Redoutables à Marseille, méconnaissables à Briançon, les Ducs d’Angers ont, en l’espace de 48h, offert le meilleur et le pire à leurs supporters. Longtemps dans la course à la première place, ils doivent désormais protéger leur deuxième position du retour en force des Grenoblois. La question se pose, ces Ducs savent-ils sur quel pied danser ?
Crédits : Nino Bourge-Maldinez (@Nino_Mldz)
Suspense il devait y avoir, suspense il y aura. Attendue à la première place du classement de Ligue Magnus, la bataille se disputera finalement la deuxième. La faute à des Ducs capables du meilleur comme du pire et ce, à quelques semaines seulement du début des playoffs. Un mal qu’ils auront traîné toute la saison. Si la déroute à Gap en début de saison (défaite 9-1) aurait pu passer pour une simple erreur de parcours, les Angevins ont, malgré leur deuxième place, montré de gros signes de faiblesse tout au long de l’exercice.
Si Jason O’Leary défend les siens dans leurs actes manqués face aux grandes équipes, « Honnêtement on s’en fout de la saison régulière. Oui on a perdu mais au final qu’est-ce qui compte ? Les playoffs. C’est tout ce qui compte pour nous/i> » force est de constater que les Angevins manquent aussi certains rendez-vous chez des équipes du bas du classement.
Ce week-end est la parfaite illustration de la saison des Ducs. Impériaux à Marseille, les Ducs ont récité leur hockey et n’ont fait qu’une bouchée d’une formation phocéenne qui a su tourmenter plus d’une équipe en cette saison régulière. Une victoire 0-2 à l’extérieur, seulement onze tirs accordés et un jeu léché qui laissait à penser que les coéquipiers de Robin Gaborit avaient enclenché le mode playoffs.
48 heures plus tard, les Ducs se rendaient à la patinoire René Froger de Briançon pour y affronter des Diables Rouges certes lanterne rouge du championnat mais qui restaient sur trois victoires de rang. Une dynamique portée par deux victoires face à des équipes qui devraient disputer les séries éliminatoires. Un match qui semblait de prime abord ne pas être un motif de tourments pour des Angevins sûrs de leur hockey. Seulement voilà, à quatre matchs du début des playoffs, cette formation angevine n’a toujours pas résolu son problème de constance. Mis en difficulté dès le début de la partie par des Alpins bien décidés à s’offrir une victoire de référence, les Ducs n’ont jamais rivalisé. Dans le jeu, les Diables Rouges ont mérité leur victoire. Plus conquérants, plus batailleurs, plus réfléchis, ils ont poussé des Angevins méconnaissables dans les cordes et ont saisi les opportunités de prendre l’avantage. Si Brodie Reid, auteur de son vingt-deuxième but de la saison et Maxime Orlov ont un temps laissé planer le suspens quant à une réaction d’orgueil, celle-ci n’est jamais arrivée et Briançon s’en est allé avec les trois points.
Défaits 3-2, les hommes de Jason O’Leary ont offert une bien piètre performance à l’aube du moment le plus important de la saison. Une défaite qui peut en inquiéter certains tant elle intervient peu de temps après la défaite à Anglet (4-3) et à laquelle vient s’ajouter l’absence à venir de Nikita Shcherbak, méconduit pour “coup de tête” et qui devra passer par la commission de discipline. Plus encore, comptant un temps quinze points d’avance sur leur poursuivant Grenoblois, les Angevins n’en comptent plus que huit et ce, alors qu’ils ont un match d’avance. Alors que les deux formations se retrouveront le 27 février prochain pour un match aux airs de demi-finale, les Ducs n’ont plus le droit à l’erreur.
S’ils avaient mis fin à la question du « fort avec les faibles, faible avec les forts » les coéquipiers de Robin Gaborit semblent ignorer sur quel pied danser. Redresseront-ils la barre dès ce soir face à des Boxers de Bordeaux revanchards ? Pour ce faire, ils pourront compter sur le retour de Philippe Halley, éloigné des glaçons depuis le 22 novembre dernier.