Angers commence sa campagne européenne par la réception de l’autre favori du groupe, le TC Ferencváros (Hongrie). Si peu d’observateurs doutent du fait que ce soit l’une de ces deux équipes qui se rende à Cardiff, l’identité de celle-ci reste à déterminer. L’international slovène Luka Gračnar, venu pallier l’absence d’Evan Cowley, fait ses débuts avec Angers.
Comme le dit si bien un speaker bien connu dans les travées de l’Iceparc, « au hockey tout va très vite » et les Ducs d’Angers en sont la parfaite illustration. Quelques secondes de jeu à peine et voilà que Jonathan Charbonneau, lancé sur la gauche du but, sert sur un plateau Tommy Giroux dans le slot. Ce dernier n’en demande pas plus pour ouvrir la marque (1-0 à 00’48). Les Ducs sont entrés de la meilleure des manières dans leur match et imposent leur style de jeu. Nicolas Ritz profite d’un palet dans le cercle d’engagement gauche pour venir tromper le gardien hongrois et donner deux buts d’avance aux Ducs.
Ce match-ci n’a rien à voir avec le précédent, le rythme et soutenu et le jeu file d’une cage à une autre sans aucun répit. Ferencváros à l’occasion de revenir dans cette partie lorsque Neil Manning est envoyé en prison pour accrocher (12’30), c’était cependant sans compter sur la robustesse de la défense angevine et d’un Luka Gračnar qui s’impose sur chacune des tentatives Hongroises. Le joker médical des Ducs fait bonne impression pour sa première sous le chandail angevin. La pénalité est annihilée et le jeu reprends son rythme soutenu (14’30). Si les deux équipes se créent quelques occasions, les gardiens s’imposent et les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score de deux buts à rien en faveur des Ducs.
Ce qui est valable au premier tiers-temps l’est également au second (Cf la citation du premier paragraphe). Cette fois-ci, les Ducs semblent avoir laissé leur hockey au vestiaire dans ce début de deuxième période. Si 48 secondes ont suffi à Tommy Giroux pour ouvrir la marque, il en faut 36 pour que Brayden Low réduise l’écart. Complètement oublié par la défense, il se présente face à Luka Gračnar et trompe sa vigilance (2-1 à 20’36). Pourtant, les Ducs ne semblent pas en mesure de réagir et subissent les assauts hongrois. La défense laisse un peu trop d’espace à Rasmus Kulmala qui tente sa chance depuis le cercle droit et trompe le gardien angevin d’un tir flottant (2-2 à 22’22). En l’espace d’une deux minutes, Ferencváros est égaliser et tout est à refaire pour les Ducs. Mario Richer demande immédiatement un temps-mort et tente de remobiliser ses troupes.
Piqués au vif, les Ducs sont de retour aux affaires et tentent d’appliquer leur plan de jeu. Sur une attaque rapide, Maurin Bouvet est stoppé irrégulièrement par une obstruction de Daniel Boros (22’47). Les Ducs installent leur jeu de puissance et tentent de trouver la faille. Giroux trouve Halley dans le cercle droit et ce dernier profite du trafic devant la cage pour trouver le fond du filet (3-2 à 23’29). Les Angevins sont de nouveau en tête et imposent leur rythme. La mi-match se profile et une charge contre la bande est signalée à l’encontre de Gergo Toth (28’44). À peine a-t-il le temps de s’installer sur le banc des pénalités qu’il doit déjà en sortir. Les Ducs remportent l’engagement et tentent leur chance. Si la première tentative est repoussée par le gardien, le rebond profite à Gaborit qui pousse suffisamment le palet pour que celui-ci franchisse la ligne avant que Gergely Arany n’intervienne (4-2 à 28’55). Les Ducs profitent d’un jeu de puissance efficace (66% sur la soirée) pour créer un écart.
Décidément bien lancés, les Ducs continuent de faire le spectacle. Bien que moins rapides sur les patins, les Ducs sont plus appliqués techniquement et tactiquement, mettant en difficulté les Hongrois. Les Ducs mettent la pression et trouvent la brèche. Kévin Dusseau trouve Nicolas Ritz à côté de la cage ce dernier sert Giroux en retrait et le Canadien s’offre un doublé (5-2 à 31’27). La fin du tiers-temps approche sans que les spectateurs de l’Iceparc n’aient eu le temps de s’ennuyer et ils ne sont pas au bout de leur surprise. Jonathan Charbonneau s’échappe, fixe les défenseurs et sert Tommy Giroux (encore lui) sur un plateau d’argent dans le slot. Le buteur en série des Ducs dévie le palet et s’offre un triplé (6-2 à 37’18). Les Ducs ont fait le spectacle.
Bien que l’écart soit fait, Ferencvaros ne lâche rien et décide de faire entrer son gardien remplaçant. les Hongrois le savent, une défaite confierait leur destin aux mains des Ducs. Comme lors du tiers précédent, ils marquent dès l’entame du tiers. Une contre-attaque bien menée et Kreisz trouve l’espace nécessaire pour glisser la rondelle entre les bottes de Luka Gračnar qui ne peut que s’incliner (6-3 à 42’30). Resté discret jusque-là, Antonin Manavian est envoyé en prison pour cinglage (47’29). Si les Ducs réussissent à tenir une bonne partie de l’infériorité numérique, la tentative de Kestilä semble être stoppée derrière la ligne par Luka Gračnar dans la mêlée générale qui l’entoure. L’arbitre ne signale rien et le jeu se poursuit. Les Ducs passent proche d’un septième but et les esprits s’échauffent. Les arbitres interrompent momentanément le jeu et consultent la vidéo. Après visionnage des images, ils décident finalement d’accorder le but à Ferencváros, dans l’incompréhension totale des spectateurs. Le but est donc finalement accordé à Aku Kestilä (6-4 à 49’08).
Tout est alors de nouveau possible dans ce match. Si les Ducs comptent encore deux buts d’avance, le momentum est désormais propriété hongroise. Bien qu’occupant la zone offensive, les joueurs de Ferencváros ne se montrent que peu inspirés devant le but et s’exposent aux contre-attaques rapides des Angevins. Une récupération et voilà déjà que le trio Charbonneau – Halley – Giroux est en zone offensive. Tommy Giroux, déjà auteur de trois buts, trouve Halley qui se joue du gardien pour inscrire son deuxième but de la soirée (7-4 à 50’34). Les Ducs se montrent plus offensifs et poussent leurs adversaires du soir à la faute. Lauri Kärmeniemi est envoyé en prison pour charge contre la bande (51’34). Sur l’engagement, Philippe Halley profite de la chute du défenseur, saute pour l’éviter et récupérer la rondelle, octroyant une situation de deux contre un aux Angevins. Il fixe le dernier défenseur et le gardien avant de servir Robin Gaborit au second poteau qui n’a plus qu’à pousser le palet au fond (8-4 à 51’59). Piqués au vif, les Hongrois réagissent immédiatement, dans une ultime tentative de relancer la partie. Sur un lancer de loin, Brayden Low profite du trafic imposé devant le but de Luka Gračnar pour s’offrir un doublé et réduire l’écart (8-5 à 52’50). Malgré un rythme intense jusque dans les dernières secondes et une nouvelle infériorité numérique angevine après un cinglage d’Antonin Manavian (55’37), le score n’évolue pas. Angers prend une sérieuse option sur la qualification pour le prochain tour.
Élus hommes du match : Tommy Giroux (Angers) et Brayden Low (Ferencváros).
Photos : Anthony Mangeard
Angers – Ferencváros 8-5 (2-0, 4-2, 2-3)
Vendredi 14 octobre 2022 à l’Iceparc. 2271 spectateurs
Arbitres : Killian Hinterdobler (ALL) et Marek Zak (SVK) assistés de Cyril Debuche et Jason Thorrignac (FRA).
Pénalités : Angers 6′ (2′, 0′, 4′) ; Ferencváros 6′ (0′, 4′, 2′)
Tirs : Angers 29 (12, 12, 5) ; Ferencváros 43 (16, 10, 17)
Évolution du score :
1-0 à 00’48 : Giroux assisté de Charbonneau
2-0 à 05’54 : Ritz
2-1 à 20’36 : Low assisté de Kärmeniemi
2-2 à 22’22 : Kulmala
3-2 à 23’29 : Halley assisté de Giroux (sup. num.)
4-2 à 28’55 : Gaborit assisté de Halley et Charbonneau (sup. num.)
5-2 à 31’27 : Giroux assisté de Ritz et Dusseau
6-2 à 37’18 : Giroux assisté de Charbonneau
6-3 à 42’30 : Kreisz assisté de Sarcia et A. Tóth
6-4 à 49’08 : Kestilä assisté de Nilsson et Nagy (sup. num.)
7-4 à 51’34 : Halley assisté de Giroux
8-4 à 51’59 : Gaborit assisté de Halley (sup. num.)
8-5 à 52’50 : Low assisté de Kärmeniemi et Nagy
Angers
Attaquants :
Cameron Brown (-3) – Joey West (-3) – Robin Gaborit (C, -2)
Tommy Giroux (+3) – Philippe Halley (+3) – Jonathan Charbonneau (+2)
Maurin Bouvet (+1) – Zack Torquato – Téo Sarliève
Cédric Di Dio Balsamo – Baptiste Couturier
Défenseurs :
Neil Manning (-4, 2′) – Vincent Llorca (A, -4)
Nick Ross (-1) – Antonin Manavian (-1, 4′)
Nicolas Ritz (A, +5) – Kévin Dusseau (+4)
Kylian Fauvel
Gardien :
Luka Gračnar (38 arrêts)
Remplaçant : Julian Barrier (G). Absents : Evan Cowley (bas du corps), Matt Prapavessis (bas du corps), Marius Serer (genou).
Ferencváros
Attaquants :
Rasmus Kulmala (A, +2) – Brayden Low (A, +2) – Gergő Nagy (C, +2)
Sebastian Kaijser – Aku Kestilä (+1) – Oliver Betteridge
Dávid Kozma – Bruno Kreisz – Adrián Tóth
Richárd Galantai – Simon Farkas (-2) – Gergő Tóth (-2, 2′)
Défenseurs :
Antonino Sarcia – August Nilsson (-2)
Vsevolod Sorokin – Dániel Boros (-2, 2′)
Máté Seregély (+2) – Lauri Kärmeniemi (+1, 2′)
Richárd Kucsma – Károly Bán (-2)
Gardien :
Gergely Arany (18 arrêts) puis à 40’00 Kristóf Nagy (3 arrêts)