Entre deux équipes invaincues dans le temps réglementaire depuis au minimum quatre matches, il ne fallait pas s’attendre à un match à l’ogritude de but démesurée. Le spectacle et le suspens n’y ony pas perdu.
Ce fut une rencontre compliquée. Convaincants il y a moins de 48 heures à domicile face au leader grenoblois, les Dragons recevaient les Dogues en match avancé de la 38e journée avec la vive intension de consolider cette nouvelle victoire sur le champion en titre afin de mettre une modeste pression sur la bande iséroise en se rapprochant un peu plus des BDL au classement. Il y avait un autre enjeu pour les locaux : battre la seule équipe qu’ils n’avaient pas encore battue cette saison sur l’île Lacroix, Bordeaux.
Des idées aux actes, les Rouennais ont souffert pour mettre fin à cette « invincibilité » bordelaise. Pas besoin d’être un grand spécialiste pour se rendre compte que les quelques heures de récupération d’influx émotif n’ont pas été suffisantes. Mais cette gestion est identique pour les visiteurs, voire bien pire car en plus de se déplacer aujourd’hui en Normandie, eux ont dans le même temps, disputé et remporté le derby du sud-ouest à Mériadek tout autant énergivore.
Les Rouennais l’ont fait, grâce à un match parfois subi où ils ont bien géré leurs temps faibles, assez bien travaillé et quadrillé le territoire devant Matija Pintaric. Ils n’ont jamais été mené. Surtout, ils ont confirmé leurs certitudes en power-play (100% grâce à Tessier 2-1 à 16’38) et en infériorité (4/5), le tout saupoudré de deux éclairs. Rolands Vigners qui s’est occupé de tout (1-0 à 06’05) et Dodéro qui a servi le café pour Guimond et le but gagnant (3-2 à 27’52). Mais ils ont buté sur un gardien, Samu Tapani Perhonen, qui ne leur a pas permis de se mettre à l’abri avant la fin de la partie.
Bordeaux n’a pas été récompensé de ses efforts. Les coéquipiers de Marc-André Lévesque, pourtant amoindris par les blessures de trois titulaires, ont tellement bougé les patins et le palet qu’ils ont fait souffrir leurs hôtes. C’est Rouen qui s’est parfois accroché et ne devra pas faire la fine bouche du résultat obtenu. C’est ainsi que les Bordelais n’ont jamais été menés de plus d’un but jusqu’à enlever leur gardien de la glace. Les hommes d’Olivier Dimet ont manqué un peu de réalisme. Pour ne pas revenir bredouille, il aurait fallu que Peter Valier (11’38) ou Carozza (29’52) réussissent leur échappée ou bien encore que le duo Poudrier-Carry joue un peu mieux leur contre surnuméraire (33’26). Ou bien que les supériorités du troisième tiers aboutissent sur les grosses chances de Jules Boscq (46’09) et de Mulle (46’17) ou encore que Legault soit dans l’exercice un poil plus percutant (13’18 & 45’42).
Pourtant les BDB ont démontré du talent sur leur première égalisation profitant que le bloc de Beauchemin était à ce moment mollasson et surtout désorganisé quand Elorinne a perdu un duel dans la bande à gauche. Massimo Carozza a alors mis la table pour Carry qui, démarqué dans la zone normalement couverte par l’arrière finlandais (à droite), avait le but ouvert (1-1 à 07’38). L’équipe du président Parienty a été opportuniste en égalisant pour la seconde fois lorsque Karri Forsblom a exécuté un lancer dans le cercle droit sur un palet anodin qui a surpris Pintaric (2-2 à 24’13).
Sans une performance de Matija Pintaric, auteur entre autre de trois gros arrêts (6’55, 28’54 & 31’26), bien soutenu par une défense solidaire, mais le Slovène a eu une multitude de « petits » arrêts compliqués à faire à cause de la circulation rapide du palet et de l’énorme trafic produit devant sa cage. Il y avait la place pour ce Bordeaux-là, avec un Samu Tapani Perhonen triple XL devant la cage, de ramener un petit quelque chose en Gironde. Le joker médical Finlandais a maintenu son équipe dans le match en la sauvant d’une dizaine de buts potentiels (25’12, 26’59, 28’02, 28’22, 32’12 33’47, 38’56, 42’10, 47’18, 49’15 & 52’52),
Rouen – Bordeaux 4-2 (2-1, 1-1, 1-0)
Dimanche 22 janvier 2023, à la patinoire Nathalie Pechalat.
Arbitres : Alexandre Bourreau et Jeremy Rauline assistés de Cyril Debuche et Jérémie Collin.
Pénalités : Rouen 10′ (2′, 4’, 4’) ; Bordeaux 2′ (2′, 0’, 0’)
Tirs : Rouen 35 (10, 16, 9) ; Bordeaux 45 (13, 17, 15)
Supériorités : Rouen 1/1, Bordeaux 1/5
Évolution du score :
1-0 à 06’05 : Vigners
1-1 à 07’38 : Carry assisté de Carozza et Poudrier
2-1 à 16’38 : Tessier assisté de Guimond et Boivin (sup.num.)
2-2 à 24’13 : Forsblom assisté de Legault et Colotti (sup.num.)
3-2 à 27’52 : Guimond assisté de Dodero et Nesa
4-2 à 58’27 : Guimond (cage vide)
Rouen
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin – Alexandre Mallet
Loïc Lampérier (C) – Kelsey Tessier (A) – Joris Bedin
Rolands Vigners – Valentin Claireaux – Bastien Maïa
Quentin Tomasino – Vincent Nesa – Tommy Perret
Arrières :
Florian Chakiachvili (A) – Aleksi Elorinne
Sacha Guimond – Charlie Dodero
Dylan Yeo – Enzo Cantagallo
Gardien :
Matija Pintaric (43 arrêts)
Remplaçant : Tonin Caubet (G). Absents : Kaylian Leborgne (choix) et Ondrej Roman (départ).
Bordeaux
Attaquants :
Alexandre Mulle – Fabien Colotti (A) – Maxime Legault
Enzo Carry – Loïk Poudrier (A) – Massimo Carozza
Nikita Jevpalovs – Peter Valier – Aina Rambello
Louis Vitou – Karri Forsblom – Esteban Ragot
Arrières :
Jules Boscq – Miloslav Jachym
Bastien Lemaitre – Axel Prissaint
Mattéo Mahieu – Marc-André Lévesque (C)
Gardien :
Samu Tapani Perhonen (31 arrêts) sorti de 57’44 à 58’27
Remplaçant : Antoine Beauperin (G). Absents : Clément Fouquerel, Gaétan Richard, Nikas Salo, Julien Guillaume et Kevin Spinozzi (blessés) et Hunter Warner (rupture de contrat).