On connaît désormais l’affiche de la première finale de Coupe de France à opposer une équipe de Ligue Magnus et une équipe de division 1 depuis qu’elle se joue dans le faste de Bercy (le cas s’était déjà produit en 2002 avec la finale Besançon-Rouen).
C’est d’abord Grenoble qui a validé son billet hier soir, devant les 4208 spectateurs de Polesud. Amiens rêvait déjà d’une troisième victoire consécutive en Coupe de France sous les ordres de Mario Richer (après deux absences en finale les années où il n’était pas là). Mais l’entraîneur canadien n’aura pas suffi à réussir le tour de force de gagner en Isère. Tout frais au sortir d’une trêve internationale sans équipe de France (qui n’a pas connu de regroupement en décembre dans un contexte financier difficile à la FFHG), les Brûleurs de Loups ont rapidement pris l’avantage puisque Roman Lyubimov et Nicolas Deschamps ont porté le score à 2-0 en dix minutes. Le but de Kaylian Leborgne dès le début de la deuxième période aurait pu relancer le suspense, mais Kyle Hardy a répondu deux minutes plus tard. Grenoble a ensuite pu dérouler au troisième tiers-temps par des buts de Julien Munoz et Damien Fleury (5-1).
Restait à connaître l’adversaire, à désigner lors du match de ce soir entre deux équipes de division 1, Chambéry et Dunkerque. Les Nordistes ont marqué les premiers après sept minutes de jeu. On se disait que ce sont peut-être les Éléphants qui étaient les plus handicapés par la trêve internationale, puisque quatre joueurs – tous prêtés par Grenoble en licence bleue – avaient participé jusqu’à dimanche au Mondial junior de D1A avec l’équipe de France des moins de 20 ans (qui a fini deuxième). En jouant le mercredi, ils avaient eu trois jours pour s’en remettre. Auteur de 5 buts durant le Mondial U20 à Budapest, Valentin Grossetête continuait sur sa lancée en égalisant… et en marquant le seul but chambérien du soir. Six minutes plus tard, Bradley Stonnell redonnait l’avantage aux Corsaires sur assist d’Antoine Torres.
Il n’y aura donc pas de match entre Grenoble et son club-partenaire, ce qui aurait un duel presque consanguin un peu particulier. La différence de niveau paraît tout de même nette. Avec une division d’écart, le défi s’annonce immense pour Dunkerque, qui fait face à une montagne et peut compter sur son fort soutien populaire. Si 120 supporters dunkerquois ont fait le déplacement jusqu’en Savoie, combien seront-ils à « monter à Paris » pour la finale le 21 janvier 2024 ?