Vainqueurs à trois reprises en autant de sorties, les Corsaires jouent leur sixième et dernier match de suite à domicile. Afin de poursuivre la série, ils comptent sur l’arrivée d’Alan Dana, un défenseur habitué à changer de couleurs en cours de saison, après avoir connu deux arrivées tardives à Nice et Brest, et appelé pour remplacer Will Côté.
Adversaire du soir, La Roche poursuit son apprentissage de la Division 1. Ses trois défaites initiales ont été tempérées par un succès assez inattendu sur la glace d’Anglet, mais les Yétis du Mont-Blanc sont venus glacer tout début d’enthousiasme.
Pour ce déplacement, il a fallu un surplus d’ingéniosité à Juraj Ocelka pour composer ses trois lignes offensives. Le capitaine Cyril Selin touché au doigt, le Tchèque Kamil Rajhona suspendu et le Canadien arrivé d’Australie Kelly Geoffrey blessé à l’épaule, ce sont trois éléments de poids à remplacer. Deux fidèles du club, Benoît Barreteau et Frédéric Grimaud, sont appelés à compléter les deuxième et troisième lignes. Habitués aux tâches défensives, les deux derniers nommés ne sont pas perturbés par une entame de match avare en rebondissements.
Passée la démonstration de patinage des Comètes juniors, désireuses de se tester dans un environnement nouveau avant les Mondiaux prévus à Zagreb en avril, les Vendéens se montrent prudents face à un Dunkerque lent à se mettre en route. Seule envolée, une action de Vit Budínský parti de la neutre pour effacer trois adversaires, contourner la cage et servir son habituel passeur Mikusovic, à l’origine de la première intervention de Jiri Blazek. Dont le vis-à-vis oppose parfaitement le gant à Marcus Wallmark puis gèle le palet devant la menace présentée par l’ancien Brestois Delemps, parti dans l’espace. Le capitaine Bohus Farkasovsky emploie à son tour le portier local, de l’aile droite. Si Mikusovic oblige Blazek à détourner le palet au-dessus du plexiglas, le danger demeure prégnant pour son arrière-garde. Barreteau, d’un geste défensif dont il a l’habitude, récupère le disque très bas aux dépens de Baazzi et va porter le danger de l’autre côté du glaçon. Martel met encore fin à une attaque de Farkasovsky, à l’origine d’un nouveau lancer côté droit, que Marcus Wallmark, à l’affût au centre, n’a pas le temps de détourner.
Les Corsaires ne parviennent pas à installer leur jeu en zone offensive, hormis par à-coups, mais se montrent plus convaincants en fin de tiers. Le défenseur Janik fait parler la poudre de la ligne bleue. Puis Clément Thomas de l’arrière du but alerte Younes Baazzi, dont la reprise instantanée prend la direction d’une lucarne bien protégée par une interception spectaculaire du gant de Blazek (15’51). À la rescousse de sa défensive, le gardien tchèque ne peut cependant pas rattraper le mauvais contrôle de Joonas Karvonen sur une passe en retrait de Justin Vienneau. Michael Buonincontri a flairé le coup et s’y prend à deux fois, de la gauche de la cage, pour ouvrir la marque (1-0 à 18’18″).
Les hommes d’Antoine Richer enfoncent le clou par Ondrej Janik, dont le lancer est bloqué, et bénéficient de leur premier jeu de puissance sur une crosse haute de Gajdos sur Brachet. Sur cette séquence, Buonincontri rate le doublé en voyant le rebond d’un lancer de Young filer devant sa crosse. Son compatriote et adversaire Vienneau contre deux lancers pour préserver le score, mais son poignet n’en sort pas indemne.
À l’orée de la deuxième période, les locaux tuent à leur tour une pénalité, concédée par Young aux dépens de Farkasovsky, devant qui Martel ferme bien la porte. Au retour à cinq, Marek Mikusovic met le feu à la défense vendéenne et alerte son compère Budínský. Le palet est repoussé mais Jonathan Lafrance manque le cadre devant un portier en mauvaise posture. Pressés, les Yonnais voient leur capitaine rester au sol, touché au visage par la crosse de Lionel Simon. L’ancien Niçois est invité à rejoindre prématurément le vestiaire. Ces cinq minutes de supériorité doivent permettre au Hogly de se montrer enfin dangereux. Un essai lointain de Karvonen oblige Marc-André Martel à concéder le rebond, que Magnus Lindgren ne peut maîtriser. Encore défiés par un tir frappé de Gajdos, les Maritimes soufflent car Barreteau cingle Janik.
Thomas et Dana font parler la puissance en zone offensive, puis Joé Dubé suit la montée de palet de Lafrance, contourne la cage et glisse le caoutchouc à ras glace hors de portée de Blazek (2-0 à 26’56″). Dans la minute suivante, placé entre les deux cercles, Lindgren expédie un beau lancer sous la barre pour rétablir le court écart (2-1 à 27’53″).
Les deux formations ne restent pas longtemps à cinq, car un lancer très convoité d’Alan Dana met le feu aux poudres. Brachet et Donald appelés à se calmer en geôle, le jeu à quatre contre quatre met les défenseurs en évidence. Le Vendéen Justin Vienneau envoie la rondelle au fond et surprend toute la défense en la récupérant pour l’expédier au-dessus du but, voulant répondre à son compatriote Jonathan Lafrance, parti à l’attaque. 27 secondes après le retour des bannis, Loïc Destoop est déséquilibré sur un engagement. Le jeu de puissance ne débouche que sur des tirs lointains, mais les Nordistes demeurent dans une zone que le puni Sébastien Nimer n’a pas le temps de rejoindre à temps pour empêcher Dana, isolé au deuxième poteau, de conclure le travail de la paire Budínský-Mikusovic (3-1 à 33’55″).
La ligne forte du Hogly, celle du capitaine Bohus Farkasovsky et du duo suédois, campe ensuite aux abords de la cage jaune et bleue. Alan Dana met fin au numéro de ses assaillants, par ailleurs secoués par une charge de Clément Thomas sur le défenseur Marek Bais, un temps allongé sur le glaçon. L’obstruction sifflée à l’encontre de Janik ne permet pas plus aux visiteurs de recoller, car Martel sort le grand jeu face à Vienneau.
Une nouvelle opportunité se présente au retour des vestiaires, au moment où Michael Buonincontri touche la mitaine de Jiri Blazek. Déjoué par le bouclier du portier québécois, Magnus Lindgren croit redonner l’espoir aux siens en détournant le tir de son défenseur Karvonen. Las, le corps arbitral y voit une crosse haute, invalidant le but.
Le HGD continue à gérer son petit matelas, limitant ses incursions offensives. Sur l’une d’elles, Younes Baazzi provoque la faute de Ruest. Mais ses équipiers n’en profitent pas, concédant même une faute « bien » cherchée par Delemps face à Maxime Brachet. Joonas Karvonen expédie un nouveau palet vers le sûr gant de Martel, Andrew Donald parti à droite trouve pour sa part une botte sur son chemin. Le défenseur finlandais est à son tour contraint à la faute par Maxime Brachet, avec environ huit minutes à faire. Le Hogly se procure cependant la meilleure occasion : alerté par Farkasovsky, Magnus Lindgren s’apprête à défier le dernier rempart, secouru par une intervention désespérée et propre de Francis Ballet (52’27″).
Plus incisif à forces égales, Dunkerque scelle le sort de la rencontre sur un centre de Vit Budínský, parfaitement conclu par Marek Mikusovic. Ce dernier anticipe l’intervention du bâton de Blazek et, à la renverse, glisse le palet au fond des filets (4-1 à 54’36″).
Encore débordés par Janik, les Yonnais sont à la peine jusqu’à une faute en zone d’attaque d’un de leurs bourreaux, Budínský. Suite au temps-mort réclamé par leur banc et à la sortie prématurée de Blazek, ils terminent plus fort et enchaînent les tirs, par Farkasovsky et Bais, déjoués tour à tour par Martel. Symbole de la résistance locale, un plongeon de Loïc Destoop prive Magnus Lindgren d’un but, préservant ainsi un avantage que Buonincontri a failli alourdir en ratant deux fois la cage vide.
Privé de plusieurs éléments, le Hogly aura composé, selon les mots de son entraîneur, « avec les moyens du bord ». Insuffisant pour décoller au classement et empêcher la troupe d’Antoine Richer de terminer sa longue série de rencontres à domicile par un quatrième succès de rang.
Dunkerque – La Roche 4-1 (1-0, 2-1, 1-0).
Samedi 17 octobre 2015 à 18h30 à la patinoire Michel Raffoux. 557 spectateurs.
Arbitrage de Stéphane Rousselin assisté de Cédric Turbert.
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