Ils l’ont fait ! Les Brûleurs de Loups se sont qualifiés pour la finale de la Coupe Continentale après un week-end à suspense du côté d’Aalborg au Danemark. D’abord défaits par les locaux (3-5), ils se sont imposés ensuite face aux Polonais de Katowice (4-2) et aux Roumains de Brasov (11-2). L’égalité à trois entre Aalborg, Grenoble et Katowice a favorisé la qualification des Polonais et des Brûleurs de Loups à la différence de buts particulière. Un premier objectif déjà réussi pour cette saison même si la perspective d’une finale qui pourrait être organisée à domicile trotte dans toutes les têtes.
Avec ce poids en moins, les Brûleurs de Loups ont joué libéré mardi à Amiens (6-1), enchaînant brillamment après le week-end européen. Mais cette semaine a une cadence terrible puisque les Grenoblois reçoivent l’éternel rival des Dragons de Rouen pour un premier choc cette saison entre les deux équipes. Rouen, actuellement sixième, remonte tout doucement la pente après des débuts catastrophiques, plombés par la CHL. Désormais proches du Top 4, les Dragons ont vu leur progression ralentie mardi par une défaite aux tirs au but contre Chamonix (3-4).
Sacha Treille effectue son retour mais Valentin Grossetête est laissé au repos pour suivre un protocole commotion. Crinon, Regis et Fleury sont toujours absents, en revanche Jacob Andersson effectue ses débuts à Pôle Sud après avoir joué au Danemark. À Rouen, Cantagallo, Dmytriw et Simonsen manquent à l’appel alors que les « revenants » Tomasino et Yeo sont bien présents. Les Dragons ont passé 18 heures dans le bus à cause d’un accident sur l’autoroute et ne sont arrivés que quelques heures avant le début du match !
Binner prend le premier lancer, non cadré. Mais, profitant d’un pressing haut de l’autre défenseur local Kyle Hardy, Rech parvient à ressortir le palet pour Tomasino qui accélère pour se retrouver en situation de 2 contre 1 avec Perron face à Andersson. L’option du tir choisie par le jeune attaquant formé à Grenoble est la bonne et les Dragons ouvrent le score d’entrée (0-1, 00’50) ! Si on pouvait avoir des doutes sur la fraîcheur des Rouennais après leur long périple, ils sont levés d’entrée. La réponse grenobloise ne se fait pas attendre avec un 2 contre 1 : Koudri décale pour Farnier qui d’un joli geste arrive à feinter Setänen mais le palet vient mourir sur le poteau. Hardy sur un lancer bloqué par Setänen tente à son tour de forcer la décision.
Les débats sont physiques avec des charges appuyées de chaque côté, signe que chaque équipe essaie de poser son empreinte sur la rencontre. Le forecheck exercé sur les défenses est très efficace et permet de récupérer de nombreux palets de chaque côté. Tommila tente sa chance sur un tir lointain, dévié par Pintaric. Boivin voit sa passe en retrait interceptée par Tomasino qui prend un lancer repoussé par Pintaric. Après une bonne période grenobloise, les Dragons se montrent plus présents dans la zone offensive. Mais ils se font contrer sur un palet récupéré à la ligne bleue par Mallet, qui glisse le palet à Beauchemin dans le dos de Yeo. Seul face à Setänen, le centre grenoblois mystifie le portier rouennais d’un tir entre les jambières (1-1, 09’33).
Grenoble recolle au score mais se montre aussi parfois fébrile comme sur ce palet récupéré par Rech en zone offensive mais le tir du top scorer rouennais passe juste à côté. Les Dragons s’offrent d’ailleurs un gros temps fort avec un lancer dévié de Kytnar qui passe juste à côté. Mais le palet reste dans la zone offensive et alors que Hardy presse trop haut dans la bande, le palet revient sur Vigners : son tir est repoussé par Pintaric sur… Lampérier qui n’a plus qu’à pousser le palet au fond (1-2, 11’30). Rouen prend de nouveau l’avantage dans ce match alors que Grenoble est victime de ses approximations défensives.
Une relance approximative de Hardy est contrée du patin par Hervé, le palet revient sur Tomasino qui profite de l’aubaine mais cette fois Pintaric repousse de la jambière et évite de concéder le but du break pour Rouen. Farnier et Hervé s’expliquent le long de la bande et sont envoyés tous les deux en prison. Deschamps gratte un palet le long de la bande à Perret, Bachelet le récupère et tente de marquer du revers mais son tir est trop croisé.
Les Grenoblois terminent mieux le tiers et sur un palet récupéré à la ligne bleue offensive, Kyle Hardy profite de l’espace devant lui pour s’avancer et marquer en lucarne, Setänen étant masqué par Mallet (2-2, 16’38).
Une pénalité est appelée contre Mallet pour une charge anodine sur Perret. C’est une première supériorité numérique pour Rouen mais elle est de courte durée car Gueurif est victime d’une charge contre la bande de Chakiachvili après avoir remonté le palet dans la zone offensive. Les deux équipes se retrouvent donc à 4 contre 4 et les Brûleurs de Loups tentent de profiter des espaces en se retrouvant à trois contre un avec Treille qui passe à Binner lequel laisse en retrait à Hardy mais le tir de ce dernier est bloqué par Setänen. Les Dragons ont eu chaud sur cette action et les deux équipes rentrent au vestiaire dos-à-dos.
Après un premier tiers-temps très offensif et plusieurs erreurs défensives, le jeu est plus défensif dans ce début de deuxième tiers-temps avec moins d’espaces et un marquage plus serré. Les deux équipes sont à l’affût des contre-attaques, Farnier en bonne position prend un lancer repoussé du bouclier par Setänen. Farnier remet ça avec un tir capté difficilement par Setänen. C’est un gros temps fort rouennais avec un lancer de Hardy repoussé par Setänen mais Farnier est à l’affût pour glisser le palet sous la jambière du portier rouennais (3-2, 22’47). Pour la première fois, Grenoble prend l’avantage.
Et les Brûleurs de Loups sont euphoriques : Mallet récupère le palet à la ligne bleue et part en deux contre un avec Boivin, ce dernier a le champ libre pour marquer mais Setänen sort un gros arrêt alors que le poteau repousse la tentative de Southorn sur le rebond. Rouen est passé tout près de la correctionnelle sur cette action.
Rouen a aussi l’opportunité de revenir au score sur une contre-attaque mais Chakiachvilli et Perron se gênent et l’action n’aboutit pas. Les Brûleurs de Loups campent dans la zone offensive, Bachelet voit son tir repoussé par Setänen qui maintient son équipe dans le match au cœur d’une période de grosse domination grenobloise. Rouen est tout près d’égaliser sur un palet remis par Hardy directement sur Pintaric : le palet revient dans l’axe sur Nesa qui manque sa reprise et le palet s’envole au-dessus de la cage.
Grenoble essaie de reprendre le fil avec Beauchemin qui prend un bon lancer bloqué par Setänen. Tomasino lui répond avec un tir instantané bloqué par Pintaric. Deschamps est pénalisé pour un cinglage sur Bengtsson. Une belle occasion pour égaliser et les Dragons ne vont pas s’en priver : le jeu de puissance rouennais est bien installé, le palet circule bien et un très beau jeu en triangle initié par Chakiachvili et relayé par Tomasino est conclu par Vigners (3-3, 32’46).
Tout est à refaire pour Grenoble qui aurait pu avoir deux buts d’avance mais voit Rouen revenir à hauteur. Le jeu s’équilibre avec le retour à cinq contre cinq mais un bon forecheck de Perret sur Hardy permet à Rouen de récupérer le palet. Le tir de Bengtsson, esseulé face à la cage, passe juste à coté du poteau. Sur la contre-attaque, Deschamps sert sur un plateau Hardy plein axe qui voit son tir repoussé par Setänen. Bachelet récupère le rebond et sert Binner qui voit sa reprise manquer de peu le cadre. Mais à force d’insister, les Brûleurs de Loups finissent par régler la mire : Hardy lance Leclerc d’une belle transversale, le tir de ce dernier est repoussé par Setänen sur Deschamps qui ne se pose pas de question et reprend d’un magnifique one timer en lucarne (4-3, 35’19).
Grenoble reprend les devants dans ce match fou avec un palet qui continue d’aller d’une cage à l’autre. Mais les Brûleurs de Loups semblent prendre l’ascendant en cette fin de tiers avec un gros lancer de Binner suite à une passe en retrait de Boivin. Setänen est sur la trajectoire. Avec 20 tirs cadrés à 10, Grenoble a dominé cette deuxième période mais ne compte qu’un petit but d’avance, le même écart que contre Angers il y a 3 semaines. Méfiance donc.
Les Brûleurs de Loups ont sans doute retenu la leçon. Afin de conforter leur avance au score, ils commencent la troisième période tambour battant en investissant la zone rouennaise. Après une bonne circulation du palet, Southorn prend un lancer lointain au milieu du trafic, Bachelet dévie de la crosse et bat Setänen, gêné par l’écran devant lui, qui ne voit pas partir le lancer (5-3, 42’17). Pour la première fois, le break est fait dans cette rencontre.
Ce but met un coup sur la tête aux Dragons, le palet restant pour l’essentiel dans les crosses grenobloises. Mais sur un palet récupéré en zone offensive, Yeo arrive à prendre un bon lancer sur Pintaric qui bloque le palet sans rebond.
La rencontre bascule pour de bon sur un nouveau temps fort grenoblois : après une première tentative de Bachelet qui n’arrive pas à contrôler la rondelle devant Setänen, le palet ressort à la ligne bleue pour Hilderman qui s’avance et prend un gros lancer qui transperce la forêt de joueurs placés devant Setänen (6-3, 45’17). Mais les Dragons n’ont pas renoncé, sur le coup d’envoi Pintaric effectue un gros arrêt à bout portant face à Tommy Perret qui était à la réception d’un centre de Bengtsson.
Le portier grenoblois qui n’est pas malheureux sur un centre en retrait de Chakiachvili repris par Vigners qui trouve le poteau sur la trajectoire avant que le palet ne longe la ligne de but. Rouen enchaîne sur un gros temps fort avec Rech qui récupère un palet contré tout seul aux abords du slot. Mais Pintaric ferme bien son angle et sauve Grenoble d’une situation compliquée. Les Brûleurs parviennent à remettre la crosse sur le palet et reviennent en zone offensive avec un bon lancer de Schmitt qui n’est pas cadré.
Aurélien Dair est pénalisé pour une crosse haute sur Hervé à la suite d’un duel dans la bande. Rouen obtient donc une supériorité numérique capitale pour se relancer à moins de dix minutes de la fin et fait bien circuler le palet. Chakiachvili puis Tomasino tentent leur chance mais Pintaric repousse tout ce qui se présente. Jordan Hervé essaie de déjouer Pintaric après avoir récupéré le palet près du slot mais son tir est trop enlevé et s’envole au-dessus de la barre. Un tir en pivot de Bengtsson est capté difficilement par le portier grenoblois. La pénalité est finalement tuée non sans mal. Les Dragons ont laissé passer leur meilleure chance de revenir, les Brûleurs de Loups n‘ont plus qu’à contrôler la fin du match sans prendre de risque. Dair a encore une belle opportunité mais ne cadre pas son tir.
Les Brûleurs de Loups remportent finalement ce premier duel avec les Dragons à Pôle Sud. Un duel longtemps indécis qui a basculé en fin de deuxième tiers-temps avec une grosse domination grenobloise finalement concrétisée par un but des Deschamps. Dans le troisième tiers, les Grenoblois ont su faire ce qu’il fallait pour assurer leur succès avec deux buts marqués tôt, évitant ainsi de connaître la même mésaventure que contre Angers. Dans le sillage de la victoire en Coupe Continentale et de la large victoire à Amiens mardi, les Brûleurs de Loups continuent de surfer sur une vague de succès et de confiance. Malmenés au premier tiers-temps, menés deux fois, ils ont su se reprendre pour finalement prendre les devants avec six buts marqués par six joueurs différents, signe d’une force de frappe toujours aussi impressionnante offensivement. En défense en revanche, les Grenoblois ont commis beaucoup d’erreurs en début de match, gênés par le forecheck agressif des Dragons. Pintaric a joué un rôle essentiel dans la victoire face à ses anciens coéquipiers, en montant en puissance au fil de la rencontre.
Après ce succès convaincant, les Grenoblois vont prendre la route de Bordeaux où ils affronteront les Boxers à deux reprises, dimanche en Ligue Magnus et mardi en coupe de France. Deux gros matchs face à un autre prétendant qu’il faudra bien négocier malgré la fatigue accumulée et la cadence infernale de ces dernières semaines.
Rouen n’a pas à rougir de cette défaite car les Dragons ont posé beaucoup de problèmes aux Brûleurs de Loups en début de match avant de céder progressivement dans la deuxième partie de la rencontre. Handicapés par l’absence de Glad, blessé très tôt en début de rencontre et qui n’est pas revenu au jeu par la suite, les Dragons ont sans doute aussi subi le contre coup de leur très long déplacement qui ne leur a pas permis d’aborder cette rencontre dans les meilleurs conditions.
Malgré tout, Quentin Tomasino s’est encore illustré sur la patinoire de ses débuts et Rolands Vigners a montré qu’il était toujours un redoutable buteur. Oskari Setänen a, comme ses coéquipiers, connu un bon début de match avant de céder par la suite. Les Dragons concèdent donc une deuxième défaite cette semaine et devront à tout prix retrouver la victoire dimanche face à Marseille pour ne pas subir un coup d’arrêt au classement.
Désignés meilleurs joueurs du match : Kyle Hardy (Grenoble) et Quentin Tomasino (Rouen)
Commentaires d’après-match :
Edo Terglav (entraîneur-adjoint de Grenoble) : « Au début du match, on savait que Rouen forechecke beaucoup et puis on s’est mis un peu dans le trouble, on a perdu beaucoup de palets dans notre zone, dans la zone neutre… C’était une bonne réaction du groupe les dix premières minutes de la deuxième période, on a bien gardé le puck dans le fond de la zone, on avait la possession comme on le voulait, on a mis leurs défenseurs en difficulté et leur gardien aussi. Et puis en troisième période, on parle beaucoup de mettre beaucoup de monde devant la cage et puis ça a payé. C’était bien de marquer des buts comme ça. On a moins bien fini, je trouve qu’on manquait un peu d’énergie, ça fait le sixième match en onze jours mais on est content de ces trois points. Jouer Rouen, c’est toujours spécial, on en parlait beaucoup depuis un moment : on a senti un peu de stress, les gars voulaient bien faire aussi, mais que ce soit Rouen ou une autre équipe, chaque match est une autre histoire. On arrive à gérer les moments faibles, c’est une bonne chose aussi. C’est déjà arrivé plusieurs fois cette année, parfois on sort un peu de notre jeu simple, on essaie de faire des longues passes, des jeux un peu difficiles, c’est là qu’on est un peu moins bon et puis on devient vite frustrés. Mais comme je l’ai dit, à chaque fois on réagit bien d’une période à l’autre. Pendant dix minutes, on a dominé, on avait le palet, on est sorti de la zone proprement, c’est une pénalité qui nous a mis un peu dans le trouble mais après on a trouvé une façon de contrôler le match. On parle beaucoup de jeu sans palet, on est une équipe très focalisée en attaque mais on se fait souvent avoir quand on perd le palet, on n’est pas en position pour défendre et protéger le milieu de la glace. On voit que les gars s’impliquent et le font de mieux en mieux mais souvent quand on a beaucoup le palet, les équipes cherchent beaucoup la transition rapide donc il faut faire attention. Quand on perd ces palets-là, on est un peu trop engagés en zone offensive, mais c’est un des aspects sur lesquels on travaille beaucoup. L’équipe se prend en charge, elle n’est pas juste sur l’offensive mais aussi sur la défensive, le côté physique, on voit que les gars jouent l’un pour l’autre. C’est un bon état d’esprit, même quand on est en difficulté, les gars s’encouragent, on parle beaucoup avec Pelle du travail d’équipe, c’est quoi la « team » – on commence à voir que le groupe a la fierté d’être là, de travailler et ça se voit en match aussi. »
Fabrice Lhenry (entraîneur de Rouen) : « Comme on a pu le voir, on n’avait pas l’énergie pour jouer 60 minutes ce soir, c’est un peu frustrant… On a perdu aussi un défenseur tout de suite au début, donc à 5 défenseurs contre Grenoble après 18h de bus, c’était un peu compliqué. Mais je trouve que les joueurs ont tout donné malgré le résultat. On a fait pas mal d’erreurs, on a alimenté Grenoble, ils en ont profité et c’est un peu frustrant mais je pense qu’on a appris beaucoup de choses. On peut se jauger, on a vu aussi où on en est par rapport à Grenoble qui domine le championnat. L’équipe qu’ils ont construite cette année est la meilleure sur le papier. Mais je trouve qu’on s’est rassuré ce soir, on voit qu’on peut être proche. Après il faut faire moins d’erreurs, être en bonne forme, être au complet, mais on peut espérer que lors des matchs futurs et surtout à la fin de la saison, l’écart se resserrera. Pinta, je l’ai eu pendant 6 ans, on sait que c’est un excellent gardien. C’est très dur de marquer contre lui et il a démontré encore ce soir qu’il est au niveau. Quand on se voit, on est toujours en bons termes, c’est sûr qu’on n’oubliera jamais les années qu’on a passées, tout ce qu’il a amené pour le club de Rouen aussi. Mais maintenant on est chacun de notre côté et quand on joue, lui essaie de faire gagner son équipe et nous on essaie de marquer contre lui. »
Kyle Hardy (défenseur de Grenoble, photo ci-dessus) : « C’est une équipe qui joue un système similaire à nous : le même forecheck, le même pressing, la même façon de sortir de la zone, ils nous jouaient bien. Personnellement c’était un peu difficile pour moi en début de match, j’ai fait deux grosses erreurs sur les deux premiers buts mais mes coéquipiers étaient là pour nous sortir du trouble. J’étais très concentré mais il y a des jours comme ça où la crosse dans tes mains se sent un peu plus comme une pelle. Mais on a bien géré le match, le gardien a fait des gros arrêts quand ça a compté et on prend les trois points qu’on voulait. Rouen a des bons entraîneurs, je pense qu’ils étaient prêts tactiquement. Même si on a joué des grosses équipes les dernières semaines, Rouen reste une des meilleures équipes du pays, donc c’était dur, ils pressaient fort, si on fait des erreurs ça coûte cher. Mais en même temps si on joue ça bien, on a beaucoup de contre-attaques. Ces dernières semaines, on était peut-être un peu fatigués avec tous les voyages mais notre groupe est vraiment soudé, on a vécu beaucoup en deux-trois semaines… Si un gars comme moi, je joue pas mon match, il y a 18 ou 20 gars qui sont prêts pour jouer leur match donc on continue avec deux gros matchs dimanche et mardi à Bordeaux. Le coach Pelle est arrivé avec beaucoup de nouveaux concepts, de nouvelles tactiques et tous les jours, ça stimule le cerveau. Comme j’ai dit après les matchs importants qu’on a eus au Danemark ou ce soir, on va continuer d’avancer et apprendre de nos erreurs. »
Alexandre Mallet (attaquant de Grenoble, photo ci-dessus) : « On n’a pas commencé comme on l’aurait souhaité mais c’est ça qui est fun, il y a trois périodes et on est revenu forts en deuxième puis en troisième période. On ne doute pas, si tu doutes, tu te poses des questions… On est une équipe, on croit en nous et on sait jamais ce qui peut arriver en cinq, dix, vingt minutes. On continue notre système, on a la tête haute et on fait notre travail. C’est la première fois qu’on les joue cette année, c’est un match qu’on attendait depuis longtemps, et je pense qu’on était quand même prêts, c’est un match où on voulait s’imposer dès le début de la saison. Je pense qu’ils ont bien commencé mais après on avait beaucoup plus d’opportunités qu’eux, on commençait à tourner dans leur zone, on a dit qu’il fallait continuer comme ça. On a eu beaucoup de matchs ce mois-ci, à droite à gauche, au Danemark, on est beaucoup sur la route mais on est des joueurs professionnels, on s’entraîne pour, on mange bien, on essaie de mettre toutes les chances de notre bord, ce qui fait qu’on arrive la tête haute. Souvent en Amérique, tu peux jouer cinq matchs en huit jours, donc en France c’est pas un problème de jouer avec deux jours de congé entre les matchs. Il y a des choses plus compliquées dans la vie. Quand l’équipe part ensemble sur un voyage, le but est de se souder, d’avoir des bons moments ensemble, avoir des petites histoires… Une fois que tu as une équipe soudée, tu peux faire des belles affaires ensemble, c’était un bon moyen au Danemark d’en profiter et d’avoir du fun en équipe. Il y a encore beaucoup de choses qui peuvent évoluer mais une fois que tu as une bonne base, tu peux créer plein d’affaires. Toute l’équipe tire dans la même direction et il faut continuer comme ça, on n’est pas encore prêt pour les play-offs maintenant, il faut continuer à travailler pour être encore plus prêt. Rouen, c’est sûr que c’est un match particulier, les deux dernières années j’ai passé des bons moments avec cette équipe-là, on a tout gagné. C’est une équipe que je respecte beaucoup, c’est une belle organisation et tout. C’est sûr que quand on rejoue contre eux autres, il faut que tu respectes quand même ce qu’ils t’ont donné,mMais aujourd’hui on est avec les Brûleurs de Loups et on a tourné la page. »
(Photos de Philippe Crouzet)
Grenoble – Rouen 6-3 (2-2, 2-1, 2-0)
Vendredi 22 novembre 2024 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Raphaël Rohwedder et Pierre Dehaen assistés de Quentin Ugolini et Viny Bergamelli
Pénalités : Grenoble 8’ (4’, 2’, 2’), Rouen 4’ (4’, 0’, 0’)
Tirs : Grenoble 33 (9, 20, 4), Rouen 36 (11, 10, 15)
Engagements : Grenoble 26 (5, 12, 9), Rouen 29 (8, 12, 9)
Évolution du score :
0-1 à 00’50 : Tomasino assisté de Rech et Tommila
1-1 à 09’33 : Beauchemin assisté de Mallet
1-2 à 11’30 : Lampérier assisté de Vigners et Lindelöf
2-2 à 16’38 : Hardy assisté de Boivin et Beauchemin
3-2 à 22’47 : Farnier assisté de Dair et Hardy
3-3 à 32’46 : Vigners assisté de Tomasino et Chakiachvili (sup. num.)
4-3 à 35’19 : Deschamps assisté de Leclerc et Hardy
5-3 à 42’17 : Bachelet assisté de Southorn et Schmitt
6-3 à 45’17 : Hilderman assisté d’Andersson et Leclerc
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin – Alexandre Mallet (2’)
Matias Bachelet – Nicolas Deschamps (A) (2’) – Guillaume Leclerc
Loïc Farnier (2’) – Adel Koudri – Aurélien Dair (2’)
Sacha Treille (C) – Hugo Nogaretto – Théo Gueurif
Défenseurs :
Kyle Hardy (A) – Alexis Binner
Jacob Andersson – Jarod Hilderman
Jordon Southorn – Charles Schmitt
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Kirill Dorofeev (G). Absents : Pierre Crinon (opération), Jakub Štěpánek, Valentin Grossetête (protocole commotion), Samuel Régis (blessé), Damien Fleury (genou), Antoine Fertin.
Rouen
Attaquants :
Loïc Lampérier (C) – Milan Kytnár – Rolands Vigners
Anthony Rech (A) – Francis Perron – Quentin Tomasino
Sebastian Bengtsson – Vincent Nesa – Tommy Perret
Jordan Hervé (2’) – Robin Colomban
Défenseurs :
Daniel Glad – Guillaume Naud
Florian Chakiachvili (A) (2’) – Juho Tommila
Dylan Yeo – Alexander Lindelöf
Gardien :
Oskari Setänen
Remplaçant : Gaëtan Richard (G). Absents : Enzo Cantagallo, Jared Dmytriw, Tomas Simonsen.