Réception d’Anglet pour les Boxers, dans un match de rivaux aquitains. Les Bordelais sont dans une période de bonne forme, et avec un compte à régler face à l’Hormadi qui les avait battus sur le fil en terres basques fin septembre.
Toujours pas de Loïk Poudrier ni de Baptiste Bruche côté Boxers, et retour par contre d’Ulysse Tournier, mais en attaque pour compléter l’alignement. Anglet reste sur trois défaites, dont deux en prolongations à la Barre, et a donc la ferme intention de récupérer des points, dans ce qui est l’un de leurs plus courts déplacements de l’année.
Anglet à contre-courant
Cela démarre par des occasions plus franches des Boxers, par Julius Valtonen notamment, mais un double arrêt de St Cyr sur le Finlandais et sur Tournier vient donner le ton. C’est Craig Puffer qui monopolise les occasions d’Anglet mais Quentin Papillon le musèle dans un premier temps.
Bordeaux remet la pression sur le but adverse, Tom Guidoux met une belle passe du revers sur Justin Hamonic, mais cela atterrit sur l’équerre.
Anglet reste dans la zone offensive, et sur une tentative de relance de Hamonic, qui rate sa passe, Craig Puffer la récupère en passant par là et crucifie Papillon dans le petit filet gauche. Efficaces Angloys.
Les locaux repartent à l’assaut, et Bastien Lemaître entre en zone offensive suite à un grand pont avec la bande. Un échec-avant bordelais s’organise, et le palet revient à la bleue sur le même Lemaître qui catapulte la rondelle dans le but, et égalise. Anglet conteste via son gardien, et les arbitres vont revoir à la vidéo.
Samuel Salonen est proche de St Cyr et dévie même sans doute le palet, se faufilant entre le poteau et le défenseur, mais pas dans la zone bleue. Les arbitres vont considérer qu’il touche le gardien et refusent le but, déclenchant la colère du banc bordelais, ostensiblement pas d’accord avec la décision arbitrale.
Un accrochage de Puffer donne une supériorité à Bordeaux. Vient ensuite la seconde polémique de la soirée. Sur une possession bordelaise en zone angloye, la frappe de Salonen est sortie par Dylan St Cyr. Jevpalovs suit sur le rebond et marque. Le portier de l’Hormadi conteste de nouveau, ce qui occasionne une nouvelle révision vidéo.
Une interférence de Mathieu Pompei sur St Cyr est visée, mais si le Bordelais s’est bien empalé sur le gardien visiteur, c’est parce qu’un défenseur angloy l’y a envoyé. Les arbitres refusent malgré tout une nouvelle fois le but, et si, par un principe immuable, on peut considérer qu’ils ont toujours raison, force est de constater que ces décisions manquent clairement de popularité dans les rangs girondins.
Bordeaux ne se laisse pas abattre malgré tout, et Spinozzi, Pompei, Rambelo ou Polcs vont encore mettre St Cyr à contribution. La pénalité est tuée dans la douleur, mais Anglet s’en est sorti, et peut remercier son portier.
Se termine le premier tiers, et si Bordeaux domine, aux tirs, sur la glace, une fébrilité apparente laisse des opportunités inespérées à des Angloys qui prennent les cadeaux bien volontiers.
Noël avant l’heure
Les Boxers reviennent recadrés après la pause, et poussent, et tentent de rester en zone offensive. Sur une mise en jeu remportée, cela revient sur Kévin Dusseau à gauche de l’attaque locale, et le défenseur décoche une grosse frappe qui transperce Dylan St Cyr. Cette fois-ci, pas de révision vidéo, et Bordeaux revient à hauteur.
On continue à pousser côté Bordeaux, et sur un échec-avant, Julien Guillaume est retenu par un défenseur angloy, et en se retournant toujours pris, le Bordelais fauche un adversaire qui s’écroule. Double pénalité sifflée par les officiels, une de chaque côté.
Anglet en profite pour piquer là où ça fait mal. Contre, et entrée en zone de Baptiste Manciot qui tire au but, Quentin Papillon répond par un arrêt mais laisse un rebond plein axe. Arrive Alexey Polodyan lancé, seul, qui ajuste la lucarne, et remet les siens devant face à l’équipe avec laquelle il a évolué l’an passé.
Les Boxers ont donc tout à refaire, et repartent faire le siège de St Cyr. Pompei se retrouve bien placé et tire, alors qu’il avait potentiellement Enzo Carry seul devant le but. Quelques secondes plus tard, le même Mathieu Pompei envoie une énorme charge sur Jamie Eyre, qui reste allongé sur la glace, visiblement sonné. Les arbitres considèrent la charge comme incorrecte et donnent une pénalité de 5 minutes au Bordelais.
Peu de danger globalement sur Quentin Papillon à l’exception d’un lancer de Fabien Kazarine, puis d’une double occasion de Polodyan et Quattrone, que Paps et Bastien Lemaître vont repousser. Pour le reste, Bordeaux tue l’infériorité courageusement mais sans grande panique.
Rudolfs Polcs va en revanche toucher la barre, deuxième fois de la soirée pour les Boxers, et une supériorité suivra pour Bordeaux, qui découlera sur peu d’occasions également.
Mathieu Pompei va lui aussi se retrouver allongé sur la glace bosselée de Mériadeck, à la suite d’un choc avec un adversaire. Si l’évènement paraît du même acabit que celui qui lui avait valu 5 minutes au frigo, il s’avère finalement à la vidéo que c’est tout au plus involontaire, et que rien ne puisse être considéré comme scandaleusement illicite.
Sur une action sur la gauche du front de l’attaque bordelaise, Jevpalovs n’est pas loin de trouver l’ouverture, mais ce qu’il trouve c’est encore du bois, la barre transversale en l’occurrence, pour le troisième montant du soir des Boxers.
Emils Gegeris provoque un retard de jeu à une minute du terme de ce second tiers, et seul Polodyan trouve Papillon avant la sirène.
Anglet est en mode hold-up pour le moment, mais le genre de hold-up où le directeur du magasin vous donne quand même les clés pour ouvrir la boutique, le coffre, et les codes des cartes bleues de tout le personnel.
Le Père Noël est basque
Menés 2-1, avec plus qu’un tiers à jouer, Bordeaux se trouve donc retardé dans son opération retournement de situation. En infériorité numérique pour démarrer, les Boxers ne sont toujours pas outrageusement dominés sur ces phases, à l’exception peut être de ce tir d’Arnaud Faure que Quentin Papillon sort de la botte.
Andrei Rychagov retient Leborgne et c’est au tour de Bordeaux d’être en supériorité. Si Maxim Lamarche a une première chance, la séance de dons continue, et dans le rôle du papa Noël, Kévin Spinozzi cette fois. Une passe du revers, qui devait faire office de relance rapide, atterrit dans la crosse d’Hugo Baron, seul contre Quentin Papillon, qui n’en demandait pas tant, et punit ses adversaires, en marquant entre les jambes du portier local. 1-3, cela sent le scénario catastrophe pour Bordeaux, qui en plus de ne pas réussir à se défaire de la grosse performance du portier de l’Hormadi, offre des cadeaux à leurs rivaux du soir.
L’avantage numérique n’ira pas plus loin que quelques banderilles éparpillées, et Lemaître est tout près de donner le 4e but à Puffer, mais Papillon reste solide. Les Boxers reviennent titiller Dylan St Cyr, via Valltonen, Lamarche, ou Enzo Carry (sur un rebond) ne parviennent pas à convertir.
Le même Enzo Carry débloque quand même le compteur, après une frappe de Maxim Lamarche à la bleue, que St Cyr stoppe mais avec un rebond. Le Bayonnais suit et marque redonnant un peu d’espoir à Mériadeck, qui retrouve un peu de voix, dans une soirée pour le moment très frustrante. 2-3.
On entre dans les dix dernières minutes, Hamonic cherche Polcs en déviation mais à côté. Axel Prissaint relance avec la pression adverse sur le dos, Leborgne récupère et met en profondeur pour Jevpalovs, lancé tout seul plein axe, mais il envoie au-dessus et manque le 3-3.
Le temps passe, et Anglet cherche à manger le chrono en passant du temps loin de son but. Spinozzi, de loin, remet les siens au bon endroit sur la glace, mais Dylan St Cyr veille. Même chose pour Rambelo qui entre en zone, repique au centre pour s’ouvrir l’angle, mais même conclusion.
Gegeris et Lamarche agrémentent la soirée statistique de St Cyr, qui a par ailleurs un style assez offensif, en avançant beaucoup sur les frappes adverses. On pousse côté bordelais, sans lâcher bien que la soirée ne se présente pas sous les meilleurs auspices.
Mais Enzo Carry réveille les foules une nouvelle fois. Une mise en jeu gagnée, un tir de loin de Lamarche, le rebond raté de Jevpalovs, mais le natif de Bayonne est là et trouve le haut du filet. Explosion de la patinoire, entre joie et soulagement. 3-3 et moins d’une minute à jouer.
Cela amène tout ce beau monde en prolongations, et c’est Craig Puffer qui a la première occasion. Enzo Carry en met une à côté aussi et Bordeaux garde temporairement la possession. Polodyan traverse la glace seul mais Julien Munoz ne peut pas reprendre, de justesse.
Connor Blake y va aussi de son occasion, et prend une pénalité tout de suite après. La supériorité numérique bordelaise donne des tirs ouverts pour Gegeris, sur lequel Arnaud Faure se jette courageusement, ou Valtonen sur St Cyr.
Enzo Carry a ensuite 2 rebonds sur deux actions consécutives, la première sur St Cyr, mais la seconde, énorme, cage grande ouverte, qu’il met à côté, sans doute gêné par le retour d’on ne sait où de Dylan St Cyr.
Cela se termine donc aux tirs aux buts, et ce sera la 2e fois de suite ce week-end pour les Boxers, battus dans cet exercice vendredi soir par Rouen. Et, à l’instar de la séance de vendredi, c’est encore les visiteurs qui vont s’imposer, avec deux buts inscrits contre aucun pour les locaux.
La performance de Dylan St Cyr est majeure, avec pas moins de 48 arrêts. Anglet a profité de manière extrêmement chirurgicale des cadeaux bordelais, lesquels ont mis du temps à revenir, et se sont nettement compliqué la tâche. Inutile de revenir sur les épisodes contrastés des deux buts refusés, sur lesquels le corps arbitral aura au moins eu le mérite d’assumer leurs décisions.
Bordeaux – Anglet 3-3 (0-1, 1-1, 2-1, 0-0) / 0-2 aux tirs au but
Dimanche 3 novembre 2024 à 18h30 à la patinoire Mériadeck. 3029 spectateurs.
Arbitres : Raphaël Rohwedder et Jérémy Rauline assistés de Johan Fauvel et Pierre Mercier-Landry.
Pénalités : Bordeaux 9’ (0’, 9’, 0’, 0’) ; Anglet 10’ (2’, 4’, 2’, 2’)
Tirs : Bordeaux 51 (18, 7, 22, 4) ; Anglet 29 (9, 9, 7, 4)
Évolution du score :
0-1 à 12’03″ : Puffer
1-1 à 21’27″ : Dusseau assisté de Lamarche et Jevpalovs
1-2 à 23’33″ : Polodyan assisté de Manciot et Rychagov
1-3 à 44’15″ : Baron
2-3 à 47’34″ : Carry assisté de Lamarche et Jevpalovs
3-3 à 59’03″ : Carry assisté de Lamarche
Tirs au but :
Bordeaux : Carry (manqué), Gegeris (manqué), Salonen (manqué), Jevpalovs (manqué),.
Anglet : Polodyan (réussi), Blake (réussi), Puffer (manqué), Deslauriers (manqué).
Bordeaux
Attaquants :
Samuel Salonen – Mathieu Pompei (A) – Enzo Carry
Nikita Jevpalovs – Kaylian Leborgne – Julius Valtonen
Emilis Gegeris – Rudolfs Polcs – Ulysse Tournier
Aina Rambelo – Julien Guillaume (C) – Tom Guidoux
Arrières :
Kevin Spinozzi – Maxim Lamarche
Kevin Dusseau (A) – Justin Hamonic
Axel Prissaint – Bastien Lemaître
Gardien :
Quentin Papillon
Remplaçant : Victor Bodin (G). Absents : Baptiste Bruche (fracture du pied), Loïk Poudrier (blessé).
Anglet
Attaquants :
Andrei Rychagov – Alexey Polodyan – Craig Puffer
Fabien Kazarine – Vincent Deslauriers – Julien Munoz
Timothée Quattrone – Hugo Baron – Samuel Rousseau
Robin Bouney – Victor Ranger – Raphaël Cacheux
Défenseurs :
Arnaud Faure (C) – Théo Frémond
Connor Blake – Baptiste Manciot
Jamie Eyre
Gardien :
Dylan St Cyr
Remplaçant : Isaac Charpentier (G). Absents : Sam Dunn, Brent Beaudoin (blessés), Ivan Esipov (malade).