Après la déroute face à la Norvège, les Bleuets peuvent jouer les troubles fêtes face à la solide formation lettone.
Les Baltes luttent avec la Norvège pour la promotion directe et doivent confirmer leur bon début de tournoi ce soir.
Un début raté pour les Bleuets
La Lettonie entame fort la rencontre. A la quatrième minute, le capitaine Rodrigo Abols donne le ton et ouvre le score (1-0 à 03’24 »). Une minute plus tard, l’inévitable Roberts Locans double la mise (2-0 à 04’35 »). Deux buts en une minute, ce qui pousse Romain Guibet à poser un temps mort. Les Bleuets réagissent bien et conservent mieux le palet. Ils obtiennent même un jeu de puissance pour un cinglage de Lazarevs.
La supériorité ne donne rien, mais quelques minutes plus tard, Gallet envoie un tir de la bleue que Kivlenieks ne contrôle pas. Nesa, à l’affût, ne rate pas le rebond (2-1 à 09’42 »). Un but qui relance complètement les Français. Ils profitent plusieurs fois de changements de ligne mal gérés par la Lettonie pour créer des surnombres.
Guillaume lance même un deux-contre-zéro. Un défenseur de retour le force à une passe levée, que Coulaud ne peut pas trop contrôler. Le tir de ce dernier manque de puissance pour tromper Kivlenieks. Sur l’action, Guillaume et Zohovs prennent tous les deux une pénalité. Le quatre-contre-quatre passe en quatre-contre-trois lorsque Gallet concède une faute. Et ça chauffe sur le but de Garnier : arrêt, le palet traine sur la ligne et la cage bouge finalement, empêchant la Lettonie de creuser l’écart. Le match s’interrompt quelques instants afin de creuser un peu pour remettre la cage française en place.
La France est enfin rentrée dans le match et joue vers l’avant. Gallet sort une belle relance vers Maia à l’opposée, qui élimine son défenseur mais s’excentre. Son tir n’est pas dangereux. La Lettonie, solide, accélère. Garnier sauve son camp sur un deux-contre-un avec Vitolins dans le coup. Puis, il arrête brillamment un essai de Zohovs, complètement libéré grâce à une belle passe-abandon. La France finit plutôt bien le tiers. Sprukts commet une faute inutile en zone offensive et les Bleuets s’installent en supériorité. Après un bon lancer de la bleue de Gallet qui passe de peu à côté, la France attend la dernière seconde pour une nouvelle occasion. Guillaume, lancé sur l’aile droite, crée un deux-contre-un. Il sert Delbaere, en excellente position, mais le tir de celui-ci passe à côté également. La sirène retentit sur cette action : 2-1 pour la Lettonie à la pause.
La France coule en dix minutes
La France reprend avec 50 secondes de supériorité et quatre attaquants sur la glace. Guillaume, Coulaud, Delbaere et Colotti accompagnent Montenoise. La Lettonie tient bon et envoie Sprukts, sorti du banc, dans le dos de la défense. Il est repris par la défense mais Delbaere l’accroche et prend deux minutes. Les Baltes s’installent, tournent et Ponomarenko expédie un tir de la bleue qui percute la barre transversale. La France tue la pénalité… mais à peine Delbaere sur la glace, encaisse un but. Purins, sur l’aile, profite du traffic pour trouver la faille. Garnier, masqué, n’a même pas vu le palet partir (3-1 à 23’04 »).
Un coup dur, mais l’occasion de revenir se présente lorsque Dzierkals commet une vilaine faute. L’attaquant letton reçoit même une méconduite et le jeu de puissance s’installe. Pas longtemps. Un palet mal contrôlé à la bleue envoie Cukste en deux-contre-un, avec le seul Coulaud au repli. La passe parfaite trouve Buncis pour une reprise sans contrôle (4-1 à 24’15 »).
Une minute plus tard, Durand prend un mauvais coup derrière le but. Il sort péniblement. La France ne lâche pas et continue à essayer d’aller vers l’avant. Torres conclut un bon travail de Dutruel, mais son tir passe au dessus. Gallet, bien présent pour fermer la zone offensive, slalome dans la défense et tente un tour de cage, sans réussite. En revanche, le grand défenseur commet une faute dans la neutre pendant que ses coéquipiers changent de ligne. La défense concède peu de situations chaudes, à l’exception d’une percussion de Zohovs. Peu après, Thiry se comprend mal avec un coéquipier. Sa relance tombe directement sur Sprukts, qui trouve Zembergs oublié devant Garnier. Aucune chance pour le gardien (5-1 à 33’24 »).
Vu l’ampleur du score, la Lettonie ralentit le rythme. La France ne se démobilise pas et cherche à jour vers l’avant. Cela pousse Zembergs à la faute. Puis, l’arbitre canadien TJ Foster sanctionne Kivlenieks, qui a déplacé sa cage. Le cinq-contre-trois ne donne rien, faute de suffisamment cadrer les tirs. Seul Delbaere se heurte au gardien balte. En fin de prison,
Mitrofanovs accroche Matima, qui en rajoute : les deux joueurs sortent. La pression sur le but letton est terrible. Une action confuse voit le portier au sol, un défenseur sauver sur la ligne et un palet finalement dégagé. La France s’efforce de continuer à avancer et obtient quelques bonnes chances, mais la Lettonie est très solide en défense, avec un gardien au top de sa forme. Elle rentre au vestiaire avec un 5-1 confortable et une supériorité numérique grâce au faire trébucher de Colotti dans les dernières secondes.
Un dernier tiers à oublier
Le tiers reprend sur un jeu de puissance letton, très bien défendu. Un tir contré profite à Delbaere, qui provoque trois défenseurs. Mis au sol, il provoque une pénalité de Ponomarenko. A l’exception d’un tir excentré de Delbaere, aucune occasion pour les Bleuets. Leur avantage numérique se poursuit cependant grâce à un surnombre letton. La relance française est poussive, avec de grosses erreurs de passe qui ralentissent l’attaque. En fin de supériorité, Maia percute un peu et lance en angle fermé. Kivlenieks ne laisse aucun rebond.
A mi-période, Fjodorovs assène une lourde charge à Matima sans palet. Pénalité pour obstruction, mais la France ne s’installe pas et abandonne sa supériorité sur une faute de Delbaere dans la neutre. Le cinglage ne cause aucun dommage au score, mais la partie se durcit terriblement. L’ambiance délétère explose à quelques minutes de la fin, avec quelques échauffourées. Galoha prend deux minutes. Le jeu de puissance ne donne rien et Dutruel commet un cinglage, simultané avec une faute de Mitrofanovs.
Le reste du match n’est pas beau à voir. Coulaud se blesse au coude sur une charge. Puis, Maia prend une méconduite dans des frictions, après avoir cherché à dévier un tir de Montenoise. Garnier reste concentré et sauve quelques chances devant Zohovs notamment, puis avec un bel arrêt du bouclier. Le match se termine sur une pénalité de Torres, frustré, qui tire sur le gardien après le coup de sifflet.
Encore une large défaite française, dans un match semblable à celui de la Norvège. Parfois pris de vitesse et battus physiquement, les Bleuets peuvent rivaliser une partie du match mais manquent de constance pour tenir soixante minutes à ce rythme. Du coup, ils finissent par pêcher par indiscipline ou à commettre d’énormes erreurs de relance. C’est d’ailleurs le gros point faible de l’équipe. L’imprécision des passes coûte cher, tant en contres concédés qu’en construction ralentie, notamment en supériorité.
Lettonie 5-1 France (2-1, 3-0, 0-0)
Mercredi 16 avril 2014, 19h30. Patinoire Jean-Bouin de Nice, 857 spectateurs.
Arbitrage de TJ Foster (Canada) assisté de Orjan Ahlen (Suède) et Roman Vyleta (Slovaquie)
Accrédité pour les Mondiaux IIHF depuis 2014, Nicolas Leborgne a couvert plus de 300 matchs de Championnats du monde hommes et femmes. Depuis 2001, il écrit sur la NHL et les Mondiaux juniors.
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