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PWHL Saison 2 : la présentation

Nicolas Jacquet par Nicolas Jacquet
jeudi 28 novembre 2024 - 7:00
dans Hockey féminin
Temps de lecture: 37 mins
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Alors que le coup d’envoi est programmé le vendredi 30 novembre, découvrez la présentation d’une saison 2 de la PWHL qui s’annonce encore plus spectaculaire. Complet au possible, ce guide passe au crible les six équipes de la grande ligue féminine. Forces en présence, état des lieux, anecdotes et alignements, vous aurez beaucoup sous la main pour les débuts de cette saison 2.

La PWHL a connu une première saison historique à tous points de vue. Records d’affluence, une couverture médiatique et un cadre professionnel sans précédent pour le hockey féminin, et les meilleures de la discipline enfin réunies. Une réussite alors que le circuit a été lancé quelque peu à la hâte afin de garantir du jeu aux joueuses, et éviter une saison morte après la dissolution à l’été 2023 de la Premier Hockey Federation. Au-delà du succès, le lancement de la ligue a été une véritable onde de choc qui a redéfini la discipline, imposé de nouvelles normes, de nouveaux objectifs et marqué une véritable avancée pour les féminines, probablement la plus importante depuis son introduction aux Jeux olympiques de Nagano.

La PWHL a mis tout le monde d’accord. Débuts parfaits ? Presque. On pense aux noms et aux logos qui n’ont pas fait l’unanimité lors de leur lancement le 9 septembre. Hormis le design qui est une pure affaire de goût, on peut déplorer l’absence de référence au hockey. Concédons toutefois que l’attente, depuis un an, était énorme, et qu’il paraissait difficile de convaincre tout le monde. L’annonce a forcément déchaîné les passions mais il faut admettre que les maillots, créés en collaboration avec Bauer et dévoilés en novembre, sont une réussite en mettant en valeur les logos, même celui d’Ottawa qui s’est avéré peu original.

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En termes de localisation, l’équipe de New York a éprouvé des difficultés à fédérer derrière elle une communauté, ballotée entre Bridgeport au Connecticut, où elle a joué un tiers de ses matchs, et New York / New Jersey. Un sort assez prévisible dans un marché, le Connecticut, qui peine à créer un terreau viable pour le hockey. Les affluences sont allées jusqu’à atteindre le score abyssal de 728 spectateurs le 6 mars dernier. Clairement un point noir, à contre-courant des affluences records, dont les mémorables moments au Centre Bell de Montréal et à la Scotiabank Arena de Toronto, toutes deux remplies.

Toronto et Montréal ont d’ailleurs bien compris la nécessité de coller à la demande, d’emblée très forte. La formation de Toronto voit enfin plus grand que le petit Mattamy Athletic Centre et ses 2500 places : comme en playoffs, les Torontoises joueront désormais au Coca-Cola Coliseum (7800 places). Montréal déménagera ses matchs du Centre 2102 de Verdun – qui manque d’équipements et de restauration – à la Place Bell de Laval, plus appropriée. L’arène du Rocket de Laval en AHL peut recevoir 10.300 personnes. Quant à New York, l’équipe s’établiera dans le New Jersey, comme les Riveters en leur temps, mais au grand Prudential Center, rien de moins que le domicile des Devils. Avec le XCel Energy Center au Minnesota, le Prudential Center devient donc la deuxième arena NHL à voir une équipe PWHL y élire domicile de manière permanente.

Tout ne peut pas être parfait et il faut admettre que chaque maillon de la ligue a réalisé un énorme travail en coulisses pour offrir aux joueuses comme aux passionnés une expérience absolument inédite pour un championnat de hockey féminin. En début de semaine, Jayna Hefford, la vice-présidente des opérations hockey de la ligue, avouait que les résultats avaient totalement dépassé les attentes. Et la PWHL veut aller plus loin, au sens propre comme au sens figuré.

Comme la saison dernière, plusieurs rencontres se disputeront sur « glace neutre », une initiative qui a connu beaucoup de succès et qui a une double vocation : promouvoir la ligue sur de nouveaux marchés susceptibles de l’accueillir dans le cadre d’une future expansion. Cette expansion interviendra après cette saison 2, deux nouvelles équipes rejoindront le circuit en 2025.

La PWHL va s’offrir une véritable tournée avec le « Takeover tour », une série de rencontres organisées dans de grandes enceintes. Détroit avait déjà fait forte impression la saison passée avec un record d’affluence pour un match d’une ligue féminine sur le sol américain, 13 736 personnes. Et la Little Caesars Arena hébergera un deuxième match pour la saison à venir, signe que la candidature de Détroit, idéalement placé géographiquement pour permettre un pont entre Minnesota et les cinq autres équipes, est en position de force. On a précédemment évoqué le cas de Québec qui a bon nombre d’atouts dans sa manche et qui a écoulé 17 000 places en deux jours (!) pour le match Montréal – Ottawa prévu le 19 janvier, mais on se dirige également vers des parties à guichets fermés à Vancouver et Edmonton. Détroit, Québec, Vancouver, Edmonton, mais aussi Seattle, Denver, Raleigh, St. Louis et Buffalo, la PWHL va partir à l’assaut de ces grands fiefs du hockey qui seront autant de candidats potentiels pour l’expansion.

affiche pwhl
Le Takeover Tour, future tournée à succès des joueuses PWHL

Toujours plus de visiteurs s’apprêtent à se déplacer pour les matchs de la ligue, et probablement toujours plus de personnes devant leur écran. D’ailleurs, une nouvelle fois, les fans américains et européens auront accès aux matchs gratuitement sur la chaîne Youtube de la ligue. Son accessibilité reste le point fort de la PWHL.

Hormis l’expansion, et alors que déjà des projets de matchs en extérieur ou en Europe sont en cours d’étude, l’autre sujet sur lequel la ligue devra plancher est l’autonomie des équipes. La PWHL est propriétaire des six formations mais un tel mode de fonctionnement n’est pas viable, la défunte NWHL avait d’ailleurs entrepris cette mutation en devenant la PHF, avant sa dissolution et laisser le champ libre à la PWHL. Convaincre des partenaires pour un fonctionnement sur fonds privés et permettre l’autonomie des équipes sera l’un des pas à franchir pour la ligue. L’enjeu est devenu important avec des équipes qui ont déjà un capital de popularité important. Maintenant que l’on peut désormais mettre un nom et un logo sur les six équipes, l’opération merchandising est réellement lancée, et c’est un potentiel que la PWHL et ses futurs partenaires peuvent exploiter. Selon un rapport de Klarna & Sports Innovation Lab, les produits liés au sport féminin représentent une opportunité marketing de 4 milliards de dollars aux États-Unis.

Et la deuxième saison sera donc celle de la confirmation avec davantage de matchs et un calendrier plus en adéquation avec les standards des ligues professionnelles aux États-Unis et au Canada. La saison va donc débuter le dernier jour de novembre (au lieu du 1er janvier en 2024) pour s’achever le 3 mai. Trois pauses internationales ponctueront cette saison : du 9 au 16 décembre, du 3 au 10 février, puis du 3 au 25 avril 2025 pour les championnats du monde en Tchéquie. La programmation des Mondiaux, qui seront de nouveau prévus juste avant la fin de la saison régulière, sera d’ailleurs au centre de négociations à l’avenir entre la PWHL et l’IIHF, la ligue veut un créneau moins contraignant qui puisse protéger les joueuses.

Les alignements ont été clos à l’issue des camps qui ont eu lieu du 19 au 22 novembre à Toronto et Montréal. Hélas, comme l’année précédente, ces camps n’ont pas été ouverts au public, ni retransmis. Les camps se sont donc déroulés sur un délai très court, difficile donc pour les staffs de jauger réellement les joueuses et de ne retenir que vingt-trois noms. À la liste des ving-trois s’ajoute, comme la saison passée, les réservistes, au nombre de trois pour chaque équipe, qui bénéficieront de contrats courts en fonction des besoins.

Chloé Aurard demeure la seule représentante française, la gardienne Violette Pianel et la défenseure Léa Villiot, qui ont candidaté à la draft mais n’ont pas été retenues. Il faut dire que la concurrence est encore plus forte. Le repêchage 2024 a vu une salve de sorties universitaires majeures (Sarah Fillier, Danielle Serdachny, Hannah Bilka et Cayla Barnes en tête) auxquelles se sont ajoutées des pointures européennes libérées de leurs engagements (Maja Nylén-Persson, Daniela Pejšová, Ronja Savolainen, Noora Tulus ou Anna Meixner). La proportion de joueuses européennes a d’ailleurs doublé par rapport à la saison inaugurale. Avec un tel plateau, cela apporte davantage de densité aux alignements, le niveau de jeu déjà élevé lors de la saison inaugurale montera clairement d’un cran. Et cela pourrait redistribuer les cartes.

Comme pour la saison 1, il sera bien difficile de pronostiquer l’équipe gagnante, mais faisons une photographie des six équipes en lice sur la ligne de départ.

logo minnesota frost

Minnesota Frost

L’équipe du Minnesota a donc fini victorieuse de la première saison, Kendall Coyne Schofield et ses coéquipières sont donc devenues les premières à soulever la Coupe Walter. C’était presque inespéré au regard de la fin de la saison régulière qui s’est terminée par cinq défaites consécutives, Ottawa se révélant menaçant jusqu’au bout. Un ticket pour les playoffs obtenu de justesse et la tête de série numéro 1 (Toronto) au premier tour, Minnesota a clairement déjoué les pronostics.

Au mois de juillet, The Hockey News relatait néanmoins un envers du décor moins reluisant après avoir collecté des témoignages anonymes, membres du staff et joueuses, qui décrivaient un environnement « toxique ». Certaines meneuses de l’équipe auraient créé un lien fort avec l’entraîneur en chef Ken Klee, tandis que d’autres joueuses auraient été intimidées. Ken Klee aurait quant à lui tenu un comportement et un langage inapproprié à plusieurs reprises. Le départ sitôt le titre gagné de la Directrice générale Natalie Darwitz, dont l’implication et le sens du professionnalisme ont été décrits comme importants, a de quoi interpeller. Ce sont les dirigeants de la ligue qui ont pris cette décision, Jayna Hefford qualifiant la décision de « difficile mais nécessaire ». Il a été évoqué de profonds désaccords entre Klee et celle qui a rejoint le Temple de la renommée du hockey en 2024, des décisions auraient été prises dans le dos de Darwitz. Les témoignages évoquent notamment l’influence de Coyne Schofield dont le rôle serait allé bien plus loin que celui de capitaine.

La PWHL a mené des investigations, sans pour autant corroborer les témoignages. Ken Klee a de son côté informé les membres de son staff qu’ils ne reviendraient pas alors que Melissa Caruso remplacera Natalie Darwitz au poste de directrice générale. Caruso a une longue expérience en AHL, quinze ans exactement. L’aspect financier, la réglementation et l’administration, elle a gravi les échelons jusqu’à la vice-présidence de la ligue. Un parcours remarquable, mais éloigné du rôle de manager. L’évaluation des joueuses, le recrutement et la construction de l’équipe – une tâche qu’avait pleinement rempli Darwitz – ce sont autant de domaines totalement étrangers à Melissa Caruso… qui pourrait laisser certaines fonctions à Ken Klee.

La capitaine Kendall Coyne Schofield, Kelly Pannek et les inséparables Grace Zumwinkle et Taylor Heise ont dominé les débats en offensive la saison dernière. Heise, rang numéro 1 de la draft 2023, était particulièrement attendue au tournant. Elle a marqué des buts magnifiques mais a parfois manqué d’efficacité sur la durée. Heise s’est reprise en playoffs, co-meilleure marqueuse des séries avec la sensation Michela Cava. L’expérimentée Cava, qui a obtenu autant de points en playoffs qu’en saison régulière, est devenue dans le temps une vraie leader pour l’équipe.

sophie jaques
Sophie Jaques

Sophie Jaques, le fruit d’un transfert qui a envoyé Susanna Tapani à Boston, a été une excellente affaire. Talent prometteur, l’Ontarienne a connu des difficultés à trouver ses marques dans le Massachussets, elle n’avait d’ailleurs marqué aucun point alors qu’elle est une défenseure très offensive. Elle a finalement confirmé son rang (10e du repêchage) dans l’État du hockey. Jaques est devenue l’une des meilleures joueuses du Minnesota, et une partenaire de choix pour la patronne Lee Stecklein. Jaques a ajouté plus d’équilibre en défense, c’est ce qui manquait à Minnesota, et c’est qui a été corrigé.

Le choix d’une défenseure comme premier nom cité par Minnesota à la draft 2024 paraissait cohérent, mais il était plutôt osé de jeter son dévolu sur Claire Thompson. Thompson a été championne olympique en 2022 et vice-championne du monde en 2023 mais elle sort d’une année sabbatique pour avancer dans ses études de médecine à l’Université de New York. Celle qui détient le record du nombre de points pour une défenseure aux Jeux olympiques a finalement souhaité revenir au jeu… avec l’idée de rejouer les Jeux, les JO de Milan-Cortina en 2026. Si Claire Thompson retrouve pleinement son niveau, elle sera un maillon fort dans les lignes arrières du Frost aux côtés de Jaques et Stecklein. Maggie Flaherty et Natalie Buchbinder seront de bonnes doublures en défense.

Les unités spéciales seront particulièrement scrutées car Minnesota a connu de mauvais résultats au cours de la première saison régulière : 20 buts encaissés en infériorité (quand Toronto détenait le meilleur résultat avec seulement 6 buts concédés) et un powerplay très faible, seulement 8,2%.

Le rôle des seconds couteaux sera intéressant à suivre. On a parlé de Michela Cava, absolument remarquable en playoffs, Liz Schepers est également un talent qui a émergé en fin de saison. Britta Curl, qui a déjà joué trois championnats du monde, était le deuxième choix de Minnesota à la draft 2024. L’ancienne capitaine de l’Université du Wisconsin tentera de faire oublier le tollé qu’elle a provoqué par ses activités sur les réseaux sociaux. Sur X (ex-Twitter), Curl a cliqué des mentions « j’aime » sur l’acquittement de Kyle Rittenhouse (qui a assassiné deux manifestants de Black lives matter), et plus récemment des propos transphobes qui l’ont forcé à s’excuser en vidéo. Sur la glace, Britta Curl demeure une centre qui sera précieuse, tout comme le sera probablement le troisième choix du Frost, Klára Hymlárová. La Tchèque est une joueuse polyvalente, capable de faire le jeu mais aussi de défendre. Ancienne défenseure, elle est utilisée au poste de centre en équipe nationale par Carla MacLeod et possède une grande capacité d’adaptation.

maddie rooney
Maddie Rooney

Enfin, Minnesota peut compter sur deux très bonnes gardiennes : Maddie Rooney et Nicole Hensley. La saison dernière, Hensley n’a joué que quatre matchs de plus mais elle a été alignée lors des quatre dernières parties (sur cinq) de la série finale… et Hensley n’a encaissé que deux buts. Rooney a certes moins d’expérience à l’international avec trois fois moins de matchs aux Mondiaux mais elle a un niveau quasi équivalent. Rooney a d’ailleurs fini première étoile du match contre Toronto lors du camp d’entraînement en n’encaissant qu’un seul but en deux périodes.

Le champion en titre Minnesota est d’ailleurs sorti des camps en confiance en remportant ses deux rencontres. Avec encore un duo très fort devant les filets, et une équipe prête à défendre son titre, le Minnesota Frost sera encore redoutable, et tentera de faire oublier les histoires en coulisses.

Alignement :

Gardiennes : Maddie Rooney (USA), Nicole Hensley (USA).
Défenseures : Mae Batherson (CAN), Natalie Buchbinder (USA), Mellissa Channell (CAN), Maggie Flaherty (USA), Sophie Jaques (CAN), Lee Stecklein (USA, A), Claire Thompson* (CAN).
Attaquantes : Brooke Bryant (USA), Claire Butorac (USA), Michela Cava (CAN), Kendall Coyne Schofield (USA, C), Britta Curl (USA), Taylor Heise (USA), Klára Hymlárová (TCH), Katy Knoll (USA), Denisa Křížová (TCH), Brooke McQuigge (CAN), Kelly Pannek (USA, A), Dominique Petrie (USA), Liz Schepers (USA), Grace Zumwinkle (USA). 

Réservistes : Lucy Morgan* (G / USA), Charlotte Akervik (D / USA), Kaitlyn O’Donohe (A / USA).

*en gras : les joueuses repêchées en 2024
*en italique : les joueuses invitées au camp 2024

logo boston fleet

Boston Fleet

Boston a connu un parcours étonnant en balayant Montréal à la surprise générale lors des derniers playoffs, avant de mener la vie dure à Minnesota en finale. Une réussite certes collective, mais en particulier pour la coach Courtney Kessel, aux décisions toujours réfléchies et prises avec beaucoup de sang-froid. Kessel a en plus reçu la complète adhésion de ses joueuses. Elle est peut-être là la recette miracle d’une équipe qui a surtout tenu match après match grâce à une excellente gardienne et beaucoup de rigueur défensive. Le système défensif a souvent fonctionné mais l’efficacité en a pâti : plus faible attaque en saison régulière, un jeu en supériorité anémique avec 7,5% d’efficacité et seulement 6 buts marqués en 5 matchs de série finale. Le fait que Loren Gabel, censée être l’une des top buteuses de l’équipe, ait manqué un tiers de la saison n’a pas arrangé.

Hilary Knight
Hilary Knight

Malgré le beau parcours de Boston, une vraie déception concerne Hilary Knight, véritable icône du hockey US. Knight a débuté la première saison PWHL avec une médaille d’or mondiale autour du cou, meilleure buteuse du Mondial 2023 et lauréate du premier titre de meilleure joueuse du monde décernée par l’IIHF. Mais l’attaquante de Boston a peiné à trouver ses marques, et elle n’a pas pesé sur les résultats comme ce fut le cas avec l’équipe américaine. 11 points en saison régulière… et zéro but en playoffs, un comble alors qu’elle était la joueuse qui a le plus tiré au but en séries éliminatoires. Incompréhensible, et bien loin des attentes et des performances des autres pointures comme Spooner ou Poulin. Est-ce le jeu très orienté défensif de Courtney Kessel qui lui a lié les mains ? Peut-être. Cependant à 35 ans, elle conserve toujours l’énergie d’une leader. Hilary Knight a fini co-meilleure marqueuse de la Rivalry Series 2023-24 entre les USA et le Canada, et elle a connu en 2024, pour la troisième fois ces cinq dernières années, un championnat du monde à au moins 10 points. Et les signaux de cette nouvelle saison semblent bons, Knight compte déjà 2 buts pour le début de la Rivalry Series 2024-25, elle a également inscrit un doublé lors du premier match du camp de Boston contre Montréal.

La production de Boston, qui avait la plus faible attaque de la saison, a surtout reposé sur Alina Müller, la centre combative par excellence, et Megan Keller, défenseure propre dans son camp et au lancer redoutable. Susanna Tapani, acquise en échange de Sophie Jaques, s’est montrée particulièrement décisive en playoffs. Jamie Lee Rattray a été exemplaire, précieuse dans le jeu, sur les unités spéciales et la meilleure aux mises en jeu avec 66% de réussite. Quant à Hannah Brandt et Lexie Adzija, dans un profil similaire à celui de Rattray, elles n’ont jamais lésiné non plus à aller au combat.

L’attaque avait quelques maillons importants mais manquait clairement de tranchant. Disposer d’un jeu plus offensif alors que la plupart des victoires se sont dessinées avec un but d’écart, ce sera le plus grand défi de Kessel et de son staff. Et cela tombe bien car le Fleet a opté comme premier choix du repêchage 2024 pour l’une des quelques joueuses qui peuvent changer véritablement la face d’une équipe : Hannah Bilka, l’une des joueuses les plus productives de ces dernières années en NCAA. Voilà une hockeyeuse explosive, créative et rapide, un élément qui s’imbrique dans les nouvelles ambitions offensives. Pour la Directrice générale Danielle Marmer, « elle ajoutera une dimension offensive que Boston n’avait pas« . La Texane, qui se positionne à l’aile gauche, a connu sa meilleure campagne aux championnats du monde en 2022 avec 12 points marqués… quand l’entraîneur américain John Wroblewski l’alignait encore avec Hilary Knight sur le premier trio. Et si l’arrivée de Bilka redonnait à Knight toutes ses sensations ?

aerin frankel
Aerin Frankel

La production offensive sera donc un facteur déterminant, alors que Boston n’a véritablement pas de faiblesses aux autres postes. Aerin Frankel sort d’une saison en tous points sensationnelle, et elle aurait totalement mérité d’être élue meilleure gardienne de la ligue – la PWHL préférant décerner le trophée à Kristen Campbell de Toronto. Un pourcentage d’arrêts à hauteur de 92,8%, elle n’a pas faibli en séries éliminatoires, bien au contraire, 95,8% en 8 matchs de playoffs. Frankel en a frustré des joueuses sur la dernière saison – demandez à Montréal – ce qui lui a valu le surnom de « Green Monster ». Et à côté de ça, la Suédoise Emma Söderberg s’est révélée un peu trop tendre, ne parvenant pas à livrer une grosse concurrence. Invitée au camp de Boston et retenue, Klára Peslarová a dix ans d’expérience aux championnats du monde et demeure la titulaire indiscutable de l’équipe de Tchéquie, la sélection nationale qui a fait le plus de progrès ces dernières années. Peslarová, qui a bien débuté la saison avec deux succès en deux matchs internationaux aux dépens de la Finlande et la Suède, aura une carte à jouer au sein du Fleet pour le poste de numéro 2.

Quant à la défense, elle a toujours des allures de forteresse imprenable. Megan Keller reste la patronne de la brigade défensive mais Emily Brown et Sidney Morin ont toutes deux pleinement convaincu la saison dernière. Daniela Pejšová, repêchée au deuxième tour en juin dernier via une transaction avec New York, est un ajout de poids. La Tchèque n’a que 22 ans mais elle était l’une des défenseures les plus scrutées de la dernière draft, une défenseure très complète, capable de défendre mais très à l’aise sur le jeu de puissance.

Pejšová est un choix cohérent, mais celui du dernier tour de la draft 2024 a été plus surprenant. Boston a sélectionné la seule joueuse russe qui s’était déclarée au repêchage : Ilona Markova. L’attaquante russe de 22 ans a fini 19e meilleure marqueuse de la ligue russe (ZhHL) mais elle a fini la saison en trombe en marquant à tous les matchs de playoff. Le premier défi de Markova n’était pas d’intégrer l’équipe, mais déjà de la rejoindre. Selon le site Internet de l’ambassade des États-Unis en Russie, les services d’immigration et de visas pour les Russes ont été suspendus par cette ambassade. Les visas pour les Russes sont désormais traités par l’ambassade des États-Unis en Pologne. Markova était donc censée demander un visa de travail par l’intermédiaire de l’ambassade de Varsovie, elle y est parvenue puisqu’elle était présente aux camps d’entraînement… avant d’être finalement coupée de l’alignement définitif.

Boston a gardé ce qui faisait sa force la saison passée, et devrait se montrer plus menaçant devant le but adverse, le facteur Bilka pourrait débrider l’offensive du Fleet.

Alignement :

Gardiennes : Aerin Frankel (USA), Klára Peslarová (TCH), Emma Söderberg (SUE).
Défenseures : Sydney Bard (USA), Emily Brown (USA), Jessica Digirolamo (CAN), Emma Greco (CAN), Hadley Hartmetz (USA), Megan Keller (USA), Sidney Morin (USA), Daniela Pejšová (TCH).
Attaquantes : Lexie Adzija (CAN), Hannah Bilka (USA), Hannah Brandt (USA), Loren Gabel (CAN), Taylor Girard (USA), Hilary Knight (C, USA), Shay Maloney (USA), Alina Müller (SUI), Amanda Pelkey (USA), Jamie Lee Rattray (CAN), Theresa Schafzahl (AUT), Sophie Shirley (CAN), Susanna Tapani (FIN).

Réservistes : Olivia Zafuto (D /USA), Kelly Babstock (A / CAN), Jillian Dempsey (A / USA)

logo toronto sceptres

Toronto Sceptres

Avec un alignement prometteur, Toronto avait impressionné pendant la première saison, aucune autre équipe ne semblait si grande favorite puisque Toronto a atteint une séquence de 11 victoires consécutives. Les joueuses de Troy Ryan avaient remporté 17 de leurs 24 matchs à l’issue d’une saison régulière qu’elles ont dominée. Elles semblaient filer tout droit en finale en menant 2 manches à 0 contre Minnesota… avant de se faire remonter et de connaître une élimination inattendue avec un « reverse sweep ». La meilleure attaque (de loin) de la saison régulière s’est totalement éteinte en playoffs. La blessure au genou de Natalie Spooner, après un choc avec Grace Zumwinkle au match 3 de la demi-finale, a été très lourd de conséquence.

C’est d’autant plus frustrant pour Toronto que Spooner avait réalisé une année extraordinaire. Elle l’a reconnu, elle était revenue au jeu un peu trop rapidement début 2023 après la naissance de son petit Rory. Mais un entraînement affûté à l’été 2023 lui a permis d’atteindre un niveau qu’elle n’a probablement jamais atteint en devenant la meilleure attaquante du monde. Le plus haut total de la ligue avec 101 tirs au but, 29 points dont 21 buts (7 en supériorité numérique), « Spoon » a marqué près de 30% des buts de son équipe. Malgré sa blessure, Natalie Spooner a été élue meilleure joueuse IIHF en 2024, une distinction plus que méritée. Toutefois, la Directrice générale Gina Kingsbury annonçait à la mi-novembre que Spooner ne serait pas en mesure de débuter la saison, l’équipe veut s’assurer qu’elle soit à 100% avant d’entamer le nouvel exercice. Les Sceptres se retrouvent donc de nouveau sans Spooner pour entamer la saison.

emma maltais
Emma Maltais

En dépit des performances décevantes en séries éliminatoires et le fait qu’elles n’ont pas été en mesure de compenser l’absence de leur équipière de ligne, Sarah Nurse et Emma Maltais ont connu une très bonne première saison, avec respectivement 23 et 19 points. Nurse est une joueuse explosive, ce n’était guère étonnant de la voir à ce niveau. Mais concernant Emma Maltais, à 24 ans, son jeu a pris beaucoup d’épaisseur. Redoutable avec le puck, elle a aussi montré beaucoup d’abnégation sans, toujours prête à mettre la pression sur ses adversaires.

La capitaine Blayre Turnbull est souvent irréprochable dans sa zone et quand il faut gratter des palets, mais davantage de contribution en offensive était peut-être attendue, surtout quand le premier trio s’est retrouvé orphelin de Spooner. La même réflexion se pose pour Jesse Compher qui peut avoir plus d’impact dans l’équipe. Victoria Bach et Hannah Brandt ont été des apports utiles mais elles ne pouvaient jouer les premiers rôles. Donner plus de densité à l’attaque de Toronto, c’était l’objectif de l’intersaison, et effectivement l’entraîneur en chef Troy Ryan aura d’excellentes cartes dans son jeu, bien plus qu’à la saison 1.

Hors repêchage, les Sceptres ont sans doute accueilli le plus gros nom chez les agentes libres, Daryl Watts. Censée devenir la joueuse la mieux payée au monde avec la PHF avant le démantèlement de la ligue, elle était l’un des grands noms de PWHL Ottawa. Elle a finalement voulu quitter la capitale fédérale où elle a eu du mal à s’acclimater, malgré tout de même 17 points en 24 matchs et surtout 15 points à ses 15 derniers matchs. Watts a fait monter les enchères, elle n’a pas caché l’aspect financier mais Toronto semblait tout désigné comme point de chute. Daryl Watts y est née, c’est sa maison, elle a joué un morceau de saison avec le Toronto Six en PHF, et elle demeure d’ailleurs une fanatique des Maple Leafs. Alors jouer pour Ottawa, la cité rivale ontarienne… Watts, c’est potentiellement de la dynamite, et vu qu’elle jouera désormais dans un endroit où elle peut s’épanouir, sa production pourrait bien monter en flèche.

Au centre ou à l’aile, Daryl Watts pourra s’imbriquer suivant les besoins. Autre joueuse qui devrait jouer les premiers rôles, évidemment, celle qui a été le premier choix du repêchage 2024 de Toronto, Julia Gosling. Elle a intégré le programme d’Équipe Canada depuis plusieurs années mais elle a disputé son premier championnat du monde avec le Canada au printemps dernier… et marqué un but en finale. Gosling est une attaquante puissante qui peut justement faire penser à Spooner. Autre nouvelle recrue à suivre, Izzy Daniel qui a un point commun avec Watts : le trophée Patty Kazmaier, remis à la meilleure joueuse NCAA, que Daniel a rangé dans sa vitrine en 2024. Avec Watts, Gosling et Daniel, Toronto a ajouté des joueuses productives capables de seconder son premier trio Spooner – Nurse – Maltais.

La Tchèque Noemi Neubauerová élargit encore un peu plus l’éventail offensif de Toronto. Repêchée au cinquième tour, « Nemo » comme elle est surnommée en équipe tchèque a débuté la saison à Zoug et inscrit 8 points en 9 matchs, Neubauerová a un profil athlétique et percutant. Avec un profil similaire, l’Allemande Laura Kluge, plus expérimentée et qui a réalisé un très bon championnat du monde à Utica, est revenue cette saison dans son club formateur des Eisbären Berlin… avant de devenir l’une des invitées surprises du camp PWHL. Elle a véritablement été prise de court puisque, outre le club berlinois, elle avait des obligations contractuelles avec le programme sportif de l’armée allemande, qui permet de rémunérer les meilleures hockeyeuses du pays. Elle aurait probablement fait partie de l’équipe, l’entraîneur Troy Ryan s’était montré très satisfait de son comportement pendant le camp et apprécié la personne. Il se pourrait bien que l’attaquante de 28 ans vienne à la PWHL plus tard, d’une manière ou d’une autre, une fois ses obligations personnelles levées.

renata fast
Renata Fast

Les montées de la défenseure Jocelyne Larocque ont fait le spectacle tout au long de la saison mais elle a probablement manqué de souffle dans la dernière ligne droite des séries, alors que Renata Fast demeure toujours l’une des meilleures défenseures. Larocque et Fast, inséparables car leur duo est tellement complémentaire, ont été beaucoup utilisées la saison dernière. Megan Carter, le second choix de Toronto en 2024, était censée faire le plus grand bien en défense, l’ancienne capitaine de la Northeastern University s’apprêtait à prendre place sur l’une des deux premières paires, et délivrer un appui bien venu. Problème, Toronto a annoncé le 19 novembre que Carter était placée sur la liste des blessées à long terme. Kali Flanagan et Allie Munroe ont montré qu’elles étaient de bons éléments, mais malgré tout il leur faudra aussi pallier cette absence sachant que le staff a peu de marge de manœuvre en défensive, beaucoup moins qu’en attaque.

Devant le but, la très populaire Carly Jackson et la recrue Raygan Kirk ne devraient voir que peu d’action. Kristen Campbell a finalement été un pari gagnant devant le but malgré un premier mois très difficile qui avait fait naitre les doutes, et un départ laborieux de Toronto. Elle a finalement terminé 3e meilleure gardienne au pourcentage d’arrêts et elle a été désignée meilleure gardienne de la saison régulière. Campbell n’a pas eu grand chose à se reprocher en playoffs, 2 blanchissages, elle a ensuite tenu son équipe alors que ses coéquipières ne parvenaient pas à boucler la série avec une troisième victoire.

Seulement voilà, la crédibilité de Campbell a de nouveau été ternie début novembre lorsqu’on lui a confié la cage canadienne pour le premier match de la série de la rivalité contre les États-Unis : elle a été chassée du match après avoir concédé 5 buts sur 15 tirs en une période. La saison dernière, Campbell avait déjà encaissé 5 buts sur 24 tirs pour son seul départ de la série. Alignée contre New York au camp d’entraînement PWHL, Campbell a de nouveau encaissé 5 buts… Simple méforme ou réel déficit de confiance ? Jusqu’à maintenant, malgré les moments difficiles, la Directrice générale Gina Kingsbury et l’entraîneur Troy Ryan, duo qui gère également l’équipe du Canada, ont toujours conforté Campbell dans son rôle.

Les Toronto Sceptres affichent une force de frappe impressionnante en offensive mais présentent moins de profondeur en défense, et les performances de Kristen Campbell, toujours entourée d’incertitude, auront beaucoup d’influence sur le parcours des Sceptres.

Alignement :

Gardiennes : Kristen Campbell (CAN), Carly Jackson (CAN), Raygan Kirk (CAN).
Défenseures : Lauren Bernard (USA), Megan Carter (CAN), Renata Fast (CAN), Kali Flanagan (USA), Jocelyne Larocque (CAN), Rylind MacKinnon (CAN), Allie Munroe (CAN).
Attaquantes : Victoria Bach (CAN), Jesse Compher (USA), Maggie Connors (CAN), Izzy Daniel (USA), Julia Gosling (CAN), Anneke Linser (USA), Emma Maltais (CAN), Hannah Miller (CHI-CAN), Noemi Neubauerová (TCH), Sarah Nurse (CAN), Natalie Spooner (CAN), Daryl Watts (CAN), Emma Woods (CAN).

Réservistes : Jessica Kondas (D / CAN), Olivia Knowles (D / CAN), Samantha Cogan (A / CAN)

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Victoire de Montréal

A l’image de Toronto, Montréal a connu une très bonne saison régulière en terminant deuxième, avant de s’effondrer en séries éliminatoires. Les Montréalaises, balayées, sont tombées en panne sèche face à Boston et une impériale Aerin Frankel. Pour autant, si la gardienne américaine a fait forte impression, le manque de répondant de Montréal en offensive a fait surface. Marie-Philip Poulin a répondu présent et tenu son rang avec 23 points en 21 matchs de saison régulière, mais elle n’a pas été en mesure de faire la différence en playoffs avec un seul but marqué. La question se pose de manière légitime : « Pou » n’a-t-elle pas été surutilisée ? Montréal s’en est souvent remis à son increvable capitaine de 33 ans, trop peut-être.

Montréal n’a pas eu de premier trio clair sur l’ensemble de la saison, MPP a vu défiler les coéquipières de ligne avec Maureen Murphy, Tereza Vanišová, Mélodie Daoust, Claire Dalton, Kristin O’Neill ou Laura Stacey. Complice sur la glace comme en dehors avec Marie-Philip Poulin puisqu’elles se sont mariées fin septembre, Stacey, arrière petite fille du pionnier et légendaire King Clancy, n’a absolument pas démérité, loin de là, avec ses 18 points. Laura Stacey a inscrit le même nombre de buts (10) que Marie-Philip Poulin, elle a d’ailleurs réalisé un championnat du monde très convaincant à Utica. Stacey a également bien commencé la saison avec le Canada en marquant 4 points, dont 2 buts, en 3 matchs de la série de la rivalité contre les USA. Il manquait finalement un troisième maillon susceptible de suivre et de s’adapter aux deux flèches de la Victoire.

Et si c’était Lina Ljungblom ? L’attaquante suédoise de 22 ans a été repêchée en 2023, mais elle vient seulement d’arriver à Montréal après avoir dû respecter ses obligations contractuelles avec MoDo. Un mal pour un bien car cela ne lui a pas seulement permis de parfaire son apprentissage du haut niveau, Ljungblom y a réalisé une saison absolument remarquable : 46 points en 36 matchs, 1 point par match en playoffs, finaliste SDHL avec son club, élue meilleure attaquante et récipiendaire du Guldhjälmen, le casque d’or remis à la meilleure joueuse du pays. Une réussite à tous points de vue. Centre de formation, Lina Ljungblom a toutefois été utilisée sur l’aile droite pendant toute sa saison avec MoDo, elle est également utilisée à ce poste en équipe de Suède par Ulf Lundberg. Quant à la densité physique de la PWHL, rappelons qu’elle a dominé une ligue, la SDHL, qui tolère depuis plusieurs années les mises en échec. La candidate idéale pour suivre le sillage de Poulin ? En tout cas dans une interview à HockeySverige, Ljungblom a confirmé que l’organisation montréalaise la perçoit comme une joueuse capable de produire. Depuis que la Suédoise a été repêchée, l’entraîneure Kori Cheverie souhaitait la voir sur le premier trio, c’était chose faite au camp d’entraînement.

cayla barnes
Cayla Barnes

Le premier choix en 2024 sera aussi explosif puisqu’il s’agit de la défenseure Cayla Barnes. Du haut de ses 157 centimètres, la Californienne n’est pas très grande mais elle n’a rien à prouver après deux jeux olympiques et cinq championnats du monde, elle est très rigoureuse et apportera beaucoup de soutien en offensive. Espérons pour la Victoire qu’elle retrouve pleinement ses moyens après une blessure « bas du corps » lors du premier match de la Rivalry Series, elle a subi un contact avec… sa future coéquipière Poulin, Barnes avait dû quitter la rencontre. Barnes était évaluée au jour le jour… et elle était finalement disponible pour la première rencontre de la Victoire. En tout cas, voilà donc, clairement, une autre top défenseure après la saison pleine de panache d’Erin Ambrose qui a été remarquable dans les deux sens de la patinoire, Ambrose a terminé deuxième meilleure marqueuse chez les défenseures. Certes dans une moindre mesure, Kati Tabin, Mariah Keopple et Dominika Lásková ont fait preuve de beaucoup de responsabilités dans cette défense montréalaise. A cette défense s’ajoute également l’expérimentée suédoise Anna Kjellbin, qui a assuré la capitanat de l’équipe suédoise lors du dernier Mondial. Kjellbin a été repêchée en sixième ronde du repêchage… et ne s’attendait pas du tout à Montréal puisqu’elle était en contact avec d’autres équipes. Pendant le camp, elle a été alignée sur les unités spéciales, la trentenaire originaire de Göteborg, un maillon important de la suprématie de Luleå ces dernières années, a finalement convaincu. Son frère qui réside à Paris, elle désormais retenue à Montréal, il se pourrait bien qu’elle soit forcée d’apprendre quelques mots de français… apprentissage qu’ont déjà commencé Cayla Barnes et Jennifer Gardiner !

Après Cayla Barnes, la Directrice générale Daniele Sauvageau et son équipe ont donc sélectionné en deuxième ronde Jennifer Gardiner, l’ancienne joueuse d’Ohio State University a été finaliste du trophée Patty Kazamaier en 2023. Gardiner, au terme de cinq années en NCAA, est la deuxième joueuse la plus prolifique de l’histoire de cette université après Emma Maltais… et devant une certaine Natalie Spooner. Poulin, Stacey, Ljungblom, Gardiner en plus des Maureen Murphy, Kristin O’Neill, Claire Dalton et Catherine Dubois offrent un potentiel intéressant. Dubois était d’ailleurs l’une des belles histoires de la saison inaugurale de Montréal, d’abord réserviste mais qui a saisi sa chance pendant ses deux contrats de dix jours. Son jeu physique et sans complexe lui a permis d’obtenir un contrat sur la fin de saison 2023-24, avant que le staff montréalais ne prolonge d’un an supplémentaire la Québécoise de 29 ans.

Et cet arsenal offensif aurait pu être plus important. Durant le repêchage, Montréal a créé la surprise avec, comme dernier choix, Amanda Kessel alors qu’il ne restait plus qu’un seul choix ensuite pour clore l’édition 2024, celui de Toronto. Beaucoup (dont Sauvageau) se sont dit surpris de voir Kessel, qui certes n’avait pas joué un seul match la saison dernière, encore disponible en fin de draft. L’occasion était belle. En apparence. Une confusion s’est créée, Kessel n’était ni présente sur place à la draft, ni disponible en visio, et l’ancienne gloire américaine est restée discrète sur les réseaux. Evidemment, cette absence et cette discrétion ont cultivé les rumeurs. Une indiquait qu’elle ne souhaitait jouer que pour Boston… où se trouve sa belle sœur Courtney Kessel. Une autre disait que Kessel lorgnait sur le poste de directrice générale laissé vacant à Minnesota. Amanda Kessel a finalement accepté un poste en AHL, devenant assistante manager des Wilkes-Barre/Scranton Penguins et responsable du hockey mineur de l’organisation.

Mais le cas soulève une véritable problématique. Kessel, comme 166 autres joueuses, avait jusqu’au 8 mai pour candidater au repêchage afin de figurer sur la liste d’éligibilité, ce qu’elle a fait. Elle a été retenue comme 41 autres joueuses. Plus de 120 hockeyeuses n’ont pas eu cette chance d’être draftée par l’une des 6 équipes PWHL. Et Montréal n’a eu aucune forme de compensation alors que Kessel faisait pourtant partie du vivier de joueuses disponibles. Il y a là une forme de dysfonctionnement sur lequel la PWHL devra se pencher.

Le cas d’Abby Boreen, le troisième choix montréalais, est également complexe, toutefois moins controversé. Boreen a joué pour le Minnesota la saison dernière en tant que réserviste avec trois contrats de dix jours, et son statut lui a permis de devenir éligible au repêchage. Mais l’attaquante de 24 ans souhaitait rester dans le Minnesota pour poursuivre ses études pharmaceutiques… mais elle a été choisie par Montréal. Grâce à l’appui de Danièle Sauvageau, Boreen pourra poursuivre ses études au sein de l’Université de Minnesota à distance avec un tuteur à Montréal, tout en poursuivant sa carrière de hockeyeuse. Tout est bien qui finit bien pour Boreen, l’ancienne capitaine de l’Université du Minnesota demeure prometteuse et susceptible de joindre la deuxième ou troisième ligne.

ann renée desbiens
Ann-Renée Desbiens

Ann-René Desbiens ne fera pas faux bond, elle qui reste la numéro 1 devant le but de la Victoire. Parfois délaissée par sa propre défense, Desbiens a toujours fait bonne figure, avec 92,3% d’arrêts en saison régulière et 93,1% en playoffs. Partante pour 8 rencontres de Montréal, la trentenaire Elaine Chuli, née la même année que Desbiens, a joué sans complexe, quasiment 95% d’arrêts, et aurait peut-être pu obtenir davantage de jeu au regard de ses très bonnes performances, même si elle devrait garder un rôle de suppléante. Celle qui pourrait s’immiscer dans ce duo est l’Allemande Sandra Abstreiter qui n’a vu que trop peu de rencontres sur la glace et qui a soif de compétition, elle ne souhaite que démontrer sa riche expérience internationale. Abstreiter n’a joué qu’une période aux camps mais n’a encaissé aucun but.

En plus de ses valeurs sûres Poulin, Stacey, Ambrose, Desbiens, Montréal a une équipe homogène, notamment en attaque, capable de jouer le titre. Avec ou sans Kessel.

Alignement :

Gardiennes : Ann-Renée Desbiens (CAN), Elaine Chuli (CAN), Sandra Abstreiter (ALL).
Défenseures : Erin Ambrose (CAN), Cayla Barnes (USA), Amanda Boulier (USA), Mariah Keopple (USA), Anna Kjellbin (SUE), Dominika Lásková (TCH), Kati Tabin (CAN), Anna Wilgren (USA).
Attaquantes : Abigail Boreen (USA), Claire Dalton (CAN), Clair DeGeorge (USA), Catherine Dubois (CAN), Jennifer Gardiner (CAN), Mikyla Grant-Mentis (CAN), Dara Greig (CAN), Alexandra Labelle (CAN), Lina Ljungblom (SUE), Kennedy Marchment (CAN), Maureen Murphy (USA), Kristin O’Neill (CAN), Marie-Philip Poulin (C, CAN), Laura Stacey (CAN).

Réservistes : Catherine Daoust (D / CAN), Kelly-Ann Nadeau (D / CAN), Gabrielle David (A / CAN).

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Ottawa Charge

En dépit d’un public électrique – qui a probablement influencé le nom « Charge » – Ottawa n’a pas été en mesure d’accrocher les playoffs. Cela ne s’est pas joué à grand chose (3 points) mais les trois dernières défaites concédées contre Montréal, New York et Toronto ont mis fin aux espoirs. L’équipe la plus internationalisée de la ligue, sous le commandement de l’entraîneure Carla MacLeod qui officie aussi derrière le banc de la Tchéquie, a perdu trop de matchs serrés. A titre d’exemple, Ottawa a perdu 6 de ses 7 matchs qui sont allés au-delà des 60 minutes.

danielle serdachny
Danielle Serdachny

Il a manqué un peu de réussite devant le but pour retrouver Ottawa plus haut au classement. Quelques buts de Daryl Watts ont manqué ? On pouvait s’attendre à un rôle plus important de Watts qui a eu du mal à trouver sa place. Elle est donc partie à Toronto – pour l’appât du gain diront les mauvaises langues de la capitale fédérale. En cette nouvelle saison, les attentes se porteront désormais sur le premier choix de la draft d’Ottawa, le deuxième au total : Danielle Serdachny. Voilà le nouveau grand talent offensif du Canada, Serdachny détient le record de matchs joués en NCAA (180) pour lesquels elle a marqué 238 points. Pour son deuxième championnat du monde en 2024, l’attaquante de 23 ans s’est permise de marquer le but gagnant en prolongation contre les États-Unis. Et elle a marqué un superbe but pendant le camp PWHL. Comme Fillier retenue comme 1er choix du repêchage 2024 par New York, Serdachny aura un impact significatif sur le rendement de son équipe.

Avec Serdachny, Carla MacLeod disposera de sa centre numéro 1, que complèteront par ailleurs Gabbie Hughes, une joueuse puissante dont les petits espaces ne la perturbent pas, et Kateřina Mrázová qui a été l’une des meilleures joueuses de l’équipe. Brianne Jenner, leader incontestée et meilleure marqueuse de l’équipe en saison 1 avec 20 points, peut prendre les mises en jeu mais elle est davantage utilisée sur l’aile, à gauche comme à droite. Jenner et Hughes ont marqué 18 buts à elles deux, Emily Clark a elle atteint le seuil des 15 points. Malgré les pépins de santé, Mrázová n’a pas faibli dans son engagement, elle a même connu une séquence 10 points en 6 matchs. L’arrivée en cours de saison de sa compatriote Tereza Vanišová avait de quoi lui donner le sourire aussi. Vanišová avait d’ailleurs marqué 10 points en 17 matchs avec Montréal, mais dans un environnement plus familier, avec quelques coéquipières et sa coach de l’équipe de Tchéquie, elle pourrait se montrer encore plus dangereuse. En 2 matchs de camp d’entraînement, Vanišová a marqué 1 but et 2 assistances, elle a semblé très à son aise avec Mrázová et Jenner. Quant à Hayley Scamurra, elle est peut-être la joueuse sous-estimée de l’équipe, mais elle est probablement l’une des meilleures attaquantes défensives de la ligue.

Ottawa avait déjà de bonnes fondations dans ses trios offensifs, auxquels se sont raccrochés Rebecca Leslie en provenance de Toronto et Anna Meixner. Rejoindre la PWHL, c’est une belle récompense pour Meixner après quatre années à Gävle avec le club de Brynäs, elle a totalisé 177 points en 160 matchs au plus haut niveau suédois. Guldhjälmen en 2023, l’Autrichienne de 30 ans a joué de malchance la saison dernière avec diverses blessures dont une grave à la cheville qui, pensait on, mettait fin à une saison 2023-24 noire. Après plusieurs mois de rééducation et de travail, Meixner est revenue au jeu in extremis pour le Mondial Division 1A au cours duquel elle a marqué 7 points en 5 matchs. Cela en dit long sur sa force mentale. La roue tourne et c’est un nouveau départ pour la trentenaire qui a une excellente vision du jeu, et qui est aussi toujours prête au combat du haut de son 1m61, elle apportera encore davantage de leadership à Ottawa.

L’attaque du Charge avait déjà différentes facettes lors de la première saison, ce qui a permis beaucoup réussite sur les unités spéciales. Ottawa avait le meilleur jeu de puissance, 25% de réussite, et le troisième meilleur jeu en infériorité. La défense a d’ailleurs été brillante, menée sans surprise par l’Américaine Savannah Harmon. Même si elle paraît peut-être encore un peu jeune, c’est une joueuse qui a beaucoup de classe et de facilité dans ses déplacements. Zoe Boyd et Ashton Bell devraient confirmer leur potentiel aux côtés de Harmon, Aneta Tejralová et Jincy Roese.

Le Directeur général Mike Hirschfeld avait un objectif pour ce repêchage 2024 : de la solidité, de la force physique et de la grandeur en défense. Stéphanie Markowski et Ronja Savolainen cochent les cases et pourraient devenir des éléments clefs. A plus forte raison pour Savolainen, le deuxième choix d’Ottawa, qui sait produire offensivement, un très bon lancer et dont les montées sont souvent dangereuses. Savolainen, avec Mrázová, a fini co-meilleure marqueuse du dernier tournoi international en Suède avec 4 assistances en 3 matchs. Markowski a elle inscrit 3 points pendant le camp. Invitée au camp, Jessica Adolfsson, qui est de longue date un rouage important de l’équipe de Suède, complète la liste des joueuses grandes et physiques qui étaient ciblées. Cet été, elle avait résilié son contrat de Linköping… pour rejoindre HV71, le club de Jönköping n’aura eu le temps de profiter d’Adolfsson que pendant 13 matchs ! Jessica Adolfsson sera réserviste. Ottawa Charge a sur le papier une brigade défensive très homogène et probablement plus adaptée aux exigences physiques de la ligue.

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Emerance Maschmeyer

La cage reviendra en grande partie à Emerance Maschmeyer qui a récemment fait forte impression, d’abord devant la cage canadienne lors du match 3 de la série de la rivalité contre les USA, puis lors du camp face à Boston avec 36 arrêts sur 37 lancers. « Masch » a connu de bonnes performances pour sa première saison PWHL avec 91,5% d’arrêts. C’est d’autant plus brillant pour l’Albertaine de 30 ans qui était la gardienne la plus exposée aux tirs la saison dernière (599), c’était aussi la plus utilisée. Trop ? Elle n’a pas eu le temps de souffler, et cette situation a fait naître une forme de frustration pour la suppléante Sandra Abstreiter qui pouvait faire plus que soulager « Masch ». L’Allemande n’a joué que deux vrais matchs, elle s’était rapidement blessée au troisième. Dommage pour cette confiance courte et tardive. Hirshfeld avait confirmé l’extension du contrat d’Abstreiter mais celle-ci a préféré voir ailleurs en tentant de percer au camp de Montréal. Finaliste du trophée Patty Kazmaier ces deux dernières années, Gwyneth Philips a été repêchée au troisième tour, c’est une gardienne calme et prometteuse. Logan Angers, remarquable la saison dernière devant les filets de l’Université de Quinnipiac (93,4%), concurrencera Philips au poste de numéro 2.  L’une et l’autre seront des jokers à ne pas griller cette fois-ci.

Ottawa présente une équipe intéressante sur le papier qui pourrait désormais faire la différence plus régulièrement. Une équipe qui paraît toujours entre de bonnes mains avec Carla MacLeod, qui a connu quelques frayeurs pendant le camp en recevant un palet au visage. Deux points de suture et du repos ont été suffisants pour la coach du Charge qui veut connaître autant succès à Ottawa qu’avec l’équipe de Tchéquie.

Alignement :

Gardiennes : Logan Angers (CAN), Emerance Maschmeyer (CAN), Gwyneth Philips (USA).
Défenseures : Ashton Bell (CAN), Zoe Boyd (CAN), Savannah Harmon (USA), Stephanie Markowski (CAN), Jincy Roese (USA), Ronja Savolainen (FIN), Aneta Tejralová (TCH).
Attaquantes : Emily Clark (CAN), Shiann Darkangelo (USA), Gabbie Hughes (USA), Brianne Jenner (CAN), Rebecca Leslie (CAN), Mannon McMahon (USA), Anna Meixner (AUT), Kateřina Mrázová (TCH), Hayley Scamurra (USA), Danielle Serdachny (CAN), Natalie Snodgrass (USA), Tereza Vanišová (TCH), Alexa Vasko (CAN).

Réservistes : Jessica Adolfsson (D / SUE), Samantha Isbell (D / CAN), Taylor House (A / USA).

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New York Sirens

Le coach Howie Draper ne sera donc resté derrière le banc new-yorkais que le temps d’une saison. Il semble d’ailleurs qu’il n’avait plus d’influence sur l’équipe, les joueuses auraient fini par prendre leurs propres décisions. C’est donc un nouveau staff qui va encadrer les Sirens avec pour entraîneur-chef Greg Fargo, qui a un long passé universitaire avec l’Université de Colgate. La première saison a été un échec sur le plan sportif mais New York a hérité du Gold Plan : le premier choix du repêchage dévolu à l’équipe qui a obtenu le plus de points une fois éliminée. Une règle qui fait l’unanimité, et qui évite ainsi le « tanking », qu’une équipe s’obstine à occuper la dernière place pour hériter du premier choix.

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Sarah Fillier

Désignée depuis des mois numéro 1 de la draft, Sarah Fillier a bel et bien été choisie par New York, et les Sirens ne le regretteront pas. Mais quelle fut longue l’attente, qui a nourri bien des spéculations, pour voir la Canadienne signer une entente avec les Sirens ! Ce n’est que le 1er novembre que son contrat a été officialisé, un contrat d’un an seulement qui lui permettra d’évaluer les options en 2025. Il est important de préciser que ses droits seront conservés par New York pendant deux ans. Ce point a changé pour éviter un épisode à la Daryl Watts, c’est à dire voir un choix de repêchage changer d’horizon après seulement un an, et ce sans que l’équipe d’origine ne puisse intervenir. New York pourra donc renégocier sereinement sans perdre la joueuse au profit d’une autre équipe. Que ce soit à l’Université de Princeton ou sous le maillot du Canada le temps de quatre championnats du monde (dont trois en or), élue meilleure joueuse du Mondial 2023, Fillier a montré qu’elle était l’une des attaquantes les plus dangereuses et l’un des talents les plus complets de la discipline, une joueuse d’impact dotée d’excellentes qualités techniques. Elle a d’ailleurs inscrit pendant le camp un triplé contre Toronto, histoire de mettre les choses au clair. Centre de longue date, la deuxième centre régulièrement de l’équipe du Canada, Fillier a tenu à s’améliorer à l’aile durant sa dernière année à Princeton, elle sera donc en mesure de s’adapter à toutes les situations. La Canadienne de 24 ans va beaucoup apporter à l’équipe mais il faut reconnaître que New York a réalisé d’autres choix très judicieux sur cette draft.

Au second tour, New York a appelé Maja Nylén Persson, meilleure marqueuse chez les défenseures et nommée meilleure arrière de SDHL trois saisons de suite après avoir inscrit 47, 48 et 38 points. Fait unique dans l’histoire du hockey suédois : elle est devenue en 2022 la première femme à s’être vue décerner le trophée Börje Salming par l’association de la presse spécialisée, le trophée remis au meilleur défenseur de Suède. La saison dernière, la défenseure de 23 ans était capitaine de Brynäs, elle est également une joueuse de premier plan de la Damkronorna, l’équipe féminine de Suède. Et elle a passé le stade de l’échauffement puisqu’elle a débuté la saison avec le club de Gävle, délivrant 5 passes en 5 matchs. Dès le premier des deux matchs des camps d’entraînement, la défenseure suédoise a été utilisée près de 34 minutes. Nylén Persson tire également de la droite, ce que recherchait le Directeur général Pascal Daoust. C’est également le cas d’Allyson Simpson, repêchée au troisième tour et ancienne joueuse de Greg Fargo à Colgate. Jaime Bourbonnais était la seule défenseure à tirer de la droite la saison dernière.

Le troisième choix de New York, avant Simpson, est une attaquante pure, Noora Tulus. La Finlandaise arrive de SDHL après y avoir atteint un sommet de carrière puisqu’elle a fini meilleure marqueuse de Suède avec 61 points en 36 matchs SDHL. Une efficacité surtout due à la complémentarité naturelle qu’elle entretient avec Viivi Vainikka et qu’elles partagent aussi les Naisleijonat. Bien encadrée, Tulus peut être redoutable, elle baigne aussi dans le culte de la victoire après avoir participé à la suprématie de Luleå. Nylén Persson et Tulus étaient peut-être les deux meilleures joueuses européennes disponibles au repêchage, et les Sirens ont mis la main dessus. Gabby Rosenthal (championne NCAA 2022), l’Américaine naturalisée slovaque Elle Hartje et la Québécoise Emmy Fecteau complètent le repêchage 2024 des Sirens. Fecteau, double championne nationale avec les Stingers de Concordia et seule joueuse issue de la Belle Province parmi les 42 repêchées – et donc omise par Montréal – confirme la filière québécoise chère à Pascal Daoust, après trois choix québécois en 2023.

Avec ces renforts et un nouveau staff, on attend beaucoup de mieux pour New York, sur le plan collectif mais aussi individuel. C’est le cas de Jessie Eldridge et Abby Roque qui doivent jouer les premiers rôles et faire la différence plus régulièrement. Élizabeth Giguère sera également attendue au tournant. La Québécoise est la 6e joueuse la plus productive de l’histoire de la NCAA, la quatrième en termes de passes, mais elle n’a inscrit que 4 petits points à sa première saison PWHL. Le nouveau chemin pris par la direction et le changement de coaching pourrait créer un déclic.

chloé aurard
Chloé Aurard

Alex Carpenter a finalement été la joueuse la plus dangereuse, et ce du premier au dernier match, elle a mené l’équipe avec 23 points. Jade Downie-Landry a été l’une des bonnes surprises new-yorkaises avec une très bonne saison et beaucoup d’utilité dans les deux sens de la patinoire. Quant à Chloé Aurard, la Française a obtenu 8 points mais elle est probablement devenue une joueuse plus complète après cette première saison. Backcheck ou forecheck, elle n’a eu aucun mal à s’habituer à un jeu plus dense physiquement qu’en universitaire, il ne lui manque qu’un peu plus de confiance devant le but pour réaliser une meilleure deuxième saison.

Une joueuse qui a été pleinement en confiance pendant cette première saison, c’est la gardienne Corinne Schroeder. Elle était sur la même ligne de départ qu’Abbey Levy, elle a finalement eu le meilleur en réalisant une grande première saison devant les poteaux avec 93% d’arrêts en 15 matchs. Schroeder a permis de garder l’équipe à flot et de faire en sorte qu’elle puisse avoir une chance à chaque match. Ses performances sont d’autant plus méritoires que l’équipe a connu de grandes difficultés à défendre son but, la pire défense et la formation qui a concédé le plus de tirs avec 33,6 par match. Si les unités spéciales ont été bonnes (24% au jeu de puissance, 89% de réussite en infériorité), le jeu défensif à forces égales a été un point noir.

Frustrant car New York disposait de maillons forts en défense avec Micah Zandee-Hart, Jaime Bourbonnais et Ella Shelton. Shelton a impressionné offensivement avec ses 21 points, le meilleur total chez les défenseures, mais ses montées dans le camp adverse l’ont prise parfois en défaut. Défendre mieux sera au centre des objectifs pour permettre aux New York Sirens de viser haut.

Alignement :

Gardiennes : Abbey Levy (USA), Kayle Osborne (CAN), Corinne Schroeder (CAN).
Défenseures : Taylor Baker (CAN-HON), Jaime Bourbonnais (CAN), Brooke Hobson (CAN), Maja Nylén Persson (SUE), Ella Shelton (CAN), Allyson Simpson (USA), Micah Zandee-Hart (CAN).
Attaquantes : Chloé Aurard (FRA), Alex Carpenter (USA), Jade Downie-Landry (CAN), Jessie Eldridge (CAN), Emmy Fecteau (CAN), Sarah Fillier (CAN), Élizabeth Giguère (CAN), Paetyn Levis (USA), Elle Hartje (USA-SVQ), Abby Roque (USA), Gabby Rosenthal (USA), Jill Saulnier (CAN), Noora Tulus (FIN).

Réserviste : Kayla Vespa (A / CAN). 

Tags: PWHL
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Nicolas Jacquet

Passionné par le hockey d'ici et d'ailleurs. Ex-blogueur devenu rédacteur Hockey Archives & Slapshot. Twitter : @Nico_Jt_

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