Les Brûleurs de Loups mènent 3 victoires à 1 dans cette série de quarts de finale. Les matchs à Mulhouse ont été très serrés, les Scorpions ont gagné le premier 3-2 puis menaient 5-4 après deux tiers-temps dans le match 4 avant que Grenoble ne retourne la situation dans le troisième tiers et l’emporte finalement 7-5. Un moment-clé dans la série puisqu’il donne la possibilité aux hommes de Jyrki Aho de terminer à domicile lors de ce match 5.
La rotation continue au niveau des surnuméraires puisque Raymond est en tribune alors que Howden réintègre l’alignement. Du côté des Scorpions, Emils Gegeris et Yoan Salve sont absents. Petite surprise devant la cage grenobloise avec la présence de Raphaël Garnier qui était rentré au troisième tiers lors du match 4 sans prendre de but. Stepanek, qui avait connu deux tiers-temps difficiles, est sur le banc.
Les Brûleurs de Loups débutent sur une grosse présence dans la zone offensive avec un premier lancer de Jalasvaara détourné par Papillon. Les Grenoblois sont en contrôle du palet et testent Papillon de loin avec des lancers de Hardy et Aubin notamment. Les premières frictions apparaissent entre Champagne et Loizeau alors qu’une double pénalité mineure est sifflée contre Deschamps qui a fait trébucher Mugnier avant de le bousculer après le coup de sifflet pour récupérer sa crosse tombée sur la glace. Une aubaine que Mulhouse ne laisse pas passer : bien décalé par Mugnier, Ten Braak prend un gros lancer de la ligne bleue qui transperce Garnier, bénéficiant au passage de l’écran de Germond (0-1, 06’06).
Début de match compliqué pour Grenoble qui doit encore défendre pendant la deuxième infériorité numérique. Les Scorpions trouvent encore un bon lancer par Orysiuk repoussé par Garnier puis par Esipov dans l’axe. La deuxième pénalité est finalement tuée. À 5 contre 5, les débats se rééquilibrent sans occasion notable si ce n’est un palet qui passe près du poteau grenoblois. Mais sur une bonne présence de la troisième ligne offensive de Grenoble, Matima est poussé à la faute en faisant trébucher Aurélien Dair. Première supériorité numérique pour Grenoble qui s’installe rapidement. En entrée de zone, Poukkula décale Aurélien Dair qui prend un lancer lointain, le palet n’est pas contrôlé par Papillon et Poukkula qui a suivi glisse le palet derrière la ligne (1-1, 12’38).
Galvanisés par cette égalisation rapide, les Grenoblois repartent à l’assaut de la cage mulhousienne. Un 2 contre 1 entre Fleury et Fabre aurait pu aboutir mais Fleury préfère prendre un tir en angle fermé. Les Scorpions se retrouvent de nouveau en infériorité numérique pour un cinglage de Ten Braak sur Jalasvaara en zone offensive. Nouvelle opportunité pour Grenoble qui installe très vite le jeu de puissance. Aubin prend un bon lancer sur la gauche qui termine sur le petit filet. Aurélien Dair tente de forcer le passage vers le slot, sans succès. La pénalité est finalement tuée par Mulhouse.
Les esprits s’échauffent lorsque Papillon donne un coup à Flavian Dair pour être venu au contact devant le slot. Munoz et Welsh se retrouvent sanctionnés, tout comme Crinon pour avoir insisté un peu trop longtemps dans l’échauffourée. Cette séquence donne une supériorité numérique pour les Scorpions, mais ils ne se montrent pas très dangereux. Dans la dernière minute, les locaux reviennent à cinq contre cinq et font le forcing. La pause arrive sur un score de parité assez logique, les deux équipes ayant marqué en supériorité numérique.
Dès le début de la seconde période, une pénalité est appelée contre Makarov pour une obstruction sur Kyle Hardy. Les Brûleurs de Loups font circuler le palet pendant une minute à six contre cinq sans que les Scorpions ne puissent toucher le palet. La pénalité est finalement sifflée après quelques tirs proches de la cage mulhousienne. Hardy prend un lancer non cadré mais la supériorité numérique n’est pas très bien gérée par les Isérois qui n’arrivent pas à rester durablement en zone offensive. Après un premier lancer de Rouhiainen dévié de l’épaule par Papillon, Fabre prend un lancer qui est contré, le palet part en l’air, lobe Papillon et retombe derrière la ligne (2-1, 23’32). Un but très chanceux qui permet à Grenoble de prendre pour la première fois les commandes du match.
Mais une pénalité est appelée contre Aurélien Dair pour une faute de frustration contre Mugnier après une mise en échec le long de la bande. Sur l’action, Rychagov sert Esipov sur un 2 contre 1 mais Garnier fait l’arrêt au bon moment. Les Scorpions essaient de faire circuler le palet en supériorité numérique mais se font surprendre par Fabre qui place une accélération pour venir buter sur Papillon. Garnier repousse pour sa part des tirs d’Esipov et Pharaon. La pénalité est tuée par le boxplay grenoblois mais à cinq contre cinq, les Scorpions placent une contre-attaque rapide. Garnier repousse une première tentative de Mugnier, mais le palet est renvoyé par Crinon dans les crosses mulhousiennes. Rychagov laisse à Makarov qui place le palet en hauteur, au grand dam de Garnier (2-2, 27’45).
La défense grenobloise n’est pas exempte de tout reproche sur cette action qui relance Mulhouse dans la rencontre. Trop statiques, les Isérois sont de nouveau pénalisés lorsque Hardy se fait prendre le palet par Welsh et essaie de le reprendre irrégulièrement. Indisciplinés, les Brûleurs de Loups donnent une nouvelle chance aux Scorpions. Cette fois le power-play mulhousien est très bien installé dans la zone offensive avec une bonne circulation du palet. Welsh prend un premier lancer qui est contré, le palet ressort pour Orysiuk qui prend un lancer au milieu du trafic qui trompe Garnier (2-3, 29’09).
Mis en difficulté par ce nouveau but encaissé en infériorité numérique, les Grenoblois essaient de retrouver l’offensive avec une bonne séquence de Fleury et Fabre en zone offensive. Mais cette séquence est interrompue par une nouvelle pénalité, une obstruction de Fleury sur Papillon. Et sur une action limpide, Welsh glisse le palet à Makarov derrière la défense lequel dévie victorieusement face à un Garnier impuissant (2-4, 30’57). Suite à ce naufrage (trois buts encaissés en un peu plus de trois minutes…), Jyrki Aho décide de sortir Garnier pour remettre Stepanek devant la cage. Les Isérois sentent la rencontre leur échapper mais ils essaient de revenir à l’offensive. Une prise de risque qui amène parfois des contres mulhousiens, à l’image de Berardinelli qui oblige Stépanek à une première intervention décisive.
Les Brûleurs de Loups arrivent enfin à faire circuler le palet en zone offensive, notamment par le biais de la ligne recomposée avec Fabre, Koudri et Munoz. Ce dernier prend un tir du poignet en bonne position à côté du slot mais Papillon ferme la porte. Munoz reprend sa chance quelques instants plus tard. Puis c’est au tour de Deschamps de frapper à la porte alors que Rouhiainen a une très bonne opportunité. Papillon repousse le palet, tout comme un lancer de Hardy, puis Aubin tente sa chance à son tour. Sur une contre-attaque, Fabre décale Onno mais celui-ci ne cadre pas son tir alors qu’il arrivait face à la cage. Poukkula tente une remise devant la cage, repoussée par Papillon.
Les Brûleurs de Loups ne quittent plus la zone offensive. Mais au cœur de cette domination, Lamarche fait trébucher Welsh. Leur jeu de puissance à peine installé, les Mulhousiens se font surprendre par un contre de Deschamps qui temporise pour trouver Fleury dont la reprise est bloquée par Papillon. Les Grenoblois sont toujours dangereux en infériorité numérique. Et sur une passe en retrait dans le vide de Mugnier, Dylan Fabre plonge dans l’espace pour récupérer le palet et s’en va remporter son duel face à Papillon pour redonner de l’espoir à Grenoble juste avant la pause (3-4, 38’49). Une pénalité est même sifflée contre le banc mulhousien pour contestation, ce qui permet à Grenoble de terminer le tiers en power-play alors que les esprits s’échauffent suite à une charge après le coup de sirène de Pharaon sur Hardy.
Menés au score, les Brûleurs de Loups, en supériorité numérique dès l’entame, ont besoin de marquer rapidement pour revenir au score. Un premier lancer de Rouhiainen passe au-dessus de la cage. Le palet revient sur le défenseur finlandais qui décale pour Aubin sur le côté qui reprend en one-timer pour envoyer un tir croisé imparable (4-4, 40’45). L’égalisation précoce donne des ailes aux Brûleurs de Loups qui appuient sur l’accélérateur dans les minutes suivantes avec une grosse période d’occupation de la zone offensive. Poukkula parvient à récupérer un palet près de la cage mais il bute ensuite sur Papillon qui avait bien fermé son angle.
Après une grosse mêlée pour récupérer le palet au rebond, Sacha Treille est sanctionné pour un cinglage sur Papillon. Le momentum grenoblois s’interrompt. Le boxplay grenoblois est bien en place mais en voulant jouer une contre-attaque, Champagne fait trébucher Berardinelli ce qui permet à Mulhouse de jouer pendant 35 secondes à 5 contre 3. Crinon dégage un palet chaud devant la cage grenobloise. Mais sur une rapide remontée de palet, Welsh prend deux lancers consécutifs et envoie le palet sur la barre transversale. La vidéo confirme que le palet n’est pas rentré. Les deux pénalités sont finalement tuées par les Brûleurs de Loups qui tentent de reprendre leur marche en avant après une obstruction de Mugnier sur Fleury qui venait de prendre un lancer bloqué par Papillon. Les Grenoblois font circuler le palet sur le power-play pendant presque deux minutes mais ils n’arrivent pas à trouver d’ouverture. Deux lancers lointains de Rouhiainen sont bloqués par Papillon.
Sacha Treille parvient à se frayer un chemin vers la cage et défie Papillon qui se couche bien sur le palet. Dans l’élan, il est touché par Treille qui est pénalisé pour une obstruction. Les Scorpions s’installent dans la zone offensive mais n’arrivent pas à déclencher de tir. Encore une fois Fabre s’échappe avec Fleury pour tenter de marquer en infériorité numérique sur un 2 contre 1 mais Fleury n’arrive pas à redresser suffisamment le palet pour le pousser au fond. Grenoble qui revient à cinq contre cinq. Le jeu s’équilibre en zone neutre, Hardy prend un lancer non cadré. Mais le jeu à égalité numérique ne dure pas longtemps, Shalei est sanctionné pour une charge sur Fabre tout près de la cage mulhousienne. Cette fois c’est Grenoble qui a une chance de faire la décision en supériorité numérique. Brent Aubin prend un lancer non cadré, le palet circule, Fabre prend sa chance mais ne trouve pas non plus le cadre et le boxplay mulhousien parvient à bien tuer la pénalité.
Les Grenoblois continuent de mettre la pression pour aller chercher ce cinquième but. Un tir de Crinon en bonne position n’est pas cadré. Dylan Fabre ressort le palet et prend un lancer plein axe, le palet touche la barre. Après une longue période de revue vidéo, aucun but n’est accordé. En toute fin de troisième tiers, Mugnier est sanctionné pour une obstruction sur Fleury. Dernière chance en supériorité numérique pour Grenoble qui fait circuler le palet avec Brent Aubin et Jere Rouhiainen. Un tir de Sacha Treille est bloqué par Papillon sans rebond. Mais Berardinelli parvient à dégager le palet dans la crosse de Rouhiainen. Un dernier lancer de Deschamps est contré et les deux équipes partent en prolongation.
Grenoble débute la prolongation à quatre contre trois pendant 40 secondes. Kyle Hardy ne cadre pas son tir et le palet est dégagé par les Scorpions. Aubin tente sa chance de près d’un tir du revers mais il manque le cadre est la pénalité est finalement tuée par Mulhouse. Fabre sert Deschamps face à la cage mais le palet est contré par la défense mulhousienne. Sur un contre, Rouhiainen prend un lancer repoussé par Papillon puis offre le palet à Deschamps qui manque le cadre. Champagne tente un coast to coast tout près d’aboutir mais il fait une passe dans le vide au lieu de prendre un tir au dernier moment. Puis Stepanek parvient à bloquer un lancer de Pharaon qui était parti en mini-break. Mulhouse arrive à s’installer en zone offensive et prend un lancer par Welsh, bloqué par la mitaine de Stepanek. Un lancer de Fabre passe juste à côté. Et suite à une accélération sur l’aile droite, Deschamps parvient à contourner la cage et servir en retrait Kyle Hardy dont le tir croisé finit au fond des filets (5-4, 66’38). Il faudra attendre une nouvelle revue vidéo pour vraiment célébrer le but côté grenoblois, Papillon se plaignant d’une possible obstruction de Fleury qui était à la lutte avec Orysiuk devant le slot.
À l’issue d’un match complètement fou, rythmé par les retournements de situation et les nombreuses pénalités sifflées, les Brûleurs de Loups sont parvenus à décrocher leur ticket pour les demi-finales dès le match 5. Mais que ce fut difficile ce soir ! L’infériorité numérique a été en souffrance des deux côtés avec trois buts marqués par chaque équipe dans cette situation de jeu d’autant plus fréquente que les Isérois se sont montrés très indisciplinés, accumulant les pénalités à des moments cruciaux. Grenoble a comme souvent encaissé le premier but mais semblait en contrôle au début du deuxième tiers en reprenant les commandes du match à 2-1. Et puis ce fut le trou d’air avec trois buts encaissés en un peu moins de quatre minutes. Un effondrement total, difficilement explicable, qui confirme les difficultés défensives grenobloises dans cette série mais aussi celles de ses gardiens puisque pour la deuxième fois d’affilée, le gardien partant a dû laisser sa place en cours de match.
Dylan Fabre et Kyle Hardy ont, comme souvent dans cette série, enfilé les habits de sauveur, le premier en marquant en break en infériorité numérique en toute fin de deuxième tiers, le deuxième en marquant de nouveau le but de la victoire en prolongation comme lors du match 1. On pourra ajouter Brent Aubin dans les hommes en forme côté grenoblois, encore décisif avec son lancer qui amène l’égalisation à 4-4 et Markus Poukkula dont l’activité incessante a été récompensée par un but ce soir. Malmenés dans cette série pendant quatre matchs sur les cinq de la série, les Brûleurs de Loups ont maintenant une semaine pour retrouver leurs repères avant d’affronter Cergy en demi-finale pour une autre série qui promet.
Les Scorpions n’étaient vraiment pas loin de ramener la série à Mulhouse pour un match 6 de tous les espoirs. L’avance de deux buts acquise au deuxième tiers aurait pu suffire mais une erreur sur une supériorité numérique en fin de deuxième tiers-temps a relancé les Brûleurs de Loups. Pour la première fois de la série, les Scorpions ont trouvé la solution sur le power-play en marquant trois buts mais ils ont aussi souffert en infériorité en encaissant autant. Papillon a encore tenu son équipe même s’il a moins brillé lors des matchs 4 et 5 où il encaisse 11 buts. Makarov avec un doublé a été le Mulhousien le plus en vue ce soir avec Welsh et Rychagov. Avec seulement quatre défenseurs, la défense mulhousienne a souffert mais les Scorpions ont réussi à contrarier les leaders de la Ligue Magnus pendant toute cette série avec un banc réduit, ce qui est en soi une belle performance. L’habileté technique des Mulhousiens, leur capacité à transmettre le palet vite et bien ainsi que leurs aptitudes défensives en ont fait un adversaire compliqué à manœuvrer. Les hommes de Kévin Hecquefeuille terminent leur saison ce soir mais peuvent sortir de la glace la tête haute.
Désignés meilleurs joueurs du match : Dylan Fabre (Grenoble) et Andrei Rychagov (Mulhouse)
(Photos de Philippe Crouzet et Emmanuel Giraudeaux)
Commentaires d’après-match :
Brent Aubin (attaquant de Grenoble) : « On est soulagé, c’est sûr, parce que définitivement on ne joue pas notre meilleur hockey, l’équipe de Mulhouse nous a donné beaucoup de fil à retordre. On a réussi à gagner mais en toute honnêteté il faut jouer mieux que ça pour la demi-finale contre Cergy. Je pense qu’on est capable de donner du meilleur hockey et ça va être à nous de s’entraîner fort. Ils n’ont pas lâché, leur gardien de but est incroyable tout au long de la série, ils ont joué un bon jeu défensif, c’était dur de rentrer autour de la cage et puis on leur lève notre chapeau. On a gagné, on pense à autre chose, on se concentre sur Cergy mais on se l’est dit, on n’est pas très content de la manière qu’on a joué, il va falloir en donner beaucoup plus mais c’est à nous de sortir nos bottes de travail pour remporter cette demi-finale. On n’est pas inquiet parce qu’on sait qu’on est capable de jouer mieux que ça, c’est à nous de faire les ajustements pour revenir plus fort mardi. Il faut améliorer notre éthique de travail, c’est très dur de gagner. Souvent quand tu es un joueur de hockey et que tu gagnes plusieurs championnats, tu penses que ça va venir automatiquement mais des fois tu oublies à quel point tu as travaillé fort pour remporter le championnat. Je pense que c’est à nous de nous regarder dans le miroir et de revenir à base, remettre nos bottes de travail et le succès va venir. »
Kyle Hardy (défenseur de Grenoble) : « J’étais direct dans le milieu du slot, il faut shooter quand tu es là et Nick m’a fait une belle passe et j’ai shooté le plus fort possible… Je n’étais pas sûr après parce que les arbitres regardaient les vidéos donc c’était un peu bizarre comme célébration mais finalement ça fait du bien… Comme tout le monde, j’adore marquer des buts, j’ai eu mes opportunités et c’est mon travail de marquer des buts même si je suis un défenseur. Aujourd’hui c’était moi, la semaine prochaine ça va être quelqu’un d’autre. On a une bonne équipe avec beaucoup de joueurs qui peuvent jouer des rôles-clés, c’est comme ça on va avancer. C’était dur, ce n’est jamais facile en play-offs… Mulhouse est une équipe qui travaille fort avec un entraîneur qui connaît bien le hockey sur glace, ils étaient bien préparés avec un bon gardien. On a eu un peu de mal, c’est vrai… Pour l’instant on va juste le mettre derrière nous et puis continuer de travailler pour Cergy mardi. On a eu trop de punitions aujourd’hui, dans des moments clés dans le match, on a pris trois buts sur les infériorités alors que normalement c’est un de nos points forts. Mais aujourd’hui c’est juste que le palet rentre, le troisième je pense a tapé la crosse devant la cage… On n’a pas eu de chance mais c’est à nous aussi de se focaliser sur notre jeu et pas sur les arbitres et les décisions. C’est à nous d’être plus forts dans cet aspect du jeu. Un peu de frustration je pense. Dans le troisième tiers on s’est réveillé, on a joué et fait ce qu’il fallait pour gagner. Le but de Dylan était très important, quand la patinoire commence à chanter et à être derrière nous c’est dur d’être un adversaire à Pôle Sud, on voulait l’utiliser à notre avantage. A la fin du second tiers, on s’est dit qu’il faut qu’on joue ensemble, on voulait finir le match dans le troisième. On a eu beaucoup de chances de marquer dans le troisième, ce n’est pas rentré mais ça a pris finalement huit minutes de plus pour gagner la série. C’était une bonne équipe en face, ils étaient durs à jouer, ils avaient un bon plan de match pour jouer contre nous et on a vu que ça a marché, c’était dur. On a pris beaucoup trop de buts, je pense qu’on était proche de deux buts de moyenne encaissés par match pendant la saison, peut-être moins, mais la saison recommence en play-offs, c’est un nouveau départ et il faut faire quelques ajustements contre Cergy, c’est une bonne équipe offensivement aussi mais on va être prêts mardi. »
Joël Champagne (capitaine de Grenoble) : « On s’attendait à une série difficile et ça l’a été, tous les matchs auraient pu aller dans les deux sens. Mulhouse est une très bonne équipe, ils travaillent fort, ils ont un bon système défensif. Bravo à Mulhouse. On commence à avoir l’habitude de se faire mener, tout le long de la série on a été menés… C’est notre force depuis le début de l’année malgré tout, même en finale de coupe de France, on était menés… On est un groupe qui est calme dans le vestiaire, on ne panique pas et puis on est humbles. On n’est pas sûrs de gagner mais on est juste humbles. On croit en nos chances, on sait que si on travaille et qu’on respecte le plan de match, on aura du succès et à chaque fois on revient… Je ne dis pas que c’est la bonne façon de gagner, parfois on aimerait revenir après la première période et être devant 2-0 mais ce n’est pas le cas. Je pense que c’est un truc qu’on peut travailler dans la prochaine ronde. Je sais que c’est stressant un peu pour tout le monde, nous aussi on stresse un peu à l’intérieur mais collectivement on est calme. On respire quand Kyle marque, c’est un soulagement. Défensivement, on doit travailler le repli défensif, on va aussi se reposer mais on va faire de la vidéo, travailler nos lacunes et faire en sorte de ne pas répéter les erreurs qu’on a faites. Pendant la série, Mulhouse avait eu de la difficulté contre notre désavantage numérique, j’imagine qu’ils ont fait de la vidéo aussi et qu’ils ont peut-être trouvé nos lacunes, autant pendant la série on était bien mais pas ce soir… Il reste des choses à améliorer comme d’habitude et on va travailler là-dessus. Ça n’a pas été facile cette année, ce n’est pas parce qu’on a eu autant de victoires à la maison que les gens pensent « ah ça a été facile ». On a travaillé pour terminer premiers, pour être invaincus à la maison mais il n’y a rien de facile… Contre Cergy, ça va être difficile aussi, c’est comme ça les play-offs, c’est dur mais on aime ça. »
Grenoble – Mulhouse 5-4 après prolongation (1-1, 2-3, 1-0, 1-0)
Mercredi 15 mars 2023 à 20h15 à Pôle Sud. 3745 spectateurs.
Arbitrage de Jérémy Rauline et Nicolas Barbez assistés de Nicolas Constantineau et Vincent Zédé
Pénalités : Grenoble 22’ (8’, 8’, 6’, 0’), Mulhouse 16’ (6’, 4’, 6’, 0’)
Tirs : Grenoble 49 (12, 17, 16, 4), Mulhouse 22 (6, 10, 4, 2)
Engagements : Grenoble 36 (11, 10, 12, 3), Mulhouse 33 (10, 12, 10, 1)
Évolution du score :
0-1 à 06’06 : Ten Braak assisté de Mugnier et Germond (sup. num.)
1-1 à 12’38 : Poukkula assisté de A.Dair et Deschamps (sup. num.)
2-1 à 23’32 : Fabre assisté de Aubin et Rouhiainen (sup. num.)
2-2 à 27’45 : Makarov assisté de Rychagov et Mugnier
2-3 à 29’09 : Orysiuk assisté de Rychagov et Welsh (sup. num.)
2-4 à 30’57 : Makarov assisté de Welsh et Orysiuk (sup. num.)
3-4 à 38’49 : Fabre (inf. num.)
4-4 à 40’45 : Aubin assisté de Rouhiainen et Champagne (sup. num.)
5-4 à 66’38 : Hardy assisté de Deschamps
Grenoble
Attaquants :
Sacha Treille (4’) – Joël Champagne (C) (2’) – Brent Aubin
Dylan Fabre [puis Poukkula] – Nicolas Deschamps (4’) – Damien Fleury (A) (2’)
Markus Poukkula [puis F. Dair] – Quinton Howden – Aurélien Dair (2’)
Flavian Dair [puis Fabre] – Adel Koudri – Julien Munoz (2’)
Défenseurs :
Kyle Hardy (2’) – Maxim Lamarche (2’)
Janne Jalasvaara (A) – Jere Rouhiainen
Pierre Crinon (2’) – Lucien Onno
Gardien :
Raphaël Garnier puis Jakub Stepanek [de 30’57 à 60’00]
Remplaçant : Timothé Quattrone. Absents : Bobby Raymond (surnuméraire), Alexandre Pascal.
Mulhouse
Attaquants :
Konstantin Makarov (2’) – Andrei Rychagov (C) – Jordan Mugnier (A) (4’)
Bryan Ten Braak (A) (2’) – Tyler Welsh (2’) – Alex Berardinelli
Samuel Rousseau – Teemu Loizeau – Rudy Matima (2’)
Colin Delatour – Antonin Germond
Défenseurs :
Luke Orysiuk – Sami Pharaon
Ivan Esipov – Nikita Shalei (2’)
Gardien :
Quentin Papillon
Remplaçants : Jean-Philippe Fontaine (G), Joachim Sonnet. Absents : Felix Rousseau, Emils Gegeris, Yoan Salve.