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Si la saison régulière a déjà bien commencé en élite, nous n’en sommes encore qu’aux rencontres préparatoires pour le restant et notamment au troisième échelon.
La partie de ce soir opposait les Scorpions mulhousiens, derniers champions en date de D3, et les Ducs dijonnais, tout fraîchement repêchés de la relégation pour pallier la défection des Caribous dammariens. Les deux clubs n’ont abordé la glace qu’il y a tout juste 15 jours. Et Dijon n’avait toujours pas réceptionné la totalité de son contingent de recrues nord-américaines.
Ce sont donc deux équipes encore en perfectible rodage qui s’affrontaient, Mulhouse ayant précédemment écrasé 9-1 le club de Vendlincourt (5e niveau suisse) quand Dijon avait déjà bu la tasse 7-2 face aux Gaulois chalonnais. Au moins le duel promettait de futures rencontres à enjeu puis que les deux adversaires seront amenés à se rencontrer dans la même poule Sud, et probablement lutter pour accrocher une éventuelle place en play-offs.
Considérant ce préalable, on pourra diagnostiquer que cette rencontre n’aura pas laissé un souvenir impérissable à l’affluence plutôt moyenne. Si Mulhouse a plutôt globalement dominé son adversaire, la méthode pour y parvenir n’a pas été pour autant aisée. Dans un premier temps, les protagonistes ont offert une partie plutôt tendue, crispée, peu précise et surtout très agitée.
Si Mulhouse rentre aux vestiaires avec un léger avantage suite à une mêlée furieuse conclue dans un maelström de joueurs par Thomas Ackermann devant Pacôme Courtoison (3-2 à 19’01’’), lequel a déjà encaissé trois buts et ne donne pas de signes concluants de concentration, on oubliera vite le contenu d’un tiers très haché et musclé, envoyant au total pas moins de 6 joueurs durablement en prison pour pugilats divers et variés.
La crainte que le match ne se résume à un enchaînement de mauvais coups et gestes est grande, tant les arbitres peinent à contenir ces mauvais gosses. La suite de la partie aura au moins le privilège de recentrer le match sur plus d’actions de hockey avec le palet, et c’est tant mieux.
Pourtant, le spectacle offert manquera encore énormément de relief, beaucoup trop d’imprécisions auront régné sur le glaçon refait de l’Illberg, si ce n’est cette superbe reprise de volée de Jesse Perälä, alors que le petit Finlandais est décentré sur la gauche de Courtoison (5-2 à 25’18’’).
Dijon a rapidement perdu pied, passé le premier vingt, malgré quelques essais sentis et fréquemment emmenés par Loïc Chabert, phare de l’équipe côte-d’orienne, et deux attaquants nord-américains déjà bien « dans le move ». Dijon a eu le mérite de réduire le score lorsque Nicolas Jona au four au premier poteau n’a pas eu le temps de rejoindre le second où rôdait déjà Lacroix (6-3 à 38’37’’).
La partie étant sensiblement pliée depuis longtemps pour des Bourguignons déjà à court de jambes, le dernier vingt n’a pas offert beaucoup de moments haletants, hormis ce centre au cordeau conclu par Noah Oswald (7-3 à 56’49’’).
En lui offrant une rotation sur deux, le coach mulhousien Mickael Muller a au moins permis à sa troisième ligne de prendre ses responsabilités et de tenir de façon appliquée l’avantage, avant qu’Ackermann ne fige une dernière fois le score sur un but gag, puisque lui-même pensait que son essai de près passait juste à côté du portier local. Passait à côté, oui, mais du bon côté du poteau ! (8-3 à 58’46’’)
Peu d’enseignements sont à retirer de cette partie, bien trop terne et crispée pour dresser une valeur des deux clubs. Mulhouse a probablement le potentiel de bien figurer dans sa poule et rejoindre les play-offs, à condition toutefois de rester appliqué, organisé, discipliné, un minimum créatif et surtout concentré.
Pour Dijon, qui sera visiblement tributaire du rendement de sa première ligne offensive, il faut souhaiter que la rencontre en question fût une soirée sans pour son portier, faute de quoi la saison risque de durer de façon cuisante.
Mulhouse – Dijon 8-3 (3-2, 3-1, 2-0)
Samedi 21 septembre 2025 à 18h15 à la patinoire de l’Illberg. 668 spectateurs.
Arbitres : Sébastien Geoffroy assisté de Johan Kirschenbaum et Ilhan Kocak.
Pénalités : Mulhouse 45’ (6’+5’+5’+5’+20’, 0’, 4’) ; Dijon 29’ (4’+5’+5’+5’, 6’, 4’).
Tirs : Mulhouse 33 (10, 10, 13) ; Dijon 28 (9, 9, 10).
Évolution du score :
1-0 à 01’19’’ : Haffner assisté d’Oswald et Kaistila
1-1 à 04’15’’ : Lightfoot (inf. num.)
2-1 à 09’30’’ : Haffner
2-2 à 10’52’’ : Lightfoot assisté de Chabert et Sipperley
3-2 à 19’01’’ : Ackermann
4-2 à 23’47’’ : Zorita assisté d’Oswald
5-2 à 25’18’’ : Perälä assisté d’Anderson et Suchy
6-2 à 37’49’’ : Sonnet assisté de Haffner et Oswald (sup. num.)
6-3 à 38’37’’ : Lacroix assisté de Blandin
7-2 à 56’49’’ : Oswald assisté d’Anderson et Haffner
8-2 à 58’46’’ : Ackermann
Mulhouse
Attaquants :
Jack Suchy – Jesse Perälä – Thomas Ackermann (A)
Michael Marchand (C) – Noah Oswald – Téo Haffner
Kylian Dufour – Quentin Mathez ou Fabio Giannone – Tom Muller
Défenseurs :
Linus Kaistila (A) puis Hugo Filippig à 20’00’’ – Joachim Sonnet
Michael Deslauriers – Liam Anderson
Mathis Guth – Diego Zorita
Gardien :
Nicolas Jona
Remplaçant : Charles Perrin (G). Absents : Maxime Mathieu (blessé), Noé Bretot.
Dijon
Ailiers :
Kyle Lightfoot – Colton Sipperley
Maxime Jury – Tristan Valtat
Yassine Fahas – Aymerick Geantet
Simon Bourgin – Lucas Lacroix
en rotation avec les centres Loïc Chabert, François Neuwirth et Maoh Durin
Défenseurs :
Romain Neil – Jake Oblak ou Quentin Mahier
Nathan Jury – Arthur Coley
Benjamin Petot – Charles Blandin
Gardien :
Pacôme Courtoison
Remplaçant : Adrien Pihet (G)