Trois journées disputées et trois leaders différents du côté de la poule B.
L’affiche du week-end opposait l’équipe de tête et invaincue Lyon à Vaujany-Grenoble, qui avait connu son premier faux pas samedi dernier. Et le moins que l’on puisse dire est que les Grizzlys avaient du feu dans les jambes en début de rencontre, puisque les jeunes grenoblois menaient de trois buts à l’issue du premier acte, grâce à Stepan Nemtyrev, Ruben Kahn et Stepan Kolonin. Mais à l’instar du dernier match, dominer l’entame n’a pas assuré les visiteurs puisque les Lions d’abord sonnés allaient progressivement revenir, par Rocco Andreacchi, Noa Nsonsa Kitala, puis Aloïs Franzino dans les dix dernières minutes de la rencontre. Le sort du match allait se régler en temps supplémentaire, et c’est en bout de prolongations que les Isérois allaient finalement décrocher la victoire, grâce à Stepan Kolonin (3-4 a.p.). Vaujany passe pour un point l’adversaire du soir au classement, mais ne récupère pas pour autant la place de leader.
C’est en effet Montpellier qui prend les commandes de la poule, au soir de son déplacement à Valence. Il faut dire que les Vipers avaient rapidement mis toutes les chances de leur côté, dominant outrageusement le premier tiers sur des buts de Swann Nepveu de Villemarceau, Erik Cermak, Tigran Petrosian et Marius Cagigos. Les difficultés valentinoises se poursuivaient en fin de deuxième période, Cagigos s’offrant un doublé et Konstantin Lavrenov alourdissant la note, à laquelle Maxence Dedreux venait à son tour s’ajouter. La messe était dite mais les Lynx auront eu le mérite de sauver l’honneur en toute fin de match, par Rudi Maarni et Otto Pitkanen (2-7). Neuf points sur neuf possible pour les Montpelliérains qui font forte impression en ce début de championnat.
De l’autre côté du classement, les affaires ne s’arrangent guère pour le promu Anglet 2, parti disputer le derby du sud-ouest sur la glace de Toulouse-Blagnac. Pierre Bye et André Ménard lançaient les Bélougas dans la rencontre, mais Thomas Decock réduisait le score avant le retour aux vestiaires. C’est un autre ancien qui permit à l’Hormadi d’égaliser, Lionel Tarantino trompait Xavier Bolduc à mi-match, mais dans la minute les Toulousains reprirent la tête par Jorgen Grondahl. Dans le dernier vingt Ménard redonnait deux buts d’avance aux siens, et si Tarantino entretenait l’espoir basque, la fin de rencontre serait pour les locaux qui vont alourdir le score par Evan Chappa, Ménard au triplé complété et Lucas Audisio (7-2). Toulouse s’empare de la cinquième place alors qu’Anglet est toujours à la recherche de son premier point, après quatre rencontres disputées.
C’est une de plus qu’Annecy, mais les Chevaliers du Lac sont également en attente de débloquer leur compteur. Ils auront pourtant posé bien des problèmes aux Sangliers de Clermont-Ferrand qui les accueillaient, mais repartent bredouilles de leur périple. Les Auvergnats ouvraient rapidement le score par Corentin Dubois malgré une infériorité numérique, puis ils doublaient la mise grâce à Mattéo Caudron. Les visiteurs n’abdiquaient pas et Julien Laplace réduisait le score dans la foulée, avant que Jesse Lowell ne permette l’égalisation à mi-partie. Le premier point à minima, par le truchement des prolongations, était au bout des gants, mais Alexis Hermant en décidait autrement en crucifiant les Chevaliers dans la dernière minute, inscrivant le but vainqueur (3-2). Très belle opération de Clermont, quatrième au classement.
Rencontre intéressante enfin entre la Roche sur Yon et Roanne, deux équipes qui ont soufflé le chaud et le froid sur les deux premières parties de la saison. On s’attendait à un duel serré et le scénario nous a donné raison, avec l’ouverture du score de Kamil Rajnoha contré trois minutes plus tard par l’égalisation de Deniss Baskatovs. Dans le deuxième tiers c’est ensuite Roanne qui prenait l’avantage par Artyom Anosov, mais là également le HOGLY répondait rapidement, grâce à Matthieu Joerger. Plus rien ne sera marqué dans le temps réglementaire et la décision allait se faire en prolongations. Ils ne sont plus que deux lettons dans l’effectif de Roanne, mais ce sont bien toujours les leaders statistiques de cette équipe, puisque Baskatovs leur offrait finalement la victoire (2-3 a.p.). En ce début de saison, le duo Anosov-Baskatovs a inscrit sept des neuf buts marqués par les Renards.
Filons au nord, où le leader de la poule A Evry-Viry accueillait Courbevoie dans un derby d’Ile de France. La toute fraiche recrue Martin Novotny, en provenance d’Annecy, a été le premier pénalisé de la rencontre, mais cela n’a pas freiné le bon début de rencontre de l’entente qui allait mener de deux buts, grâce à Clément Lallemand et Jared Christy. Hugo Heron réduisait la marque en toute fin de période, ce qui augurait le réveil des Coqs qui allaient égaliser par Adrien Sebag puis virer en tête grâce à Luca Perkins. Dans le dernier vingt Alec Douville pensait mettre Courbevoie à l’abri mais deux buts coup sur coup du duo de début de match Lallemand et Christy permettaient aux Jets de décrocher les prolongations. La victoire n’allait tout de même pas échapper aux visiteurs qui s’imposent sur une réalisation de Roméo Samyn (4-5 a.p.). Courbevoie compte un match de moins, occupe la septième place provisoire au classement mais tout en étant invaincue, avec deux victoires acquises à chaque fois en temps supplémentaire. Première défaite d’Evry-Viry qui prend tout de même un point lui permettant de conserver la tête.
L’équipe du 91 sent tout de même le souffle des Français Volants de Paris dans le cou, qui se déplaçaient à Rouen 2 dans le cadre d’un match de la 11e journée placé ce week-end. Les Parisiens n’allaient guère trembler dans la rencontre, inscrivant deux buts dans le premier acte par Oleg Kuzmin et Arthur Nadaux, puis deux autres dans le dernier par ces deux mêmes joueurs, Nadaux fermant le tableau en cage vide. Dans tout cela, le jeune gardien Titouan Mainfray signait un jeu blanc, pour un deuxième succès parisien en autant de matchs disputés (0-4). Les Français Volants occupent la deuxième place, alors que la réserve rouennaise tombe en dernière position.
Elle y est accompagnée par Dijon, qui poursuivait sa série souvenir de la Division 3 en affrontant un troisième promu comme elle consécutif, Luxembourg. Le Tornado prenait le meilleur départ et dominait les débats grâce à un but d’Adrien Maurer en début de rencontre, puis un doublé de Filip Chab, l’ancien amnévillois, à mi-rencontre. Acculés les Ducs allaient pourtant réagir en dernière période, avec un doublé de Lucas Lacroix qui entretenait les espoirs d’un retour, mais Maurer redonnait de l’air à ses coéquipiers. Loïc Chabert permettait à nouveau aux Dijonnais de revenir à un but, mais les locaux ne parviendront à refaire leur retard, et c’est Nathan Faure-Brac qui va conclure le travail pour les joueurs du Duché (3-5). Deuxième victoire de Luxembourg qui prend la troisième place, alors que Dijon n’a pas encore goûté au succès.
Le carré de tête est complété ce dimanche par Châlons en Champagne, sortie victorieuse de son match fou face à Wasquehal. Alignant leur tout nouveau gardien slovaque Richard Poncak, les Gaulois étaient largement dominé par les Nordistes en début de match, qui inscriront trois buts par Lucas Besson, Kilian Duclos et Mathis Eichenholc. Bien trop pour Juraj Sadlon qui faisait sortir sa recrue après seulement quatorze minutes de jeu. Ce n’en était pas pour autant la fin des problèmes, puisque si Roope Markula débloquait le compteur local, Nils Brun n’allait pas connaître meilleur sort que son compère de ligne, concédant deux buts dans les six minutes qui restaient au tiers, par Besson et François Piquet. Un noeud dans le cerveau du coach champenois à l’issue de ce tiers cauchemardesque, au point de remettre Poncak sur la glace pour la suite de la rencontre ! On ne voyait pas alors comment les Lions pourraient laisser échapper ce match… mais il ne faudra pourtant que la seule deuxième période pour tout remettre à plat ! Les locaux reviennent au jeu avec de toutes autres intentions, Julien Delaunois et Samuli Yliniva remettant la tête des Gaulois à l’endroit, qui parviendront à revenir à égalité en fin de période grâce à Roope Loukasvuori et Delaunois. Le momentum avait alors totalement changé, et les locaux allaient en profiter dès l’entame du troisième tiers-temps, Mattéo Logeat-Bouhier et Loukasvuori offrant la victoire qui semblait si éloignée à Châlons (7-5). Une véritable occasion manquée pour Wasquehal, qui occupe la huitième place et prend pour la peine un sérieux coup sur le casque.
Le dernier match de la journée opposait Reims à Orléans. Moins de trente secondes ont suffi aux Phénix pour ouvrir la marque par Eric Lacombe, imité quelques minutes plus tard par Bjorn Robinson. Le troisième but rémois, par Dwayne Goudard en début de deuxième acte, semblait offrir une rencontre totalement à la main des locaux, mais là encore c’était peut être parler trop vite. Damir Shafeyev sonnait la révolte orléanaise avant la sirène, puis les Renards renversaient totalement le cours des choses en troisième période, prenant la tête grâce à Aleksis Burkits, Pierre-Jean Lancien et Shafevey à nouveau. Ce match riche en rebondissements n’était pas terminé pour autant. Loin d’être abattu, Antonin Chateau trompait Hugo Jones dans les quatre dernières minutes pour arracher les prolongations, durant lesquelles Antoine Buriez se rendra coupable d’une faute lourde de conséquence, tant les supériorités numériques en temps supplémentaire sont des armes pour qui en bénéficient. Orléans résistera, mais c’est paradoxalement au retour à cinq que les Renards se feront surprendre, Blake Kleiner inscrit le but vainqueur pour Reims (5-4 a.p.). Si les deux équipes ont pris des points dans ce match, les sentiments doivent être contrastés des deux côtés ce dimanche.
(Illustration : Dominique Bonnefond)