Lors de la saison régulière, Meudon s’était déplacé à Nantes et n’avait pas fait dans le détail (2-7). Mais dorénavant, ce sont les playoffs, et les qualifiés de dernière minute ont une revanche à prendre face à des Meudonnais qui jouent un hockey serein. Pour ce premier match des huitièmes de finale, les hommes d’Alexander Stein on le privilège de recevoir, avec pour mot d’ordre, ne rien regretter.
Profitant d’une erreur d’Alexandre Pascal, les visiteurs mettent en place la première attaque, assez vite déjouée par Rémi Thomas qui enclenche une contre-attaque. La paire Ross-André s’active, mais perd le palet au profit de Pontus Elkov qui le remonte rapidement vers la cage nantaise. Sur cette possession, Dominik Rudl teste pour la première fois le gardien nantais de loin (0’44).
La quatrième meilleur attaque du championnat se met alors en place et joue en combinaison avec son capitaine Yoanne Lacheny qui, devant le but, distribue les palets. Même si les Meudonnais attaquent, ce sont les Corsaires qui ont la première vraie occasion. Le lancer de Christophe Tiramani, entre plusieurs joueurs, fvient s’écraser sur le gant de Blazek avant que les blancs et rouges n’amorcent un contre (1’17). Le tir direct de Thomas Dogemont dans la lucarne de Meudon montre que les Nantais ne sont pas là pour subir et joueront avec leurs armes. Vigilant, le goal tchèque parvient à repousser ce tir mais les visiteurs sont prévenus (2’37). Tout de suite de l’autre côté, un lancer d’Alex Pisarik est bien dévié par Patrick Koivisto. Cependant le puck est relâché dans l’axe du but, et après un petit cafouillage, Albin Torstensson le reprend pour un tir puissant, capté par le n°33 des Corsaires (2’58).
Sans round d’observation, le match est lancé et ressemble en tout point à un rendez-vous de playoff. Sur l’engagement, Ross récupère le puck et amorce l’attaque nantaise. Son tir est contré, mais sur le poteau extérieur, Mathieu André tente une reprise, arrêtée par la botte de Blazek. La présence de Rémi Thomas juste devant le but contraint les défenseurs à s’employer pour sauver in extremis les filets meudonnais (3’23). Le palet passe d’un côté à l’autre de la glace et la reprise manquée de Eklof à bout portant fait passer un frisson dans les tribunes nantaises (4’14). La bonne pression de Quentin Jacquier dans le camp meudonnais permet aux Corsaires de récupérer le palet. Un jeu en triangle entre Delvaille, Damy et Jacquier se met alors en place jusqu’à ce que le 88 nantais décale sur le jeune Delvaille qui, au milieu de trois joueurs adverses, trouve la lucarne opposée de Blazek (1-0, 4’59). Trouvé dans l’axe sur l’action suivante, Thomas à l’occasion de doubler la mise, mais son tir passe légèrement à côté du poteau (6’00).
Plus précis crosse en main, les Nantais dominent la fin des dix premières minutes grâce notamment à la pénalité contre Hugo Mezentzeff pour « faire trébucher » (6’55). Sur la fin de la pénalité, Delvaille trouve le décalage sur Théo Lanvers qui manque son lancé de la ligne bleu, encore un avertissement pour des Meudonnais assez en dedans sur le début de match. La révolte est sonnée par le meilleur pointeur meudonnais, Pontus Eklöf qui trouve Antoine Mony, seul devant le but. Une parade héroïque de Koivisto laisse les Corsaires dans le match (10’00). Friables dans leur moitié de terrain, les coéquipiers de Cédric Custosse doivent s’en remettre aux erreurs adverses et à un très grand Patrick Koivisto. Arrivé en milieu de saison, le gardien finlandais fait presque oublier le départ de Latinovitch à l’image de ses arrêts salvateurs (12’07). Les Nantais sont bousculés et subissent les vagues meudonnaises. Les visiteurs s’installent durablement dans le camp de leurs adversaires et par plusieurs fois mobilisent le gardien, par l’intermédiaire d’Hacala, ou encore de Lacheny seul devant le but (13’19). Les offensives nantaises se font plus rares, mais tout aussi dangereuses. Le n°31 de Meudon est souvent sollicité et laisse beaucoup de rebonds que les joueurs de la cité des Ducs ne prennent pas (15’32). Les cinq dernières minutes du premier tiers sont à l’avantage de Meudon, sans que l’équipe ne trouve la faille. Sur la sirène, les Meudonnais peuvent nourrir quelques regrets tandis que les Nantais peuvent féliciter un Koivisto de gala qui a su les maintenir dans le match.
Dès la reprise, les visiteurs remettent leur machine en marche et continuent sur la même lancée. Dès la première incursion, Elliot Lorraine voit son lancer contré par Evan White. Le défenseur canadien s’interpose juste devant la cage d’un Patrick Koivisto qui semblait battu (20’10). Après quelques maladresses dans l’exécution de leurs passes, les Nantais réussissent à mettre leurs crosses sur le palet et Eliot Ardouin déclenche le premier tir bleu et noir, pas assez fort cependant pour tromper le gardien tchèque (22’01). Le deuxième tiers va être très compliqué pour les Nantais, car ils vont enchaîner les pénalités, trois en l’espace de six minutes (23’03, 27’29, 29’48). Celles-ci vont permettre aux Meudonnais, déjà présents dans le camp nantais, de s’y installer et d’y placer un bloc haut. En infériorité numérique, les joueurs d’Alexander Stein vont subir, et les quelques relances derrière les cages meudonnaises servent de poches d’air, nécessaires pour ne pas se laisser submerger.
Les locaux vont aussi pouvoir compter sur un gardien en état de grâce. Déjà héroïque sur le premier tiers, le n°33 des Corsaire multiplie les arrêts importants, d’abord devant Elliot Lorraine (34’53), puis face à Valérian Mathieu (36’15), et une nouvelle fois à Lorraine (36’45). Mais il n’est pas le seul à s’illustrer, puisque Jiri Blazek sauve les siens par plusieurs fois. Ce duel à distance entre les deux gardiens est à en dégoûter les attaquants, à l’image de Konstantin Kebets qui en vient aux mains avec Cédric Custosse après un énième arrêt de Koivisto (27’48) ou encore de l’accrochage entre Mathieu André et Elliot Lorraine après un arrêt buffet de Custosse sur Torstensson (29’01).
En supériorité numérique, les Comètes de Meudon dominent nettement et les joueurs pratiquent un hockey très agréable à regarder. Pontus Eklöf s’infiltre dans la défense avec des dribbles et une aisance palet en crosse assez déconcertante, tandis que les transmissions Lacheny-Trouve, Lorraine-Mony et Kebets-Mahieu semblent être récitées par cœur. Pourtant, il manque un dernier ingrédient pour forcer le destin et faire trembler les filets nantais. La défense resserrée des Nantais et la solidité de Koivisto sur sa ligne mettent pour l’instant à mal les meilleures offensives en blanc et rouge. Rentrer aux vestiaires une deuxième fois sur ce même score serait une cruelle désillusion pour les Comètes. En bout de course et très déséquilibré, Lorraine ne parvient pas à redresser son palet pour tromper Koivisto malgré un très bon service de Mony (36’48). La pénalité qui suit – un cinglage d’André – sera fatale aux Nantais. Excentré, Kebets se joue de deux défenseurs, glisse le palet à Mahieu, seul au milieu du camp nantais. Pour fermer l’angle, Koivisto est obliger de sortir, mais l’attaquant français l’aligne parfaitement et réalise un lancer qui flirte avec le poteau gauche (1-1, 38’27). L’obstination des Meudonnais a enfin payé.
Le troisième tiers est le seul à commencer sur des bases lentes. La possession de Meudon étant infructueuse, ce sont les Nantais qui partent à l’assaut de la cage adverse. Le palet de Ross est mis en retrait pour Thomas qui à son tour trouve André en retrait mais qui manque son lancer (40’32). Souvent obligés de courir au score sur cette fin de saison, les Corsaires ont l’envie de planter un autre but rapidement pour s’assurer une fin de match moins difficile. Le trio Jacquier-Lanvers-Vallier combine assez bien dans la moitié adverse mais finit par se faire contrer. Avec leur bloc de pressing assez haut et leur défense compacte, les Corsaire mettent rapidement la crosse sur le palet et privent les Meudonnais d’occasions. Sur une incursion de Delvaille, le palet fait le tour de toute l’équipe nantaise avant que Tiramani ne décale Delvaille, une nouvelle fois seul au milieu de la glace. Son lancer est manqué mais montre aux Meudonnais qu’il reste des espaces dans leur défense (42’58). Sur une glissade M-meudonnaise, André s’infiltre dans la défense et tente un centre à destination de Rémi Thomas. Le puck lui est enlevé de la crosse par le très bon retour de Maxime Deplanque, qui manque de peu de mettre un but contre son camp (43’41). Sur l’action suivante, les visiteurs n’arrivent pas à enchaîner deux passes et se font punir en contre par André qui sert Delvaille en retrait. Complètement à droite du but de Blazek, il trouve le petit filet opposé, là où les Meudonnais avait marquer leur but dans le deuxième tiers (2-1, 44’16). Les Nantais reviennent logiquement devant dans un début de tiers maîtrisé.
Les Meudonnais sont piqués au vif, après avoir buté sur une défense solide pendant deux tiers, voilà que tout est à refaire. Le score aurait même pu être aggraver puisque sur une interception, Delvaille trouve Vallier qui avait réussi à se faire oublier de la défense. Il récupère le puck dans la profondeur et se lance dans un face-à-face avec Blazek qui parvient à détourner le lancé (44’37). Totalement pris dans ce début de tiers, les visiteurs n’arrivent pas à s’imposer dans le camp adverse et s’installent sans conviction. Le tir lointain de Nikita Shatskiy (pas cadré) est la seule réelle opportunité des hommes en blancs (45’56). L’interception de Rémi Thomas devant le but adverse aurait aussi pu corser l’affaire des Meudonnais, mais Blazek a été vigilant et bloque le puck qui prenait la direction de la lucarne (46’35). À partir de là, les visiteurs n’ont qu’un seul but, revenir au score. Ils multiplient les vagues, mais leurs assauts moins tranchants que les précédents se heurtent encore et encore à la défense nantaise.
Encore une fois, les Nantais ont de quoi alourdir le score. Après une bonne pression de Rémi Thomas, il récupère le palet et le donne à André qui est à bout portant. Trop altruiste, le n°24 des Corsaires le remet à Thomas qui fini par se faire intercepter (50’07). Les Meudonnais ont eux l’occasion de combler l’écart, la passe de Shatskiy trouve Lacheny au centre. Le lancer est contré par un Tiramani prudent qui suppléé parfaitement son gardien battu (52’24). Toujours présent dans les interceptions, le n°16 des Corsaires récupère le puck dans sa moitié de terrain et le remonte à grands coups de patins jusqu’au but adverse. Il se heurte cependant à un bon arrêt de Blazek qui était sorti de ses cages pour fermer l’angle. La tension monte et la frustration grandit dans le camp des coéquipiers de Lacheny. Plusieurs altercations ont lieu entre attaquants meudonnais et les défenseurs nantais. La conséquence étant l’exclusion temporaire de Cédric Custosse et Elliot Lorraine (54’15). Acculés dans leur camp par la pression meudonnaise, les Nantais se donnent quelques bouffées d’air frais par quelques attaques, mais dans l’ensemble, ces cinq dernières minutes sont dominées par les visiteurs. Mony et Shatskiy voient leurs deux tirs contrés successivement (57’47). S’ensuivent les deux dernières minutes, celles où les Nantais ont tout à perdre. Pour éviter de prendre la pression, ils vont partir à l’assaut des cages de Blazek. Sans possession dangereuse dans le camp nantais, les Meudonnais font sortir leur gardien (59’50) en espérant que le court temps à 6 contre 5 leur permettra d’aller en prolongation. Mais rien n’y fait, les Corsaires ont verrouillé l’accès à leur cages et s’imposent 2 buts à 1 dans un match où ils ont pourtant été dominés, de la 10′ à la 44′.
Nantes – Meudon 2-1 ( 1-0, 0-1, 1-0)
Mardi 11 mars 2025 à 20h00 au Petit Port. 720 spectateurs.
Arbitres : Leevan Thiebault et Johan Fauvel assistés de Romain Honore et Paul Fonteneau.
Pénalités : Nantes 10′ (0′, 8′, 2′) ; Meudon 4′ (2′, 0′, 2′).
Tirs : Nantes 27 (11, 7, 9) ; Meudon 47 (19, 15, 12).
Évolution du score :
1-0 à 23′02 : Delvaille assisté de Jacquier et Damy
1-1 à 25′03 : Mathieu assisté de Kebets et Lacheny
2-1 à 35′19 : Delvaille assisté d’André et Lanvers
Nantes
Attaquants :
Rémi Thomas – Quentin Jacquier (A) – Benoît Vallier
Arthur Delvaille – Sean Ross – Mathieu André (A)
Thomas Dogemont – Gautier Alvau – Hugo Damy
Hugo Galvez
Défenseurs :
Christophe Tiramani – Théo Lanvers
Alexandre Pascal – Evan White
Cédric Custosse (C) – Eliot Ardouin
Gardien :
Patrick Koivisto
Remplaçant : Robin Pfirter (G). Absents : Matthieu Rouxel (Blessure), Albert Bosch Creus (G)
Meudon
Attaquants :
Pontus Eklof (A) – Antoine Mony – Elliot Lorraine
Nikita Shatskiy – Pierre Trouve – Yoanne Lacheny (C)
Konstantin Kebets – Matteo Mahieu – Jean Hervé
Valentin Mathieu – Lucas Hacala – Baptiste Borraz
Défenseurs :
Maxime Deplanque – Alex Pisarik
Albin Tortensson (A) – Dominik Rudl
Hugo Mezentzeff – Owen Fossey
Gardien :
Jiri Blazek [sorti à 59’50]
Remplaçant : Gaëtan Melin (G)