Les deux compères d’infortune de la poule Sud se retrouvent ce soir pour une rencontre déjà très importante. Les Titans comme les Sangliers Arvernes ont déjà perdu leur première rencontre de relégation contre leurs deux concurrents de la poule Nord. Il est donc déjà capital pour eux d’engranger des points pour ne pas se laisser distancer trop rapidement.
À Colmar, s’il y a bien, cette saison, une maxime qui sourit aux visiteurs, c’est bien celle qui indique « Tout vient à point pour qui sait attendre ». Les jeunes Titans en ont encore fait l’amère expérience ce soir. Ils ont pourtant, contrairement à l’indication de la feuille de match électronique, ouvert rapidement le score sur un beau centre transversal d’Enzo Labat que Raphael Brites poussait au second poteau (1-0 à 7’03 »). On se disait alors que le signe indien de la défaite allait peut être enfin s’éclipser de cette patinoire. Clermont n’était pas bien dans ses patins à cet instant de la partie, dominé territorialement par les Alsaciens. Dominé, certes, mais pas verrouillé. Voyez ce tir du rugueux Augustin Detaille : son rebond est mal négocié par la défense de Malo Wessang, et c’est Josep Tufet qui exploite de près (1-1 à 10’49 »).
Au moins cette égalisation a l’avantage de rééquilibrer la partie, les deux adversaires se rendant alors coup pour coup, tir pour tir. Wessang a précédemment sorti deux gros arrêts successifs (6’12 »). Juste après l’égalisation, c’est son poteau qui le sauve du naufrage (10’59 »), puis ses jambières face à deux brulôts du vétéran William Mouly (12’21 »). Nans Blanc n’est pas en reste quand il entend son montant résonner sur cet essai de près d’Enzo Labat (12’47 »), avant de sortir un grand écart décisif (15’37 »).
Dans l’ensemble, Colmar reprend progressivement le contrôle territorial de la partie, quand Clermont fait le dos rond devant son gardien Blanc, plus avare en rebonds que son collègue Jones ne l’a été lors du dernier match joué à Colmar, tout en envoyant en contre une de ses deux principales brigades offensives.
Pour le moment, il est surtout question pour eux de contenir les noirs et rouges locaux, bien positionnés en zone visiteuse, et qui laissent peu de possibilités aux Sangliers d’attaquer. Ceux ci doivent donc attendre 5 bonnes minutes avant que Pierre Trouvé ne trouve le… poteau de Wessang (25’33 »). Le match est moins débridé qu’en première période, nettement plus fermé aux essais de près, les slots sont tant bien que mal cadenassés, quand bien même Colmar pousse sensiblement. Oui mais… dominer n’est pas marquer. Et c’est sur un rare contre visiteur que Narbonne pousse un palet que tout le monde cherchait devant le but de Wessang (1-2 à 32’12 »). Les Titans pressent tant bien que mal, mais butent par manque de solutions de près devant Blanc.
Il reste vingt minutes à jouer, Colmar va-t-il pouvoir continuer de tenir ce pressing et cette vivacité ? Ce n’est pas gagné, tant le dernier tiers est d’abord joué de façon âpre, ça bataille sec dans les coins, et le peu d’arrêts de jeu ne permet pas aux lignes de souffler longtemps. C’est dans ce type de schéma que le KO surprend le premier à flancher… et à Colmar, on commence à s’habituer à cette fatalité. Il s’en faut d’une remontée de Samuli Yliniva que les Colmariens regardent un bref instant évoluer… Le Finlandais, libre de toute réaction alsacienne, s’en va crucifier Wessang, jusque là peu sollicité (1-3 à 49’20 »).
Cela sent le roussi pour les Haut-Rhinois. Il leur reste pourtant cette dernière supériorité pour revenir au score. Une première sortie de Wessang pour créer le surnombre, puis une seconde mais le palet est récupéré par Mouly qui envoie plein axe dans la cage vide (1-4 à 55’31 »), avant qu’un montant de la cage de Wessang ne résonne une nouvelle et dernière fois (56’43 »).
Au terme de ce match haché et crispant, Colmar est encore bien mal récompensé de sa débauche d’efforts. On tire plus au but, certes, mais il faut désormais pouvoir récupérer les éventuels rebonds grâce à un placement en embuscade devant le gardien visiteur.
Clermont se donne un bol d’air, même si tout n’est pas réglé, loin de là, tant la défense a plus repoussé avec l’énergie du désespoir qu’avec un placement et une concentration sereine.
Comptablement, rien n’est encore perdu pour les deux équipes, même si Colmar est déjà dos au mur et ne bénéficie plus, désormais, de marge de manœuvre.
Colmar – Clermont-Ferrand 1-4 (1-1, 0-1, 0-2)
Samedi 11 mars 2023, à 19h15. Environ 150 spectateurs
Arbitrage de M. Bispo assisté de M. Koegler et LeMonnier
Pénalités : Colmar 10′ (4′, 4′, 2′), Clermont-Ferrand 10′ (4′, 4′, 2′)
Tirs : Colmar 36 (11, 15, 10), Clermont-Ferrand 22 (10, 5, 7)
Évolution du score :
1-0 à 07’03 » : Brites assisté de Labat
1-1 à 10’49 » : Tufet assisté de Detaille
1-2 à 32’12 » : Narbonne assisté de Fraissange
1-3 à 49’20 » : Yliniva assisté de Vigier (sup. num.)
1-4 à 55’31 » : Mouly (inf. num., cage vide)
Colmar
Attaquants :
Enzo Labat – Philéas Perrenoud – Enzo Poirot
Shanouk Boitot – Quentin Borg – Ludovic Vinals
Thomas Ackermann – Aurélien Chaubell – Teo Haffner
Nino Abdelali – Clément Tognan – Teo Haffner
Défenseurs :
Raphael Brites – Lélian Vix (C)
Félix Rousseau – Milo Avoine (A)
Owen Dugas – Joachim Sonnet (A)
Gardien :
Malo Wessang [sorti de 55’22 » à 55’31 »]
Remplaçant : Gauthier Siegel
Clermont-Ferrand
Attaquants :
Samuli Yliniva – Pierre Trouvé – Josep Tufet (ou Jules Prost)
Eliott Moreau – François Faure (C) – Victor Rabischong
Tristan Narbonne – Nans Souchon (A) – William Mouly
Défenseurs :
Mika Runsala – Antoine Vigier
Antoine Ligne – Thibaut Frassange
Augustin Detaille (A) – Vincent Delcroix
Gardien :
Nans Blanc
Remplaçants : Eliot Jones (G), Clément Decelle