Reversé en poule de maintien, Briançon conclue sa saison avec quatre matches au programme : mardi face à Mulhouse, un double déplacement jeudi et vendredi respectivement à Anglet et Nice, avant de recevoir ces mêmes Aigles dimanche. Retour sur cette fin de saison briançonnaise.
Achevant la saison régulière à la douzième et dernière place (avec 32 points), Briançon s’est sérieusement compliqué la tache puisque les hommes de Daniel Sedlak ont démarré ces play-downs avec 10 points de retard sur Mulhouse (onzième avec 42 points), 11 sur Anglet (dixième avec 43 points) et 16 sur Nice (neuvième avec 48 points). Autant dire que les Briançonnais devaient impérativement réaliser un parcours parfait conjugué à des défaillances de ses concurrents.
La victoire inaugurale contre Anglet (6-3), ramenant les Hauts-Alpins à 7 points, a laissé entrevoir un possible exploit. Un espoir malheureusement rapidement douché quelques jours plus tard en Alsace où les Diables Rouges se sont inclinés chez les Scorpions de Mulhouse (5-3). Ce résultat a pratiquement scellé la douzième place briançonnaise. En effet, à l’entame de cet ultime sprint, les joueurs de la Cité Vauban accusaient donc toujours un retard de 10 points alors que seulement 12 restaient en jeu. Les Mulhousiens n’avaient besoin que d’un seul petit point lors de leur quatre derniers matches pour assurer le maintien. Daniel Sedlak devait quant à lui se passer de Rudolf Huna, Radovan Cutt, Quentin Berthon et Antoine Torres.
Briançon – Mulhouse : 3-5
Dos au mur en ce mardi 15 mars, Briançon met la pression dès le début et mène les débats. Slavomir Tomko ouvre le score sur un lancer flottant (1-0, 09’42). À 4 contre 4, Mulhouse égalise quelques minutes plus tard par Mugnier (1-1, 13’55), pour un score nul après un premier tiers équilibré.
Les Briançonnais prennent ensuite un double avantage deux minutes après être sorti des vestiaires. Denis Kurepanov en power-play (2-1, 21’08) puis Robin Colomban plein axe (3-1, 22’08) donnent deux longueurs d’avance aux locaux. Un avantage réduit dans la foulée par Labelle sur un cafouillage (3-2, 22’51). Dans ce deuxième acte ouvert où Briançon a repris sa marche en avant, les Scorpions égalisent tout de même en power-play par Jurik (3-3, 29’22). La domination reste briançonnaise en fin de période, mais sans succès.
À l’entame du troisième tiers, Mulhouse prend l’avantage pour la première fois de la soirée par Esipov (3-4, 43’08). Un avantage que les Mulhousiens conserveront malgré les velléités briançonnaises. Les Haut-Alpins se sont pris dans la toile tissée par les Scorpions, ayant parfaitement verrouillé leur enclave sur la fin de rencontre. Les Alsaciens scellent leur victoire avec un ultime but en cage vide de Jurik (3-5, 58’49).
Avec cette victoire de Mulhouse, les Diables Rouges sont définitivement condamnés à conserver leur douzième place, à trois journées de la fin.
Anglet – Briançon : 1-2 ap
Assurée de terminer à la dernière place, Briançon se voit confronter à trois duels sans aucun enjeu, le premier se jouant à Anglet.
Au Pays Basque le match manque logiquement d’intensité. Briançon se montre compact et explose assez vite en contre face à des Angloys. Les visiteurs ouvrent le score par Nicolas Ruel déviant un shoot de la bleue à mi-hauteur de Thomas Carminati (0-1, 12’31) et mènent 1-0 après vingt minutes assez agréables.
Anglet repart avec de meilleures intentions et se voit immédiatement récompensé : Alexey Polodyan égalise dès l’entame du second acte sur une perte de palet de Kevin Igier à la bleue briançonnaise (1-1, 20’49). Un tiers médian toujours aussi plaisant et rythmé avec de belles opportunités de part et d’autre.
L’Hormadi donne un nouveau coup de rein au retour des vestiaires et croit prendre l’avantage, mais le but en power-play est refusé pour une obstruction sur le gardien après recours à la revue vidéo. Ce dernier tiers est dans la continuité du deuxième avec une maîtrise globale d’Anglet et des Diables Rouges qui procèdent en contre. Les hommes de Daniel Sedlak se voient même offrir trois supériorités numériques lors des douze dernières minutes, malheureusement improductives.
À égalité à l’issue du temps réglementaire, les équipes prirent la direction des prolongations et un siège angloy sur la cage briançonnaise, bien aidé par une pénalité des visiteurs qui tiendront tout de même. Revenu à égalité numérique, Briançon obtient à son tour un power-play, non converti également. Et alors que les tirs aux buts se profilent, Christian Michalcin profite d’une erreur à la bleue pour s’en aller tromper Léo Bertein et offrir une victoire anecdotique aux siens (1-2, 69’01).
Nice – Briançon : 3-5
Après avoir traversé la France d’ouest en est dans la nuit, Briançon, incisif, poursuit sur sa lancée dès l’entame de match face aux Aigles. Un premier tiers disputé sur un bon tempo avec de belles opportunités mais également de maladresses de part et d’autre.
Les Diables Rouges ouvrent le score par Kaïs Faure-Brac (0-1, 08’58) auteur de son deuxième but en pro. Un avantage au score mérité pour les visiteurs face à des locaux manquant de réalisme. Passé l’orage, les Aigles se réveillent et bombardent la cage briançonnaise. Olivier Richard, titularisé ce soir devant le filet haut-alpin, multiplie les arrêts. Sur une erreur défensive d’Emil Bagin, Denis Kurapnov chipe le palet et expédie une magnifique passe en retrait dans l’axe pour Quentin Fauchon qui double la mise (0-2, 30’13). Nice s’en remet alors aux unités spéciales. En double supériorité numérique, Julius Valtonen trompe enfin Richard (1-2, 33’41). Mais peu avant la seconde pause, Filip Hudak redonne deux longueurs d’avance aux briançonnais sur une belle déviation (1-3, 38’17). Un tiers médian où les azuréens ont eu énormément de difficulté à prendre le dessus à 5 contre 5.
Après un début de troisième tiers sur un faux rythme, Lucas Bonnardel réveille la patinoire Jean Bouin d’un lancer plein axe (2-3, 43’24) avant que Jesse Pelamo n’égalise pour les Aigles (3-3, 51’47). Ayant joué la veille à Anglet, Briançon a logiquement baissé le rythme physiquement. Mais tandis que les hommes de Sutor poussent, Denis Kurepanov redonne l’avantage aux visiteurs dans les derniers instants (3-4, 55’24). Filip Vasko conclue finalement le travail en cage vide (3-5, 59’09).
Briançon – Nice : 4-1
Ce dimanche 20 mars, Briançon dispute son dernier match de la saison dans son antre de René Froger. Devant son public, les Diables Rouges subissent le jeu des niçois revanchards. Plus présents dans la conquête et la possession du palet, les visiteurs ouvrent le score sur un but casquette qui voit un puck anodin passer sous les jambières de Jan Broz (0-1, 03’00). La réaction des locaux ne traine pas et Nicolas Ruel égalise en se saisissant du rebond pour contourner le portier niçois (1-1, 04’42). Filip Hudak, esseulé dans le slot et bien servi par ce même Ruel, donne ensuite l’avantage aux siens (2-1, 06’41). Briançon mène d’un but à l’issue de ce premier tiers dynamique, enjoué et très ouvert.
À la reprise du deuxième acte, le portier Patrik Romancik, malade depuis plusieurs jours, cède sa place à Dorian Rollet habituel gardien de la D3 niçoise. Les hommes de Daniel Sedlak poursuivent sur leur lancée : Samuel Zahradnik offre deux longueurs d’avance aux locaux après un rebond consécutif à un tir de Kevin Igier (3-1, 23’44). Filip Vasko pense à son tour marquer en échappée, mais le but n’est pas accordé après recours à l’arbitrage vidéo. Les Hauts-Alpins ne profitent pas de l’indiscipline azuréenne (huit minutes de pénalité sur ce tiers), mais corsent néanmoins l’addition après un bel échange entre Kaïs Faure-Brac et les frères Colomban, conclu par Robin (4-1, 38’36).
Dans un troisième tiers toujours aussi fluide. Nice montre davantage de conviction pour tenter de recoller. Mais Briançon, bien organisé, gère son avance et s’impose 4-1 au terme d’une rencontre pleinement maîtrisée.
« Dommage » est le mot qui vient spontanément qualifier cette fin de saison. En effet, si les Briançonnais ont joué le coup à fond et terminé sur une bonne note avec ces trois victoires consécutives, ils ne se sont mis à gagner que lorsque la cause était entendue. Sans les deux revers face à Mulhouse, Diables Rouges et Scorpions auraient disputé l’avant-dernière place jusqu’au bout.
Les hommes de Daniel Sedlak peuvent donc nourrir de gros regrets là où par exemple les Alsaciens ont fait le boulot face aux Rouges pour s’éviter toute sueur froide. Cette double confrontation a été fatale au club de la Cité Vauban qui aura paradoxalement remporté quatre de ses six matches de play-down. À l’image, en définitive, de cette saison 2021-2022 où Briançon n’a jamais su concrétiser quand il fallait.
L’avenir s’annonce en pointillés. À commencer par la division dans laquelle Briançon évoluera la saison prochaine…