Les Brûleurs de Loups ont bien négocié leur semaine jusqu’à présent en s’imposant mardi face à Briançon (7-2) puis hier soir à Gap (4-2). Deux rencontres importantes qu’il fallait gagner avant d’attaquer le plat de résistance et la venue des Ducs d’Angers à Pôle Sud pour un choc au sommet de la Ligue Magnus. Les hommes de Per Hånberg ont une revanche à prendre face à la seule équipe à les avoir battus dans le temps réglementaire cette saison (5-1 à l’Iceparc le 8 octobre) mais il s’agit aussi de confirmer leur place de leader face à leur dauphin depuis que les classements se sont inversés en octobre. Grenoble veut donc marquer les esprits ce soir mais aussi conserver son invincibilité à domicile.
Hånberg devra se passer de Crinon et Treille en convalescence mais aussi de Samuel Regis, blessé cette semaine et qui a déjà manqué le match hier à Gap. Hugo Nogaretto, qui a brillé mardi contre Briançon, a pour sa part rejoint le regroupement de l’équipe de France U20 qui va disputer le Tournoi des 4 Nations à Vaujany.
Angers a mis fin à une série de deux défaites contre Amiens (2-5) et Bordeaux (2-3) en s’imposant hier soir à Nice (3-1). En difficulté avec leur effectif à cause des absences pour raison personnelle (Valier), des blessures (Colley, Di Dio Balsamo, Serer, Suire) et des suspensions (O’Connor et Tavernier), les Ducs se présentent avec seulement trois lignes et leur portier remplaçant Elliot Levêque devant la cage. Pas idéal avant de se confronter à la meilleure attaque de la Ligue Magnus. À noter les retrouvailles avec Pôle Sud des défenseurs Jere Rouhiainen et Lucien Onno, passés de Grenoble à Angers pendant l’intersaison.
Il valait mieux ne pas arriver en retard. Dès le coup d’envoi donné, les Brûleurs de Loups investissent la zone offensive : Beauchemin laisse en retrait à Hardy qui prend un slap plein axe dans la lucarne de la cage gardée par Levêque (1-0, 00’31). Un coup de fusil qui est la marque du « top scorer » et qui place Grenoble en situation idéale dans ce match. Mais sur le coup d’envoi, Hilderman charge Sarliève en zone offensive et se retrouve sanctionné pour un coup de coude. Angers a donc tout de suite l’occasion de recoller au score. Les Ducs mettent du temps à s’installer en zone offensive mais finissent par y arriver avec Sarliève et Halley qui viennent tenter leur chance sur la cage gardée par Pintaric.
À 5 contre 5, Boivin crée de nouveau le danger sur la cage gardée par Levêque. Mais sur la contre-attaque angevine, Beauchemin met une grosse charge à Gauffriau avec le coude, ce qui sèche l’attaquant angevin. Shaw s’en prend à l‘attaquant grenoblois qui sera exclu pour le reste de la rencontre. C’est donc une supériorité de cinq minutes qui est offerte à Angers. Le jeu de puissance est bien installé par Angers avec Rouhiainen qui essaie de trouver la lucarne. Shaw arrive à trouver Halley juste devant le slot mais Hilderman intervient pour repousser l’attaquant. Mais Angers se fait surprendre dans sa zone défensive suite à un bon travail de Leclerc qui sert Koudri en retrait tout seul devant le slot : le tir du centre grenoblois s’envole au-dessus de la cage et Grenoble a laissé passer là une belle opportunité. Toujours en supériorité numérique, Ritz est bien servi par Orlov devant le slot mais la défense grenobloise arrive à se dégager. Les Brûleurs de Loups continuent d’imposer un défi physique à l’image d’une charge d’Hilderman sur Pasquier. La pénalité majeure est finalement tuée par Grenoble qui s’en sort sans dommage.
Les Ducs restent dangereux à cinq contre cinq avec notamment un palet dégagé sur sa ligne par Southorn alors que Pintaric était au sol. Ils sont tranchants par leur attaque, notamment avec Shaw et Halley. Mais leur meilleure occasion vient sur un palet relancé approximativement par Gueurif dans l‘axe : Charbonneau s’avance pour un lancer bloqué de la mitaine par Pintaric. Le portier grenoblois est de nouveau présent sur un lancer de Llorca, bloqué en deux temps. Grenoble réagit enfin avec Deschamps qui glisse le palet en profondeur à Dair qui n’arrive pas à le contrôler devant Levêque. Sur une passe en profondeur de Shaw pour Halley entre Schmitt et Fertin, ce dernier est contraint de commettre la faute pour empêcher Halley d’aller à la cage. Un tir de pénalité est logiquement sifflé contre le défenseur grenoblois, un tir dont se charge Halley lui-même et qu’il convertit d’un joli mouvement ponctué d’un tir en lucarne (1-1, 14’25).
Les Brûleurs de Loups repartent à l’offensive avec Boivin qui remet le palet sur la cage en direction de Deschamps. Le capitaine grenoblois ce soir n’arrive pas à trouver le cadre qui s’offre à lui. Pintaric est encore obligé de réaliser un arrêt à bout portant face à Halley qui arrive à se frayer un espace devant le slot. Les Ducs ont d’ailleurs facilement accès à la cage grenobloise à l’image d’un 2 contre 1 entre Sarliève et Charbonneau qui est neutralisé par Pintaric. Les locaux terminent mieux le tiers avec une bonne présence en zone offensive. Malgré une première période nettement dominée par Angers (16 tirs à 8), le score est de parité.
Les Ducs reprennent sur les mêmes bases avec des tirs de Wilkins et Orlov repoussés par Pintaric. Mais cette fois ce sont bien les Grenoblois qui ont la possession du palet et qui font le jeu dans la zone offensive. Et sur une sortie de zone de Onno interceptée par Dair, ce dernier se retrouve en situation de deux contre un et sert Bachelet dans le bon tempo lequel marque à bout portant (2-1, 22’21).
Ce but met les Grenoblois sur une bonne dynamique. Ils prennent petit à petit l’ascendant sur les Ducs avec une bonne occupation de la zone offensive. Schmitt prend un lancer repoussé du bout de la jambière par Levêque. Sur une mauvaise relance dans l’axe de Gaborit, Koudri intercepte et part défier Levêque mais il ne cadre pas son tir. Mais il aura une deuxième chance sur une passe approximative de Ritz vers Cap derrière la cage angevine : Koudri intercepte le palet et le glisse derrière la ligne (3-1, 26’26). Grenoble profite des erreurs angevines et fait le break dans ce match ! Paredes demande un temps mort pour recadrer son équipe.
Sur une nouvelle accélération grenobloise, Onno déséquilibre Grossetête qui finit dans Levêque. Le gardien angevin se relève et les Ducs repartent à l’abordage avec un déboulé de Charbonneau et de Manning vers la cage grenobloise mais Pintaric effectue deux arrêts coup sur coup. Mais sur la contre-attaque, Grenoble est tout près d’inscrire son quatrième but avec Schmitt, Bachelet et Farnier qui se retrouvent en situation de 3 contre 1 mais la passe de Schmitt pour Farnier est interceptée par Cap.
Les tirs se multiplient sur la cage angevine avec Fleury puis Bachelet et Binner qui obligent Levêque à effectuer trois arrêts consécutifs. Mais la dynamique grenobloise s’interrompt avec une faute d’Hilderman sur Halley. Angers peut souffler en évoluant en supériorité numérique. Le jeu de puissance angevin est tout de suite installé : Sarliève prend un lancer puis décale Shaw derrière la cage. Le top scorer angevin profite du marquage relativement léger de Southorn et Schmitt pour revenir devant la cage et marquer d’un tir croisé à ras de glace (3-2, 29’55). Après avoir frisé la correctionnelle, Angers se relance avec ce but.
Le jeu s’équilibre dans la deuxième moitié du tiers. Chaque équipe a tour à tour l’opportunité de marquer : Fleury qui arrive en bonne position dans l‘axe de la cage mais Levêque fait l’arrêt. Pintaric l’imite quelques instants plus tard face à Sarliève qui avait reçu une bonne passe en se présentant face à la cage. Grenoble s’installe en zone offensive pour tenter de reprendre le large au tableau d’affichage. Mais les Brûleurs de Loups oublient parfois de couvrir leurs arrières et laissent partir des contre-attaques comme celle de Gaborit qui prend un tir en 2 contre 1 avec Shaw mais Pintaric dévie le palet.
Dans cette période confuse, Grossetête est sanctionné de 2’+2′ pour une crosse haute sur Llorca. Angers a quatre minutes de supériorité numérique. Shaw fait le tour de la cage puis tente une reprise à bout portant mais Pintaric ne laisse rien passer. Sarliève manque le cadre en bonne position mais le boxplay grenoblois parvient enfin à se dégager. Et il fait même mieux en se procurant une grosse occasion avec Southorn qui a sa crosse retenue par Prapavessis. Il récupère finalement le palet perdu devant le slot angevin et prend un tir repoussé par Levêque. Les quatre minutes de pénalité sont tuées par Grenoble qui rentre au vestiaire avec un but d’avance au tableau d’affichage.
La troisième période débute avec un round d’observation mais les Ducs se montrent tout de suite incisifs sous l’impulsion du duo Halley-Shaw qui tour à tour prennent un lancer sur Pintaric qui réalise deux arrêts décisifs pour éviter l’égalisation angevine. Dans la foulée, une crosse haute de Llorca sur Dair est la première pénalité du match pour les Ducs qui avaient été très disciplinés jusque-là. Le jeu de puissance grenoblois est bien installé, Fleury prend un bon lancer repoussé par Levêque. Le portier angevin s’illustre de nouveau avec un bel arrêt de la jambière sur un tir de Boivin alors que Binner manque le cadre sur un lancer lointain. La pénalité est tuée au moment où Boivin prend un gros lancer qui heurte la barre transversale.
Les Brûleurs de Loups restent tranchants en contre-attaque avec Mallet qui déborde sur la droite et prend un lancer repoussé par Levêque. Boivin présent au rebond voir son tir repoussé par Levêque. Bachelet manque un one timer sur une passe de Hilderman. Le jeu s’équilibre dans cette troisième période et aucune des deux équipes ne prend l’ascendant. Sur un palet bien gratté par Ritz en zone offensive, le centre angevin passe en retrait à Onno qui arrive lancé dans l’axe… Le tir soudain du défenseur angevin surprend Pintaric qui, masqué, n’a pas esquissé le moindre geste (3-3, 49’03).
Tout est à refaire pour Grenoble qui a vu son avance fondre. Un coup dur qui en revanche donne des ailes aux Ducs, de plus en plus entreprenants. Pintaric repousse une tentative d’Orlov, les Grenoblois mettent quelques instants avant de mettre la crosse sur le palet. Les contre-attaques angevines sont redoutables avec Orlov qui oblige de nouveau Pintaric à faire un gros arrêt de la mitaine. Aucune équipe ne semble vouloir prendre de risque dans les dernières minutes. La prolongation semble se profiler à l’horizon mais Prapavessis glisse le palet à Shaw le long de la bande : ce dernier accélère et parvient à revenir devant la cage alors que Hardy était resté aux avant-postes et bat Pintaric d’un tir du poignet précis malgré le retour de Binner, furieux contre un juge de ligne qui l’a bloqué durant cette action (3-4, 57’29).
Le but de la victoire pour Angers ? Cela y ressemble mais les Brûleurs de Loups se lancent à l’abordage dans les dernières secondes du match, sortant même Pintaric alors que Binner et Manning se chauffent sur la glace et partent se calmer en prison. Hånberg en profite pour demander un temps mort et donner ses dernières instructions. Une tactique payante puisque sur un revirement, Mallet empêche le palet de sortir de la zone, il le remet sur Boivin qui décale Fleury parfaitement positionné pour ajuster Levêque en lucarne (4-4, 59’43). La cage déplacée par le portier angevin entraîne une revue vidéo des arbitres mais le but sera bien accordé et les deux équipes filent en prolongation.
Grenoble tente sa chance avec Deschamps puis Fleury mais le tir de ce dernier n’est pas cadré. Mais ce sont les Ducs qui ont ensuite les meilleures opportunités avec Wilkins puis Rouhiainen qui se heurtent à Pintaric. Le portier grenoblois repousse ensuite un tir de Rouhiainen mais en voulant relancer trop vite le palet, il l’envoie directement sur Halley qui vient défier Pintaric mais l’attaquant angevin heurte le gardien grenoblois au niveau de la tête avec le genou et ce dernier, allongé sur la glace, rentre involontairement le palet dans la cage avec sa jambière (4-5, 62’38). Grenoble demande la vidéo afin de déterminer s’il y a eu une faute préalable de Halley sur le gardien mais les arbitres ne reviennent pas sur leur décision. Ce match à haute intensité et à rebondissements s’achève donc sur une cette action confuse et discutable.
Après avoir longtemps eu le match en main, les Brûleurs de Loups s’inclinent finalement sur un coup du sort en prolongation. Mais ils avaient réussi à avoir une avance de 3-1 avec des occasions de 4-1 pour faire un grand pas vers la victoire. Encore devant 3-2 à onze minutes de la fin du troisième tiers, ils ont inexplicablement laissé Angers passer devant, d’abord en concédant l’égalisation sur un tir masqué puis un quatrième but contesté. L’égalisation arrachée à 4-4 par Fleury a déclenché un moment d’euphorie rarement vu cette saison à Pôle sud et elle a surtout permis de limiter les dégâts comptablement car une défaite dans le temps réglementaire aurait permis à Angers de reprendre trois points au classement au lieu d’un. Un moindre mal donc même si ce résultat laissera un goût amer aux Grenoblois qui auraient dû l’emporter ce soir compte tenu des absences côté angevin et de l’avance au score pendant le match.
Les Grenoblois ont finalement peut-être payé leurs efforts fournis pour tuer les nombreuses pénalités. L’expulsion de Beauchemin en début de match a privé Grenoble d’un élément majeur de son attaque et a été le prélude à de nombreuses infériorités numériques dont une a coûté un but. Une indiscipline qu’il faudra corriger pour remporter ce genre de match. En attendant de retrouver les Ducs, les Brûleurs de Loups devront retrouver la victoire la semaine prochaine sur la route avec deux déplacements à Anglet puis Marseille.
Les Ducs ont fait preuve de beaucoup de courage et de résilience pour aller chercher une victoire à Pôle Sud, la deuxième face à Grenoble cette saison. Emmenés par un duo Halley-Shaw en feu, auteurs de deux buts chacun, ils ont fait preuve d’une grande efficacité offensive, profitant des espaces laissés par une défense grenobloise assez laxiste ce soir et d’un Pintaric pas toujours très inspiré même s’il a réalisé de gros arrêts lors des infériorités numériques. Longtemps frustrés par leur inefficacité en supériorité numérique, les Ducs ont fini par marquer sur le power-play et ont fait une remontée assez spectaculaire en passant de 1-3 à 4-3. Leur principal regret restera de ne pas avoir conclu l’affaire pendant le temps réglementaire mais gageons qu’ils auraient sans doute signé avant le match pour un succès à Pôle Sud même en prolongations compte tenu de leurs nombreuses absences ce soir. Notons d’ailleurs que O’Connor a été très bien suppléé par Levêque. Avec cette deuxième victoire face à Grenoble en deux matchs, les Ducs marquent les esprits pour la suite de la saison en attendant les retrouvailles entre les deux équipes.
Désignés meilleurs joueurs du match : Damien Fleury (Grenoble) et Philippe Halley (Angers)
Commentaires d’après-match :
Per Hånberg (entraîneur de Grenoble) : « On passe beaucoup d’heures à se préparer pour les matchs… Quand on perd le match, c’est le pire sentiment qu’on peut avoir en tant que coach. On fait du sport parce qu’on aime gagner et aujourd’hui on n’a pas trouvé le moyen de gagner donc c’est un samedi soir très triste. Avant tout je pense, en tant que coach, je dois faire un meilleur travail. Je dois mieux préparer les gars. Nous avons perdu contre cette équipe il y a un mois, et là c’est encore un peu pareil. Je ne peux pas rester là à blâmer les joueurs, je fais partie de l’équipe aussi. Et je dois faire un meilleur travail pour que les gars sachent exactement ce qu’ils doivent faire. On doit savoir gérer une défaite. On doit bien la gérer, c’est mon job, et c’est le rôle de chaque joueur de réagir après une défaite, c’est que les gagneurs font. Une mentalité de gagnant. On peut perdre mais il faut apprendre de cela, c’est une leçon pour nous pour être meilleurs demain, lundi, au prochain match. Nous avons fait preuve d’un peu trop d’indiscipline. Nous devons rester à cinq sur la glace et aujourd’hui nous avons eu trop de pénalités. Ce n’est pas la façon avec laquelle nous voulons jouer. Ce n’est pas non plus ce que nous acceptons les uns envers les autres. Sur le plan tactique, nous devons avoir la discipline à suivre pour faire les bonnes choses sur la glace. Je pense que c’est une leçon pour nous, c’est difficile de gagner si on passe 20 minutes en prison. Des joueurs doivent jouer plus et le rythme disparaît. Nous avons une pénalité de match aujourd’hui qui nous prive du centre de l’une de nos lignes offensives, du coup il nous manque un attaquant en power-play, ce qui coûte plus d’énergie aux autres joueurs. Nous devons être plus disciplinés, c’est la leçon principale pour moi. »
Christophe Boivin (attaquant de Grenoble) : « C’est sûr qu’on ne veut pas perdre ces matchs importants contre les gros clubs. On a manqué un peu de petits détails qui nous ont coûté le match. On a ramassé un point au classement mais on aimerait mieux sortir avec la victoire, c’est certain. On a eu des petits revirements en entrée de zone, on sait que c’est une équipe qui est bonne en relance, qui relance rapidement. On a fait des turnovers qui nous ont coûté deux buts au moins, et si on avait pu éviter ces petits détails-là, c’est un match qu’on avait les moyens de gagner. On était devant 3-1, il aurait fallu mieux gérer notre avance. La bonne nouvelle, c’est qu’on doit apprendre à gérer ces matchs-là si on veut être champions à la fin de la saison. On se sentait en contrôle, c’était un match intense, c’est sûr qu’on a bien débuté mais avec les cinq minutes de punition, ça casse un peu le rythme. Avec l’avance de 3-1, on aurait dû mieux gérer notre effort et notre façon de jouer. On a pris quelques punitions, c’est certain. On doit rester disciplinés, c’est sûr que ça aide de jouer à cinq plutôt qu’à quatre. Peut-être que certaines punitions auraient pu être évitées mais ça fait partie du match, c’est un jeu rapide… On a très très bien débuté, les cinq minutes à 4 contre 5 ont ralenti un peu le rythme. La ligne est mince entre la victoire et la défaite, on aurait pu se parler ce soir différemment si on avait marqué un but en prolongation, on aurait été content. Mais on apprend en tant que groupe, on est encore tôt dans la saison mais j’ai confiance en tous les gars et je suis certain qu’on va rebondir de ça, on a un gros mois de novembre qui s’en vient mais ça va bien aller. »
Loïc Farnier (attaquant de Grenoble) : « On va retenir deux bons tiers et je pense qu’on s’est un peu compliqué la tâche dans le troisième tirs où on a perdu beaucoup de palets au niveau de la ligne bleue. On s’était dit que c’est exactement ce qu’il ne fallait pas faire contre eux parce qu’ils partent très vite en attaque. On a fait des erreurs, ils ont eu du momentum, ils sont revenus, ils ont marqué les buts au bon moment et ça nous a un peu éteints mentalement et on a eu du mal à retrouver l’énergie des deux premiers tiers. Et ça s’est fini sur une défaite malheureusement. On aurait pu le tuer quand on menait 3-1 après ça reste quand même Angers donc ils ont cette capacité à rester dans le match, mais c’est sûr qu’au niveau de l’intensité on aurait dû les mettre dans le fond mentalement. On aurait dû tuer le match sur ça. Au moins les tuer mentalement en continuant à les agresser, à les presser, et à les étouffer dans leur zone défensive parce qu’ils étaient quand même réduits en terme d’effectif. Je pense qu’on a essayé de changer un peu notre jeu, je pense que ça s’est vu et même eux l’ont ressenti dans l’intensité du match. Je pense qu’on a tenté des trucs un peu trop « fancy » et on a eu des petites pertes de palets au niveau de la ligne bleue, ce qui fait qu’ils ont eu plus d’attaques, dont un peu plus de confiance. Ce soir, on ne peut vraiment s’en prendre qu’à nous pour le coup. Ils ont fait un très bon match, ils nous ont tenu jusqu’au bout mais on leur a quand même donné une bonne partie donc à nous de se remettre un peu en question. Il faut qu’on arrive à rester dans notre plan de jeu et à rester humbles quand on gagne de plusieurs buts d’écart. Ce n‘est pas que le power-play qui peut donner du momentum, le PK tu tues cinq minutes de pénalité, mentalement les gars ils sont excités, ils disent maintenant on a fait le plus dur, on peut aller faire notre jeu parce que pendant cinq minutes, tu joues en général moins avec le palet. En prolongation à trois contre trois, ça va beaucoup trop vite, il y a beaucoup trop de place et ça se joue beaucoup trop sur des petits détails mais c’est vrai, le quatrième but nous a tous donné ce petit coup de boost qu’on aime tous, on l’a ressenti dans la patinoire, ça faisait longtemps que ça n’avait pas crié comme ça… »
(Photos de Philippe Crouzet)
Grenoble – Angers 4-5 après prolongation (1-1, 2-1, 1-2, 0-1)
Samedi 2 novembre 2024 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Frédéric Peurière et Geoffrey Barcelo assistés de Thiefen Biot et Viny Bergamelli
Pénalités : Grenoble 35’ (2’+5’+20’, 6’, 2’), Angers 4’ (0’, 0’, 4’)
Tirs : Grenoble 33 (8, 12, 13, 0), Angers 43 (16, 12, 9, 6)
Engagements : Grenoble 21 (8, 6, 7, 0), Angers 45 (14, 12, 17, 2)
Évolution du score :
1-0 à 00’31 : Hardy assisté de Beauchemin et Boivin
1-1 à 14’25 : Halley (tir de pénalité)
2-1 à 22’21 : Bachelet assisté de Dair
3-1 à 26’26 : Koudri
3-2 à 29’55 : Shaw assisté de Sarliève et Rouhiainen (sup. num.)
3-3 à 49’03 : Onno assisté de Ritz et Gaborit
3-4 à 57’29 : Shaw assisté de Prapavessis
4-4 à 59’43 : Fleury assisté de Boivin et Mallet
4-5 à 62’38 : Halley assisté de Rouhiainen et Sarliève
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin (5’+20’) [puis Bachelet] – Alexandre Mallet
Matias Bachelet [puis Gueurif] – Nicolas Deschamps (C) – Damien Fleury (A)
Valentin Grossetête (4’) – Adel Koudri – Aurélien Dair
Loïc Farnier – Théo Gueurif – Guillaume Leclerc
Défenseurs :
Kyle Hardy (A) – Alexis Binner (2’)
Jordon Southorn – Jarod Hilderman (2’)
Antoine Fertin – Charles Schmitt
Gardien :
Matija Pintaric [sorti de 58’52 à 59’44]
Remplaçant : Cebald Debiak (G). Absents : Pierre Crinon (opération), Jakub Štěpánek, Sacha Treille (genou), Hugo Nogaretto (équipe de France U20), Samuel Régis (blessé).
Angers
Attaquants :
Brady Shaw – Philippe Halley – Virgile Gauffriau puis Simon Pasquet
Téo Sarliève – Matt Wilkins – Jonathan Charbonneau
Maxime Orlov – Nicolas Ritz – Robin Gaborit (C)
Défenseurs :
Neil Manning (2’) – Vincent Llorca (2’)
Ethan Cap – Mathew Prapavessis
Jere Rouhiainen – Lucien Onno
Gardien :
Élliot Levêque
Remplaçant : Nathael Fleuret (G). Absents : Matt O’Connor (suspendu), Parker Colley (opéré du poignet), Thomas Suire (ligaments croisés), Sami Tavernier (suspendu), Peter Valier (raison familiale), Cédric Di Dio Balsamo (côtes), Marius Serer.