La défaite vendredi face à Chamonix (5-8) est forcément restée en travers de la gorge des Brûleurs de Loups qui restaient sur 17 succès d’affilée en Ligue Magnus. À une semaine de la finale de la Coupe Continentale à Cardiff, les Grenoblois ont connu un relâchement compréhensible mais qui devrait être rapidement rectifié pour éviter que le doute s’installe au plus mauvais moment. Et ça tombe bien car les leaders de la Ligue Magnus reçoivent ce soir leurs dauphins, les Ducs d’Angers ,pour ce qui constitue le dernier choc entre les deux équipes avant les play-offs mais aussi avant la finale de la Coupe de France à Bercy où les deux meilleures équipes de la saison régulière se retrouveront également.
Jusqu’à présent, Angers mène deux victoires à une dans les confrontations directes (victoires 5-1 et 5-4 après prol. pour Angers et victoire 3-1 pour Grenoble). Les hommes de Per Hånberg voudront donc égaliser sur la série de 4 matchs en saison régulière afin de ne pas laisser l’avantage psychologique à Angers pour la fin de saison. Cela fait donc beaucoup d’enjeux pour un match que les deux équipes ne peuvent pas prendre à la légère. Car avec les points laissés en route récemment par Grenoble (victoires en prolongation contre Anglet et Bordeaux, défaite contre Chamonix), une victoire dans le temps règlementaire ramènerait les Ducs à 7 pts, relançant ainsi la lutte pour la première place de la saison régulière.
Pour se racheter devant leur public mais aussi pour toutes ces raisons, les Brûleurs de Loups devront donc jouer le coup à fond. Théo Gueurif est malade mais Damien Fleury fait son grand retour ce soir dans l’effectif grenoblois alors que Samuel Régis et Pierre Crinon réservent leur retour pour la Coupe Continentale. Angers doit évoluer sans Parker Colley, Cédric Di Dio Balsamo, Thomas Suire et Jesper Kandergård toujours blessés.
Les deux équipes bataillent en zone neutre, Halley parvient à trouver un espace derrière la défense mais il est repris par Hardy de façon licite, du moins c’est le jugement des arbitres. La période d’observation dure entre les deux équipes qui ont tendance à se neutraliser sans prendre de risque offensif. Wilkins cherche une déviation en mettant le palet sur la cage de Pintaric. Les Ducs essaient de maintenir les Brûleurs de Loups dans leur zone et semblent avoir les meilleures intentions dans ce début de match.
Grenoble réagit et arrive enfin à installer le jeu en zone offensive, Southorn cherche une déviation de Boivin devant la cage mais le palet passe de peu à côté. Boivin a une deuxième chance sur une passe en retrait de Schmitt mais son tir instantané est capté par O’Connor. Shaw prend à son tour un palet détourné par Pintaric. Le portier grenoblois sort une belle mitaine face à un tir de Sarliève en bonne position. La défense grenobloise, chahutée vendredi contre Chamonix, est cette fois très bien en place et semble vouloir se rassurer afin de ne pas donner d’opportunités aux Ducs. Mais Hardy et Binner se font tout de même surprendre par Gaborit qui parvient à partir dans leur dos pour se présenter face à Pintaric qui réalise le premier gros arrêt du match.
Et la réplique grenobloise vient avec Mallet qui part dans le dos de Prapavessis pour défier O’Connor en breakaway mais le portier angevin remporte le face-à-face. Beauchemin tente sa chance dans la foulée par O’Connor gèle le palet. Hardy intervient sur un 2 contre 1 entre Onno et Charbonneau. Sur une passe en retrait de Dair, Deschamps s’engouffre dans l’espace devant lui et s’ouvre le chemin de la cage mais son tir croisé est repoussé par O’Connor. Angers réplique avec Tavernier qui prend un lancer repoussé de la botte par Pintaric. Puis c’est au tour de Halley de prendre un tir en angle fermé et de se heurter à Pintaric. Dans la dernière minute, Tavernier place une accélération, fait le tour de la cage mais le palet est contré et dégagé par Kyle Hardy. Sur l’action, Mallet est pénalisé pour avoir immobilisé Wilkins sur la glace. Angers a 37 secondes de supériorité numérique pour terminer. Prapavessis prend un tir de la ligne bleue, repoussé par Pintaric.
À l’issue d’un premier tiers-temps assez fermé où les défenses ont pris le pas sur les attaques, les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score nul et vierge mais ont perdu chacune un attaquant : Bachelet côté grenoblois, trop malade pour continuer, et Charbonneau côté angevin, touché à la jambe suite à une mise en échec de Mallet le long de la balustrade et qui est sorti en boîtant sans revenir au jeu.
Angers a une première opportunité sur une reprise de Tavernier bien trouvé d’une passe transversale par Wilkins mais son tir passe à quelques centimètres de la cage. La pénalité de Mallet est finalement tuée mais Angers arrive à se créer une nouvelle opportunité par Tavernier du revers suite à une bonne entrée de zone de Sarliève. Les Ducs restent mettre la pression dans la zone défensive grenobloise. Pintaric répond présent au cours de ces premières minutes. Tavernier prend Hardy de vitesse et remet sur Shaw qui prend un tir repoussé par le gardien.
Grenoble joue en contre avec Fleury qui part en deux contre un avec Leclerc mais son tir est détourné par O’Connor. Puis c’est au tour de Boivin en position de voir son tir contré par Rouhiainen. Les tirs grenoblois se font plus fréquents avec Andersson qui teste O’Connor qui repousse de la rondelle. Les espaces sont un petit plus nombreux dans cette deuxième période mais les gardiens restent inébranlables. Binner tente sa chance au milieu du trafic mais O’Connor repousse de la jambière sans qu’un Grenoblois ne soit présent au rebond. Après un bon travail de la première ligne angevine en zone offensive, Tavernier s’avance, feinte le tir et décale Cap dont le tir précis trompe Pintaric, le palet heurtant la barre transversale avant de rentrer (0-1, 28’29).
L’ouverture du score doit débloquer cette rencontre. Les Brûleurs de Loups sont obligés de partir à l’abordage de la cage gardée par O’Connor. Mais Angers reste dangereux avec un tir de Halley qui trouve la mitaine de Matija Pintaric. Koudri et Leclerc tentent en vain de reprendre un palet qui traîne devant le slot.
Sur une contre-attaque rapidement jouée, ce sont les Brûleurs de Loups qui trouvent l’ouverture par Deschamps qui transperce O’Connor d’un tir croisé en lucarne. Mais le staff angevin demande « un coach challenge » pour un hors-jeu préalable. Après revue à la vidéo par les arbitres, le but est effectivement invalidé pour un hors-jeu préalable de Damien Fleury qui était déjà dans la zone offensive au moment de servir Deschamps. C’est un coup dur pour Grenoble qui pensait être revenu au score. Mais les Brûleurs de Loups n’ont pas le temps de se remettre de cette déconvenue : les Ducs se ruent à l’offensive, Wilkins décale Shaw qui fait le tour de la cage pour servir Sami Tavernier. Laissé libre par Hilderman face au slot, le Franco-Finlandais marque entre les jambières de Pintaric (0-2, 32’19).
D’une situation de 1-1, les Brûleurs de Loups se retrouvent menés de deux buts pour n’avoir pas su se reconcentrer suite au but refusé. Dans la foulée Rouhiainen trouve Gaborit qui part tout seul face à Pintaric mais le portier fait l’arrêt, aidé par le retour de Schmitt sur le capitaine angevin. Passés tout près du 0-3, les Brûleurs de Loups réagissent enfin avec la première ligne : Mallet prend un tir hors cadre avant que Boivin n’expédie un missile de la ligne bleue dans la lucarne (1-2, 33’36). Grenoble se remet dans le match après une période compliquée. Fleury puis Treille mettent la pression sur la cage angevine mais O’Connor repousse les tentatives grenobloises. Boivin trouve encore la mitaine de O’Connor.
Tavernier est pénalisé pour avoir accroché Boivin, ce qui offre une première supériorité numérique dans ce match à Grenoble. Avec le jeu de puissance installé, Beauchemin prend un lancer dans le trafic repoussé par O’Connor. Treille tente de faire le tour de la cage mais son action est interrompue pour une cage déplacée. Mallet a une opportunité au rebond mais ça ne rentre pas pour Grenoble qui concède un retard d’un but à la pause au terme d’une période plus animée au cours de laquelle Angers a été plus opportuniste.
Il reste 33 secondes de supériorité numérique aux Brûleurs de Loups au début de la troisième période. Insuffisant pour vraiment créer le danger. Grenoble essaie de porter le palet en zone offensive mais se heurte à une défense angevine bien positionnée qui arrive à repousser les assauts isérois. Halley prend un lancer alors que Pintaric était parti dégager le palet loin de ses bases mais le gardien slovène revient à temps pour bloquer le palet. Rouhiainen profite de l’espace laissé devant le slot pour s’avancer et prendre un tir de près mais Pintaric repousser le palet.
Les Ducs sont plus offensifs dans ce troisième tiers et se créent les meilleures opportunités. Tavernier trouve Wilkins devant le slot qui tire du revers devant Pintaric qui repousse le palet puis un tir de Shaw pour continuer à mettre la pression est détourné. Shaw trouve Wilkins au rebond juste devant le slot, mais l’attaquant angevin se fait neutraliser vigoureusement par Hilderman alors que les deux joueurs s’accrochent devant Pintaric. La défense grenobloise souffre mais Dair arrive à ressortir le palet et l’envoie sur la cage avec Fleury et Schmitt prêts à prendre le rebond. C’est la première vraie occasion grenobloise dans ce troisième tiers-temps. Mais sur une contre-attaque, les Ducs sont tout près d’inscrire le troisième but avec Serer, Sarliève puis Manning qui tour à tour prennent un tir à la cage sous les yeux de Binner et Hardy. Heureusement pour Grenoble, un Pintaric héroïque multiplie les arrêts pour laisser son équipe dans la partie.
Tavernier ne cadre pas son tir mais Angers maintient son pressing dans le camp grenoblois. Les Brûleurs de Loups ont du mal à jouer en zone d’attaque et sur l’une de leurs rares apparitions, Fleury donne un coup de crosse à Gaborit lors d’un duel pour le palet. Cette faute inutile en zone offensive vaut logiquement 2’+2’ à Fleury qui ne signe pas son retour de la meilleure manière. Déjà dominés à 5 contre 5, les Brûleurs de Loups vont devoir maintenant défendre pendant quatre minutes à 4 contre 5.
Les Ducs mettent du temps à s’installer et ils finissent par avoir une première opportunité sur une passe de Sarliève dans l’axe de la cage pour Ritz qui reprend en one timer à bout portant mais Pintaric s’interpose puis s’oppose au rebond pris par Sarliève. Il repousse aussi un tir de Shaw en angle fermé puis un lancer de Onno. Le boxplay grenoblois est bien en place au cours de ces quatre minutes et les Angevins n’arrivent pas s’installer durablement en zone offensive. Grenoble n’a donc pas hypothéqué ses chances de revenir dans le match, mais le temps ne défile pas en sa faveur. Sur une passe en profondeur de Deschamps pour Dair, O’Connor sort une belle mitaine pour interrompre l’action.
Le jeu est relativement fermé dans ce troisième tiers-temps avec une équipe d’Angers qui verrouille bien les entrées en zone et écarte le jeu pour éviter les tirs à la cage. Les Grenoblois voient les minutes défiler et semblent sans solution alors que la défense angevine a tout d’une muraille infranchissable. Et c’est toujours Angers qui se montre le plus dangereux. Sur une accélération, Shaw prend un tir qui finit… sur la barre transversale. Encore une fois le troisième but angevin n’était pas loin ! Mais sur l’engagement qui suit, un palet dégagé directement par Prapavessis sur Koudri offre un palet de contre à Grenoble… parfaitement exploité par Treille qui prend un tir, repoussé par O’Connor sur… Koudri qui expédie le rebond au fond des filets (2-2, 56’22). Cette égalisation tient presque du miracle tant les Ducs semblaient maîtriser les débats face à des Grenoblois incapables de mettre la pression en zone offensive.
Ce but libère en tout cas les Brûleurs de Loups qui mettent enfin la pression dans les trois dernières minutes. Alors que Fleury échappe de peu à une nouvelle pénalité, Leclerc arrive tout près de la cage mais O’Connor ferme la porte. Leclerc remet sur Treille parfaitement positionné devant la cage mais le capitaine grenoblois échoue à deux reprises sur O’Connor. Le match part en prolongation, une bonne affaire pour Grenoble au classement et compte tenu de la physionomie du match.
Il reste un point à aller chercher dans cette prolongation qui démarre à cent à l’heure : Wilkins prend tout de suite un lancer sur Pintaric qui repousse le palet et sur le contre, Boivin envoie Beauchemin défier O’Connor, le portier angevin ne peut que plonger avec la crosse pour gêner l’attaquant grenoblois qui récupère le palet mais Prapavessis plonge à son tour pour empêcher Beauchemin de marquer dans la cage vide. Suite à un palet perdu par Boivin, Shaw et Rouhiainen sont présents devant la cage pour chercher la déviation mais Pintaric arrive encore à dégager le palet.
Les Brûleurs de Loups gardent le contrôle de palet et attendent la bonne opportunité. Angers peut se projeter avec un contre à 3 contre 1 mais Tavernier ne cadre pas son tir. Binner lance Beauchemin en profondeur qui s’offre un face-à-face contre O’Connor qui repousse une nouvelle fois. Le centre grenoblois insiste avant que Boivin ne prenne les choses en main : il prend le contrôle du palet, contourne la défense, feinte le tir, fait le tour de la cage pour déposer le palet dans la cage ouverte, O’Connor n’ayant pas eu le temps de se replacer (3-2, 62’40).
Longtemps en difficulté et menés au score, les Brûleurs de Loups remportent sur le fil ce match au sommet de la Ligue Magnus. Ils remettent ainsi les compteurs à zéro entre les deux équipes sur l’ensemble de la saison régulière avec une victoire en temps règlementaire et une victoire en prolongation de chaque côté. Dans ce match assez fermé dans l’ensemble, les deux équipes ont d’abord tenu à ne pas se découvrir avant de penser à attaquer. Et à ce petit jeu, les Ducs ont été meilleurs avec une défense hermétique et une attaque plus percutante que celle des Brûleurs de Loups. Le match aurait pu basculer en faveur d’Angers avec le 2-0 en leur faveur après le but refusé à Grenoble. Mais il a basculé de nouveau dans l’autre sens lors que les Ducs n’ont pas réussi à concrétiser les quatre minutes consécutives de supériorité au troisième tiers, restant à la portée des Grenoblois.
Pour aller chercher ce succès, les Brûleurs de Loups ont pu compter sur un énorme Pintaric qui a multiplié les arrêts décisifs et sur le talent de Boivin, auteur d’un doublé avec un tir d’extra-terrestre de la ligne bleue et une action de toute beauté pour conclure le match. Cette victoire est encore une fois la preuve du caractère qui anime cette équipe grenobloise qui ne renonce jamais et qui à plusieurs reprises cette saison s’est sortie de situations très compliquées pour finalement l’emporter. Ce fut encore le cas ce soir avec ce but de Koudri que plus personne n’espérait à trois minutes de la fin. Quoi de mieux pour se préparer à la finale de Continental Cup ce week-end et faire le plein de confiance avant cette première grosse échéance dans la saison grenobloise ?
Les Ducs peuvent avoir beaucoup de regrets à l’issue de ce match tant ils semblaient avoir les cartes en main pour le gagner dans le temps règlementaire. Dominateurs pendant la plus grande partie du match, ils sont arrivés à maîtriser l’attaque grenobloise avec une défense rigoureuse et bien organisée et un O’Connor très solide. En réussissant à ouvrir le score et en menant tout le troisième tiers-temps ils semblaient avoir fait le plus dur. Mais la supériorité numérique de quatre minutes qui aurait dû leur permettre de sceller leur victoire a eu un effet boomerang. Incapables de vraiment s’installer en power-play, les Ducs sont tombés sur un excellent Pintaric et ont remotivé les Grenoblois. Et ils concèdent l’égalisation sur une de leurs rares erreurs défensives du match, peu de temps après avoir tiré sur la barre transversale.
Un scénario cruel car Tavernier, Wilkins et Shaw avaient jusque là fait ce qu’il fallait pour marquer même s’ils ont aussi manqué beaucoup d’opportunités. La série angevine s’arrête et les Ducs perdent encore un point sur Grenoble au lieu d’en gagner trois. Comptablement une mauvaise affaire qui vient s’ajouter à la perte de Charbonneau sur blessure. Mais les deux équipes, si proches l’une de l’autre, auront l’occasion de se croiser à nouveau à Bercy pour la finale de la Coupe de France dans un choc qui promet.
Désignés meilleurs joueurs du match : Christophe Boivin (Grenoble) et Sami Tavernier (Angers)
Commentaires d’après-match :
Per Hånberg (entraîneur de Grenoble) : « En toute humilité, notre équipe est vraiment une super grosse équipe. On doit bien comprendre ce que cela implique de devenir une grosse équipe. Nous avons eu une semaine difficile mais je pense que c’était une bonne réaction par rapport au match contre Chamonix. Donc je pense que c’était une bonne façon de terminer avant la Continental Cup. Nous avons tous les ingrédients dont on a besoin pour être une top team, je le vois et parfois les joueurs on besoin de comprendre ce que chacun doit faire pour le devenir. Parce qu’on peut avoir le potentiel mais on doit encore l’atteindre en travaillant. Aujourd’hui je pense que ces quatre minutes à 4 contre 5, lorsque Damien était out, ont été le tournant du match d’une certaine façon. Nous avons très bien géré et nous avons retiré beaucoup d’énergie en tuant ces quatre minutes. Et cela montre que nous avons le caractère de trouver un moyen de mettre le palet au fond et de marquer des buts gagnants. Contre Angers, on est à 1-1 en temps réglementaire et à 1-1 en prolongation sur l’ensemble de la saison. Sur ce premier match, nous avions été plutôt bons mais on leur avait donné presque 5 buts dans des turnovers en perdant des palets à la ligne bleue. On avait tendance à faire pareil aujourd’hui pendant la première période, on a perdu le palet dix fois. On travaille collectivement sur ces choses-là. Angers a été meilleur que nous sur plus de la moitié du match aujourd’hui mais nous avons dans cette équipe le caractère dont nous avons parlé. Bien sûr la performance aurait pu être meilleure au cours des 25-30 premières minutes. Nous avons 4 cadeaux de Noël à aller chercher cette saison : la saison régulière, la Coupe continentale, la coupe de France et bien sûr les play-offs, mais avant cela il y a beaucoup de travail. J’espère que mon équipe a eu le message : quand on gagne beaucoup de matchs, nous créons une habitude mentale également, on sait que c’est possible même un jour où on ne joue pas à notre meilleur niveau, on a cette confiance. Et c’est ce que cette équipe a bâti pendant la saison en gagnant 17 matchs à la suite plus ceux de coupe de France, je crois que c’était 19 ou 20 victoires à la suite. Cela nous a habitué à avoir la confiance suffisante pour savoir qu’on a toujours une chance de gagner des matchs. Never Ring the Bell, cette phrase est dans mon esprit tous les jours. On n’a pas joué notre meilleur match, certainement pas. Mais on a montré de bonnes choses. Théo était malade, Bachelet a dû arrêter le match après 20 minutes, malade aussi. Et nous avons eu aussi d’autres joueurs malades cette semaine mais j’espère que c’est terminé maintenant, qu’on peut avoir quelques jours de repos. La Continental Cup, c’est comme deux matchs 7 à la suite. On doit être prêts à des sacrifices dans la zone défensive, on doit bloquer des tirs, on doit manger le palet, être prêts à prendre des bleus pour gagner. »
Adel Koudri (attaquant de Grenoble) : « C’était un gros match ce soir, le premier contre le deuxième, en plus on a une finale contre eux à Bercy dans pas longtemps donc ça donne un avant-goût de ce qui peut se passer là-bas. Jusqu’à la mi-match, ça a été défavorable pour nous. Que ça soit en pénalités ou sur le but refusé. Mais on a su relever la tête, travailler fort défensivement, surtout en infériorité numérique, et je pense que la victoire vient grâce à ça. Quand j’égalise, on n’était pas loin de la fin, on savait que c’était maintenant qu’il fallait marquer. On a un petit goût amer par rapport au dernier match à la maison, le 8-5 contre Chamonix qu’on ne doit vraiment pas perdre, et ça nous tenait à cour de d’obtenir notre première victoire en 2025 à Pôle Sud. Il y une grosse rivalité entre Angers et Grenoble, on se dispute le haut du tableau, les top scorers c’est pareil, ils sont tous dans le haut du tableau. Donc c’est une grosse rivalité et ça promet beaucoup pour le 16 février à l’Accor Arena. Quatre minutes en infériorité numérique, ce n’est vraiment pas facile. On avait un peu du mal ces derniers temps en infériorité numérique, je crois qu’on prend deux buts contre Chamonix au dernier match donc il fallait vraiment qu’on augmente notre intensité et qu’on tienne la baraque. Ce gros revirement de situation, ça nous donne du boost pour la suite. Il y a deux deux belles équipes qui nous attendent là-bas, c’est en fin de semaine donc on aura le temps de se préparer et d’analyser tout ça mais la coupe est dans un coin de la tête. Les Polonais, on sait comment ils jouent, on les a joués cette année, je pense que ça n’a pas beaucoup changé, peut-être qu’eux vont s’adapter, mais Cardiff, c’est un peu plus lointain, c’était l’année dernière. On va essayer de bien bosser sur un schéma tactique parce que l’année dernière la ContiCup ne nous avait pas très bien réussi à Pôle Sud donc on va bosser là-dessus et on va être plus performant que les autres années. »
Grenoble – Angers 3-2 après prolongation (0-0, 1-2, 1-0, 1-0)
Mardi 14 janvier 2025 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres ;Benjamin Scolari et Alexandre Bourreau assistés de Vincent Zede et Pierre Mercier-Landry
Pénalités : Grenoble 6’ (2’, 0’, 4’, 0’), Angers 2’ (0’, 2’, 0’, 0’)
Tirs : Grenoble 30 (5, 14, 9, 2), Angers 50 (16, 20, 13, 1)
Engagements : Grenoble 24 (3, 11, 10, 0), Angers 34 (11, 13, 9, 1)
Évolution du score :
0-1 à 28’29 : Cap assisté de Tavernier et Wilkins
0-2 à 32’19 : Tavernier assisté de Shaw et Wilkins
1-2 à 33’36 : Boivin assisté de Mallet et Southorn
2-2 à 56’22 : Koudri assisté de Treille
3-2 à 62’40 : Boivin assisté de Beauchemin
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin – Alexandre Mallet (2’)
Matias Bachelet [puis Fleury à 20’] – Nicolas Deschamps (A) – Aurélien Dair
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Guillaume Leclerc
Valentin Grossetête – Damien Fleury (A) (4’) – Loïc Farnier
Défenseurs :
Kyle Hardy – Alexis Binner
Jacob Andersson – Jarod Hilderman
Jordon Southorn – Charles Schmitt
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Cebald Debiak (G). Absents : Pierre Crinon (opération), Samuel Régis (commotion), Théo Gueurif (malade), Jakub Štěpánek (G), Hugo Nogaretto (prêté à Nice), Antoine Fertin (prêté à Cergy).
Angers
Attaquants :
Brady Shaw – Matt Wilkins – Sami Tavernier (2’)
Téo Sarliève – Philippe Halley – Jonathan Charbonneau [puis Serer à 20’]
Peter Valier – Nicolas Ritz – Robin Gaborit (C)
Maxime Orlov – Marius Serer – Virgile Gauffriau
Défenseurs :
Neil Manning – Vincent Llorca
Ethan Cap – Mathew Prapavessis
Jere Rouhiainen – Lucien Onno
Gardien :
Matt O’Connor
Remplaçant : Élliot Levêque (G). Absents : Parker Colley (main), Cédric Di Dio Balsamo (dos), Thomas Suire (ligaments croisés), Jesper Kandergård (genou).
