Kyle Hardy (défenseur de Grenoble) : « Il y avait beaucoup de pression sur nous mais c’était une bonne équipe en face, ils ont profité de nos erreurs. Ce n’est pas notre meilleur match mais on va prendre la victoire. Il fallait rester devant, essayer de ne pas paniquer même dans les situations dures et je pense qu’on a bien géré à la fin du match. »
Jere Rouhiainen (défenseur de Grenoble) : « Ce n’est jamais facile, une finale, peu importe qui joue contre vous. Quand on joue la finale ici, il y a différentes sortes d’émotions, et elles vous donnent tant d’énergie donc ce n’est pas facile… Quel que soit l’adversaire, c’est toujours un match serré. Il faut juste garder le contrôle et continuer à jouer jusqu’à ce que les 60 minutes soient passées. C’est tout, on ne peut s’arrêter de jouer à aucun moment, c’est un peu ce qu’on a fait à un moment et c’est pourquoi ils ont réussi à revenir si près. Mais finalement on a fait le job jusqu’au bout et on a gagné. On a eu un très bon power-play tout le temps cette saison, et il a bien fonctionné aujourd’hui donc c’était très important pour nous. »
Jakub Stepanek (gardien de Grenoble) : « Je ne m’attendais pas à un match facile, j’aurais dû savoir à l’avance que ça allait être ce genre de match. Je n’étais pas surpris mais si je suis honnête, c’était plus difficile que l’année dernière contre Gap où le score était de 2-2 dans un match serré… Aujourd’hui, il y a avait beaucoup d’attentes, tout le monde attendait qu’on gagne, peut-être même largement mais ils ont montré le meilleur d’eux-mêmes et ils ont joué vraiment très bien et ce n’était vraiment pas facile. On mène 5-2 mais on ne peut pas penser que c’est la fin du match. Après, ils arrivent à en marquer deux et à 5-4, on ne sait jamais ce qui peut arriver… Par moments, on a eu du mal dans notre zone, mais finalement on a gagné donc on est content. Bien sûr les gardiens n’aiment pas trop ce genre de match, ça part un peu dans tous les sens, mais c’est comme un match 7 dans une série, soit on gagne soit on perd et au final c’est ce qui fait qu’on est content ou pas. On est venu ici pour gagner la coupe et on l’a gagnée, donc c’est le plus important maintenant pour nous, mais c’est sûr que j’ai des sentiments partagés en moi. »
Alexandre Lavoie (attaquant de Grenoble) : « C’est une expérience incroyable. Les fans ici, c’est vraiment spécial. C’est beau à voir, le hockey français comme ça. Je n’avais aucune idée que ça existait, la coupe de France, et c’est un événement assez incroyable pour les partisans, c’est la fête du hockey en France je suis content pour l’équipe qu’on ait gagné ça et pour tous les efforts qu’on a faits. C’est stressant mais c’est le hockey, il y a des hauts et des bas, c’est un game d’erreurs. Dunkerque, ils ont fait leur possible, ils ont très bien joué. Mais on est content de partir avec la victoire. En première période on les a eus et après ils sont revenus. Et je crois que le dernier but de Deschamps leur a cloué les jambes. Après, il fallait juste jouer défensif, on a fait ce qu’on avait à faire et on a réussi à gagner. »
Nicolas Deschamps (attaquant de Grenoble) : « C’est un but important, c’est une belle passe de Damien… Ils étaient revenus dans le match, avec un but d’écart on savait que ça pouvait être compliqué. On a réussi à avoir un 2 contre 1 et on marque donc ça a enlevé toute la pression de l’équipe. Après ça, on a joué beaucoup plus confiant. C’était important et tant mieux si j’ai pu aider l’équipe. Dunkerque est une équipe qui n’a rien lâché et c’est un peu le secret de leur réussite dans la coupe de France. Ils ont travaillé, ils ont été durs à jouer même contre les équipes de Magnus. On savait que ça pouvait être un match comme ça en finale, avec le stress des deux côtés. Chapeau à eux mais je suis heureux qu’on sorte gagnant de ce match-là. Notre mission chaque année, c’est de gagner les deux trophées. Là on a réussi à aller en chercher un, maintenant on va se concentrer sur les play-offs de la Ligue Magnus. Et on verra bien… »
Jean-François Dufour (co-entraîneur de Grenoble) : « On l’a dit aux joueurs hier soir en regardant la vidéo, c’est une équipe qui ne lâche rien. C’est leur grosse qualité, ils jouent en équipe, c’est un peu le mot d’ordre. Il fallait s’attendre à voir un bel adversaire qui était là pour tout donner. Et c’est la beauté de cette finale, ils nous ont mis en difficulté. Même si par moments on avait le contrôle du match, ils ont réussi à revenir… Ça fait une belle finale. On ne pourrait pas demander mieux, on est content d’avoir été capables de réagir à chaque fois de la bonne façon. C’est sûrement ça qui fait la différence entre la D1 et la Magnus, où nos joueurs sont à certains moments capables de faire la différence quand c’est le temps. Dans le hockey, les buts en début et en fin de tiers sont les pires, et on les prend. Encore une fois, ça montre qu’en face ils ne lâchent jamais, ils sont venus dans le deuxième tiers avec beaucoup de forecheck. Ensuite on a bien réagi. Tout le long du deuxième tiers, on a l’impression qu’on est en contrôle, il reste 30 secondes et ils te mettent un but. Si on ne prend pas ce but-là, peut-être qu’ils ne rentrent pas au troisième tiers aussi affamés mais ce sont des faits de jeu, des choses qui arrivent. On a eu une réaction à chaque moment, on a vu un groupe solidaire. C’est ce qu’on travaille beaucoup depuis un certain temps, peu importe ce qui se passe, il faut continuer à jouer. Il faut se dire les bonnes choses et rester positif. Ça ne devrait jamais être facile, peut-être qu’on a habitué les gens ces dernières années à gagner trop de matchs. L’année dernière on en gagne beaucoup, mais sans avoir eu d’adversité pendant toute la saison on perd la finale. J’aime autant avoir une saison comme ça où il faut trouver les solutions quand ça va moins bien… On a confiance dans ce groupe-là, on est persuadé qu’en play-offs ils vont être prêts. Le classement aujourd’hui, il ne faut pas le regarder, il faut regarder comment finir la saison en santé, jouer de la bonne façon. Trop souvent, on perd de la confiance et on perd notre jeu. Toujours en confiance, c’est le mot qu’il faut se dire. Il faut y croire même si notre saison ne s’est pas passée comme on l’aurait souhaité. Quand on fixe des objectifs hauts comme on le fait à Grenoble, tu atteins un objectif en gagnant un titre, tu enlèves de la pression du risque de faire une saison blanche. Mais je n’aime pas parler comme ça parce qu’il reste la Magnus et qu’on veut la gagner. »