Les années se suivent mais une certitude demeure, la division Centrale sera encore une fois le théâtre d’une lutte à mort entre plusieurs grosses écuries de la ligue, accompagnées de challengers et de valeurs montantes. Le droit à l’erreur dans ce champ de mine est très minime alors que 6 des 7 équipes peuvent presque prétendre à faire un beau parcours au printemps. Le prochain champion en sortira-t-il ? Fort possible.
Minnesota Wild
Le Wild a subi une défaite hâtive mais au combien frustrante face aux Blues de St Louis et leur gardien temporairement extraterrestre Jake Allen. La bande de Bruce Boudreau avait pourtant de très sérieux atouts à faire valoir dans une conférence ouest plus ouverte que par le passé. Le système de jeu du coach est l’un des plus performants de la ligue, et surtout une forteresse défensive très impressionnante. Les mouvements de l’été sont peut-être un mini-pas en arrière mais beaucoup d’espoirs frappent à la porte. Les prochaines années seront belles pour le Wild.
Commençons par la force principale de cette équipe, sa défense. Pas tant sur le papier que dans son application grâce à la magie de Bruce Boudreau. Si le Wild n’était que 12e de la ligue pour les tentatives de tirs accordées la saison passée, le verrou en zone défensive faisait par contre de Minnesota l’équipe qui accordait, et de loin, le moins de chances de marquer. L’adversaire pouvait toujours tenter sa chance de loin, l’accès aux abords du but de Devan Dubnyk était fermé à triple tours. Ce contrôle de la qualité des chances annulait la quantité accordée et faisait que Minnesota était également première de la ligue pour le plus petit nombre de buts contre espérés. Une forteresse on vous dit. De plus, Boudreau ajusta le système les deux derniers mois pour en plus gagner la bataille de la quantité, que l’on sait déterminante en playoffs, transformant le Wild en une machine de guerre. Les artisans de cette défense sont un quatuor très complémentaire composé de l’inépuisable Ryan Suter, du sous-estimé Jared Spurgeon, du très prometteur Jonas Brodin et de l’artificier Matt Dumba. Et si Suter est le défenseur le plus utilisé de la ligue et performe toujours en power play, c’est peut-être Spurgeon qui tire le plus le jeu vers l’avant et contribue offensivement à 5 contre 5. Le Wild s’est de plus débarrassé de Marco Scandella, qui venait disputer le poste de numéro 4 à Dumba. Malgré sa réputation de défenseur défensif fiable, Scandella était loin d’être le plus efficace dans sa propre zone. Une addition par soustraction. Seul point faible, la 3e paire soulève des questions, surtout si Kyle Quincey obtient plus de minutes qu’il ne le devrait. Les jeunes Gustav Olofsson et Ryan Murphy pourraient prendre de la place mais le potentiel semble limité.
L’attaque a quand même perdu cet été en Jason Pominville un bon joueur de palet. Avec lui sur la glace ces trois dernières saisons, la possession de Minnesota grimpait entre 4.5 et 6.2%, pas une mince affaire. Son alliance avec Eric Staal et Nino Niederreiter donnait au Wild un trio dominant quand, on l’a vu, l’équipe avait davantage tendance à s’appuyer autrement sur sa défense. Staal a retrouvé une deuxième jeunesse à son arrivée et le jeune Niederreiter venait tout simplement au 4e rang de la ligue l’an dernier pour la possession relative, seulement dépassé par le duo Patrice Bergeron, Brad Marchand et par Blake Wheeler. Un sacré gage de qualité surtout qu’il avait déjà mené la ligue en 2015-16 devant les mêmes Bergeron et Marchand. Le Suisse est un moteur de jeu formidable doté de capacités offensives certaines avec ses 25 buts et 57 points. Le reste du top-6, voire top-9, n’est pas en reste avec les Mikael Granlund, Mikko Koivu, Charlie Coyle, Jason Zucker et Zach Parise s’il arrive à chasser les blessures. Le fond d’alignement n’est pas inintéressant non plus. Acquis en retour de Pominville, Tyler Ennis et Marcus Foligno étaient supérieurs dans le jeu au reste de leurs camarades de Buffalo l’an passé et Ennis joue de malchance depuis 2-3 ans, une tendance qui pourrait tourner dans un contexte plus favorable. Le jeune espoir Joel Eriksson-Ek entretient beaucoup d’attentes et aura le temps de se développer dans cet effectif complet. Matt Cullen a été signé pour encadrer le 4e trio. Celui-ci est peut-être un peu surcoté en raison de son temps de jeu en playoffs avec Pittsburgh et la présence de Chris Stewart à ses côtés n’augure rien de bon. Avec Stewart sur la glace l’an passé, la possession de Minnesota chutait de manière abyssale (-10.5%), ce qui place Stewart au niveau de joueurs comme Eric Fehr ou Nate Thompson dans les tous derniers rangs de la ligue.
Au-delà de cette rare note négative, Devan Dubnyk contemplera le travail de ses coéquipiers dans un siège confortable. Il devra tout de même prouver que son coup de mou de l’hiver dernier n’est qu’un mauvais souvenir. Ses playoffs avaient d’ailleurs été très corrects et le Dubnyk des jours normaux fait partie du top-10 de la ligue à son poste, une aubaine pour un salaire de 4,3M$. De quoi largement pouvoir placer sa confiance en Minnesota pour, pourquoi pas, rouler tranquillement sur la division Centrale jusqu’au printemps, voire plus.
Le rookie à surveiller : Joel Eriksson-Ek, choix de premier tour en 2015, il fait le saut en NHL après un beau développement en Suède, à Färjestad. Il a certes souffert dans le jeu durant ses 15 matchs la saison dernière, mais il jouait surtout avec Chris Stewart, mentionné en termes peu flatteurs ci-dessus. Son flair offensif avait, par contre, déjà paru avec 7 points en 15 matchs, malgré ses camarades de trio. On l’a d’ailleurs vu en compagnie de Nino Niederreiter ou Charlie Coyle en pré-saison. Un poste dans le top-6 l’attend peut-être ?
Pronostic : Top-3 de la division
Nashville Predators
Les finalistes malheureux de l’opus précédent seront évidemment de retour et avides de revanche. Et ils offrent de sérieux arguments pour cela. Car si leur parcours en séries avait pu surprendre quelques observateurs, il y avait longtemps que les indicateurs étaient au vert pour la troupe de Peter Laviolette. Une fois les blessures hivernales de Josi et Subban mises de côtés, Nashville avait affiché tout son potentiel.
Il est évident que 100% de la planète hockey sait désormais que l’arme principale de Nashville est son quatuor défensif de rêve. Le travail réalisé par David Poile dans son repêchage ou ses échanges a permis d’assembler quatre joueurs très mobiles, en accord avec le schéma de jeu offensif du coach Laviolette, mais également complémentaires. Mais surtout Roman Josi (nouveau capitaine), Ryan Ellis, P.K. Subban et Matthias Ekholm pourraient tous être des numéros un légitimes dans d’autres équipes… Ce top-4 est sans l’ombre d’un doute le plus fort de la ligue, un cran devant Calgary et loin devant Carolina ou Columbus. Josi et Subban en sont les deux pièces maîtresses, dans des styles différents. L’ancien Montréalais présente un profil plus complet et peut tout à fait supporter des charges de travail colossales. Le dynamisme offensif du Suisse est son arme principale, agissant souvent comme un 4e attaquant en toutes situations. Ellis est une sorte de Josi bis alors que Ekholm ressemble davantage à Subban. Deux paires aux talents complémentaires donc. Le gros hic de ce début de saison vient de la blessure de Ryan Ellis, absent jusqu’en hiver, qui vient chambouler cet équilibre. Le camp d’entraînement semble indiquer que Josi et Ekhlom seront alignés ensemble alors que Subban retrouvera un ancien camarade de Montréal, Alexei Emelin, acquis en urgence de Vegas. Cela est un sérieux recul pour la valeur du top-4 mais l’histoire montre que Subban est capable de porter sur son dos un profil très défensif comme Josh Gorges ou Emelin. Les rares minutes restantes iront sauf surprise à Matt Irwin et Yannick Weber, tous deux responsables pour peu qu’ils évitent les top-6 adverses. Sauf surprise car Samuel Girard, choix de 2e tour en 2016, impressionne et débutera la saison à Nashville. Si son potentiel se confirme, le quatuor de Nashville pourrait devenir un quintet.
L’attaque des Preds avait laissé entrevoir son manque de talent au centre après la perte de Ryan Johansen en séries. Celui-ci est le vrai centre numéro un de l’équipe. Son manque de productivité est parfois critiqué, mais ses 61 points l’an passé le placent quand même au 17e rang dans la ligue parmi les centres. Il joue surtout le rôle de distributeur pour les ailiers Viktor Arvidsson et Filip Forsberg, deux snipers mais surtout des machines à obtenir des tirs et se créer des chances de marquer. Toujours à l’aile, on attend l’explosion de Kevin Fiala alors que Craig Smith est une valeur sûre, en manque de réussite l’an passé. Mais c’est Nick Bonino qui devrait entamer la saison comme second centre, un vrai point d’interrogation. Ce dernier s’est rendu célèbre en pilotant un 3e trio de feu avec Hagelin et Kessel lors des playoffs 2016. Cependant, sa valeur à 5 contre 5 est plutôt négative depuis des années. Lui donner la responsabilité d’un second trio offensif semble un cran au-dessus de ses capacités. Scott Hartnell est, par contre, un très bon ajout sur un 3e trio offensif et les jeunes Pontus Aberg, Colton Sissons ont des stats intéressantes en AHL mais ont tout à prouver dans la grande ligue. Frederick Gaudreau et Calle Jarnkrok semblent limités offensivement, sans compter un vrai point négatif en Austin Watson. Le jeune Vladislav Kamenev serait certainement un plus pour l’équipe s’il peut faire sa place.
Outre le poste de centre, le vrai point d’interrogation de cette équipe, et son potentiel point faible se situe dans les cages. Pekka Rinne connaît désormais des années en dents de scie, et, sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, il a vraisemblablement coûté la coupe à ses camarades. Derrière, Juuse Saros a régulièrement été placé parmi les tous meilleurs espoirs de la ligue à son poste et attend son heure. Dès cette saison ? Si jamais Rinne faiblissait, les dirigeants des Preds n’auraient pas d’autre choix dans cette division si disputée.
Le rookie à surveiller : Kevin Fiala n’est plus rookie après ses 54 matchs la saison passée mais celle-ci laisse un goût d’inachevé. Sa grave blessure en playoffs l’a coupé en pleine dynamique positive et on attend de lui qu’il explose dans le top-6 des Preds.
Pronostic : Top3 de la division
Stars de Dallas
Les dernières saisons des Stars ont envoyé beaucoup de signaux contraires et il y avait dans les nombreuses signatures fumantes de cet été un sentiment d’urgence certain de la part du DG Jim Nill. La défense ne s’est jamais remise de la perte de Jason Demers et Alex Goligoski à l’été 2016, entraînant en cascade une faiblesse défensive et une perte de la capacité de relance de l’attaque qui a enlevé bien trop de munitions aux attaquants. Sans compter que le pari du duo de gardien Lehtonen-Niemi avait échoué. Dallas a également été l’une des équipes les plus touchées par les blessures, enlevant notamment une grosse profondeur à l’attaque et diminuant continuellement Jamie Benn. Malgré les circonstances, l’échec de la saison dernière a été durement ressenti au point de provoquer une frénésie en coulisse. Nill a donc mis la main à la poche pour tenter de gagner maintenant, avec la génération Benn, Spezza, Seguin, rejoints ainsi par Radulov, Hanzal, Bishop, Methot et un stratège défensif en Ken Hitchcock derrière le banc. Cela fait beaucoup de gros noms mais le résultat sera-t-il à la hauteur des espérances ?
La force de frappe des Stars est évidemment en attaque. Impossible de ne pas réunir Benn, Seguin et Radulov pour former une des lignes les plus effrayantes de la ligue. Si Benn a mis de côté ses pépins physiques, il devrait retrouver son niveau le plaçant parmi l’élite de la NHL. Tyler Seguin est une assurance à toute épreuve et Radulov a prouvé avec Montréal qu’il était encore une bête de travail, un passeur de génie et une boule d’énergie dans les moments clés. Jason Spezza et Martin Hanzal complètent une très jolie ligne de centre alors que Hanzal s’occupera certainement des tâches plus défensives. Spezza devrait avoir sur ses ailes les jeunes Brett Ritchie et Matthias Janmark, grand espoir qui a raté la saison dernière au complet. Cody Eakin, Antoine Roussel, qui sort de la meilleure saison de sa carrière, et Radek Faksa fournissent tous des solutions dans les deux sens de la patinoire. L’ex-Oilers Tyler Pitlick sur un 4e trio est également une option intéressante, prouvant que Dallas a vraiment l’une des plus belles profondeurs offensives de la ligue.
La chose est moins évidente en défense où John Klingberg est toujours seul au monde et les rôles derrière lui ne semblent pas bien définis. La question est surtout de savoir qui jouera avec lui et qui devra jouer avec le nouveau venu Marc Methot… L’idée d’acquérir Methot répond certainement à un sentiment d’urgence défensive après les résultats très moyens de l’an passé et l’envie de resserrer les boulons. Cependant, Methot rejoint cette catégorie de défenseurs défensifs abonnés à leur zone car incapable d’en sortir. L’idée de le jumeler avec Klingberg pour lui fournir une police d’assurance, comme Methot devait remplir ce rôle avec Erik Karlsson l’an passé, est ainsi une fausse bonne idée. Klingberg ou Karlsson sont des joueurs bien trop dynamiques pour s’accommoder d’un profil comme Methot qui ralentit le jeu et ses camarades. Mais Hitchcock semble plutôt vouloir donner sa chance lors du camp d’entraînement au jeune Esa Lindell aux côtés de Klingberg. Le reste de la défense est constitué de jeunes espoirs au potentiel encore indéterminé. Outre Lindell et le vétéran Dan Hamhuis, Stephen Johns, Julius Honka, Jamie Oleksiak et dans un rôle moindre Greg Pateryn postulent tous pour un rôle. Le dilemme est de savoir si cette jeunesse parviendra à éclore à temps pour s’allier aux vétérans en attaque dans la conquête d’un titre ? Cela semble court pour cette année. Cette absence de certitudes est symbolisée par Patrik Nemeth, qui n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui et a été perdu au ballotage au Colorado.
Dernier élément du changement, l’arrivée de Ben Bishop dans les cages. Le contrat de Antti Niemi (le moins bon du duo) a été racheté et Kari Lehtonen devrait se contenter du rôle d’auxiliaire, ce qui peut tout à fait porter ses fruits. Mais si Bishop est une amélioration, son impact reste à déterminer pour plusieurs raisons. Tout d’abord, à 30 ans les gardiens commencent à régresser et Dallas ne risque pas d’avoir dans en uniforme le Bishop des meilleures années. Deuxièmement, Bishop est un gardien très massif mais pas forcément athlétique et qui a connu des bons moments derrière une très bonne défense à Tampa Bay. La qualité de la ligne bleue des Stars paraît largement inférieure et seul, peut-être, un système très protecteur de Ken Hitchcock pourrait lui simplifier la tâche. Mais s’il performe à son niveau habituel, les forces collectives devraient emmener Dallas en séries, un succès à court terme qui a hypothéqué le long terme tant les contrats des vétérans vont peser de plus en plus lourd.
Le rookie à surveiller : Le nom de Julius Honka est synonyme de débat au Texas. Le 14e choix du repêchage 2014 peine à convaincre ses coachs. Résolument offensif, ses 16 matchs joués l’an passé ont prouvé qu’il était un dynamiteur de jeu et un vecteur de possession. Malheureusement pour lui, il a côtoyé des coéquipiers en déveine et des gardiens à la rue. Son indice PDO était d’un misérable 96.3, ne rendant pas justice à son potentiel. Surtout, les piètres performances de ses gardiens ont mis en évidence son jeu défensif chancelant, une caractéristique qui fait partie de son identité. Convaincre Ken Hitchcock s’annonce une sacrée paire de manche.
Pronostic : Top-3 de la division
Chicago Blackhawks
Les triples champions sont sortis par la petite porte au printemps dernier. Mais s’ils avaient remporté la division Centrale en saison régulière, les Hawks pouvaient en réalité remercier leur tandem de gardiens (3e taux d’arrêts de la ligue et la bagatelle de 29 buts sauvés) car, dans le jeu, ils n’avaient jamais paru aussi « faibles » depuis l’arrivée de Joel Quenneville derrière le banc. Faible est un bien grand mot, mais la chute est réelle pour une équipe qui a dominé la ligue de la tête et des épaules avant de rejoindre aujourd’hui le rang des franchises tournant autour des playoffs. Les arguments offensifs sont toujours là, et Corey Crawford est largement sous-estimé par les observateurs, mais la défense prend, elle, de plus en plus l’eau et cela se répercute sur la capacité de l’équipe à dominer ses adversaires. D’autant plus que, coincé par le plafond salarial, Chicago a encore du faire des choix, en plus de perdre le précieux Marian Hossa. Alors quels espoirs pour cette saison ?
Commençant par le plus gros échange de l’été. Et commençons pas dire que la perte d’Artemi Panarin sera très largement compensée par le retour au bercail de Brandon Saad. Les deux joueurs sont d’excellents facteurs de possession, dans des proportions curieusement très similaires. Panarin a obtenu 74 points contre 53 pour Saad, mais le Russe a bénéficié du Power play des Hawks et jouait 2 minutes 30 de plus par match en moyenne que Saad ! Si bien que, en regardant en points par 60mn à 5 contre 5, la production de Saad était légèrement supérieure à celle du Russe. Columbus y gagne peut-être quelques points, mais Chicago respire niveau salarial alors que Saad est signé pour 4 ans encore. Il redonnera surtout à court terme un coup de boost offensif à Jonathan Toews, qui avait connu ses meilleurs moments avec Saad justement. Patrick Kane a l’avantage de produire avec tout le monde et formait durant le camp d’entraînement un trio intéressant avec les jeunes Nick Schmaltz et Alex DeBrincat. Artem Anisimov pourrait du coup piloter un 3e trio offensif avec le revenant Patrick Sharp, utile si les blessures le laissent tranquille, et un autre jeune comme John Hayden ou plus certainement Ryan Hartman, qui voudra confirmer sa belle saison de 19 buts. Reste Richard Panik, qui a enfin percé l’an passé avec 22 buts et 44 points. Il reste malheureusement de la place pour un ou deux éléments plus négatifs, comme Lance Bouma, mais l’attaque des Hawks est à l’image de l’équipe : intéressante mais plus d’élite.
Mais le plus inquiétant demeure bien la brigade défensive. Jamais en neuf années de Joel Quenneville, la défense de Chicago n’avait accordé autant de tentatives de tirs par 60 minutes que l’an passé. Duncan Keith est toujours le leader de cette brigade mais lui aussi donne des signes de faiblesses. Brent Seabrook se porte, lui, toujours aussi volontiers à l’attaque mais son jeu défensif est quasi inexistant. Chicago a tenté de se rajeunir en envoyé Niklas Hjalmarsson en Arizona pour obtenir Connor Murphy. Hjalmarsson, connu pour être l’un des meilleurs défenseurs défensifs de la ligue, avait connu comme les autres une saison en dessous de ses standards et Chicago a peut-être préféré anticiper un déclin. Murphy aura des beaux atouts à faire valoir mais le costume à enfiler est large. Rare motif d’espoir, le rookie Michal Kempny a accompagné Seabrook l’an dernier et a représenté une bouffée d’air frais comparée à ses camarades. Peut-il assumer pour autant un temps de jeu accru face à des meilleurs adversaires ? La question sera à poser. La 3e paire est également un mystère mais ne révèlera aucune surprise de taille, même si Cody Franson est à l’essai et a bien performé dans ce rôle à Buffalo l’an passé.
La défense devra donc se reposer une fois de plus sur les épaules de Corey Crawford. Discret par rapport à d’autres stars de la ligue, Crawford vient au 5e rang pour le taux d’arrêts des cinq dernières saisons derrière Price, Bobrovsky, Talbot et Rask. De quoi faire taire quelques sceptiques. L’an dernier, son début de saison avait acheté bon nombre de points sur lesquels Chicago a vivoté par la suite. Il était, cependant, bien aidé par Scott Darling qui est parti voler de ses propres ailes en Carolina. Sans Crawford, Chicago aura du mal à se battre avec les autres grosses écuries de la division, les Hawks comptent sur lui.
Le rookie à surveiller : Alex DeBrincat ne fut sélectionné qu’au 2e tour de la draft 2016, certainement en raison de son mètre 70, (debout sur un tabouret, ou presque). Le joueur n’en est pas moins une pépite offensive et il a dépassé les 50 buts et 100 points à ses trois saisons de junior, tout en gardant le rythme en playoffs. Loin des clichés sur le physique, il devra faire sa place en NHL mais le talent est assurément là.
Pronostic : Wild card
Winnipeg jets
À présent que Edmonton et Toronto ont passé le cap des playoffs, et que Buffalo patauge, l’équipe en développement qui attire tous les regards est assurément Winnipeg. Des années de misère ont permis d’amasser une somme de talents offensifs qui peine à trouver des comparatifs dans la ligue. Cependant, la saison dernière fut un cruel rappel des manques certains des Jets en profondeur, dans les buts, et peut-être avant tout dans la stratégie. Malgré les forces en présence, l’attaque des Jets ne s’est classé qu’au 24e rang de la ligue pour les tentatives de tirs obtenues ! Un échec criant du système qui n’a fait des Jets qu’une formation moyenne : 21e pour la possession. Les propriétaires ne semblent pourtant ne pas s’en faire et le DG Kevin Cheveldayoff et l’entraîneur Paul Maurice ont reçu des extensions de contrat cet été.
Mais regardons d’abord le bon côté des choses. Avec Blake Wheeler, Mark Scheifele, Patrik Laine, Nikolaj Ehlers, Matthieu Perreault et Bryan Little, le top-6 offensif déborde littéralement de talents. Et le moteur principal n’est pas forcément celui que l’on croit. Blake Wheeler pourrait remporter haut la main le trophée de la superstar la plus ignorée de la ligue. L’ailier vient pourtant d’enchaîner deux saisons de plus de 70 points, une production par match qui le classe proche du top-10 de la ligue. Et surtout c’est un phénoménal vecteur de possession. C’est avec lui que Winnipeg obtient le plus de tentatives en attaque et en accorde le moins en défense. Seuls Bergeron, Niederreiter, Marchand et Stone ont davantage tiré leurs équipes vers le haut ces deux dernières saisons. Et qui vient en 6e place de ce classement ? Matthieu Perreault. Les deux hommes jouaient ensemble l’an dernier, mais pas il y a deux ans, signe que Perreault peut défendre son bout tout seul. Ces deux moteurs ont d’ailleurs été séparés au camp d’entraînement, Perreault jouant avec Ehlers et Little alors que Wheeler secondait Scheifele et Laine. Son apport sera d’ailleurs peut-être précieux à la star finlandaise car, au-delà de ses 37 buts, il a éprouvé beaucoup de difficultés loin de la rondelle l’an passé. Son rendu défensif était l’un des moins bons de l’équipe. Le talent fou de Laine lui permet cependant de marquer d’à peu près n’importe où sur la glace (y compris de très loin), mais il est possible de se garder une petite gêne devant une telle réussite. Son taux de réussite aux tirs de 17.6% le place déjà dans le top-10 de la ligue. Un bon comparatif serait Steven Stamkos, qui évolue dans un monde à part en tirant à 17.3% sur les cinq dernières saisons mais les Crosby, Kucherov, Panarin, Marchand and co tirent tous autour de 14%. Peut-être que Laine est un phénomène générationnel dans ce domaine, ou peut-être qu’il faudra s’attendre à une petite régression cette saison. Il devrait encore jouer avec Mark Scheifele, qui a atteint son plein potentiel avec 82 points en 2016-17. C’est un premier centre efficace dans les deux sens de la patinoire et la pierre angulaire pour l’avenir des Jets à seulement 24 ans.
Mais au-delà de ces stars, l’effectif des Jets commence à tirer la langue. Plusieurs jeunes qui doivent encore prouver leur valeur se partagent les 3e et 4e trios. Les Adam Lowry, Marco Dano, Joel Armia, Nick Petan se cherchent encore et les plus vieux Shawn Matthias, Brandon Tanev voire Matt Hendricks sont des joueurs de 4e trio sans grand impact, voire un impact négatif. Bref, la profondeur manque cruellement aux Jets, surtout lorsque le système tend à laisser en plus le palet à l’adversaire.
La défense suit la même logique. Dustin Byfuglien et Jacob Trouba sont deux excellents défenseurs mais le reste peine à suivre. Séparés car tous les deux droitiers, Trouba a assumé les lourdes tâches défensives l’an passé afin de donner des adversaires plus faibles à Byfuglien. Byfuglien dont la production nette bénéficie surtout de sa présence massive en power play et des 2m30 en plus qu’il joue par match comparativement à Trouba. Joshua Morrissey a été une belle satisfaction l’an passé à 22 ans en compagnie de Byfuglien et sa progression pourrait être la réponse à certaines incertitudes. Car Tyler Myers est relégué à la 3e paire faute d’être, lui aussi, droitier, ce qui laisse le côté gauche au vieillissant Tobias Enstrom et l’interrogation Dmitry Kulikov. Kulikov a été embêté la saison passée par une vilaine blessure au dos mais il n’a jamais confirmé les promesses de ses débuts. En santé et dans un rôle protégé (avec Byfuglien), il pourrait rebondir.
C’est à souhaiter car le gros point noir de Winnipeg est encore derrière, dans les cages. Le duo Connor Hellebuyck et Michael Hutchinson a implosé l’an passé, au lieu de confirmer des solutions d’avenir. Les Jets ont signé Steve Mason cet été mais il ne saurait constituer une réelle amélioration. Ses performances déclinent désormais et même s’il a déjà connu un rebond dans sa carrière, cela semble un peu un pari désespéré pour les Jets en attendant mieux. Des Jets qui avec le système poreux de Paul Maurice et leur manque de profondeur pourraient avoir encore une fois du mal à lutter contre le reste de la division. Les stars offensives ne peuvent pas tout faire, faute d’un système de jeu qui leur confisque des munitions et de gardiens très à la peine. Attention à la déconvenue.
Le rookie à suivre : Du groupe de jeunes et moins jeunes joueurs gravitant autour des stars de l’équipe, Kyle Connor est celui avec le plus de potentiel. C’est aussi le plus jeune à seulement 20 ans. Choix de premier tour en 2015, il a brillé dans le système de formation américain puis dans la NCAA. Ses talents de buteurs lui ont permis d’inscrire 25 buts et 44 points en 52 matchs de AHL la saison dernière mais seulement 5 en 20 matchs avec Winnipeg. S’il parvenait à passer la marche supérieure, il pourrait être un renfort de choix sur un 3e trio. Il commencera pour l’instant la saison en AHL.
Pronostic : Pas de playoffs
St. Louis Blues
Cela peut paraître surprenant de placer St Louis si bas mais les Blues risquent fortement d’être confrontés à une implacable adversité cette saison. Cette équipe a pourtant fait figure de prétendant ces dernières saisons sans jamais parvenir à franchir la première ronde jusqu’à dernièrement. Et paradoxalement, c’est juste après qu’elle voit ses chances diminuer, la faute à pas de chance, mais pas que.
Pour ce qui est de la malchance, l’infirmerie est pleine à craquer. Alex Steen s’est cassé une main et ratera au moins le mois d’octobre. Patrik Berglund s’est de nouveau blessé à l’épaule et ne sera de retour qu’en décembre. Le rookie Zach Sanford ratera 5 à 6 mois, lui aussi à cause d’une épaule nécessitant une opération. Jay Bouwmeester s’est brisé la cheville mi-septembre et mettra plusieurs semaines à revenir. On continue ? Robby Fabbri a rechuté de ses ligaments du genou et devra rater toute la saison… Autant dire que les Blues vont devoir se battre en ce début de saison sans plusieurs de leurs armes maîtresses en attaque.
Mais l’autre force qui risque de nuire à la destinée des Blues est tout à fait contrôlable et vient de leur identité de jeu. Sous Ken Hitchcock, et encore plus sous son successeur Mike Yeo, St Louis se veut une équipe résolument défensive, délaissant consciemment le palet à l’adversaire pour bâtir une forteresse imprenable d’où partent des contres assassins. Et il faut reconnaître que, défensivement, le résultat était spectaculaire l’an passé, d’un certain point de vue. St Louis se classait 3e de la ligue pour les buts contre espérés. Mais là où Minnesota a su créer une balance saine à partir d’une base défensive similaire, St Louis n’a jamais réussi à faire de son attaque une arme léthale (24e rang pour les buts pour espérés…). Or il est prouvé que les attaques gagnent justement les coupes Stanley dans la NHL moderne. Seul un Jake Allen extraterrestre a permis de battre Minnesota qui aura dominé les Blues à plat de couture au premier tour des playoffs. Revenu sur terre, Allen et St Louis disparurent dès le tour suivant face aux vagues offensives des Predators. Mike Yeo s’était pourtant ouvertement vanté de sa philosophie, lui qui n’a, en cinq saisons avec Minnesota, dépassé qu’une seule fois les 50% de possession du palet. Un constat qui pourrait coûter cher aux Blues dans cette division Centrale si dense.
Le groupe d’attaquants n’est pourtant pas vilain, loin de là. L’homogénéité des quatre lignes est quasi unique dans la ligue, mais le groupe manque de joueurs d’impact, spécifiquement au poste de centre. Les deux moteurs de jeu que sont Vladimir Tarasenko et Jaden Schwartz sont ainsi toujours à la recherche du centre idéal pour leur trio. Tarasenko est désormais solidement ancré parmi les meilleurs joueurs de la ligue avec trois saisons à plus de 70 points et 35 buts. Et si lui et Schwartz sont largement poussés en zone offensive par leur coach, ils y maintiennent le jeu et se créent des chances de marquer à la pelle. St Louis a échangé Jori Lehtera pour Brayden Schenn cet été dans l’espoir que celui-ci épaule les deux ailiers vedettes. Mais malgré ses 55 points l’an passé (dont 28 généreusement accordés par la première vague du Power play de Philadelphie), Schenn n’a jamais été un joueur d’impact dans le jeu. La solution du partage des tâches avec Paul Stastny sera peut-être privilégiée plutôt que de désigner un vrai centre numéro un. D’ailleurs ce costume était également trop grand pour Stastny, qui peine à justifier son salaire de 7M$ pour encore un an. C’est là que la perte de Robby Fabbri vient peser lourd car il aurait constitué un atout de poids sur le second trio, tant il paraissait mûr pour exploser.
Car le reste des attaquants forme, nous l’avons dit, un groupe homogène de joueurs de 3e trio. Magnus Paajarvi jouera sans doute sur la deuxième ligne. Alex Steen (qui sort d’une année chanceuse mais peinait fortement dans le jeu), Vladimir Sobotka, Ivan Barbashev, Dmitrij Jaskin sont parfaits pour un fond d’alignement. Il en faudra plus pour concurrencer les grosses écuries de la division. Même si St Louis est parvenu à se défaire de Ryan Reaves, Scottie Upshall a lui été resigné. Kyle Brodziak est encore là et Chris Thorburn a reçu un contrat de deux ans. Voilà une quatrième ligne potentiellement très néfaste pour sa propre équipe si ces joueurs sont en uniforme.
En défense le défi sera de compenser la perte de Kevin Shattenkirk. Bloqué par Alex Pietrangelo et Colton Parayko, droitiers comme lui, Shattenkirk représentait tout de même un sacré facteur de possession pour une équipe qui en manque cruellement, en plus d’être l’un des meilleurs quarterback de Power Play de la ligue. Mais au-delà, le vrai problème demeure la gauche de la défense, constituée de défenseurs défensifs qui viennent surtout ralentir leur partenaire. Pietrangelo s’en sort ainsi toujours mieux loin de Jay Bouwmeester et Parayko loin de Joel Edmundson. Et la 3e paire suit le même modèle alors que Robert Bortuzzo devra faire avec Carl Gunnarsson. Certes, la tactique des Blues se veut strictement défensive, mais ces défenseurs spécialistes ne performent pas pour autant mieux que leurs partenaires plus complets dans la prévention des chances de marquer adverses. C’est là que certains regrets émergent de ne pas avoir constitué un groupe plus mobile afin de profiter des talents de Pietrangelo et Parayko.
Enfin, l’ultime point d’interrogation reste, année après année, le poste de gardien. Un moment sur la sellette après un hiver désastreux, Jake Allen avait même pris du temps pour se ressourcer loin des patinoires avant de revenir revigoré pour finir la saison. Son premier tour face à Minnesota fut une performance inouïe. À 5 contre 5, Allen a stoppé 97% des tirs et a constamment écœuré les attaquants du Wild qui avaient l’impression de devoir accomplir un miracle pour la mettre au fond. Cet état de grâce était bien sûr passager mais ce fut tout de même suffisant pour retrouver la confiance de ses dirigeants. Mais Allen demeure un point d’interrogation gênant, surtout quand les autres équipes peuvent compter sur des Dubnyk ou des Crawford. Cela fait beaucoup de points négatifs pour la saison à venir.
Le rookie à surveiller : Ivan Barbashev a déjà joué 30 matchs l’an passé (12 points) et a démontré un bel instinct offensif. Son talent est réel mais il devra sûrement se contenter du 3e ou 4e trio cette année, sauf s’il force la main de ses dirigeants.
Pronostic : Pas de playoffs
Colorado Avalanche
Il sera difficile de faire pire que les 48 points récoltés l’an passé par Colorado. Il ne sert pourtant à rien d’espérer un sort différent cette année. L’Avalanche est empêtrée dans une reconstruction en panne, en attendant la suivante. L’Avalanche a terminé 26e attaque et 25e défense pour les tentatives de tirs, dernier en buts encaissés, buts marqués, jeu de puissance et en infériorité. Les joueurs ne semblent plus y être et le nouveau coach Jared Bednar n’offrait aucune solution stratégique. Le manège entourant l’interminable transfert de Matt Duchene est passé de la ruse tactique de Joe Sakic à une distraction pesante. Alors qu’il pensait ne jamais remettre les pieds à Denver, Duchene a ainsi dû se présenter au camp d’entraînement la mine défaite alors que son DG réclame encore un prix exorbitant pour ses services (un joueur établi, un prospect et un choix de repêchage). C’est à se demander si les bons esprits sont aux commandes de la franchise et si un coup de balais ne ferait pas le plus grand bien à tout le monde.
Car il est clair que les joueurs ne jouent pas à leur meilleur niveau, compte tenu de la faiblesse tactique de l’équipe et de la morosité ambiante. Nathan McKinnon tire bien son épingle du jeu comparativement à ses coéquipiers mais même la réussite n’est pas au rendez-vous. Gabriel Landeskog, lui aussi disponible pour un échange, paraît en demi-teinte et Duchene est loin du joueur qui porte le maillot du Team Canada. Il semble presque évident que tous sous-performent en ce moment dans les Rocheuses. Il faut aussi dire que leurs coéquipiers sont loin d’être des foudres de guerre. Le rookie Tyson Jost pourrait susciter de beaux espoirs cette saison, mais le reste de l’effectif ressemble à un rassemblement d’espoirs de seconde zone qui n’ont jamais éclos. Se dire que Sven Andrighetto démarrera la saison sur le premier trio en dit long sur la profondeur de l’attaque. Colin Wilson, Mikko Rantanen dont on attend encore des signes de confirmation, Blake Comeau, Matt Nieto, Carl Soderberg et même Nail Yakupov vont et viennent dans un fond d’alignement brouillon et sans grand relief. Notons quand même que des joueurs à l’impact négatif (Martinsen, Rene Bourque, Grigorenko, Colborne) ont été écartés ces derniers mois. C’est déjà ça.
La défense est relativement similaire. Tyson Barrie et Erik Johnson se démarquent largement du lot, même si ce dernier a coulé défensivement l’an passé. Nikita Zadorov n’a encore rien montré. Mark Barberio est un numéro 5-6 solide mais qui sera amené à surjouer faute de mieux. Un temps vu comme un très bon espoir, Chris Bigras est resté en AHL l’an passé et fera le saut cette saison. Enfin, Colorado a réclamé Patrik Nemeth de Dallas au ballotage. Nemeth est un autre jeune défenseur mais au style très défensif qui ne trouvait pas sa place chez les Stars.
Rien de très rassurant donc pour jouer devant ce qui était le pire duo de gardiens de la ligue l’an passé. Semyon Varlamov est à des années-lumière de son niveau d’autrefois, même si les pépins physiques n’arrangent rien. Jonathan Bernier arrive en renfort, ce qui ne risque pas de sauver grand chose.
Le rookie à suivre : Tyson Jost semblait une consolation de choix au 10e rang de la draft 2016. Le « petit » attaquant (1m80) intriguait car jouant dans une ligue junior secondaire, chose assez rarissime, qu’il avait tout de même mis à feu avec 104 points en 48 matchs… Son rythme n’a pas ralenti en passant dans le système universitaire américain la saison passée avec 35 points en 33 matchs, un excellent résultat dans ce championnat plutôt avare de buts. Il semble prêt pour la NHL, à condition sûrement de le protéger au possible des missions défensives. Pas évident pour une équipe qui va passer beaucoup de temps à défendre.
Pronostic : Pas de playoffs
