Après avoir trébuché à domicile sur le match 4 (3-4), les Brûleurs de Loups se retrouvent menés 1-3 dans la série et ont perdu l’avantage de la glace. Ils n’ont désormais plus de droit à l’erreur s’ils veulent rejoindre la finale : il leur faut gagner les trois prochains matchs, à commencer par le match 5 ce soir à Pôle Sud, sachant que le match 6 aurait encore lieu à Grenoble lundi dans le format si particulier de cette finale.
Les Brûleurs de Loups réintègrent deux joueurs importants dans leur effectif : Jakub Stepanek, malade au début de la série, avait raté les quatre premiers matchs. Il sera devant la cage lors de ce match 5. Adel Koudri avait été blessé dans un contact avec Cantagallo lors du dernier match de saison régulière face à Rouen. Il n’a pas pu disputer un seul match de play-offs jusqu’à présent et il fait donc ses débuts ce soir en espérant que cette première ne soit pas une dernière. Du côté des Boxers, qui ont une première chance d’aller chercher la finale, seule la rotation entre Aleksei Polodyan, qui avait joué lors du match 4, et Julius Valtonen, titulaire ce soir, vient légèrement modifier l’effectif.
Les deux équipes sont prudentes au cours des deux premières minutes qui se déroulent sans occasion majeure. Farnier tente une accélération mais ne cadre pas son tir. Les Brûleurs de Loups tentent de s’installer dans la zone bordelaise mais sans trouver de position de tir. Rouhiainen tente un tour de la cage avec un tir du revers. Et sur un engagement gagné en zone offensive, Spinozzi prend un lancer de la ligne bleue et trouve l’ouverture au milieu du trafic (0-1, 04’58). Début de rencontre idéal pour Bordeaux alors que Stepanek est battu quasiment sur son premier lancer. Pas la meilleure façon de signer son retour. Les Brûleurs de Loups essaient de réagir avec Rouhiainen puis Latal qui essaient de contourner la défense bordelaise, sans succès. Les Grenoblois essaient de mettre de la vitesse avec Latal qui déborde sur l’aile droite mais il ne parvient pas à déjouer Papillon.
Une première pénalité est sifflée contre Lyubimov qui fait trébucher Poudrier dans la zone défensive grenobloise. Les Boxers installent cette première supériorité numérique avec un lancer de Jevpalovs tout de suite dangereux. Mais Grenoble arrive dans l’ensemble à maîtriser la situation jusqu’à un surnombre grenoblois qui permet à Bordeaux d’évoluer en double supériorité pendant une trentaine de secondes. Toujours acculés dans leur zone, les Brûleurs de Loups font de la résistance. Spinozzi tente un tir du revers non cadré. Finalement les deux pénalités sont tuées par Grenoble sans dommage. Les Brûleurs de Loups essaient de repartir à l’offensive mais ils sont globalement bien maîtrisés par une défense bordelaise très bien en place qui ne laisse pas beaucoup d’ouverture. Au terme d’une période équilibrée et assez terne, les Boxers ont pris l’ascendant au tableau d’affichage face à des Grenoblois relativement inoffensifs.
Le deuxième tiers débute avec une grosse pression offensive pour les Brûleurs de Loups et une bonne opportunité pour Hardy bien placé près de la cage. Puis c’est Rouhiainen qui tente sa chance en repiquant vers la cage alors que Deschamps prend à son tour un bon lancer. Les Grenoblois campent en zone offensive en ce début de deuxième tiers avec une défense bordelaise sous pression qui a parfois du mal à se dégager. Aubin tente un tir tout près de la cage mais Papillon détourne le palet. Sur un lancer de Rouhiainen au milieu du trafic, Lemaître est sanctionné pour un cinglage sur Lavoie qui cherchait à dévier le palet. Première supériorité numérique pour Grenoble. L’efficacité est au rendez-vous puisque sur un décalage de Deschamps, Fleury prend un lancer en one timer et le palet glisse entre le poteau et la botte de Papillon (1-1, 24’34). Grenoble se relance avec cette égalisation qui redonne de l’espoir à Pôle Sud.
Les Brûleurs de Loups continuent de faire le jeu en zone offensive. Mais au cœur du temps fort grenoblois, Matima ramène le palet en zone grenobloise et prend un lancer, repoussé par Stepanek. Le palet revient à la ligne bleue pour Kauppila qui voit son tir dévié par Rambelo juste devant Stepanek (1-2, 26’08). Les Boxers reprennent rapidement les commandes alors que Crinon est pénalisé dans la foulée pour une faute en zone neutre sur Rambelo. Bordeaux essaie d’installer le jeu de puissance mais le boxplay grenoblois réalise un bon travail défensif pour tuer la pénalité.
Sous l’impulsion de Deschamps, les Brûleurs de Loups arrivent de nouveau à porter le danger sur la cage bordelaise. Charles Schmitt réalise une très belle percée dans la zone offensive en dribblant deux défenseurs pour se présenter face à Papillon mais le portier bordelais a le dernier mot. Deschamps puis Hardy tentent leur chance sur la cage avec des lancers lointains mais la défense bordelaise parvient à se dégager. Aubin et Prissaint se frictionnent et partent se calmer en prison. Bordeaux continue de contenir les offensives grenobloises qui se succèdent sur la cage. Papillon, très sollicité, répond présent. Les Grenoblois continuent de pousser pour égaliser, Deschamps prend un lancer bloqué par Papillon. Hardy et Rambelo se chauffent. Suite à un engagement, Schmitt voit son tir bloqué par le gardien. Mais les Brûleurs de Loups finissent par trouver l’ouverture sur une subtile déviation de Martin Latal qui surprend Papillon (2-2, 36’45).
Les Grenoblois sont enfin récompensés de leur pression offensive mais Sacha Treille fait trébucher Papillon dans la foulée. Bordeaux peut finir la deuxième période en supériorité numérique et s’installe en zone offensive avec Legault et Spinozzi qui prennent leur chance. La défense grenobloise est bien positionnée et arrive à écarter le danger sans concéder d’occasion majeure. Stepanek se jette sur le palet juste devant Jevpalovs pour mettre fin à l’infériorité numérique grenobloise. Dans un tiers dans l’ensemble dominé par les locaux (15 tirs à 10), ces derniers ont réussi à aller chercher l’égalisation. Tout va donc se jouer au troisième tiers.
En début de troisième période, Grenoble tente de trouver l’ouverture sur un bon mouvement entre Adel Koudri et Aurélien Dair mais le palet est repoussé par Papillon. Un puissant tir d’Aubin est bloqué par le portier bordelais. Et une nouvelle fois contre le cours du jeu, une redoutable contre-attaque bordelaise fait mouche grâce à Pompei qui tire dans les patins de Stepanek, ce dernier déviant le palet involontairement derrière la ligne (2-3, 43’18). Un but cruel pour Grenoble qui se voit une nouvelle fois contraint de courir après le score. Mais cette fois les Brûleurs de Loups vont réagir rapidement sur un décalage de Lavoie pour Hardy qui prend un puissant lancer croisé qui transperce Papillon (3-3, 45’00).
La joie grenobloise sera de courte durée. Une nouvelle fois, les Boxers vont réagir immédiatement sur une redoutable contre-attaque de Carry qui déborde la défense grenobloise trop lente dans le repli défensif pour servir Spinozzi sur un plateau, seul face à la cage ouverte (3-4, 45’32). Une nouvelle action chirurgicale pour Bordeaux qui profite du manque de concentration de la défense grenobloise.
Les minutes défilent en faveur des visiteurs qui se rapprochent de la finale alors que les Brûleurs de Loups tentent d’aller chercher une quatrième égalisation. Stepanek sauve Grenoble sur un palet mal négocié par Hardy en se couchant sur le palet. Treille est sanctionné pour une charge contre la bande sur Prissaint en zone offensive. Bordeaux a l’occasion de tuer le suspense mais le boxplay grenoblois est bien en place et parvient à tuer la pénalité sans grande difficulté.
Cela manque d’énergie pour Grenoble dans ces dernières minutes alors que la défense bordelaise respire la sérénité. Aurélien Dair prend un bon lancer repoussé par Papillon alors que Schmitt réalise plusieurs tours de cage pour trouver une ouverture mais sans succès. Deschamps reçoit le palet en excellente position face à la cage mais ne cadre pas son tir. Logiquement Jean-François Dufour demande un temps mort et sort Jakub Stepanek à plus de deux minutes de la fin. Avec un attaquant supplémentaire, les Brûleurs de Loups installent le jeu en zone offensive pendant cette période avec une bonne circulation du palet mais qui est trop lente pour déclencher un tir vraiment dangereux. Papillon se jette sur un palet lancé par Deschamps. Le dernier danger écarté, les Boxers peuvent exulter et savourer leur qualification pour la finale.
Grosse désillusion pour les Brûleurs de Loups qui passent à côté de leur demi-finale en s’inclinant en cinq petits matchs face à des Bordelais beaucoup plus incisifs et rigoureux. Ce match 5 fut finalement à l’image de la série avec une équipe grenobloise qui a toutes les peines du monde à trouver l’ouverture dans une défense très bien organisée et un gardien en état de grâce qui a fini par rentrer dans les têtes grenobloises avec des arrêts déterminants et en coupant le régulièrement le rythme lorsqu’il subit des fautes ou que la cage se déplace. Paradoxalement ce match 5 fut le meilleur pour Grenoble en infériorité numérique avec l’ensemble des pénalités tuées par un boxplay enfin efficace. En revanche, à cinq contre cinq, la défense fut encore trop approximative, incapable de rivaliser avec la vitesse des contre-attaques bordelaises.
Le retour d’un Stepanek affaibli devant la cage n’a pas eu l’effet escompté. Après avoir encaissé 4 buts sur 18 tirs cadrés mercredi, ce fut 4 buts encaissés sur 21 tirs cadrés ce soir, des statistiques à peine meilleures et surtout loin du niveau nécessaire à ce stade de la compétition. Une grosse remise en question s’impose donc pendant l’intersaison de l’attaque à la défense en passant par les gardiens sans oublier les entraîneurs « intérimaires » qui n’ont finalement pas réussi dans leur mission sauvetage après l’éviction d’Aho en novembre, en dehors de l’éclaircie coupe de France. Mais ce trophée ne suffira pas à ôter l’amertume ressentie par les Brûleurs de Loups ce soir qui terminent prématurément une saison mal engagée dès le départ. Après avoir participé à la finale en 2018, 2019, 2022, 2023 (les éditions 2020 et 2021 n’ont pas pu avoir de phases finales complètes), Grenoble s’arrête au stade des demi-finales. Forcément un échec.
Les Boxers de Bordeaux en revanche sont sur leur nuage et se qualifient pour leur finale. Une nouvelle fois dominés au nombre de tirs, ils ont su être patient, gérant parfaitement les temps forts grenoblois pour marquer sur des actions chirurgicales et redoutables. En ouvrant le score comme souvent dans cette série, ils se sont mis en position idéale pour virer en tête. Et à chaque fois que Grenoble égalisait, les Boxers en remettaient une couche en reprenant une longueur d’avance.
Efficaces en attaque avec une vitesse et une intelligence de jeu supérieure à Grenoble, les Boxers se sont montrés exemplaires dans leur jeu défensif, ne concédant finalement que très peu d’occasions franches. Papillon a fait ce qu’il fallait pour écarter les palets les plus chauds et la confiance accumulée au fil des matchs a fini par faire la différence dans ce match 5 comme dans cette série entre une équipe à qui tout semblait réussir et une autre en plein doute. Bordeaux ira défier Rouen pour sa première finale de Ligue Magnus… Un beau challenge dans lequel les Boxers n’auront rien à perdre et tout à gagner.
Désignés meilleurs joueurs du match : Damien Fleury (Grenoble) et Kévin Spinozzi (Bordeaux)
(Photos d’Emmanuel Giraudeaux)
Commentaires d’après-match :
Jean-François Dufour (manager et co-entraîneur de Grenoble) : « C’est sûr qu’il y a beaucoup de déception. Tu arrives en demi-finale, tu t’attends à une réaction, à jouer ton meilleur hockey et aujourd’hui on a affronté une équipe qui était meilleure que nous tout simplement. Tous les soirs les matchs ont été serrés mais ils ont su capitaliser sur leurs temps forts, sur nos erreurs, ils ne nous ont pas laissé énormément de grosses chances de marquer. Le mot d’ordre ce soir était de ne pas donner de but. Et pour jouer défensif, il faut faire les petites choses, bloquer des lancers, ce que eux ont fait. C’est ce que je leur ai dit dans le vestiaire après, la différence entre celle qui a gagné et l’autre, c’est celle qui a fait toutes ces petites choses-là. En face on avait une équipe qui avait un jeu structuré mais beaucoup de sacrifice. Sur un palet libre, il y a un côté qui gagne et un côté qui perd, ça arrivait souvent qu’on était du côté des perdants. Et c’est ça qui a fait la différence. On a fait des changements au mois de novembre parce qu’on croyait que le groupe n’allait pas dans la bonne direction. Il fallait faire un changement, on l’a fait, il y a eu des moments où c’était un peu mieux mais on va faire les bilans. C’est sûr que ça s’est ressemblé toute la saison : oui, on aime faire des jeux mais est-ce qu’on est prêt à bien défendre, à payer le prix pour gagner les gros matchs ? Si on regarde notre saison, lorsqu’on a joué des adversaires de taille, c’était compliqué. Je ne vais pas aller trop vite dans notre bilan mais c’est un peu ce qui ressort. C’est le sport, il y a des saisons comme ça où tout roule bien et il y a des saisons où c’est un peu plus compliqué. On a essayé de trouver des solutions, en interne on a discuté, à chaque fois on croyait être sur la bonne piste. Mais après on avait toujours l’impression qu’on prenait un setback. À un moment donné tout va bien, on enchaîne les victoires mais quand ça devient facile, on retombe un peu dans une zone de confort et on arrête de faire les petites choses. On va l’analyser plus en détail, on va prendre le temps. On va rencontrer es joueurs en début de semaine, faire des meetings individuels. Puis on va commencer à regarder vers l’avant… »
Nicolas Deschamps (attaquant de Grenoble) : « C’est sûr, c’est décevant. Après, crédit à Bordeaux, ils ont joué une belle série. Ils ont fait les petites choses qu’il faut faire dans les play-offs alors chapeau à eux. À chaque match, ils ont réussi à marquer le petit but un peu chanceux qui nous met derrière. Leur chance, ils se la sont créée eux-mêmes. Ils ont bloqué beaucoup de shoots, leur gardien a bien joué, maintenant on va mettre de côté cette saison et se concentrer sur l’an prochain. On avait l’impression qu’il fallait travailler extrêmement fort pour marquer un but donc ce n’est pas arrivé naturellement comme c’était le cas d’habitude. Il nous a manqué de la réussite et des petits détails de play-offs, bloquer des shoots, vouloir gagner. On pense un peu trop, je crois qu’on avait une équipe assez humble mais quand tu vois Angers qui se fait sortir, tu te mets à penser un peu trop loin donc les deux matchs là-bas nous ont fait mal. Je crois qu’ici on avait le contrôle mais à chaque fois ils ont réussi à marquer le but crève-cœur. Le but ultime, c’est la Magnus, la coupe de France c’est un bonus. Après, oui, c’est important et on l’a traitée comme des play-offs mais le but ultime c’est la Magnus et on a échoué cette année. C’est dur à encaisser, on ne dirait pas que c’est la fin de saison… J’ai joué sept ans en Magnus, sept ans en finale donc c’est un peu dur à digérer mais ils ont été solides de leur côté donc il faut leur donner crédit. »
Damien Fleury (attaquant de Grenoble, photo ci-dessus) : « Énorme déception, de la frustration, de la tristesse. Triste quand on voit une patinoire comble comme ça… Triste pour eux, triste pour nos familles, pour le groupe, pour les coachs, le président, oui c’est dur. Encore une fois on marque trois buts mais on en prend quatre. À chaud c’est compliqué, il va falloir qu’on se pose les bonnes questions. C’est clair que le début a été hyper compliqué, après il nous restait les play-offs, on a retrouvé notre caractère et l’envie de bien faire. Et après, honnêtement, sur cette série, je pense qu’on a quand même fait des bons matchs. Mais on a fait trop de petites erreurs et ont les a payées cash. C’est ça qui est frustrant, c’est qu’on s’est acharné pour essayer de marquer des buts mais peut-être qu’on a oublié de jouer défensivement. Donc oui c’est très frustrant. On avait tout pour faire quelque chose de bien dans ces play-offs donc c’est une des plus dures défaites. C’est surtout qu’aujourd’hui je ne comprends pas comment on a pu perdre ces matchs. Mais attention, Bordeaux mérite amplement sa qualification en finale, ils ont fait des super matchs, ils ont été solides, ils ont joué en groupe. Tous les matchs ils ont rien lâché… On revenait au score et ils en remettaient un. Chapeau à eux, ils ont fait une superbe série. Ça fait bizarre parce qu’on s’y attendait pas, on voulait rejouer lundi. Donc on était prêt mentalement à revenir lundi et surtout on avait qu’une envie c’est de se qualifier pour la finale. Menés 3-1, c’était encore possible, surtout qu’on faisait des bons matchs. Donc là c’est le coup de massue et j’ai du mal à me dire que notre saison est finie ce soir. Ce soir, on ne pense qu’à notre élimination mais c’est sûr que gagner la coupe de France, ça a été un bon moment et ça a été d’autant plus beau qu’on était dans une phase compliquée. Et on a su trouver les moyens pour s’imposer à Bercy donc ça a été une grosse satisfaction mais ce soir ce qui prime, c’est notre élimination. »
Kévin Spinozzi (défenseur de Bordeaux) : « C’est un but qu’on s’est donné en début d’année, on savait qu’on avait une équipe spéciale. Et on s’est battu tout au long de la saison, il y a eu des moments difficiles. C’est une équipe qui a eu beaucoup d’adversité mais on est tellement soudés qu’on sait qu’on peut remonter n’importe quoi et on l’a montré ce soir, on est allés chercher une finale. Pour le club, c’est incroyable, c’est dur de mettre un mot. Il y a eu beaucoup d’efforts dans tout le collectif pour se rendre à ce point-là. On n’a pas eu la saison la plus facile mais on a une équipe vraiment soudée. On l’a vu ce soir, même avec l’adversité on arrive à trouver le moyen de gagner les matchs. Et on s’en va en finale. C’est le hockey, n’importe quoi peut arriver. Contre Marseille on est allé chercher la victoire. Ce soir, gros match, une grosse foule contre nous, on a fait le job et on s’en va en finale. Maintenant, on a le groupe pour le faire, on y croit vraiment. Ça va faire du bien d’avoir un couple de jours de repos. Entre la dernière série et celle-ci on n’a pas eu tant de jours… Et là un petit 4- 5 jours à la maison, ça va faire vraiment du bien pour remettre l’énergie et aller à Rouen. »
Stephan Tartari (manager de Bordeaux, photo ci-dessous) : « C’est un groupe magnifique, un staff incroyable, j’ai une grosse pensée pour toute l’équipe, Olivier [Dimet], Nicolas aussi bien sûr mais Olivier a eu des moments difficiles en début de saison, il avait 6 blessés, on était onzièmes… C’était pas simple, il s’est levé, il a montré la voie, il s’est battu avec son équipe et petit à petit on est remonté, le groupe s’est construit parce qu’on avait changé plus de 60% de l’équipe. Et ça a pris forme, petit à petit on est revenus, on est allé arracher cette quatrième place. Et puis un quart de finale assez épique contre Marseille, ça a été incroyable. Mais un groupe aussi s’est soudé en play-offs. C’est historique, c’est incroyable mais on n’a rien gagné. On est très heureux d’être en finale mais on a aussi envie d’aller plus loin possible. C’est un groupe incroyable, qui vit très bien, qui se bat les uns pour les autres. Je pense que vous l’avez vu sur la série, ça se jetait sur les palets, ça travaillait les uns pour les autres, ça a aidé Bodin, Papillon qui ont fait un travail incroyable devant la cage. Donc on est très fier pour les Bordelais, nos partenaires, nos partisans, la ville de Bordeaux, c’est une première page qui se crée pour le club au niveau de la Ligue Magnus. On a analysé surtout notre équipe, on s’est concentré sur ce qu’on avait faire, on a souffert par moment, je pense que l’équipe a fait le dos rond au bon moment et a marqué des buts importants qui ont fait mal à Grenoble sur des situations. Et on a eu un esprit de corps, sur la glace, c’était assez incroyable le nombre de shoots bloqués, nettoyer la cage comme on dit pour aider les gardiens à justement à ne pas avoir de rebonds ou à geler le palet. C’est peut-être une des clés de la série. Si on est en finale, c’est qu’on le mérite. Ce n’est pas du hasard, c’est un travail toute l’année, du coach, des joueurs, du staff médical aussi qui a fait un gros boulot toute l’année, et pour qu’on ait l’équipe au complet encore ce soir. Il y a du travail derrière, avec nos bénévoles qui nous aident aussi tout au long de l’année. Rouen devant nous, on sait qu’ils sont reposés mais on va avoir une semaine pour se préparer, c’est une bonne chose pour réparer un peu les petits bobos parce qu’il y en a bien sûr. Si on est en finale, on le doit à nous. C’est un travail de plusieurs années aussi, c’est une récompense pour le club d’arriver en finale de Ligue Magnus mais on ne veut pas s’arrêter là. On veut essayer d’aller le plus loin possible et maintenant la prochaine étape c’est le titre. Donc il y a une grosse finale qui nous attend. »
Grenoble – Bordeaux 3-4 (0-1, 2-1, 1-2)
Samedi 30 mars 2024 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Damien Bliek et Nicolas Barbez assistés de Nicolas Constantineau et Joffrey Yssembourg
Pénalités : Grenoble 12’ (4’, 6’, 2’), Bordeaux 4’ (0’, 4’, 0’)
Tirs : Grenoble 36 (7, 15, 14), Bordeaux 21 (6, 10, 5)
Engagements : Grenoble 39 (8, 12, 19), Bordeaux 34 (8, 14, 12)
Évolution du score :
0-1 à 04’58 : Spinozzi assisté de Polcs
1-1 à 24’34 : Fleury assisté de Deschamps (sup. num.)
1-2 à 26’08 : Rambelo assisté de Kauppila et Matima
2-2 à 36’45 : Latal assisté de Crinon
2-3 à 43’18 : Pompei assisté de Carry et Salonen
3-3 à 45’00 : Hardy assisté de Lavoie
3-4 à 45’32 : Spinozzi assisté de Carry et Salonen
Grenoble
Attaquants :
Sacha Treille (C) (4′) – Nicolas Deschamps (A) – Damien Fleury (A)
Loïc Farnier – Matias Bachelet – Alexandre Lavoie
Martin Latal – Roman Lyubimov – Brent Aubin (2′)
Flavian Dair – Adel Koudri – Aurélien Dair
Défenseurs :
Kyle Hardy – Maxim Lamarche
Pierre Crinon (2′) – Charles Schmitt
Jere Rouhiainen (2′) – Nikita Pivtsakin
Lucien Onno
Gardien :
Jakub Stepanek [sorti de 57’34 à 60’00]
Remplaçant : Raphaël Garnier (G). Absents : Timothée Quattrone, Julien Munoz, Valentin Grossetête (choix), Jonathan Racine (poignet – saison terminée).
Bordeaux
Attaquants :
Nikita Jevpalovs – Loïk Poudrier (A) – Julius Valtonen
Samuel Salonen – Mathieu Pompei – Enzo Carry
Rudy Matima – Rudolfs Polcs – Baptiste Bruche
Aina Rambelo – Julien Guillaume (A) – Maxime Legault (C)
Matteo Mahieu
Défenseurs :
Kévin Dusseau – Axel Prissaint (2′)
Kévin Spinozzi – Bastien Lemaître (2′)
Antti Kauppila – Niki Blomberg
Gardien :
Quentin Papillon
Remplaçant : Victor Bodin (G). Absents : Aleksei Polodyan (étranger surnuméraire), Charles-David Beaudoin (commotion).