leur grosse ligne a fait la différence alors que nous avions bien tenu sur le début de la pénalité. Sur les deux premiers tiers, on évolue à quatre lignes, ce qui fait moins ressentir la fatigue sur la fin de match. Les Français Volants méritent de revenir à 4-4. Cette performance est encourageante pour la suite, à force d’obtenir des occasions les buts vont venir. Hormis la rencontre à Meudon, aucun match ne fut raté. La collaboration avec Amiens se passe très bien, elle permet aux jeunes joueurs, exemplaires et intégrés dans le groupe, de gagner en expérience. »
Wasquehal – Français Volants 5-6 après prolongation (1-1, 3-3, 1-1, 0-1)
Samedi 5 novembre 2016 à 18h40 à la patinoire Serge Charles. 418 spectateurs.
Arbitrage de Romain Herrault assisté de Thomas Honoré et Antoine Debucquet.
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