Cet été, la fédération norvégienne annonçait annuler tous les regroupements de ses sélections nationales de la saison pour boucher son trou financier. Grâce à de nouveaux sponsors, elle a finalement remis sur pied son équipe nationale majeure. Le voyage en Slovaquie pour un tournoi triangulaire est un test de haut niveau, et pour cinq des joueurs, il s’agit même d’une préparation à double titre.
Les défenseurs Tobias Bjercke Larsen et Emil Wasenden et les attaquants Michael Brandsegg-Nygård, Noah Steen et Petter Vesterheim (ces deux derniers déjà vus au dernier Mondial senior) sont en effet encore tous juniors, et dès samedi, ils iront en Suède rejoindre le camp de l’équipe de Norvège des moins de 20 ans qui joue dans l’élite cette année.
Incorporer autant de jeunes est une révolution pour la Norvège, poursuivant la politique mise en place par le sélectionneur Tobias Johansson l’an passé. Pendant des années, ce pays jouait tous les tournois internationaux avec un cadre peu modifié, composé essentiellement de joueurs sûrs. C’est aussi parce que la qualité de son réservoir était sujet à caution.
Avec huit titulaires présents aux derniers Mondiaux (il aurait dû y en avoir 11 mais Isak Hansen et Johannes Johannesen ont déclaré forfait et la convocation de Markus Vikingstad était étrange même pour un milieu de semaine sachant que la DEL ne fait pas de pause en décembre), ce n’est pourtant quand même pas une équipe B qui a fait le voyage. Mais la moindre absence d’un joueur fragilise la Norvège, et on en a encore la confirmation. Ce n’est pas le cas de la Slovaquie qui a géré ses forfaits (Matej Tomek, Adrián Holešinský et Michal Ivan remplacés par Hlavaj, Kašlík et Marek Stacha, qui est le deuxième débutant en défense avec Patrik Bačik. mais la défense slovaque ne sera pas testée tant que ça…
Prendre une pénalité d’entrée (sifflé contre le joueur le plus expérimenté Mathias Trettenes) n’a pas aidé la Norvège. Ce sera la seule faute des visiteurs dans le match, mais elle est impitoyablement exploitée par une combinaison en triangle élaborée par l’entraîneur du powerplay slovaque Jan Pardavý. Les buts s’enchaînent : Patrik Lamper laissé libre de ses mouvements devant le but, Peter Zuzin qui vole le palet à Jasper Lilleberg en zone neutre pour s’échapper seul. Les Scandinaves se créent ensuite leurs premières occasions, mais Peter Cehlárik enfonce le clou sous la barre après un beau débordement de Lukáš Cingel sur le côté gauche.
Dès la reprise, le capitaine slovaque Marek Hrivík a l’angle du but grand ouvert sur un beau jeu en triangle. Les joueurs en bleu s’amusent sans pression et n’ont pas même besoin de faire preuve d’une concentration extrême. Quand le défenseur David Mudrák marque son premier but en équipe nationale d’un tir du poignet de la ligne bleue, le tableau d’affichage s’affole de nouveau Le gardien vétéran Henrik Holm, traditionnel numéro 3 dans la hiérarchie norvégienne, sort avec 8 buts encaissés en 40 minutes. Son remplaçant Breivold Johansen n’en encaissera qu’un.
Pour la Slovaquie, ce 9-0 est la plus large victoire de l’équipe nationale depuis un 11-2 en 2006 contre la… Norvège. Viliam Čacho avait marqué son premier but en équipe nationale ce soir-là. Son fils, appelé aussi Viliam Čacho, a cette fois sans doute été le meilleur joueur du match.
Slovaquie – Norvège 9-0 (4-0, 4-0, 1-0)
Mercredi 13 décembre 2023 à 18h00 à l’Arena Ondrej Nepela de Bratislava. 5490 spectateurs.
Arbitres : Tomáš Hronský et Marek Žák assisté de Daniel Konc Jr et Oto Durmis.
Pénalités : Slovaquie 6′ (2′, 4′, 0′) ; Norvège 2′ (2′, 0′, 0′).
Tirs : Slovaquie 34 (13, 10, 11) ; Norvège 19 (5, 3, 11).
Évolution du score :
1-0 à 03’48 : Okuliar assisté de Hrivík et Lantoši (sup. num.)
2-0 à 05’42 : Lamper assisté de Čacho et Mucha
3-0 à 10’01 : Zuzin
4-0 à 18’28 : Cehlárik assisté de Cingel et Bodák
5-0 à 20’42 : Hrivík assisté d’Okuliar et Lantoši
6-0 à 32’24 : Mudrák assisté de Gajdoš
7-0 à 34’20 : Čacho assisté de Bodák et Kašlík
8-0 à 38’50 : Tamáši assisté de Kašlík et Beňo
9-0 à 53’08 : Cehlárik assisté de Cingel
Slovaquie
Attaquants :
Oliver Okuliar (+1) – Marek Hrivík (C, +3) – Robert Lantoši (+1)
Peter Zuzin (+3, 2′) – Lukáš Cingel (+3) – Peter Cehlárik (A, +3)
Matej Kašlík (+2) – Alex Tamáši (+1) – Andrej Kudrna (+1)
Miroslav Mucha (+1) – Viliam Čacho (+2) – Patrik Lamper (+1)
Défenseurs :
František Gajdoš (+3) – Martin Marinčin (A, +3)
Andrej Golian (+2) – Michal Beňo (+3, 2′)
Patrik Bačik (+1) – Martin Bodák (+4, 2′)
Marek Stacha (+1) – Dávid Mudrák (+1)
Gardien :
Stanislav Škorvánek
Norvège
Attaquants :
Andre Bjelland Strandborg (-2) – Mathias Trettenes (-2, 2′) – Eskil Bakke Olsen (-2)
Thomas Olsen (-3) – Thomas Berg Paulsen (-3) – Håvard Østrem Salsten (-4)
Noah Steen (-1) – Petter Vesterheim (-1) – Michael Brandsegg-Nygård (-1)
Gustav Wilman Borvik (-1) – Simen Andre Edvardsen (-1) – Patrick Elvsveen (-2)
Vegard Faret (-1)
Défenseurs :
Sander Vold Engebråten (-2) – Kristian Østby (-2)
Tobias Bjercke Larsen (-3) – Max Krogdahl (-4)
Christian Kåsastul (-2) – Jesper Lilleberg (-2)
Emil Wasenden (-1)
Gardien :
Henrik Holm puis à 40’00 Tobias Breivold Johansen