Un compte-rendu de Gaspard Lagnel
Huitième du championnat avant la rencontre, mais restant sur trois défaites consécutives après une période d’isolement sanitaire, Nice espère obtenir un résultat contre des Dragons de Rouen décimés par les absences. Les Normands arrivent en effet sur la Côte d’Azur avec pas moins de sept absents, pour cause de blessures mais aussi – à leur tour – de contaminations à la Covid-19. C’est donc une équipe largement remaniée qui jouera ce soir, avec pour objectif de relever la tête après la défaite dans le match au sommet contre Grenoble. Pour pallier les nombreuses absences, deux jeunes défenseurs vont découvrir la Ligue Magnus ce soir. Il s’agit de Yohann Alzon et de Marius Ceret qui font tous deux leur entrée dans le grand bain. L’habituel gardien titulaire Matija Pintaric est sur le banc.
Le premier tiers-temps est relativement calme. Les deux équipes s’observent sans trop se découvrir, ce qui rend les attaques difficiles à mettre en place. Si ce sont les Rouennais qui dégoupillent les premiers en se montrant dangereux face au but (11′), les Niçois, bien soutenus par leur public et notamment par leur tribune « d’ultras », la Testa Pelada, poussent en cette fin de première période et se procurent des occasions franches (14’20, 16’30, 18′) sans réussir cependant à les convertir. La première période se termine donc sur un score nul et vierge, avec le sentiment d’avoir vu des équipes qui se rodaient et qui ne tentaient pas grand chose par peur de se découvrir.
Mais dès le retour des vestiaires, l’intensité proposée par les joueurs n’a rien à voir avec le premier acte. Sacha Guimond tente sa chance pour Rouen au bout de 26 secondes seulement avant qu’un autre joueur rouennais, Rolands Vigners, ne trouve le poteau niçois ! Le public, satisfait de voir que le match commence à s’emballer, donne de la voix, et les attaques niçoises répondent à celles rouennaises. Les Niçois, jusque là impeccables de discipline, reçoivent leur première pénalité pour un surnombre (32’13). En supériorité numérique, Rouen ne rate pas l’occasion de prendre les devants dans cette partie, par l’intermédiaire de Joël Caron (33’46).
Ce but n’abat pas les Aigles, bien au contraire. Deux minutes plus tard, Valère Vrielynck est à la conclusion d’une action rondement menée par les défenseurs Crête et Penz en profitant d’une petite erreur du gardien remplaçant Valentin Duquenne (36’08). Le deuxième tiers-temps se termine donc sur un score de parité. Le visage montré par les deux équipes est bien plus offensif que celui proposé au premier tiers. Il ne reste donc plus que 20 minutes dans le temps réglementaire pour se départager. L’issue de ce match est encore floue.
Les vagues d’attaque déferlent au troisième tiers. Les Rouennais ont la possession et se rapprochent des cages niçoises, la défense niçoise plie mais pour l’instant ne rompt pas. C’est d’une décision arbitrale que va arriver le tournant. Les Niçois récoltent d’abord une pénalité pour retard de jeu. Dans la même minute, alors que le Rouennais Kelsey Tessier sort avec l’arcade ensanglantée, l’arbitre pénalise Danick Crête pour une crosse haute à l’origine de cette blessure. Après une longue discussion entre les arbitres et les capitaines, les Niçois se retrouvent donc en double infériorité numérique, une décision vivement contestée par le staff niçois mais aussi par le public qui fait savoir son mécontentement. Rouen profite de la remise en jeu pour marquer sur une phase de jeu arrêtée et prendre la défense niçoise à revers, Joël Caron inscrivant là un doublé (49’09).
Rouen domine désormais les débats, et Joël Caron-Belleville s’offre un triplé d’un sublime lancer entre les jambes du gardien niçois (56’09).
On se dirige vers la fin de cette partie et Rouen a fait le plus dur dans ce match. C’est à trois minutes du terme qu’ils subissent leur première pénalité (57’08) pour un équipement dangereux de Yohann Alzon. Les Niçois décident alors de jouer leur va-tout en sortant leur gardien (58’26) mais à la suite d’une interception, Joris Bedin marque dans le but vide (58’56).
Rouen reprend donc sa marche en avant. De son côté, Nice ne se rassure pas car Chamonix ne cesse de se rapprocher, à seulement trois points et avec un match en moins. C’est un tour de France ardu qui attend les Aigles la semaine prochaine avec trois matches en quatre jours à Rouen, Amiens et Anglet.
Désignés joueurs du match : Valère Vrielynck pour Nice et Joël Caron-Belleville pour Rouen.
Nice – Rouen 1-4 (0-0, 1-1, 0-3)
Vendredi 21 janvier 2022 à 20h00 à la patinoire Jean Bouin de Nice. 350 spectateurs.
Arbitrage de Julien Peyre et Savice Fabre assistés de Vincent Zede et Gabriel Pointel.
Pénalités : Nice 8′ (0′, 2′, 6′) ; Rouen 2′ (0′, 0′, 2′).
Tirs : Nice 12 (5, 6, 1) ; Rouen 32 (10, 9, 13).
Évolution du score :
0-1 à 33’46 : Caron assisté de Flood et Dorion (sup. num.)
1-1 à 36’08 : Vrielynck assisté de Crête et Penz
1-2 à 49’09 : Caron assisté de Vigners et Dorion (double sup. num.)
1-3 à 56’09 : Caron assisté de Bedin et Nesa
1-4 à 58’56 : Bedin assisté de Guimond et Dorion (inf. num.)
Nice (2′ pour surnombre et 2′ pour retard de jeu)
Attaquants :
Rémi Thomas – Loïc Chabert – Valere Vrielynck (C)
Romain Carpentier – Mikael Kuronen (A) – Ondrej Kopta
Julius Valtonen – Lucas Bonnardel – Jesse Pelamo
Jakub Matai – Radomir Heizer (A) – Alexis Sutor
Défenseurs :
Boris Brincko – Alexandre Pascal
Jérémie Penz – Danick Crête (4′)
Evgeni Nogachev – Emil Bagin
Gardien :
Antoine Bonvalot [sorti de 58’25 à 58’56]
Remplaçant : Patrik Romancik (G).
Rouen
Attaquants :
Jordan Hervé – Kelsey Tessier (A) – Roland Vigners
Joris Bedin – Joël Caron-Belleville – Vincent Nesa
Simon Suoranta – Andrew Johnston – Quentin Tomasino
Kaylian Leborgne – Théo Gueurif – Tommy Perret
Défenseurs :
Yoan Salve – Marc-André Dorion (A)
Yohann Alzon (2′) – Mark Flood (C)
Sacha Guimond – Marius Céret
Gardien :
Valentin Duquenne
Remplaçant : Matija Pintaric (G). Absents : Florian Chakiachvili (épaule), Dylan Yeo (Covid-19), Enzo Cantagallo (bas du corps), Anthony Guttig (commotion), David Gilbert (Covid-19), Loïc Lampérier (Covid-19), Joran Reynaud (adducteurs).