La date limite des échanges de la NHL a renforcé les équipes de la conférence Est, qui ont procédé à des mouvements majeurs dans la course aux playoffs. Si les trois premières places de chaque conférence semblent déjà jouées, les deux places de Wild card sont en revanche très ouvertes à l’Est.
La saison 2022-2023 est la copie inversée de la précédente. Les huit places à l’Est avaient été pliées très tôt, alors que l’Ouest avait offert une grande bataille. Cette saison, c’est l’inverse : on connait presque l’identité des huit équipes de l’Ouest à vingt matchs de la fin, alors que l’Est est totalement chaotique.
Une conférence Est très disputée
Dans l’Atlantique, Boston domine la saison de manière impressionnante. Les Bruins ont pourtant décidé d’augmenter leur profondeur de banc, cherchant le défenseur Dmitry Orlov et l’ailier rugueux Garnet Hathaway (WSH). Ils ont ensuite surpris en s’emparant de Tyler Bertuzzi (DET). Autant de mouvements qui rendent la meilleure équipe de la saison encore plus forte, pour le prix de cinq choix de draft, dont deux premiers tours.
Derrière, on se dirige depuis des semaines vers une revanche Toronto-Tampa Bay qui s’annonce épique. Les Maple Leafs visaient des joueurs au profil rugueux, se préparant à un défi physique d’envergure dès le premier tour. L’arrivée de l’expérimenté Ryan O’Reilly (STL), ancien vainqueur du trophée Conn Smythe de MVP des playoffs, offre à l’équipe un compétiteur de premier plan, même si son état de santé et ses prestations cette saison inquiètent. Pire, il s’est cassé le doigt quelques jours après son arrivée ! Il ne vient pas seul : Noel Acciari (STL), mais aussi à l’arrière Luke Schenn (VAN) et Jake McCabe (CHI) améliorent sensiblement le profil de l’équipe, rééquilibrant le profil vers plus d’intensité. Erik Gustafsson (WSH) arrive lui pour la part offensive. La perte du talentueux Rasmus Sandin (WSH), qui n’aurait pas trouvé sa place dans ce style new-look, en devient anecdotique. Toronto n’a pas payé plus que nécessaire pour ces mouvements.
Tout le contraire de Tampa Bay, qui a payé le prix fort pour le physique de Tanner Jeannot : pas moins de cinq choix de draft, soit autant que de buts cette saison pour l’ailier de Nashville… Auteur de 24 buts l’an dernier, il correspond au profil apprécié par le manager général Julien BriseBois, dans la veine des mouvements qui avaient apporté Blake Coleman, Barclay Goodrow, Brandon Hagel ou Nick Paul. Le GM insiste pour dire qu’aucun de ces choix de draft ne servira dans la fenêtre de victoire de ces stars, et il n’a certes pas tort. Mais tout de même… Le Lightning fait une sorte de « all-in », comme au poker. Michael Eyssimont (SJ) complète les arrivées en bottom-six. Il n’y a pas eu de mouvement en défense, qui semble pourtant le point faible du triple finaliste cette saison. Le duel face aux Leafs s’annonce intense.
Ces trois équipes se sont nettement détachées, et c’est aussi le cas des trois premiers de la Métropolitaine. Carolina a choisi de ne pas beaucoup bouger, avec les seules arrivées de Jesse Puljujärvi (EDM) et du défenseur Shayne Gostisbehere (ARI). Des mouvements mineurs pour une équipe qui tourne bien.
Sur leurs talons, les surprenants Devils du New Jersey ont sorti le plus gros mouvement de l’équipe depuis Taylor Hall, en recrutant Timo Meier (SJ), considéré comme le meilleur joueur sur le marché. Chronique d’un échange attendu, les Devils étaient quasiment seuls sur le coup – place sous le salary cap, choix de draft et prospects disponibles. Meier, dont l’offre qualificative atteindra les 10 millions, était inabordable pour presque tout le monde, et la présence de nombreux Suisses (Hischier, Siegenthaler, Schmid) a pu aussi décider l’ailier buteur. L’âge (27 ans), le jeu physique et son sens du but sont exactement ce qui manquaient aux rapides Devils, qui n’ont pas payé trop cher, avec des choix de draft, le très bon rookie Fabian Zetterlund et le grand défenseur russe, Shakir Mukhamadullin, un ancien premier choix. New Jersey n’a perdu ni Simon Nemec, ni Luke Hughes, ni Alex Holtz, ni Dawson Mercer, et c’est déjà une victoire. Curtis Lazar (VAN) est l’autre mouvement de la semaine, pour varier le bottom-6.
Les Rangers ont eux opté pour les super stars, comme d’habitude pourrait-on dire. Vladimir Tarasenko cherchait à quitter les Blues quasiment depuis le titre 2019, et Patrick Kane (CHI) avait les cartes en mains, avec sa clause de non-échange à lever à son propre choix. Reste à voir si ces deux nouveaux ailiers droits vont aider New York à monter ses statistiques à cinq-contre-cinq, ou au contraire chambouler un jeu de puissance qui fonctionnait déjà très bien. Le potentiel est réel, mais le jeu défensif de ces deux stars n’a jamais été leur fort, sans parler du message pour les plus jeunes joueurs de l’équipe, qui vont voir leur temps de jeu fondre. Les Rangers veulent gagner maintenant, et l’alchimie devra vite être trouvée. Cela a mal débuté : deux défaites.
Si la première place de l’Atlantique est connue, ce n’est pas le cas de la Métropolitaine, et le duel de voisins New Jersey-New York est loin d’être assuré tant les Devils tiennent le rythme infernal des Hurricanes. Les deux équipes restent sur sept victoires en dix matchs.
La bataille pour les deux Wild cards
Avec six équipes en quatre points, rien n’est fait. Et tous ont choisi des renforts majeurs.
Les Islanders ont acquis Bo Horvat (VAN) afin de renforcer une attaque anémique… mais Matt Barzal s’est blessé juste après, ce qui complique la donne. Tout reposera encore sur Ilya Sorokin, éblouissant dans les cages. L’arrivée de Pierre Engvall, barré à Toronto par les nouvelles arrivées, complète le bottom-6.
Pittsburgh semble naviguer à vue et les observateurs peinent à identifier la stratégie de Ron Hextall. Les départs de Teddy Blueger et Brock McGinn sont remplacés par les arrivées de Mikael Granlund, Nick Bonino et du défenseur Dmitry Kulikov. Une pelletée de mauvais contrats en somme, pour des joueurs chers payés pour leur production offensive – et leur impact négatif à cinq-contre-cinq. Granlund, en sérieux déclin, sera encore là pour trois ans ! Au final, on a le sentiment que les Penguins ont pourri leur masse salariale sans vraiment se renforcer.
Et le problème, c’est qu’il y a foule derrière eux, à commencer par les Sabres de Buffalo. Une décennie sans playoffs va-t-elle s’arrêter ? L’attaque explosive de Buffalo l’espère, et l’arrivée de Jordan Greenway (MIN) et du défenseur Riley Stillman (VAN) va dans ce sens. On ajoute du poids, de la taille et de l’impact physique, histoire que l’équipe ne se fasse pas bousculer dans la dernière ligne droite. De toute façon, Tage Thompson et Rasmus Dahlin restent les clés de l’équipe.
Juste derrière, Ottawa a mis fin aux mois de suspense en acquérant Jakob Chychrun (ARI). Le tout sans céder le moindre élément majeur, leur top-prospect Ridly Greig restant aux Senators. L’équipe a certes perdu des choix de draft pour se débarrasser du contrat de Nikita Zaitsev, envoyé à Chicago, mais l’équipe est clairement meilleure, et en chasse…
Le moral n’est pas le même en Floride. La saison royale de l’an dernier est bien loin et Matthew Tkachuk ne peut pas tout faire. Englués dans une masse salariale contrainte, les Panthers n’ont guère bougé. Le retour de blessure d’Anthony Duclair sera le seul mouvement finalement, et ils espèrent atteindre les playoffs pour atténuer la douleur de leur premier choix non protégé qui est entre les mains de Montréal…
Washington était entre deux, et a finalement opté pour la liquidation avec cinq vétérans en fin de contrats évincés, avec en retour des choix de draft et l’ancien premier choix Rasmus Sandin. Il y a désormais 11 choix de draft dans les trois premiers tours, de quoi envisager l’après-Ovechkin sereinement. Et malgré tout, l’équipe reste à portée de qualification.
Detroit, un peu décroché, a choisi de se séparer de quelques joueurs. Les Wings sont sur la bonne voie, mais encore un peu justes ; ni Filip Hronek (VAN) ni Tyler Bertuzzi (BOS) n’étaient dans la fenêtre d’âge. Le retour faiblard pour Jakub Vrana (STL) est un peu décevant mais la marge était étroite. Steve Yzerman poursuit son plan : il a acquis six choix de draft, dont deux de premier tour.
En bas de tableau, Philadelphie n’a obtenu que de très faibles choix de draft et se retrouve avec James van Riemsdyk sur les bras, alors qu’il est en fin de contrat. Chuck Fletcher n’a pas brillé à cette deadline. La reconstruction n’a pas vraiment avancé : les vétérans sont encore là et la relève tarde.
On donnera une meilleure note à Montréal, qui élimine Evgenii Dadonov pour le pari Denis Gurianov, un ancien premier choix de Dallas au potentiel intéressant – en tout cas plus qu’un énième choix de draft incertain. Les blessures et le salary cap gênaient de toute façon le manager Kent Hughes, qui a donc peu bougé.
Columbus, bon dernier, a pour sa part liquidé ses agents libres, le salaire du blessé Jakub Voracek et ajouté des choix de draft. Il n’y aura pas vraiment eu de mouvement majeur : Jarmo Kekäläinen annonce attendre l’intersaison, moment où « il y aura 31 équipes déçues ».
À l’Ouest, tout est joué ?
La conférence Ouest semble se diriger vers une bataille pour l’avantage de la glace. En effet, le dernier qualifié provisoire – Winnipeg – compte six points d’avance sur Nashville, qui ne peut qu’espérer remporter ses trois matchs en retard pour égaler le total de points (et rester derrière, faute d’avoir assez de victoires). C’est pourquoi on a assisté à moins de mouvements, et à plus de déstockage de la part du bas de tableau, propulsé dans une course à l’envers pour obtenir le plus de pourcentage de chances de remporter la loterie. Connor Bedard et Adam Fantilli cristallisent les envies de scouts, et il y aura forcément des déçus…
En tête de la Centrale, Dallas a fait ce qu’il a pu. Une masse salariale élevée et beaucoup de jeunes prometteurs que les Stars souhaitaient garder compliquaient l’envie de se renforcer. Finalement, les Texans ont sacrifié Denis Gurianov et Anton Khudobin, au profit d’Evgenii Dadonov et Max Domi. Un deuxième choix 2025 pour seul coût : plutôt bien joué de la part du staff, qui a évité les mouvements d’envergure et ajouté de la profondeur à son attaque.
Minnesota ne voulait pas non plus sacrifier son futur, aussi Bill Guerin n’a-t-il pas beaucoup bougé. Les arrivées d’Oskar Sundqvist, Marcus Johansson et Gustav Nyquist (blessé) sont modestes, et le pari pour John Klingberg, atroce aux Ducks, sont intéressants. Le salaire de Jordan Greenway (3 millions) a lui été évacué, alors que le jeune ailier n’a pas été très productif cette saison. Le Wild est bien campé dans le top-3.
Colorado a moins de marge de manœuvre : le champion en titre est à égalité avec Winnipeg. Le staff a choisi des retouches mineures dans le bout du banc, avec le vétéran Lars Eller (WDH), Jack Johnson (CHI), le gardien Keith Kinkaid (BOS) et l’ailier Matt Nieto (SJ). Des mouvements peu spectaculaires pour une équipe qui espère surtout arriver en playoffs en santé.
Winnipeg a densifié son scoring avec Nino Niederreiter (NSH), qui aura coûté un peu cher. Vladislav Namestnikov complète le bottom-6 pour pas grand-chose, lui qui n’a pas vraiment réussi son retour à Tampa Bay. Kevin Cheveldayoff n’a pas pris de risques, mais on peut se demander s’il n’aurait pas du faire plus pour passer l’épaule dans cette division.
Dans la Pacifique, Vegas a choisi également des mouvements mineurs, avec le jeu physique d’Ivan Barbashev, les compétences en infériorité de Teddy Blueger, et l’expérience de Jonathan Quick dans les cages. L’ancien « King » reste sur plusieurs saisons médiocres, et ses 88% d’arrêts cette saison ne sont pas très encourageants. Il semble peu probable qu’il déloge Logan Thompson, une fois le rookie revenu de blessure.
Los Angeles, deuxième, a donc dit au revoir à sa légende Quick en l’envoyant à Columbus, seulement pour le voir revenir immédiatement chez son rival de Vegas ! Un mouvement qui a suscité une certaine grogne chez les fans, qui estiment que le staff ne s’est pas assez montré loyal envers une vieille gloire. Or, le manager Rob Blake devait absolument régler sa situation devant le but, tenu miraculeusement par le journeyman Pheonix Copley. L’arrivée de Joonas Korpisalo améliore les choses, et son expérience mémorable en playoffs face à Tampa (on se souvient de son match à 85 arrêts) aidera sans aucun doute. Mais en revanche, les espoirs de récupérer Jakob Chychrun ont échoué. Le staff se contente de Vladislav Gavrikov, un défenseur physique sans grand relief, mais un profil de complément souvent surpayé à la deadline.
Surprenant troisième de la division, Seattle n’a donc pas été vendeur cette fois-ci… mais pas vraiment acheteur, non plus. Ron Francis a choisi de rester sur son plan à long terme et n’a procédé à aucun mouvement, hormis le défenseur Jaycob Megna quelques jours avant la date.
Edmonton suit à deux points, et les Oilers ont enfin réussi leur deadline. Ils ont dit au revoir à Jesse Puljujärvi, à l’histoire compliquée avec le club. Nick Bjugstad apporte son expérience dans le bottom-6, et le défenseur Mattias Ekholm renforce une défense bien trop juste, au prix du mobile Tyson Barrie, auteur d’une saison décevante, et de choix de draft. La franchise de l’Alberta reçoit ainsi une bonne note pour avoir bouché quelques trous dans son effectif et s’être vraiment renforcé sans trop sacrifier. Il faut maintenant bonifier la saison record de Connor McDavid en sortant de cette division ultra serrée.
Hors course ou presque
Nashville n’est pas encore complètement éliminé, mais on a le sentiment que David Poile a jeté la serviette et pris conscience que son effectif n’arriverait jamais à quelque chose. Le manager général, présent depuis les origines de l’équipe en 1998, a annoncé son départ et désigné Barry Trotz, qui fut longtemps son entraineur, comme son successeur. Un geste fort et touchant pour une équipe qui a toujours donné l’impression d’être familiale. Une franchise moyenne, constamment en milieu de tableau et incapable de franchir l’obstacle, avec une finale à son actif tout de même. Cette fois, Nashville a obtenu cinq choix de draft contre Tanner Jeannot dans un vol manifeste, une bonne compensation contre Mattias Ekholm, et miraculeusement un deuxième tour contre un Mikael Granlund en bout de course. Les Predators comptent désormais 13 choix de draft en 2023 !
Calgary n’en finit plus de couler au classement. Les départs de Matthew Tkachuk et Johnny Gaudreau paraissaient compensés, mais Jonathan Huberdeau déçoit, et c’est toute l’équipe qui passe à travers. Deux victoires en dix matchs plus tard et les Flames ont 7 points de retard. Pourtant, le staff a choisi de recruter en masse pour tenter de remonter, avec des joueurs de banc : Nick Ritchie (échangé contre son frère Brett, une première dans l’histoire de la ligue), Dryden Hunt et Troy Stecher. Pas sûr que ces mouvements de bouche-trou suffisent.
Les Blues de St. Louis ont eux jeté la serviette en cédant les héros de 2019, Vladimir Tarasenko et Ryan O’Reilly. De quoi récolter quelque chose de joueurs en fin de contrat. Kasperi Kapanen, acquis au ballotage, et l’acquisition de Jakub Vrana apparaissent comme des paris dans l’opération reconstruction.
Quelqu’un sait-il ce que fait Vancouver ? Les mouvements de cette deadline ne font aucun sens et laissent tout le monde perplexe. 27e du classement, et après avoir échangé Bo Horvat, on s’attendait à un mouvement massif pour dégraisser la masse salariale. Eh non ! Vancouver est dernier en espace disponible sous le cap, détient le groupe de prospects le plus faible, et le premier tour acquis dans l’échange Horvat a déjà été liquidé pour obtenir Filip Hronek (DET), un défenseur compétent mais sans plus… Incompréhensible.
Arizona a joué à long terme avec les nerfs de Jakob Chychrun, mais les enchères ne sont pas montées aussi haut qu’espéré. Il part finalement à Ottawa et le retour, un premier et deux deuxième tours, ne sont pas étincelants. Finalement, les Coyotes ont joué leur stratégie habituelle, cédant des joueurs établis (Chychrun, Gostisbehere) contre des prospects et des choix de draft, et prenant en charge le salaire de joueurs impliqués dans des échanges d’autres équipes. L’opération tanking continue, même si le coaching d’André Tourigny obtient de meilleurs résultats que prévus. Tous ces mouvements offrent ainsi 12 choix lors de la draft 2023 et 37 au total sur les trois prochaines !
Anaheim a cédé deux joueurs en fin de contrat : John Klingberg et Dmitry Kulikov. Le troisième, Kevin Shattenkirk, est encore là. Mais le retour n’est pas terrible. Le principal retour est finalement celui de l’universitaire Henry Thrun, un défenseur qui refusait de signer avec l’équipe, qui a ramené un 2e tour.
San Jose continue à reconstruire et Mike Grier a plutôt obtenu des choses intéressantes. Henry Thrun, cité précédemment, et un retour massif pour Timo Meier : le défenseur de KHL Shakir Mukhamadullin, ancien capitaine de la Russie U20 ; l’ailier énergique Fabian Zetterlund, intéressant rookie ; et des choix de draft. Les mains un peu liées par un marché peu fourni, le GM a obtenu des Devils ce qu’il a pu. Un 4e choix contre Mikey Eyssimont complète le bilan, et, compte tenu du fait qu’il était arrivé au ballotage, ce n’est pas si mal. On ajoutera le départ de Nick Bonino, et surtout, le maintien dans l’équipe d’un Erik Karlsson stratosphérique mais intransférable compte tenu de son contrat. Reste à espérer Connor Bedard.
Les espoirs sont les mêmes à Chicago, avant-dernier de la ligue avec 47 pts. Patrick Kane, légende du club, n’a permis de recevoir qu’un 2e et un 4e tour de draft, mais il faut dire que le joueur avait les cartes en mains sur sa destination. Les mains liées, le manager Kyle Davidson ne pouvait pas faire grand-chose. Pire, le capitaine Jonathan Toews, qui ne se remet pas du Covid, est à l’arrêt et n’a donc pas pu être échangé non plus. Du coup, on peut féliciter le GM d’avoir récolté un premier choix contre Jake McCabe et Sam Lafferty, récolté quatre choix de deuxième tour, et laminé son effectif en vue du bas de tableau. Plus qu’à croiser les doigts pour la loterie : au total, les Hawks comptent 10 choix dans les cinq premiers tours 2023, et 24 au total sur les trois prochaines.