La dix-neuvième journée de Division 1 débutait dès mardi par une rencontre importante entre Caen qui ne parvient pas à accrocher la zone play-offs jusqu’à maintenant, et Tours sur une pente déclinante après un bon début de saison. Après une première période neutralisée, les Drakkars semblaient prendre le meilleur en menant de deux buts à l’issue du T2, grâce à Marc Beckstead et Marc-Antoine Gagnon. Mais les Normands pourtant très dominateurs vont se saborder et craquer face à l’offensive tourangelle qui reviendra grâce à Guillaume McSween, égalisera par Mathieu Ayotte, puis s’imposera sur un but vainqueur de Julien Msumbu (2-3). Mauvaise opération caennaise tant comptable que par le scénario de laisser filer un match jusqu’alors maîtrisé. Tours met fin en revanche une série de quatre défaites, mais sort de ce match non sans casse, notamment pour le gardien Sébastien Raibon sorti sur blessure.
Le duel à distance entre Strasbourg, Dunkerque et Épinal se poursuivait ce samedi.
Le leader Strasbourg se déplaçait sur la glace du Mont-Blanc, mais concédait l’ouverture du score après moins de deux minutes par Jérémy Fortin. L’égalisation de Timothée Franck en début de deuxième tiers ne réfrénait nullement la dynamique des Yétis qui reprirent vite la mène grâce à Fortin, puis Bruno Zabis donnait deux buts d’avance. Sébastien Trudeau redonnait de l’espoir aux Alsaciens, mais ces derniers vont buter sur la défense locale et la sanction adviendra en fin de partie avec un but de Kurt Sonne, et un dernier de Victor Orset en cage vide (5-2). Avec sept victoires consécutives à la maison en championnat (seule défaite le 15 octobre face à Neuilly), le Mont-Blanc est redoutable dans sa patinoire de Saint-Gervais, et fait tomber le leader qui restait sur cinq victoires de série. De bon augure dans une semaine folle pour les Yétis, qui joueront deux matchs en retard (à Brest mardi, puis Neuilly mercredi) avant d’affronter le nouveau leader le week-end prochain.
Puisque cet échec strasbourgeois ouvrait la porte à Dunkerque pour reprendre la tête du championnat. Le problème étant que les Corsaires intraitables à domicile voyagent plutôt mal, et pour le coup traversaient la France pour aller affronter Marseille. Les Nordistes firent tout de même un bon départ récompensé par un but en infériorité inscrit par Parker Colley. Les unités spéciales se montraient des plus efficaces car c’est ensuite en supériorité que Dunkerque doublera la mise, par Ben Duperreault. Dans le dernier acte, Benjamin Villiot débloquait enfin le compteur des Spartiates, mais Dunkerque gardait la partie à sa main avec un nouveau but de Joseph Broutin et un dernier de Vit Budinsky dans la dernière minute (1-4). Après cinq défaites consécutives en voyage, les Dunkerquois brisent la série au bon moment et reprennent ainsi la tête du championnat. Les Provençaux n’avancent pas et retombent dans la zone rouge provisoire.
Épinal suit le rythme et se rendait en région parisienne pour affronter Neuilly sur Marne. Les Wildcats démarraient fort portés comme souvent par ses talents slovaques : Tomas Nechala et Peter Hrehorcak scoraient dans le premier tiers, mais le suédois Christopher Gozzi laissait les Bisons dans le match. Les visiteurs gardaient le contrôle et reprenaient deux buts d’avance en deuxième période par Filip Nemcek en infériorité. Le match n’en était pas terminé pour autant et à force de patience, Neuilly parviendra à revenir par Maxence Auvitu et Jeremiah Luedtke dans la foulée. Hélas pour eux, les efforts ne seront pas récompensés et Anthony Rapenne d’un superbe but vainqueur offre les trois points aux Vosgiens (3-4). Après trois victoires de rang, Neuilly cède et occupe la huitième place, tandis qu’Épinal revient à un point de Strasbourg.
S’il y avait de l’enjeu en haut de tableau, il y en avait tout autant à l’autre extrémité du classement. A commencer par le match crucial entre les deux derniers du championnat, Montpellier et Morzine-Avoriaz. Si les Pingouins ne pouvaient pas tout gagner à l’issue de cette soirée, ils pouvaient en revanche tout perdre en cas d’échec. Bien conscients de l’enjeu, ils prirent le match par le bon bout en ouvrant la marque par Mark Shroyer en supériorité numérique. Les Vipers revinrent grâce à Erwan Plantrou mais Jeoffrey Couvat redonnait l’avantage à Morzine cinq minutes plus tard. La tension était forte sur la glace comme dans le score et les locaux égalisèrent à nouveau à six minutes du terme par Hugo Montagut, pensant avoir fait le plus dur. Mais les Pingouins en voulaient plus et arracheront les trois points grâce à Morgan Vialle, pour un succès précieux (2-3). Les positions restent inchangées avec Morzine toujours à six points des Héraultais. Mais c’est surtout en vue de la formule de poule de maintien que cette victoire est importante, avec les points conservés dans les confrontations directes (Morzine avait également remporté le match aller aux tirs au but).
Il en allait de même pour la partie entre Nantes et Chambéry, même si les deux équipes sont un peu moins dans l’urgence. Peu disciplinés dans la première période, les Corsaires ne purent produire leur jeu et se voyaient sanctionnés d’un but d’Ethan Price. Mais les locaux revinrent au jeu avec de toutes autres intentions et renversèrent la vapeur dans le tiers médian par Matthew Brenton, Edgar Protcenko contre son ancienne équipe et Félix Plouffe. Bryan Sautereau poussera Ziga Kogovsek à rejoindre le banc, mais si Zach Daneau entretenait de loin la flamme chambérienne, Nantes ne lâchera pas une victoire densifiée d’un nouveau but de Sautereau et d’un dernier d’Alex Ambrosio (6-2). Si Chambéry parait cantonné à la douzième ou treizième place, Nantes est toujours à portée directe des play-offs, et remonte à la neuvième place.
La soirée s’est conclue par le remake de la finale de la saison passée, entre Brest et Cholet. Les supporters du Rïnkla ne devaient pas être en retard puisque les Albatros attaquèrent tambour battant la partie en menant de deux buts en moins de cinq minutes, grâce à Valentin Motreff et Jakub Vrana. Le problème des bons départs, c’est qu’il ne faut pas se reposer dessus, et les Dogs ont attendu leur heure. Feliks Morozov permettait à son équipe de rentrer aux vestiaires avec un retard d’une unité, et au retour au jeu Gatis Sprukts égalisait. A mi-match, les visiteurs prenaient même l’avantage pour la première fois de la partie grâce à Ricards Grinbergs en supériorité numérique, pour un but important car plus rien ne sera finalement marqué dans la partie malgré plusieurs unités spéciales dans le troisième tiers (2-3). Avec ce succès, les Dogs prennent aux Albatros la quatrième place.
(Illustration : Baptiste Poulinet)