Angers a réussi son challenge en décrochant la qualification sur la glace de Rouen. Les hommes de Jonathan Paredes se sont appuyés sur le réalisme de leur première ligne (Shaw-Wilkins-Tavernier) et leur intensité pour aller disputer, à Bercy, la finale de la coupe de France.
C’est une équipe des Dragons aux lignes encore remaniées, amputées de 5 joueurs, en manque de contenu régulier sur ses derniers matches, qui recevait les Ducs ce vendredi pour un match sans lendemain, comme un match 7 de play-offs.
Le premier tiers a été très mal abordé par les locaux. Sans détermination, ils ont abandonné leur slot aux visiteurs dès les premières secondes du match. Les visiteurs, qui n’ont jamais manqué de résolution, ont su en profiter. Abandonné par sa défensive, Oskari Setänen n’a pas arrangé le démarrage de son équipe en n’étant pas solide face à Brady Shaw (0-1 à 0’11). Le gardien finlandais s’est repris lorsque ses partenaires ont offert deux contres surnuméraires aux angevins et fait échec à Valier (1’11), puis à Gaborit (1’38).
Les Normands (Perron à 5’44 et Rech à 6’20) réagissaient mais manquaient de réalisme face à un Matt O’Connor combatif. Angers a su ensuite bénéficier d’un coup du sort. Un rebond en haut du plexi, derrière la cage, passait au dessus du but pour atterrir dans le dos de Setänen. Le gardien, tournant sur sa gauche, l’avait perdu de vue. La défensive impuissante laissait Shaw puis Tavernier pousser la rondelle dans les filets ouverts (0-2 à 9’00).
Angers n’a pas imposer de momentum. Alors, les coéquipiers de Loïc Lampérier ont tenté de réduire le score dans la deuxième partie de la première période. Ils ont échoué malgré les bonnes positions de Tommila (10’30) et de Rech (16’29).
Après avoir tué un pénalité à cheval sur les deux premiers tiers, les Dragons, jouant un hockey complètement déstructuré, ont manqué de caractère. D’abord, ils n’ont pas su inquiéter O’Connor sur deux avantages numérique successifs. Ensuite, ils ont manqué d’agressivité en défense. Robin Gaborit a parfaitement servi Shaw démarqué devant la cage. Le Canadien, sans contrôle, a levé le puck au-dessus de l’épaule gauche de Setänen (0-3 à 26’39). Moins de deux minutes plus tard sur un 3-contre-1, Jonathan Charbonneau n’avait pas besoin de ses deux compères et chassait Setänen de la cage rouennaise d’un tir des poignets décoché à l’oreille droite (0-4 à 27’52, photo ci-dessous).
Ce quatrième but, le temps mort pris par Fabrice Lhenry et le remplacement de Setänen par Richard n’ont pas piqué les champions de France. Toujours en retard en échec-avant, ils concédaient un raid que Sami Tavernier fructifiait trop facilement du revers en bas du cercle gauche (0-5 à 35’26). En fin de deuxième tiers, Gaëtan Richard s’est repris devant Wilkins (38’01) et Tavernier (38’18).
Dans le dernier vingt, à l’exception d’une échappée de Dmytriw (44’23), Angers, bien en place défensivement, n’a rien lâché et finalement blanchi l’attaque rouennaise. Les Ducs ont mis un point d’honneur a marquer un sixième but. Sami Tavernier, avec un lancer frappé dans le cercle gauche, a fini d’humilier Rouen (0-6 à 45’17).
Ce sera la sixième participation d’Angers à la finale de coup de France. En face, déception pour le RHE, retombé dans ses travers de début de saison et qui chute une deuxième fois de rang à domicile face aux Ducs.
Commentaires d’après-match (dans Paris-Normandie) :
Fabrice Lhenry (entraîneur de Rouen) : « Je suis vraiment déçu de mon équipe ce soir. J’ai même honte. pour être honnête. J’accepte la défaite mais, sans se présenter, comme ce soir, c’est inadmissible. J’ai l’impression d’être revenu quelques mois en arrière. Il y a eu un manque total de tout, de travail. Il n’y a pas l’attitude qu’on doit avoir pour une demi-finale. Pas de prise de conscience de l’événement. Avec tout le respect que j’ai pour cette équipe, Angers n’a pas fait un gros match non plus, c’est vraiment nous qui avons déjoué. C’est frustrant et inquiétant pour la suite et pour les play-offs. Tout le monde va se remettre au travail, comprendre ce que c’est de porter le maillot de Rouen. C’est un honneur et il faut le respecter. »
Rouen – Angers 0-6 (0-2, 0-3, 0-1)
Mardi 7 janvier 2025 à 20h00, à la patinoire Nathalie Pechalat.
Arbitres : MM. Nicolas Cregut et Jeremy Rauline assistés de MM. Quentin Ugolini et Joffrey Yssembourg
Pénalités : Rouen 7′ (2′, 0′, 5′) ; Angers 9′ (0′, 4′, 5′)
Tirs : Rouen 27 (8, 9, 10) ; Angers 30 (10, 14, 6)
Supériorités : Rouen 0/2, Angers 0/1
Évolution du score :
0-1 à 00’11 : Shaw assisté de Onno et Tavernier
0-2 à 09’00 : Tavernier assisté de Shaw
0-3 à 26’39 : Shaw assisté de Gaborit et Wilkins
0-4 à 27’52 : Charbonneau assisté de Llorca et Manning
0-5 à 35’26 : Tavernier assisté de Shaw et Rouhiainen
0-6 à 45’17 : Tavernier assisté de Wilkins et Shaw
Rouen
Attaquants :
Loïc Lampérier (C) – Milan Kytnar (A) – Rolands Vigners [Nesa de 0’16 à 4’24]
Sebastian Bengtsson – Robin Colomban – Jared Dmytriw
Anthony Rech (A) – Francis Perron – Tomas Simonsen
Vincent Nesa
Arrières :
Fiorenzo Villard – Alexander Lindelöf
Florian Chakiachvili – Juho Tommila
Daniel Glad – Guillaume Naud [sorti blessé à 28’18]
Gardien :
Oskari Setänen (8 arrêts) puis à 27’52 Gaëtan Richard (16 arrêts)
Absents : Tommy Perret et Enzo Cantagallo (blessés), Dylan Yeo, Jordan Hervé et Quentin Tomasino (grippés)
Angers
Attaquants :
Brady Shaw – Matt Wilkins – Sami Tavernier
Cédric Di Dio Balsamo – Philippe Halley (A) – Jonathan Charbonneau
Téo Sarliève – Nicolas Ritz (A) – Peter Valier
Maxime Orlov – Marius Serer – Robin Gaborit (C)
Arrières :
Jere Rouhiainen – Lucien Onno
Ethan Cap – Matt Prapavessis
Neil Manning – Vincent Llorca
Gardien :
Matt O’Connor (28 arrêts)
Remplaçant : Elliot Lévêque (G) et Simon Pasquet. Absents : Jesper Kandergard, Parker Colley et Thomas Suire (blessés)