Il y a quatre ans, Oleg Znarok, alors entraîneur de la Lettonie, déclarait : « il n’y a aucun jeune gardien capable de rivaliser avec Masalskis, alors on prend dans l’équipe tous ceux qui sont vivants. » En 2014, Znarok est devenu sélectionneur de la Russie… et son équipe a été blanchie la semaine dernière (0-1) par un jeune gardien letton de 19 ans, Ivar Punnenovs !
La relève est là dans la cage balte ! Elvins Merzlikins et Ivars Punnenovs sont partis en Suisse tout jeunes, et ils n’y comptent donc pas comme étranger. Ils sont nés tous deux en 1994, et se sont partagé la cages dans toutes les sélections juniors. Ils ont tous deux débuté cette année en LNA suisse, d’abord Merzlikins à Lugano, puis Punnenovs qui a concurrencé David Aebischer à Rapperswil et a fini avec de meilleures statistiques. Ils sont maintenant en compétition pour le poste de numéro 3 derrière l’éternel Masalskis et Gudlevskis (qui a fait ses débuts en NHL ces dernières semaines).
Punnenovs a marqué des points avec ses 48 arrêts contre la Russie, l’ennemi principal (surtout en ce moment), et il doit confirmer pour son deuxième match international face à l’équipe de France. Il est prévu que Merzlikins entre à la mi-match : la concurrence est directe.
Le match commence sur un meilleur rythme qu’hier. Après cinq minutes, Brian Henderson se débat au milieu de deux adversaires et s’approche de la cage, provoquant la première pénalité de Vasiljevs qui l’accroche. Doté de temps de jeu en supériorité numérique, le jeune Baazzi fait obstruction sur Bicevskis et la pénalité se renverse, sans plus de résultat.
On revient à 5 contre 5 et le capitaine Herberts Vasiljevs ouvre le score. Daugavins et Indrasis essaient d’enchaîner, mais Florian Hardy préserve sa cage. Pas très longtemps, car un tir du poignet de Mikelis Redlihs à la ligne bleue atteint la lucarne. La France a faibli en fin de tiers et est menée 2-0.
En début de deuxième période, Punnenovs encaisse finalement son premier but en équipe nationale, après 82 minutes, et le coupable est le défenseur Jonathan Janil sur un tir à mi-distance. Mais la France gâche cette réduction du score par un bête surnombre. Après un lancer de Lavins, le rebond revient directement dans la crosse de Vasiljevs. Les vannes sont maintenant ouvertes et Gints Meija part seul en face-à-face – gagnant – avec Hardy. La série continue par une entrée de zone côté gauche de Damien Fleury et un tir dans la lucarne proche, sur lequel Punnenovs n’est pas exempt de tout reproche (4-2). Dommage pour lui, juste avant le changement de gardien.
Le remplaçant Elvis Merzlikins ne gardera pas longtemps ses filets inviolés pour sa première sélection. Il commet une boulette au bout de deux minutes en relâchant un tir de la bleue de Jonathan Janil, ce dont profite Yorick Treille en embuscade. De nouveau, alors qu’elle est revenue à un but d’écart, la France prend une pénalité idiote, une obstruction de Manavian. Un tir de Mikelis Redlihs rate le cadre et arrive à Daugavins, mais le palet ricoche vers le tireur initial qui a la cage ouverte pour le 5-3. Hardy évite même le pire sur une montée offensive d’Arturs Kulda.
Le troisième tiers-temps ne consolera pas la France. La Lettonie continue d’attaquer, Hardy capte un tir bas de Bukarts. À dix minutes de la fin, Miks Indrasis profite d’une pénalité de Desrosiers pour marquer le dernier but, en lucarne, depuis le cercle droit (6-3).
Troisième victoire consécutive pour la Lettonie… et troisième défaite de suite pour la France, la plus gênante dans la manière. Il y aura beaucoup de travail cette semaine avec parmi les enjeux l’intégration de Pierre-Edouard Bellemare. Outre qu’il faudra écarter un joueur (le moins expérimenté Béron, réserviste à Riga ?), on attendra de voir si le double champion de Suède retrouvera sa place habituelle en deuxième ligne, avec Fleury, ou si le staff maintiendra ce dernier avec le duo Da Costa – Guttig qui avait bien fonctionné contre la Slovaquie.
Commentaires d’après-match
Tom Coolen (entraîneur de la Lettonie) : « À part quelques épisodes, je suis satisfait. Nous avons bien fait circuler le palet en supériorité. Nous avons vu deux jeunes gardiens, ils montrent qu’il y a de l’avenir à ce poste. Nous continuons d’évaluer les joueurs. J’ai apprécié le jeune Robert Lipsbergs [qui a débuté lors du 1-0 contre la Russie, NDLR] Il a joué physiquement, il a envoyé le puck dans la zone comme en Ligue Junior Majeur canadienne, et a essayé de forcer l’adversaire à se débarrasser du palet. Ce n’est pas toujours possible de se rendre compte de telles choses à l’entraînement. Pour autant, je ne peux pas encore dire qu’il a gagné sa place. Aleksandrs Nizivijs a été un très bon ajout, il renforce les combinaisons en supériorité numérique. La ligne Redlihs-Daugavins-Indrasis peut rester, elle combine bien ensemble. Le futur dira ce qu’il adviendra des autres blocs. Zemgus Girgensons, Ronalds Kenins et peut-être Lauris Darzins, qui se sent mieux, se joindront à nous. Nous sommes à 4-5 joueurs de la composition finale. Et Ted Nolan est l’arme secrète de l’équipe de Lettonie. »
Dave Henderson (entraîneur de la France) : « Nous avons fait un match horrible. Peut-être qu’une des raisons est la bonne performance de la Lettonie. Nous avons manqué de dévouement, nous n’avons pas gagné les duels, nous avons manqué de discipline et pris des pénalités stupides en zone défensive. Je suis insatisfait du jeu collectif. Je ne m’inquiète pas du score, mais je voudrais que l’équipe s’améliore à chaque match. Aujourd’hui, notre jeu a régressé au cours du match. C’est une bonne leçon. Nous sommes restés sept ans en élite grâce à un travail dur. Maintenant l’équipe a quelques joueurs techniques, et nous pensons que nous pouvons arrêter de nous battre. Mais le travail se fait à chaque match, à chaque présence. »
Lettonie – France 6-3 (2-0, 3-3, 1-0)
Samedi 26 avril 2014 à 17h00 à l’Arena Riga. 2445 spectateurs.
Arbitrage de Gints Zviedritis et Jevgenijs Griskevics (LET) assistés de Maksims Bogdanovs et Edvards Briedis (LET).
Attaquants : Mikelis Redlihs (+1) – Kaspars Daugavinš – Miks Indrašis (+1) ; Aleksandrs Niživijs – Herberts Vasiljevs (C, +1, 2′) – Martinš Cipulis ; Kaspars Saulietis (-1) – Andris Džerinš (-1) – Gints Meija (-1) ; Roberts Lipsbergs – Maris Bicevskis – Roberts Bukarts.
En réserve : Edgars Masalskis (G), Maris Jass (contusion à la hanche), Maksims Širokovs, Georgijs Pujacs, Roberts Jekimovs, Juris Štals, Armands Berzinš, Koba Jass.
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