Voici le moment tant attendu ! C’est ce soir que débutent les play-offs pour les Brûleurs de Loups, premiers de la saison régulière, opposés en quarts de finale aux Scorpions de Mulhouse, classés huitièmes. Hasard du calendrier, les deux équipes se sont affrontées vendredi à Pôle Sud lors de la dernière journée de la phase régulière. La victoire étriquée des Grenoblois (2-1) a montré que l’écart n’est pas si grand entre les deux équipes sur la glace, ce qui promet une série disputée entre les deux formations. Avantage tout de même aux champions en titre qui ont remporté les quatre rencontres cette saison face aux Scorpions (4-1, 7-4, 3-2 et donc 2-1).
Jyrki Aho récupère Sacha Treille de retour de suspension et Maxim Lamarche qui avait été laissé au repos vendredi. Alexandre Pascal (dans les tribunes) et Timothée Quattrone (sur le banc) font les frais de ces retours alors que Janne Jalasvaara commence la série comme surnuméraire. Du côté de Mulhouse, Rudy Matima vient s’ajouter à la liste des absents, ce qui a pour conséquence de réduire un peu plus le banc mulhousien. Kévin Hecquefeuille pourra s’appuyer sur trois lignes d’attaque et cinq défenseurs.
Dès le début de la rencontre, les deux équipes se livrent offensivement : Berardinelli prend un lancer de près, repoussé par Stepanek. Puis Fleury trouve Deschamps démarqué au deuxième poteau mais Papillon ferme bien la porte. Les Brûleurs de Loups mettent de la vitesse pour tenter de surprendre les Scorpions : Koudri effectue une passe en profondeur pour Fabre qui s’engouffre entre deux défenseurs pour défier Papillon mais le portier mulhousien a le dernier mot. Stepanek met sa mitaine sur un palet qui traine devant le slot. Une contre-attaque rapidement jouée à trois contre un est lancée par Aurélien Dair qui trouve en relais Treille, Hardy est à la finition pour conclure une action collective parfaitement exécutée (1-0, 03’19). Les Brûleurs de Loups débutent en fanfare et bénéficient dans la foulée d’une supériorité numérique pour une charge de Mugnier sur Deschamps. Ils font bien circuler le palet sans trouver de position de tir. La meilleure opportunité est pour Aurélien Dair qui n’arrive pas à maîtriser la rondelle tout près du slot. Dès le retour à cinq contre cinq, Koudri sert Munoz juste devant le slot mais il ne peut contrôler le palet alors que Papillon est poussé au fond de la cage.
Les Scorpions s’enhardissent au fil des minutes et Ten Braak teste Stepanek par un bon lancer. Les défenses resserrent les vis et limitent l’accès la cage. Poukkula parvient tout de même à récupérer le palet dans la crosse de Gegeris et centre pour Fleury qui n’arrive pas à conclure. Berardinelli manque de peu une reprise en bonne position mais sur la contre-attaque Champagne lance Aurélien Dair qui part dans le dos de la défense mulhousienne pour battre Papillon d’un très beau geste technique (2-0, 15’39). Les Scorpions essaient de réagir immédiatement avec Rousseau qui manque le palet en bonne position puis avec le duo Welsh-Ten Braak qui parvient à mettre la pression en zone offensive sans pour autant parvenir à tromper la vigilance de Stepanek. Gegeris reçoit le palet dans l’axe de la cage mais il ne cadre pas son tir. La fin de tiers est à l’avantage des Scorpions qui n’arrivent pas à marquer avant la pause et accusent un retard de deux buts au retour au vestiaire.
Dès la reprise du deuxième tiers, Papillon sort une belle mitaine face à Sacha Treille qui arrivait lancé dans l’axe. Les Brûleurs de Loups exercent un gros pressing en zone offensive pour tenter de marquer le troisième but. Crinon s’avance et prend un bon lancer repoussé par Papillon. Mais les Scorpions jouent tous les contres à fond : Berardinelli se joue de Koudri pour prendre un gros lancer sur la cage mais Stepanek bloque le palet. Les Grenoblois sont tout près de marquer le troisième but sur un lancer de Crinon au milieu du trafic mais le palet vient s’écraser sur le poteau. Flavian Dair est sanctionné pour une obstruction sur Papillon mais la supériorité numérique est interrompue par une faute d’Esipov sur Fabre. Les deux équipes se neutralisent à 4 contre 4 puis Grenoble essaie de pousser pendant quelques secondes à 5 contre 4.
Les deux équipes se retrouvent à cinq et Deschamps prend un bon lancer dans l’axe avant qu’un accrochage entre Fleury et Esipov n’envoie les deux joueurs en prison. À 4 contre 4, Berardinelli prend de vitesse Howden qui trébuche, ce qui permet à l’attaquant mulhousien de prendre un lancer sur Stepanek alors que Welsh attendait le palet au centre. Rychagov tente de surprendre Stepanek en se retournant face à la cage. De l’autre côté de la glace, Hardy manque une grosse opportunité en voulant donner le palet à Poukkula au lieu de prendre un lancer. L’attaquant finlandais est sanctionné sur l’action mais les Scorpions n’arrivent pas à installer leur power-play. À 5 contre 5, les Brûleurs de Loups mettent une grosse pression dans les cinq dernières minutes du tiers mais ils multiplient les tirs non cadrés et manquent de précision dans le dernier geste.
Les Scorpions doivent marquer rapidement pour revenir au score mais Makarov est sanctionné dès le début de la troisième période pour avoir fait trébucher Maxim Lamarche. Mais encore une fois le power-play grenoblois a du mal à trouver des solutions face à une défense bien organisée qui arrive bien à couper les lignes de passe et bloquer les tirs. Résultat : une inefficacité en supériorité numérique qui devient chronique. Les Mulhousiens essaient de retrouver immédiatement la zone offensive avec un lancer de Pharaon dévié du bouclier par Stepanek. Les Scorpions essaient de pousser dans les minutes suivantes mais les Grenoblois semblent en contrôle défensivement et gèrent leur avance de deux buts sans s’exposer.
À la lutte avec Fleury, Orysiuk est pénalisé pour avoir accroché la crosse de l’attaquant grenoblois. Les Grenoblois essaient de faire circuler le palet plus rapidement en power-play. Décalé par Hardy, Aubin prend un gros lancer qui heurte le poteau. Le troisième but grenoblois n’était pas loin mais la défense mulhousienne tient bon et continue de résister en infériorité numérique. Les Alsaciens font mieux que résister puisque Gegeris ressort le palet pour Rychagov qui se joue habilement de Hardy pour démarquer Esipov seul devant la cage et ce dernier ajuste Stepanek à bout portant (2-1, 48’20). Ce but en infériorité numérique relance complètement les Scorpions alors que Grenoble a l’occasion de se rattraper pendant la fin de la supériorité numérique, toujours sans résultat.
De retour à 5 contre 5, les Grenoblois essaient de confisquer le palet à leurs adversaires mais les Scorpions se montrent plus incisifs lorsqu’ils sont en zone offensive à l’image de Welsh qui prend un lancer qui passe tout près du cadre. Et sur un changement grenoblois raté, Pharaon relance rapidement sur Berardinelli qui profite de l’espace pour battre Stepanek d’un tir croisé (2-2, 51’39). Stupeur à Pôle Sud : en trois minutes, tout est relancé dans cette rencontre qui semblait pourtant sous contrôle des Grenoblois. Après une obstruction de Loizeau sur Aurélien Dair, l’occasion est belle pour les Dauphinois et elle aurait pu sourire tout de suite sur un lancer de Hardy, repoussé difficilement par Papillon : le palet revient sur Champagne qui a une cage ouverte face à lui mais Papillon revient juste à temps pour bloquer le palet. Cette fois le power-play grenoblois est bien exécuté mais Papillon repousse tout à l’image d’un arrêt à bout portant face à Howden. Encore une supériorité manquée par Grenoble qui n’y arrive décidément pas depuis le match de vendredi.
Les coéquipiers de Champagne commencent à s’agacer, à l’image d’Aurélien Dair, coupable d’une charge avec la crosse sur Orysiuk. Cette fois c’est Mulhouse qui obtient l’opportunité de marquer avant la fin du temps règlementaire. Makarov est tout près de marquer sur un rebond même si dans l’ensemble le boxplay grenoblois s’est montré solide pendant deux minutes, ne laissant pas beaucoup d’opportunités aux Scorpions. Les deux équipes entrent dans le « money time », Hardy tente sa chance d’un tour de cage mais Papillon a bien fermé l’angle. Mais à quatre secondes de la sirène, les Scorpions auraient pu enlever le match sur une passe de Rychagov dans le slot pour Rousseau qui bute à bout portant sur Stepanek. Un arrêt miracle qui permet à Grenoble d’éviter le pire et d’arracher la prolongation.
À 3 contre 3, les deux équipes sont prudentes, les Scorpions tiennent plutôt bien le palet en début de prolongation. Treille impose son physique pour le récupérer. Welsh se retrouve sur la glace suite à un contact avec Fabre, qui parvient à prendre un bon lancer, repoussé par Papillon. Stepanek répond en déviant de la mitaine un tir de Rychagov. Sur un 2 contre 1, Koudri sert Fleury qui se retrouve face à la cage mais n’arrive pas à prendre le tir. Champagne parvient à partir en mini-break mais Papillon brille encore une fois avec un arrêt décisif. Hardy prend un lancer non cadré, les occasions se multiplient pour Grenoble. Mais Berardinelli prend un lancer dans l’axe alors que Welsh était bien placé pour dévier le palet. Puis Loizeau prend de la vitesse, fait un tour de cage et essaie de glisser le palet sous la botte de Stepanek qui le bloque in extremis. L’action sera revue à la vidéo pour être sûr que le palet n’a pas franchi la ligne. Pôle Sud retient son souffle.
Rychagov se fait sanctionner sur l’engagement qui suit pour avoir recouvert le palet avec son gant. La contestation un peu trop véhémente du banc mulhousien vaut deux minutes supplémentaires aux Scorpions. Les Brûleurs de Loups peuvent donc évoluer à 5 contre 3 et il ne faut que dix secondes à Kyle Hardy pour trouver la lucarne et libérer tout le camp grenoblois qui peut pousser un gros ouf de soulagement (3-2, 65’24).
Les Brûleurs de Loups sont passés tout près d’une très grosse désillusion pour ce premier match de la série. Déjà contrariés vendredi par des Scorpions bien en place, ils ont connu ce soir les mêmes difficultés en supériorité numérique, incapables de prendre le large malgré de nombreuses opportunités, toutes mal exploitées. Comme vendredi, ils n’ont pas réussi à marquer plus de deux buts dans le temps réglementaire mais cette fois ils se sont fait rattraper au score dans un troisième tiers-temps durant lequel ils ont l’habitude de gagner les matchs. Il a donc fallu un petit miracle en prolongation et ces deux pénalités généreuses accordées simultanément pour qu’ils se sortent d’une belle épine du pied grâce à l’inévitable Kyle Hardy, auteur de deux buts ce soir. Pour le reste, les combinaisons offensives ont souffert d’un manque de finition, les attaquants grenoblois se heurtant souvent au « mur » Papillon. Plus inquiétant, les erreurs défensives ont été plus nombreuses que d’habitude ce qui a permis à Mulhouse de se relancer dans le match. Après cet avertissement sans frais, les Brûleurs de Loups devront corriger le tir demain pour éviter une désillusion.
Les Scorpions ont confirmé ce soir qu’ils avaient les moyens d’embêter les leaders de la Ligue Magnus sur cette série. Une impression déjà laissée vendredi pour la dernière journée de la saison régulière. Avec un gardien, Papillon, en état de grâce, une défensive très bien en place, notamment en infériorité numérique, et des attaquants rapides et techniques à l’image de Rychagov ou Berardinelli qui ratent rarement une grosse opportunité, les Scorpions ont montré qu’ils pouvaient rivaliser sur un match. Pourront-ils rivaliser sur l’ensemble de la série avec un banc aussi court (trois lignes d’attaque et cinq défenseurs) ? C’est la principale inconnue de cette série qui s’annonce plus serrée que prévu.
Désignés meilleurs joueurs du match : Kyle Hardy (Grenoble) et Quentin Papillon (Mulhouse)
Commentaires d’après-match :
Jyrki Aho (entraîneur de Grenoble) : « C’est un match de play-offs. Si on n’utilise pas ses opportunités, ensuite l’adversaire se rapproche. C’est comme ça en play-off, c’est normal. En play-offs, il y a plus d’effort fourni, chacun se préoccupe plus de certaines choses. Donc il faut élever le niveau tout le temps et mettre plus d’effort chaque jour. En troisième période, nous avons eu nos opportunités de marquer, eux ont eu énormément d’efficacité sur les leurs : trois opportunités, deux buts qui viennent de deux grosses erreurs de notre part. Cela fait aussi partie du jeu, c’est pourquoi c’est si important de rester concentré tout le temps et de gérer ces situations. En infériorité numérique, ils arrivent à bien couvrir le centre de la glace donc il n’y a pas beaucoup d’opportunité de faire circuler le palet ou de faire des belles passes. Il faut plus chercher à gagner le palet, récupérer les rebonds, prendre des tirs à la cage et ils ont aussi un bon gardien donc il faut vraiment aller devant le slot. »
Aurélien Dair (attaquant de Grenoble) : « C’est une satisfaction personnelle, mais au final dans l’équipe tout ce qu’on veut c’est gagner. Donc, que je mette 14 buts ou 0, tant qu’on gagne, moi ça me va. Tout le monde pense que ça ne va pas être serré mais les play-offs sont une nouvelle saison, il y a deux équipes qui ont faim, qui ont envie de gagner. Ils auraient très bien pu gagner ce soir mais au final, ça a tourné en notre faveur du coup on est content. Je pense qu’on fait deux petites erreurs qui nous coûtent deux buts mais on va bosser là-dessus demain. On ne panique pas souvent, on sait que le match peut tourner dans n’importe quel sens, que ce soit 60 minutes ou 70, on s’attend à toutes les situations et on est prêt quoi qu’il arrive. Ils n’avaient pas trop de chances, on dominait quand même pas mal le match mais ils ont réussi à marquer deux buts dans le troisième tiers, ça les a relancés c’est sûr, ça nous a mis un coup au moral mais on est resté toujours à fond dedans. Gagner à domicile, c’est symbolique mais qu’on en perde un ici ou qu’on en gagne deux là-bas, on veut toujours gagner… On sait qu’on est invaincus pour l’instant, on a quelque chose à défendre mais il faut être prêt à tout. Mulhouse est une équipe physique devant la cage, c‘est difficile de jouer contre eux mais je pense que toutes les équipes sont difficiles à jouer dans ces play-offs. »
Kyle Hardy (défenseur de Grenoble) : « Sur un 5 contre 3, c’est à nous de faire le job et on voulait le faire vite. On l’a fait et on est content. Ce n’était pas notre meilleur match, on s’est un peu frustré, on aurait dû finir le match plus tôt, mais ça fait du bien de marquer comme ça. À 2-0, c’est à nous de continuer de jouer notre système mais je trouve qu’on a relâché un peu, on fait des erreurs stupides qu’on a payées cash. On avait bien commencé, on a mis le rythme. C’est toujours un peu bizarre, le premier match d’une série, de voir comment ça va se passer, le style de jeu tout ça, mais finalement c’est la victoire qui compte. C’est sûr qu’on va faire des ajustements pour être plus en forme pendant 60 minutes. On n’a pas été surpris par Mulhouse, c’est une bonne équipe qui a fini huitième mais avec des points en retard, c’est une équipe très dure à jouer. On a eu du mal vendredi dernier au le dernier match de la saison, on savait que c’était une bonne équipe en face. Il manque un peu de trafic devant la cage, c’est un bon gardien, il faut que ça soit dur pour lui de voir les palets, il est petit alors il faut mettre des gars devant la cage mais je pense que c’est juste un petit manque de réussite, on va parler demain et essayer de changer ce qu’il faut. On a manqué un peu de chance, c’est peut-être les nerfs aussi, on attend les play-offs depuis tellement longtemps, tout le monde veut tellement bien faire que parfois on rate des tirs et il y a des petits ajustements à faire. Le premier match est important, le coach disait dans le vestiaire que les vraies séries commencent après le premier match parce que tout le monde est un peu timide au début pour voir comment les équipes vont jouer, leur style de jeu, leur système mais oui ça fait du bien de gagner ce soir. »
(Photos de Philippe Crouzet)
Grenoble – Mulhouse 3-2 après prolongation (2-0, 0-0, 0-2, 1-0)
Mardi 7 mars 2023 à 20h15 à Pôle Sud. 4103 spectateurs.
Arbitres : Geoffrey Barcelo et Nicolas Barbez assistés de Quentin Ugolini et Clément Goncalves
Pénalités : Grenoble 8’ (0’, 6’, 2’, 0’), Mulhouse 16’ (2’, 4’, 6’, 4’)
Tirs : Grenoble 47 (16, 10, 17, 4), Mulhouse 23 (8, 4, 10, 1)
Engagements : Grenoble 42 (16, 9, 15, 2), Mulhouse 18 (9, 3, 5, 1)
Évolution du score :
1-0 à 03’19 : Hardy assisté de Treille et A. Dair
2-0 à 15’39 : A. Dair assisté de Champagne et Raymond
2-1 à 48’20 : Esipov assisté de Rychagov et Gegeris (inf. num.)
2-2 à 51’39 : Berardinelli assisté de Pharaon
3-2 à 65’24 : Hardy assisté de Fleury et Aubin (double sup. num.)
Grenoble
Attaquants :
Markus Poukkula (2’) – Nicolas Deschamps (A) – Damien Fleury (A) (2’)
Sacha Treille – Joël Champagne (C) – Aurélien Dair (2’)
Flavian Dair (2’) – Quinton Howden – Brent Aubin
Dylan Fabre – Adel Koudri – Julien Munoz
Défenseurs :
Jere Rouhiainen – Bobby Raymond
Kyle Hardy – Maxim Lamarche
Pierre Crinon – Lucien Onno
Gardien :
Jakub Stepanek
Remplaçants : Raphaël Garnier (G), Timothée Quattrone. Absents : Janne Jalasvaara (surnuméraire), Alexandre Pascal.
Mulhouse
Attaquants :
Bryan Ten Braak (A) – Tyler Welsh – Alex Berardinelli
Konstantin Makarov (2’) – Andrei Rychagov (C) (2’) – Emils Gegeris
Jordan Mugnier (A) (2’) – Teemu Loizeau (2’) – Samuel Rousseau
Défenseurs :
Yoan Salve – Luke Orysiuk (2’)
Ivan Esipov (4’) – Sami Pharaon
Nikita Shalei
Gardien :
Quentin Papillon
Remplaçants : Jean-Philippe Fontaine (G), Colin Delatour, Antonin Germond. Absents : Joachim Sonnet, Felix Rousseau, Rudy Matima.