Le passage de la Division 1 à 16 clubs est vue par la fédération comme une étape de sa structuration parce qu’elle réduit l’écart entre la longueur de la saison régulière de Ligue Magnus (44 journées) et de D1 (désormais 30 journées au lieu de 26), un calendrier qui constitue un des seuils les plus importants à franchir dans le saut de division. Il y a donc cette saison cinq journées organisées le mardi, contre une seule l’an passée hors veille de jour férié. C’est une première adaptation. 26 matches, c’était trop peu pour paraître sérieux vis-à-vis des recrues étrangères potentielles.
Tous les clubs sont-ils également prêts à cette évolution ? L’extrême homogénéité qui faisait la force de la Division 1 a déjà commencé à se distendre la saison passée. Le suspense ne devrait pas être absent pour autant, notamment en raison de la nouvelle formule élaborée par la FFHG. Seuls les quatre premiers accèderont directement aux quarts de finale, alors que les équipes classées de 5 à 12 joueront un barrage très incertain au meilleur des trois manches (une formule dont on a souvent vu en D2 qu’elle pouvait engendrer de grosses surprises). Les quatre derniers joueront deux tours de play-down au meilleur des cinq manches et tout le monde voudra éviter une telle frayeur.
Néanmoins, la crainte est que cet élargissement à seize équipes constitue un nivellement par le bas. C’est malheureusement déjà le cas sur le plan des feuilles de match. Le promu de l’an passé Valenciennes ne remplissait pas les joueurs présents sur la glace lors des buts, ce qui faussait – un peu – les stats des adversaires et – totalement – les fiches +/- de ses joueurs. Cette saison, les promus Villard-de-Lans (tirs, engagements et +/-) et HCMP (tirs et engagements) sont tous deux défaillants pour leur première feuille de match à domicile. Tout le travail accompli ces dernières années pour crédibiliser la D1, avec des statistiques dignes d’une ligue sérieuse, peut être jeté à la poubelle si tout le monde ne joue pas le jeu.
(photo d’intro : Sophie Horthemel)