Cinq joueurs ont quitté le camp slovaque pour l’avant-dernière semaine de préparation aux Mondiaux : Daniel Gachulinec, Jozef Baláž, Matej Kašlík, Servác Petrovský mais aussi Boris Brincko, l’ancien JFL de Ligue Magnus. Ils ont cédé leur place au récent champion national František Gajdoš et aux premiers renforts de NHL, le défenseur Šimon Nemec et les attaquants Pavol Regenda et Tomáš Tatar (nommé sans surprise capitaine). Annoncé, Juraj Slafkovský n’est finalement pas encore présent contre la Pologne.
L’entraîneur de cette nation est slovaque, Róbert Kaláber, et sait donc bien quel défi l’attend : « C’est une équipe qui n’a pas de points faibles. Nous avons besoin de matches amicaux contre de telles équipes. » Un adversaire de ce calibre, la Pologne n’en affronte pas tous les jours, mais elle était déjà venue s’y frotter à la qualification olympique (1-5). Beaucoup de fans polonais reprochent à Kaláber de s’accrocher à des vétérans hors d’âge. Il a justement laissé les jeunes de côté et aligné son effectif le plus expérimenté. Une expérience qui n’empêchera pas les anciens peuvent prendre une leçon.
Les Slovaques imposent d’entrée un rythme insoutenable pour leurs adversaires. Pavol Regenda ouvre le score à bout portant sur passe de Sukeľ. Samuel Takáč profite de la passivité de la défense polonaise pour doubler la mise. La première pénalité contre Zygmunt (faire trébucher) est exploitée par Peter Cehlárik, qui manque premier one-timer, mais retente sa chance dans le cercle droit pour le 3-0. On joue depuis cinq minutes et demie… Qu’il est brutal, le contact avec le haut niveau !
La Pologne essaie parfois de sortir la tête de l’eau mais encaisse un quatrième but, de Cingel. En fin de première période, elle commence déjà quand même à comprendre ce qu’il est nécessaire de faire pour défendre face à un adversaire de ce niveau. Elle est plus efficace dans sa zone après un débriefing aux vestiaires et se met à limiter les erreurs individuelles, obtenant même quelques contre-attaques avec Dziubiński ou Zygmunt. La Slovaquie a aussi un peu relâché la pression.
Le troisième tiers-temps débute idéalement pour les visiteurs, avec une bonne transition et un but de Grzegorz Pasiut bien servi par Patryk Wronka. Le jeu est alors plus équilibré, la Pologne prend confiance et deux Slovaques se font pénaliser. Dans les huit dernières minutes, la Pologne résiste à son tour à deux infériorités numériques, mais sa concentration baisse par la suite et elle concède à chaque fois un but une minute après le retour à cinq. Cehlárik est libre sur la passe de Golian et Hrivík marque dans une action confuse qui a commencé par une grosse erreur du gardien John Murray (6-1). Le vétéran Murray, avec sa tendance à agiter les bras, n’a pas vraiment été rassurant, y compris dans sa communication avec ses défenseurs.
Il reste un match à la Pologne (contre le Danemark) avant de donner sa composition définitive, mais la rumeur indique que son joueur le plus connu, Aron Chmielewski, n’est pas sûr d’en faire partie. Cet attaquant à la longue expérience en Extraliga tchèque n’avait joué que trois matches de championnat après une blessure mi-octobre, mais avait fait partie du camp dès le 1er avril pour se mettre dans le rythme. Il avait mis 2 buts et 1 assist dans les premières parties contre la Hongrie mais a calé depuis. Sa forme reste incertaine et il n’est pas sûr qu’il puisse enchaîner les rencontres au Mondial.
Avant même son dernier test, la Slovaquie a déjà éliminé cinq joueurs supplémentaires : Bučko et Bačik en défense, Kollár, Tamáši et Okuliar en attaque. Les deux derniers cités étaient portant dans l’équipe l’an passé, et c’est le signe que la composition sera bien forte cette fois. Trois champions tchèques avec Třinec arrivent (Libor Hudáček, Viliam Čacho et Marko Daňo), ainsi que le finaliste battu Peter Čerešňák qui a donné son accord après la naissance de son enfant qui s’est bien déroulée. Deux renforts NHL de plus, Martin Fehérváry et Patrik Koch, arriveront en plus de Slafkovský, et Miloš Kelemen se joindra à l’équipe mercredi au moment de son départ pour Ostrava, site du championnat du monde.
Commentaires d’après-match :
Peter Frühauf (entraîneur-adjoint de la Slovaquie) : « Nous sommes vraiment désolés pour les partants, la décision a été très difficile. Ce sont des hockeyeurs de qualité. Malheureusement, nous ne pouvons pas gonfler l’effectif. Bien que cela n’ait pas fonctionné pour eux cette année, nous croyons fermement que nous les reverrons en équipe nationale à l’avenir, y compris aux championnats du monde. Au total huit joueurs évoluant en Amérique du Nord ont rejoint l’équipe nationale cette année avant le championnat du monde. C’est un signal que les joueurs sont prêts pour la sélection si la saison du club et la santé le permettent. Certains ont des blessures mineures, mais ils sont toujours prêts à venir jouer pour la Slovaquie. Notre équipe sera plus forte avec eux. Nous sommes confiants que Slafkovský jouera contre les États-Unis mardi. Nous ne nous occuperons pas de la composition avant le jour du match, mais son nom est dans nos plans. Nous allons essayer d’aligner l’équipe la plus forte possible. »
Grzegorz Pasiut (attaquant de la Pologne) : « Nous avons concédé des buts trop facilement et trop rapidement. Ensuite, le match n’était peut-être pas équilibré, mais nous rivalisions et ces deux périodes étaient bien meilleures. Nous savions quel genre d’adversaire c’était, nous avons aussi que nous les rencontrerons dans notre groupe. Nous devons prendre seulement le positif et aller de l’avant. Patryk [Wronka] m’a servi comme au bon vieux temps, ça ne s’oublie pas. Nous jouons bien ensemble, c’est tout. C’était plus un plaisir de jouer avec la Slovaquie juste avant le championnat que de recevoir le trophée de joueur du match. »
photos : SZLH
Slovaquie – Pologne 6-1 (4-0, 0-0, 2-1)
Vendredi 3 mai 2024 à 18h00 à la Niké Aréna de Žilina. 5149 spectateurs.
Arbitres : Tomáš Hronský et Tomáš Orolin assistés d’Oto Durmis et Matúš Stanzel (SVK).
Pénalités : Slovaquie 6′ (0′, 2′, 4′) ; Pologne 10′ (2′, 4′, 4′).
Tirs : Slovaquie 43 (17, 14, 12) ; Pologne 14 (4, 5, 5).
Évolution du score :
1-0 à 02’31’’ : Regenda assisté de Sukeľ
2-0 à 03’39’’ : Takáč assisté de Hrivík et Cehlárik
3-0 à 05’24’’ : Cehlárik assisté de Hrivík et Nemec (sup. num.)
4-0 à 13’02’’ : Cingel assisté de Grman
4-1 à 40’30’’ : Pasiut assisté de Wronka et Ciura
5-1 à 55’19’’ : Cehlárik assisté de Golian et Bačik
6-1 à 59’15’’ : Hrivík
Slovaquie
Attaquants :
Samuel Takáč (+1) – Marek Hrivík (A, +2) – Peter Cehlárik (+2, 2′)
Tomáš Tatar (C, +1) – Lukáš Cingeľ (+1) – Róbert Lantoši (+1)
Pavol Regenda (+2, 2′) – Alex Tamáši – Oliver Okuliar
Andrej Kudrna – Matúš Sukeľ (+2) – Martin Faško-Rudáš (+1)
Défenseurs :
Michal Ivan (A) – Mário Grman
Andrej Golian (+3, 2′) – Šimon Nemec (+1)
Rayen Petrovický – Martin Bučko (+1)
Patrik Bačik (+2)
Gardien :
Stanislav Škorvánek
Remplaçants : Samuel Hlavaj (G), Andrej Kollár (A). En réserve : Matej Tomek (G), František Gajdoš (D), Martin Pospíšil (A).
Pologne
Attaquants :
Pawel Zygmunt (2′) – Grzegorz Pasiut (A, -1) – Patryk Wronka (-1)
Aron Chmielewski (-1) – Krystian Dziubiński (C) – Matyeusz Michalski (-1)
Alan Łyszczarczyk (-1, 2′) – Kamil Wałęga (-2) – Dominik Paś (-1)
Maciej Urbanowicz (-1, 2′) – Filip Starzyński (-2) – Igor Smal (-1)
Défenseurs :
Bartosz Ciura (-1) – Marcin Kolusz (A, -1, 2′)
Patryk Wajda (-1) – Maciej Kruczek
Paweł Dronia (-1) – Arkadiusz Kostek (-2)
Kamil Górny (-1) – Mateusz Bryk (-1)
Gardien :
John Murray (2′)
Remplaçant : David Zabolotny (G).
En réserve : Tomáš Fučík, Maciej Miarka (G), Oskar Jaśkiewicz, Marcin Horzelski, Kacper Maciaś (D), Damian Tyczyński, Damian Kapica, Krzysztof Maciaś, Filip Komorski, Patryk Krężołek (A).