Après un premier week-end qui a laissé les deux formations dos-à-dos, elles se sont transférées au POMGE phocéen.
Les Bordelais ont profité du troisième match pour reprendre l’avantage de la glace et empocher une deuxième victoire. Avec une belle opportunité de faire le break, en menant de surcroit 1-0 dans le match 4, les hommes d’Olivier Dimet n’ont pu accentuer leur avance, la faute en partie à un manque d’efficacité, à une prestation grand format de Marek Ciliak, et à des Marseillais qui sont revenus au courage, dans une partie âpre, voire parfois violente, pour remporter le match 3-1, et prolonger le suspense.
En recevant les protégés de Luc Tardif Jr et Jonathan Zwikel dans une patinoire Mériadeck pleine, et avide de de succès des siens, les girondins avaient l’occasion de prendre un net avantage dans l’optique de conclure à terres ennemies par la suite.
Pourtant, les Spartiates sont mieux entrés dans le match, avec un échec-avant notamment efficace, et un Marek Ciliak en véritable gardien du temple depuis quatre rencontres. Il ne déroge pas à la règle ce soir-là, face à Enzo Carry tout d’abord, puis sur Nikita Jevpalovs et Samuel Salonen ensuite. Il ne peut rien sur cette boulette de sa défense, qui ne peut intercepter une passe lobée de Carry pour un Kévin Spinozzi lancé, qui propulse le palet au fond des filets.
Efficacité demandée, efficacité réalisée, pour une fois dira-t-on dans le camp bordelais. En revanche, l’aspect physique, plus qu’omniprésent depuis le début de la série, n’est toujours pas mis au placard, et les escarmouches continuent. Une supériorité bordelaise ne donne rien mais les locaux vont mieux.
Nikita Jevpalovs au ras du poteau répondra à Nicolas Ruel sur Quentin Papillon, et voici un gros match de playoffs dans lequel rien n’est fait. Cela se confirme d’ailleurs en début de seconde période avec une action d’Aleksey Polodyan et Rudy Matima, suivie par deux occasions pour Jan Dufek, et enfin l’égalisation de Teddy Da Costa, ajustant « Paps » sur sa droite.
Cela revigore les visiteurs qui prennent un ascendant physique, mais à la suite d’une crosse haute de Paul Siraudin, une combinaison entre Julius Valtonen et Loïk Poudrier termine dans la lucarne de Marek Ciliak. Bordeaux marque dans un temps faible et la dynamique change de camp, se matérialisant par 22 tirs cadrés à 3 dans cette période pour les Bordelais.
Bien évidemment, Marseille égalise sur quasiment sa seule incursion en contre, par un Maxence Leroux clinique. Les deux équipes auront chacune marqué dans un temps faible, et cela restera comme tel malgré des occasions pour Samuel Salonen ou Loïk Poudrier.
Insubmersible Ciliak
Le dernier tiers est serré et les deux équipes se craignent et ferment le jeu. Si les Boxers semblent avoir le dessus, les Marseillais défendent bien et obtiennent non pas une… ni deux… mais trois supériorités numériques, consécutives, à la suite d’une projection de Matteo Mahieu sur Lucas Colombin donnant d’abord 5 minutes incompressibles, puis deux cinglages manifestes d’Enzo Carry provoquant deux fois deux minutes supplémentaires. Bordeaux aura donc eu neuf minutes à tuer, ce qu’ils font brillamment, malgré même une double infériorité momentanée.
Épuisés mais le moral renfloué, les Boxers, via Rudy Matima, sont proches de faire chavirer Mériadeck, mais on va malgré tout en prolongations. À 3 contre 3, on s’observe plus que d’habitude. Rudolfs Polcs, Kévin Spinozzi, Nikita Jevpalovs ont des chances, tout comme Jan Dufek ou Stolyarov en toute fin de période. Mark Ciliak a été énorme avec une grosse quarantaine d’arrêts. Il va d’ailleurs ponctuer son œuvre aux tirs aux buts, excepté face à Kévin Spinozzi, pour aider ses coéquipiers Gennadi Stolyarov et Teddy Da Costa à parachever une victoire inattendue mais ultra importante.
(Illustrations : Nini Calimoutou)
Commentaires d’après-match (sur le site des Boxers) :
Rudy Matima (attaquant de Bordeaux) : « Ils ont très bien défendu, ils ont bien protégé leur cage. On a essayé de trop surjouer nos attaques et ça nous a coûté un contre sur le deuxième but. Chacun a ses chances. Ils ont une bonne défense, on a une bonne attaque mais il faut faire attention aux contres. On avait subi à Marseille, là c’est eux qui ont subi mais ils ont su nous amener aux tirs au but. Il va falloir mettre les bouchées doubles et aller chercher la victoire à Marseille. On ne doit pas se poser de questions. Ils auront leur public avec eux comme nous avons le nôtre. Il faut savoir gérer ça et y aller avec le couteau entre les dents. De toute façon, on est là pour gagner. Si on ne fait pas le job, c’est les vacances ! »
Olivier Dimet (entraîneur de Bordeaux) : « On joue face à une équipe qui a de la qualité. Ils ne sont pas cinquièmes pour rien, ils ont le meilleur gardien du championnat. Il y a de l’engagement depuis le début. C’est une série très physique. On dépense beaucoup d’énergie. Alors effectivement, on a des occases mais faut être plus tueurs à la cage. Et il faut en payer le prix. Mais je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. Je pense qu’ils ont tout donné pour l’emporter. Ça se joue sur les pénaltys. C’est la loterie. Il faut continuer de jouer avec notre identité de jeu, être un peu plus réalistes, un peu plus efficaces. On le voit, chaque fois qu’on a gagné on a réussi à mettre 5 buts. Chaque fois qu’on a perdu, on en a mis 2 ou moins. On sait que cette équipe est très forte défensivement, bien regroupée autour de son gardien. Mais il n’y a rien de perdu, on n’est pas mort tant qu’ils n’ont pas gagné le quatrième match. On va tout faire pour aller chercher la victoire à Marseille et revenir mercredi pour un septième match. Il va falloir livrer une grosse bataille. C’est notre match le plus important de l’année qui se joue lundi soir à Marseille. On a un challenge à relever, un challenge d’équipe. »
Bordeaux – Marseille 2-2 (1-0, 1-2, 0-0, 0-0) / 1-2 aux tirs au but
Samedi 16 mars 2024 à 18h15 à la patinoire Mériadeck. 3312 spectateurs.
Arbitres : Damien Bliek et Nicolas Barbez assistés de Clément Goncalves et Joffrey Yssembourg
Pénalités : Bordeaux 6′ (0′, 0′, 6′, 0′) ; Marseille 6′ (2′, 4′, 0′, 0′).
Tirs : Bordeaux 43 (11, 22, 6, 4) ; Marseille 21 (9, 3, 4, 5).
Évolution du score :
1-0 à 11’48 : Spinozzi assisté de Carry et Papillon
1-1 à 22’32 : Da Costa assisté de Kalkis et Aslin
2-1 à 28’19 : Poudrier assisté de Valtonen et Spinozzi (sup. num.)
2-2 à 30’44 : Leroux assisté de Colombin et Roussel
Tirs au but :
Marseille : Aslin (manqué), Kadec (manqué), Stolyarov (réussi), Da Costa (réussi), Dufek (manqué)
Bordeaux : Jevpalovs (manqué), Bruche (manqué), Spinozzi (réussi), Poudrier (manqué), Salonen (manqué).
Bordeaux
Attaquants :
Rudy Matima (-1) – Nikita Jevpalovs (-1) – Julius Valtonen (-1)
Samuel Salonen (-1) – Loïk Poudrier (A, -1) – Enzo Carry (-1, 4′)
Aina Rambelo – Aleksei Polodyan – Maxime Legault (C)
Mattéo Mahieu (+1, 2′) – Rudolfs Polcs (+1) – Baptiste Bruche (+1)
Défenseurs :
Niki Blomberg (-1) – Kévin Dusseau (-1)
Antti Kauppila (+1) – Axel Prissaint
Bastien Lemaître (-1) – Kévin Spinozzi (A)
Gardien :
Quentin Papillon
Remplaçant : Victor Bodin (G). Absents : Charles-David Beaudoin (commotion), Mathieu Pompei, Julien Guillaume.
Marseille
Attaquants :
Bryan Ten Braak (A, +1) – Maxence Leroux (+1) – Lucas Colombin (+1)
Gennadi Stolyarov (C, -1) – Patrik Machac (-1) – Jan Dufek (-1)
David Åslin (+1) – Teddy Da Costa (C, +1) – Martin Kadlec (+1)
Filip Dvorak (2′) – Nicolas Ruel – Paul Siraudin (2′)
Défenseurs :
Roberts Kalkis (+1) – Louis Cirgues
Tyler Rockwell (-1) – Colin Morillon
Tommy Parran (+1, 2′) – Guillaume Roussel (+1)
Sasha Djigaouri
Gardien :
Marek Ciliak
Remplaçant : Florian Gourdin (G). Absent : Fabien Colotti.