Après leur affrontement en coupe mercredi (victoire de Grenoble 4-2 à l’issue d’un match serré), les Brûleurs de Loups et les Gothiques se retrouvent à Pôle Sud deux jours plus tard pour le compte de la Ligue Magnus. Actuellement leaders et surfant sur une vague de 12 victoires consécutives, les Grenoblois ont fait le trou en tête du championnat.
Les Amiénois, eux, sont calés à la cinquième place et doivent marquer des points pour rester devant Marseille, sixième, les deux équipes étant au coude à coude. Amiens reste d’ailleurs sur une victoire à Marseille (7-3) après un succès de prestige face à Angers (5-4). Les belles dispositions affichées mercredi en coupe ont montré que les Gothiques pouvaient gêner les Brûleurs de Loups ce qui n’avait pas été le cas lors des deux premières rencontres entre les deux équipes (5-0 et 6-1).
Amiens est privé de Jesper Larinmaa, blessé mercredi après avoir joué seulement quelques minutes. Taran Kozun est titularisé à la place de Clément Fouquerel qui avait été aligné en coupe. Du côté grenoblois, on retrouve la même composition que mercredi, toujours avec Matija Pintaric qui est reconduit devant la cage.
La rencontre débute avec une bonne intensité, Matima prend un premier lancer repoussé par Pintaric, la réponse vient avec Southorn qui lance de la ligne bleue, contré par la défense amiénoise. Aurélien Dair se trouve bien placé et voit son tir bloqué puis relâché par Kozun. Djemel et Maia prennent à leur tour un lancer pour tester Pintaric. Aucune des deux équipes ne prend vraiment le dessus mais les Gothiques sont plus présents sur la cage grenobloise avec notamment deux tirs coup sur coup sur la cage de Pintaric.
Les contacts sont âpres et intenses dans les bandes, les deux équipes ne veulent pas laisser d’espace à l’adversaire. Dans la lignée de la troisième période de mercredi, les deux équipes se neutralisent. Les Gothiques dominent sur le plan de la possession mais pas suffisamment pour se montrer réellement dangereux. Les deux équipes s’en remettent du coup à des tirs lointains, Bergeron et Magovac côté amiénois, Southorn côté grenoblois. Sur une remise rapide derrière la cage de Phelan pour Lavigne, Amiens tient peut-être sa meilleure opportunité depuis le début de match mais Pintaric ferme la porte.
Une pénalité est appelée contre Kyle Hardy suite à un petit accrochage avec Matima. Amiens a du mal à s’installer et Gueurif est même tout près d’atteindre la cage de Kozun sur un contre rapidement joué. Un premier tir sur le power-play est pris par Bergeron, détourné de la jambière par Pintaric. Puis Lavigne de près tente sa chance mais Pintaric ne laisse pas d’espace. La pénalité est finalement tuée assez facilement. À cinq contre cinq, les Brûleurs de Loups se créent enfin une vraie opportunité avec Boivin qui ferme la zone pour servir Mallet bien placé devant le slot mais Kozun détourne le palet.
Après une nouvelle période d’observation, Tessier profite dans la dernière minute d’une première brèche dans la défense grenobloise mais Binner revient bien pour l’empêcher de défier Pintaric dans de bonnes conditions. Après s’être fait charger par Maia, Boivin fait trébucher Djemel et se retrouve sanctionné à son tour. Deuxième supériorité numérique pour Amiens en toute fin de tiers qui prend tout de suite un tir avec Lepage mais qui surtout aura l’avantage numérique au début de la deuxième période alors que les deux équipes se sont neutralisées dans ce premier vingt.
En début de deuxième période, Amiens s’installe rapidement dans la zone grenobloise. Bergeron prend un tir à l’issue d’un long raid mais Pintaric repousse le palet. Grenoble gêne bien le jeu de puissance amiénois et parvient à tuer cette deuxième pénalité. Un duel entre Mallet et Phelan en milieu de glace projette les deux joueurs sur la glace, Phelan essaie d’atteindre Mallet avec sa crosse sans y parvenir. Les premiers signes de nervosité commencent à se faire sentir dans cette rencontre serrée qui a du mal à se débloquer. Matima s’arrache pour placer une grosse accélération et prendre un tir sur Pintaric. En voulant dégager le palet, Hardy l’expédie au-dessus du plexiglas et se fait pénaliser pour retard de jeu. Troisième supériorité numérique pour les Gothiques alors que les Brûleurs de Loups enchaînent les pénalités. Svanenbergs tente sa chance à deux reprises, sans succès. Matima voit le cadre lui échapper sur un tir lointain. Le boxplay grenoblois en est à 3 sur 3 ce soir.
À cinq contre cinq, les Brûleurs de Loups tentent de reprendre l’initiative après avoir longtemps défendu dans leur zone. Southorn essaie de trouver Bachelet juste devant le slot mais Kozun plonge sur le palet et écarte le danger. Désormais installés dans la zone offensive, les Grenoblois essaient de se rapprocher de la cage. Les contacts sont plus rudes à l’image d’une collision entre Koudri et Gibert ou des charges bien appuyées contre la bande. Binner sert dans l’axe Hardy dont le lancer n’est pas cadré. Une charge contre la bande de Djemel sur Farnier crée une première altercation avec Grossetête qui vient défendre son coéquipier en chargeant Bergeron à retardement. Une pénalité est distribuée de chaque côté pour tenter de calmer les esprits. Le jeu reprend à cinq contre cinq.
À la mi-match le score est toujours nul et vierge. Magovac met le palet sur la cage grenobloise mais Pintaric est présent. Puis c’est Deschamps qui hérite du palet en bonne position face au slot mais manque de peu sa reprise. Binner prend un one timer qui manque le cadre alors que Cepon met sa crosse dans le visage de Dair devant la cage amiénoise ce qui permet à Grenoble d’obtenir enfin une supériorité numérique (la première en deux matchs !). Les Brûleurs de Loups arrivent enfin à installer le power-play, le palet est mis à la cage par Binner alors que Treille manque de peu le rebond. Kozun sort la mitaine pour capter un palet de Treille. Et sur un tir de Hardy, Bachelet dévie le palet de la crosse juste devant Kozun. Le but sera accordé après une revue vidéo assurant que la crosse du Grenoblois était à une hauteur autorisée (1-0, 32’43).
Grenoble s’installe dans la zone offensive, Southorn prend un lancer lointain mais ne cadre pas son tir. Sur une contre-attaque rapidement jouée, Beauchemin parvient à partir dans le dos de la défense pour se présenter face à Kozun qui bloque le palet avec sa mitaine. Ce bel arrêt du portier amiénois laisse son équipe dans le match. Sur l’action qui suit, Beauchemin met le palet en retrait pour Mallet qui reprend devant le slot mais n’arrive pas à glisser le palet derrière la ligne. Nouvelle friction et sur l’engagement suivant, Phelan lâche les gants et se jette sur Beauchemin le palet à peine mis en jeu. À l’issue de cette bagarre, l’instigateur James Phelan est renvoyé au vestiaire (notamment pour avoir continué à frapper son adversaire au sol) alors que Beauchemin n’écope lui que des cinq minutes de pénalité pour bagarre.
Le jeu reprend à cinq contre cinq avec une tentative de Leclerc qui s’infiltre dans la zone mais se heurte à Kozun. Un lancer de Southorn est détourné de la jambière par Kozun. Et Grenoble double la mise sur un lancer de la ligne bleue de Binner dévié au passage par Mallet juste devant le slot (2-0, 37’29). Les Brûleurs de Loups continuent de maintenir les Amiénois dans leur zone jusqu’à la fin. Mais Gibert a tout de même l’occasion de partir tout seul en break dans la dernière minute, Pintaric remportant le duel d’une mitaine ferme. À l’issue d’un tiers mouvementé, les Brûleurs de Loups ont fait la différence au tableau d’affichage.
Les Grenoblois continuent d’investir la zone offensive au troisième tiers-temps. Sur un mini-break, Mallet s’arrache pour se présenter seul face à Kozun mais le portier amiénois fait l’arrêt. Les Brûleurs de Loups contrôlent la zone neutre et contiennent assez bien les Gothiques dans cette troisième période, ce qui n’est pas sans rappeler le match de mercredi. Une crosse haute de Hardy sur Gibert donne une belle opportunité à Amiens de se relancer. Mais dans la foulée Koudri s’échappe dans la zone amiénoise avant d’être accroché par Bergeron qui est envoyé à son tour en prison. La supériorité numérique amiénoise s’envole donc. La pénalité grenobloise s’achève, Hardy trouve Beauchemin devant le slot mais le centre grenoblois est trop près de Kozun et n’arrive pas à trouver d’espace pour déjouer le portier amiénois.
Les Gothiques réagissent enfin avec une bonne incursion de Maia qui prend un tir bien bloqué par Pintaric. Maia qui remet ça en s’avançant vers le slot pour tirer de près mais Pintaric bloque de la mitaine. Alors que les charges se font plus rudes, une charge contre la bande de Mony sur Boivin permet à Grenoble d’évoluer en supériorité numérique. Le jeu de puissance est tout de suite installé, sur une bonne phase de jeu Deschamps combine avec Dair et Koudri lequel prend un lancer dans l’axe de la cage repoussé par Kozun. Puis c’est Hardy qui prend sa chance de loin mais le portier amiénois bloque le palet.
À neuf minutes de la fin, l’avance grenobloise n’est que de deux buts et les Brûleurs de Loups poussent pour se mettre à l’abri. Boivin manque le cadre sur un puissant slap puis Mallet récupère dans sa crosse le palet qui a fait le tour de la bande pour venir seul défier Kozun qui est cette fois sauvé par son poteau ! Grenoble est de nouveau installé en zone offensive, Dair prend un lancer repoussé par Kozun. Mais au moment où Mony revient sur la glace, Hardy sert Dair dont le one timer se loge dans la lucarne opposée (3-0, 52’31). Un but magnifique qui vient conclure une bonne séquence en supériorité pour les Brûleurs de Loups.
Désormais un retour amiénois paraît compliqué, les Brûleurs de Loups maintiennent le palet en zone offensive, Treille pend un tir bloqué par Kozun. Mais Matima se retrouve seul avec le palet face à Pintaric qui ne laisse décidément rien passer ce soir. Les Gothiques ont de plus en plus de mal à défendre et les défenseurs amiénois laissent Beauchemin se frayer un passage au cœur de la zone offensive grenobloise pour revenir au centre et fixer Kozun avant de trouver la lucarne alors que Mallet était venu devant le slot (4-0, 55’42). Une douce revanche pour Beauchemin qui avait été attaqué par Phelan au deuxième tiers.
En roue libre, les Grenoblois continuent d’attaquer avec une déviation de Grossetête qui passe de peu à côté. Magovac donne un coup de poing à Farnier avant que ce dernier ne soit pris à parti par Cepon ce qui déclenche une nouvelle bagarre. Grenoble se retrouve en supériorité numérique suite à cet incident, et tout de suite, Hardy décale sur le côté à Dair qui marque un doublé d’un tir croisé (5-0, 57’46). L’addition s’alourdit pour Amiens qui s’écroule en cette fin de match. Peu après le coup d’envoi, Tessier est pénalisé pour un cinglage sur Treille. Les bagarres continuent dans la dernière minute, cette fois entre Mony et Bachelet qui sont envoyés tous les deux en prison à leur tour. Mony prend deux minutes supplémentaires pour le cinglage qui a précédé. Grenoble termine donc à 5 contre 3, ce dont profite Aurélien Dair, en grande réussite ce soir, pour signer un triplé (6-0, 59’45).
Drôle de match auquel ont assisté les spectateurs de Pôle Sud ce soir. Un match tout d’abord très fermé avec peu d’occasions franches de part et d’autre, un score vierge au cours des 30 premières minutes. Les Brûleurs de Loups ont fait le dos rond pendant trois infériorités numériques qu’ils ont cette fois très bien tuées. Puis l’ouverture du score sur leur première supériorité numérique a été l’élément déclencheur. Il a fait dérailler les Amiénois qui sont retombés dans leurs travers d’indiscipline et il a complètement libéré les Grenoblois notamment au cours de 10 dernières minutes complètement folles où ils ont inscrit 4 buts.
Dair avec un triplé a illustré cette insolente réussite, bien mis sur orbite par Hardy ou Deschamps (4 assistances). Mais avant cela Grenoble a pu compter sur un grand Pintaric qui mérite complètement son blanchissage. Physiquement les Brûleurs de Loups ont également su répondre au défi physique imposé par Amiens et ne se sont pas laissés perturber par les bagarres à répétition. Ils signent une treizième victoire consécutive. Il leur reste encore un match dimanche face à Anglet et les Brûleurs de Loups auront terminé leur marathon de 5 matchs en 8 jours et pourront penser à Noël.
Comme mercredi, les Gothiques ont été disciplinés pendant un tiers et demi. Jusqu’à ce que Phelan dégoupille et s’en prenne à Beauchemin, les Amiénois ont fait ce qu’il fallait pour perturber les Brûleurs de Loups dans la lignée de leur match de mercredi. Ils auraient même pu prendre les devants sur trois supériorités numériques mais n’ont pas eu la même réussite aujourd’hui. Kozun a été excellent pendant tout le match avant de craquer pendant les 10 dernières minutes. Les Gothiques lui doivent d’être restés dans le match quasiment jusqu’au bout. Mais le manque de profondeur de banc a fini par peser en fin de match, et les Amiénois, frustrés par la tournure des événements, ont multiplié les accrochages, ce qui leur a fait perdre le fil de la rencontre. Au final, Amiens encaisse une lourde défaite qui ne reflète pas le match. Après ces deux défaites à Pole Sud, il leur faudra se remettre rapidement la tête à l’endroit dimanche en recevant Bordeaux.
Désignés meilleurs joueurs du match : Aurélien Dair (Grenoble) et Aleksandar Magovac (Amiens)
Commentaires d’après-match :
Edo Terglav (entraîneur-adjoint de Grenoble) : « Au début on a vu une équipe qui avait plus envie que nous de gagner les duels. On connaît Amiens, l’intensité, c’est une équipe qui travaille 60 minutes. Et puis ils sont très durs à jouer contre, dans les duels, devant la cage. Ils ont dominé la première période, je trouve qu’on n‘était pas là dans l’effort, dans les duels. Si on veut gagner, il faut qu’on soit meilleur qu’eux dans ce qu’eux font de bien. Oui on a plus de talent, on a quatre lignes offensives qui peuvent toutes produire mais si on n’est pas prêts pour jouer avec la gniaque, gagner les duels où ça fait mal, on n’y arrivera pas. On a senti que ça commençait à chauffer un petit peu mais on a très bien répondu, en milieu de match on a trouvé l’énergie. Et on a montré qu’on pouvait jouer de cette façon là aussi. N’importe quelle équipe peut venir nous bousculer physiquement mais on est capable de répondre aussi. Je trouve qu’on a fait une super troisième période. On était calmes, on gardait le palet, on cherchait nos occasions et on marque les buts bien sur power-play aussi. On a pris deux buts contre eux au dernier match en désavantage numérique, ils ont eu quelques avantages numériques tout de suite donc on s’est dit on va voir et puis je trouve que les gars ont bien géré, ils n’ont pas donné grand-chose. C’est avec ça après qu’on va chercher cette extra énergie, c’est souvent à quatre. Quand tu bloques les shoots, que tu t’engages physiquement à faire les efforts, l’équipe suit. On ne parle pas beaucoup de ces éléments-là mais cette année, ça fonctionne très bien. On sent que quand les gars sont sur le banc, ils encouragent ceux qui sont sur la glace, et après ça se transmet dans le 5 contre 5. C’était un peu le tournant du match, cette situation-là. On parle toujours de discipline, de ne pas prendre les pénalités stupides. Au dernier match, on prend deux pénalités pas nécessaires, mais quand on voit qu’ils viennent nous chercher et ils nous donnent les coups, là à un moment donné il faut répondre aussi, c’est assez. Je pense qu’on est une équipe qui ne va pas se faire marcher dessus cette année. Quand tu viens chez nous, ça va être dur. Et aujourd’hui ils veulent droper les gants contre nous, les gars ont répondu et ont très bien fait. C’est une partie du jeu qu’on essaie d’éliminer au maximum mais dans le hockey, il y a souvent cette émotion qui joue beaucoup, il faut qu’on soit intelligents mais quand les équipes adverses viennent nous chercher, cette année on ne va pas se laisser faire. Le groupe vit bien ensemble, c’est comme une famille et ils ne veulent pas qu’un joueur ait mal. C’est super beau de voir quand même que quand l’équipe adverse vient nous frapper, il y a eu quelques coups, eh bien les gars sont prêts pour aller protéger leur coéquipier. Et c’est bien d’avoir ça, que les gars jouent l’un pour l’autre. Des fois on a 22 joueurs mais 22 joueurs un peu plus égoïstes. Mais aujourd’hui c’est le contraire, c’est une équipe qui sait ce qu’elle veut faire et qui est prête chaque jour pour donner le maximum. C’est le travail dont on parle depuis début août. »
Aurélien Dair (attaquant de Grenoble) : « On a été une équipe solidaire. C’est ça qu’il faut retenir, ce soir on n’a rien lâché, même s’il y avait des mauvais coups des deux côtés, je pense qu’on est tous restés ensemble et même un Bachelet est allé s’embrouiller un peu alors que c’est pas trop son style. Le but de Matias fait du bien, ça débloque un peu notre jeu aussi et on a pu jouer un peu mieux ensuite. Ce triplé fait plaisir, ça faisait un moment que j’en n’avais pas mis mais tous les gars qui étaient sur la glace ont fait un beau boulot pour que je marque. C’est peut-être une des premières fois où on sent vraiment que le public était dans le match, c’est vraiment cool. On sait qu’ici c’est un peu le show et tout ça mais au final ils ont vraiment été avec nous, je pense que ça a joué aussi dans leurs têtes et franchement c’est super pour cool pour nous donc rien à dire. Au dernier match, on prend deux buts sur le PK et juste avant le match, on a fait de la vidéo pour éviter de les prendre cette fois. Je pense qu’on a été très bons défensivement aussi et c’est ça qui a tourné le match en notre faveur. Amiens, c’est une équipe qui est très style américain, ça joue dur, on ne voit pas ça dans toutes les équipes mais c’est plutôt cool. Ça nous donne des power-plays à la fin, c’est vrai qu’on n’en avait pas eu en match de coupe de France. Cette fois ça a tourné en notre faveur et on a pris l’occasion pour casser le match. »
Nicolas Deschamps (attaquant de Grenoble) : « C’est des matchs qui tiennent dedans, on savait qu’Amiens était parti pour réagir un peu comme ça, c’est une équipe qui aime ça, qui est venue nous déranger. On a montré qu’à Grenoble, personne ne pouvait jouer de cette façon là contre nous. Ça arrive des fois, souvent quand tu joues deux matchs d’affilée, c’est plus propice. Mais je trouve qu’on a bien réagi. Ils ont bien démarré, ils sont intenses, ils travaillent fort, ils finissent leurs mises en échec. Le mot d’ordre, c’était de rester bien en place, ils ont eu le palet mais n’ont pas été très dangereux. Défensivement on a joué un gros match. Les infériorités ça a été bon, on a fait les ajustements du dernier match. Les supériorités aussi, le mot d’ordre c’était de la donner à Aurel ! Quand un joueur est chaud comme ça, on essaie de lui donner le palet et ça a fonctionné donc je suis super heureux pour lui. On essaie de rester le plus calme possible même dans le moment mais c’est difficile. Après, on est resté quand même à l’extérieur de tout ça, les trois bagarres de ce soir, c’est eux qui les initient. On a joué contre une équipe un peu frustrée mais on a bien répondu. C’est important aussi de ne pas encaisser de but. On veut garder le blanchissage pour Pinta, on a essayé de jouer pour lui. Il a fait des gros arrêts quand même ce soir, il est important quand on en a besoin. C’est un peu l’un des challenges qu’on s’est donné cette saison, essayer d’avoir moins de deux buts encaissés par match. On est sur une belle lancée, on ne veut pas la finir, il y a aussi cet enjeu là qui rentre en compte. On est à 13 d’affilée, on veut continuer à pousser ce chiffre là le plus haut possible, à chaque match on arrive prêt. Les coaches font un bon boulot de nous garder humbles, qu’on joue un match à la fois, là il en reste un avant Noël, on va y aller à fond. Et après, la pause va faire du bien. En Conticup, ça sera des matchs comme ça, Cardiff est une équipe assez physique, les Polonais vont vouloir prendre leur revanche du dernier match contre eux, donc des matchs comme ça, ça forge un peu aussi l’esprit d’équipe. Tout le monde se soutient, tout le monde est prêt à défendre son coéquipier, donc pour l’esprit de groupe, c’est bien des matchs comme ça de temps en temps… Pas toujours, mais après contre Amiens, c’est comme ça depuis le début donc c’est un peu leur façon de jouer. Les pénalités, c’est l’éternelle question. Les arbitres font de leur mieux. On est dur avec eux aussi, ce soir on est dur avec eux en début de match. Est-ce qu’ils doivent en appeler ? Peut-être… Eux voient leur match, c’est une question compliquée. Ils font vraiment de leur mieux, il faut essayer de les respecter mais c’est dur de ne pas vouloir leur parler donc j’espère qu’ils comprennent. Ce n’est rien de personnel, c’est dans le match. »
Grenoble – Amiens 6-0 (0-0, 2-0, 4-0)
Vendredi 20 décembre 2024 à 20h15 à Pôle Sud. 4129 spectateurs.
Arbitres : Clément Goncalves et Adrien Ernecq assistés de Thomas Simon et Yohann Creux-Beaugiraud
Pénalités : Grenoble 25’ (4’, 9’, 12’), Amiens 49’ (0’, 29’, 20’)
Tirs : Grenoble 41 (8, 16, 17), Amiens 36 (17, 12, 7)
Engagements : Grenoble 31 (7, 10, 14), Amiens 38 (10, 15, 13)
Évolution du score :
1-0 à 32’43 : Bachelet assisté de Hardy et Deschamps (sup. num.)
2-0 à 37’29 : Mallet assisté de Binner et Boivin
3-0 à 52’31 : Dair assisté de Hardy et Deschamps
4-0 à 55’42 : Beauchemin assisté de Boivin et Schmitt
5-0 à 57’46 : Dair assisté de Hardy et Deschamps (sup. num.)
6-0 à 59’45 : Dair assisté de Deschamps et Koudri (double sup. num.)
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin (2’) – François Beauchemin (5’) – Alexandre Mallet
Matias Bachelet (5’) – Nicolas Deschamps (A) – Aurélien Dair
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Guillaume Leclerc
Valentin Grossetête – Théo Gueurif – Loïc Farnier (7’)
Défenseurs :
Kyle Hardy (A) (6’) – Alexis Binner
Jacob Andersson – Jarod Hilderman
Jordon Southorn – Charles Schmitt
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Cebald Debiak (G). Absents : Pierre Crinon (opération), Samuel Régis (commotion), Damien Fleury (genou), Jakub Štěpánek (G), Hugo Nogaretto, Antoine Fertin.
Amiens
Attaquants :
Rudy Matima – Janis Svanenbergs – Antonin Plagnat
Zachary Lavigne (C) – James Phelan (A) (5’+20’) – Gauthier Gibert
Ilies Djemel (2’) – Julien Tessier (2’) – Bastien Maia
Guillaume Roussel – Raphaël Opoma Ngombo
Défenseurs :
Kristjan Cepon (7’) – Aleksandar Magovac (2’)
Jordan Lepage – Joshua Brittain
Justin Bergeron (A) (2’) – Mathieu Mony (9’)
Gardien :
Taran Kozun
Remplaçants : Clément Fouquerel (G), Rafaël Duvallon. Absents : Jesper Larinmaa, Ugo Tocquin.