C’est au printemps que la question des exigences renforcées pour accéder à la Ligue Magnus est entrée dans le débat public pour la première fois, alors qu’elle avait été votée en Assemblée Générale avant le Covid. Ce parcours balisé par la FFHG implique désormais la remise d’un dossier administratif le 15 novembre, décrivant l’organisation du club pour répondre aux exigences de la Magnus (notamment le passage sous un an à une société sportive), puis d’un dossier financier dès le 1er février (comprenant le budget prévisionnel et une situation intermédiaire validée au 30 novembre par un commissaire aux comptes). Un second obstacle qui a bloqué les candidats.
Rappelons l’histoire. Lorsque Luc Tardif a mené le combat pour l’autonomisation du hockey sur glace et pris les manettes de la fédération, l’instauration de la promotion/relégation fut certainement la principale réussite à mettre à l’actif de son équipe (avec la finale de Coupe de France à Bercy). La montée de division 1 en Ligue Magnus a fonctionné de manière ininterrompue et fonctionnelle pendant 17 années. Une éternité dans un sport instable qui changeait de formule chaque année ! On entendait pourtant que « ça ne marcherait jamais » et même les plus optimistes ne pensaient pas que cela tiendrait si longtemps.
En appliquant ce cahier des charges, la FFHG ne va-t-elle pas décourager les volontés et agrandir l’écart entre le bas de tableau de Magnus et le haut de tableau de D1 au lieu de le réduire ? Ou bien, au contraire, cette direction montrée par la fédération va-t-elle inciter les clubs à privilégier la structuration à moyen terme et à mettre tous les éléments en place pour monter dans de bonnes conditions et devenir des modèles stables ? Selon l’hypothèse choisie, la Ligue Magnus et la D1 risquent la sclérose, ou bien connaîtront un nouvel essor…
La présentation complète de division 1, club par club.