Au soir de cette 17e et avant dernière journée de saison régulière en Division 2, les choses se décantent mais il reste de l’enjeu dans chaque poule.
Après un week-end dernier à six points, avec une victoire face à Clermont le samedi et une seconde le lendemain à Vaujany (3-6), Lyon s’est approchée un peu plus de la première place finale dans la poule B. C’est avec la manière que les Lions se sont imposés largement sur la glace d’un concurrent direct, La Roche sur Yon. Les Aigles ont subi toute la partie, s’inclinant de deux buts sur les trois tiers sans parvenir une seule fois à tromper les deux gardiens adverses à avoir foulé la glace. Une bien mauvaise opération pour le HOGLY que les autres résultats amènent à la cinquième place, en dehors de l’espéré top-4. À l’inverse, cinq buteurs différents et une soirée parfaite pour les Lyonnais (0-6). Il leur faudra tout de même potentiellement passer par la « finale » de la saison régulière prévue à l’occasion de la dernière journée, même si l’adversaire ne sera plus direct. Toulouse-Blagnac pouvait toujours prétendre au premier ticket en cas de victoire ce samedi, mais les Bélougas ont subi le sort d’une équipe en très grande forme, Valence. Longtemps à la lutte pour éviter la poule de relégation, les Lynx se révèlent en 2025 et accrochent une quatrième victoire consécutive sur la glace du dauphin, qui avait pourtant pris le meilleur départ en menant de deux buts après vingt minutes. Le meilleur marqueur de la poule Dmitrii Dudkin est pourtant resté silencieux, mais ses coéquipiers ont fait le travail pour renverser la situation mal engagé et signer un succès convaincant (3-5). Les Drômois sixièmes ont validé leur ticket pour les play-offs, et peuvent même toujours rêver d’avantage de la glace avec un match en retard. Toulouse ne peut plus prétendre à la première place, et se voit en revanche très menacée par l’arrière.
Si Lyon ne peut sabrer le champagne ce week-end, c’est qu’il lui reste en fait un concurrent, son voisin Roanne. Les Renards ont frappé fort sur la glace d’Annecy, qui restait pourtant sur deux victoires consécutives. Mais en face, l’offensive était en feu et emmenée par un explosif Zach Huber, le canadien se payant le luxe d’inscrire un quintuplé. C’est au final un large succès pour les joueurs de la Loire (0-7) qui peuvent sortir la calculette : sept points les séparent ce week-end du leader lyonnais, mais avec deux matchs de retard. Si les Renards remportent les trois parties qui lui restent, une défaite de Lyon au dernier match serait alors synonyme de changement de leader sur le fil. Loin de ses considérations, Annecy manque une occasion de se garantir les play-offs et donc le maintien, mais garde son destin en main en cas de victoire au dernier match.
Longtemps leader avant de connaître un sérieux trou d’air, Montpellier joue désormais pour une place dans le top 4. Mais après avoir stoppé l’hémorragie, les Vipers réagissent au bon moment en s’imposant une deuxième fois consécutive, ce qui ne leur était plus arrivé depuis de nombreuses semaines. Le match contre la lanterne rouge Anglet 2 offrait à priori toutes les conditions pour ce faire, et les Montpelliérains n’ont pas laissé passer leur chance face à un adversaire démobilisé et déjà tourné vers la poule de maintien. Ils auront ainsi soigné leur statistique tant défensive (jeu blanc pour Michael Stiliadis) qu’offensive (sept buteurs différents dont un triplé pour Théo Lobstein) et s’emparent de la quatrième place, synonyme d’avantage de la glace au premier tour des play-offs s’ils parviennent à l’assurer lors du dernier match (9-0). Un Top 4 qui semble trop loin mais mathématiquement toujours accessible pour Vaujany-Grenoble, avec les deux matchs en retard qui lui reste. Il faudrait pour cela que les Grizzlys fassent le plein et profitent d’une série de résultats favorables sur d’autres glaces, en attendant les Isérois ont enfin retrouvé la victoire et se qualifient pour les play-offs sur la glace de Clermont-Ferrand. Le match était crucial pour les Sangliers, mais ils loupent une sérieuse occasion d’espérer accéder à la salvatrice huitième place, alors qu’ils menaient à mi-match. Mais la jeune garde grenobloise portée notamment par Sacha De Smitt et Stepan Kolonin, auteurs tous deux de deux buts et deux passes, a su trouver les moyens d’inverser la tendance pour aller chercher la victoire après quatre défaites de rang (3-6). Avec un match en retard toujours au programme (justement chez l’adversaire du soir), Clermont n’a plus d’autre choix que de faire le plein à présent : six points à prendre et l’espoir d’une défaite au dernier match pour Annecy, ce sera la recette pour éviter la poule de maintien.
L’affiche de la poule A opposait tout simplement le leader Châlons en Champagne à son dauphin Paris. Un avant-goût de play-offs avec pour enjeu côté Gaulois de s’assurer définitivement la première place finale en cas de victoire. Mais après deux défaites consécutives, les Français Volants ont su éviter la passe de trois malgré on l’imagine une retenue au regard du scénario du match : menant de deux buts après un tiers, toujours en tête avec la même avance après deux périodes et même de trois buts rapidement à la reprise, les Parisiens auraient pu prétendre empocher les trois points. Mais les locaux se sont réveillés en fin de rencontre, inscrivant trois buts dans les sept dernières minutes pour aller chercher les prolongations. Les Parisiens s’imposeront tout de même sur un but de Mans Papaux, mais la récompense n’est pas la même, en ne reprenant qu’un point sur le leader (4-5 a.p.). La première place demeure mathématiquement possible au regard du match en retard qu’il reste aux joueurs de la capitale, mais Châlons garde son destin en main en cas de victoire pour sa dernière rencontre de phase régulière. De facto le point laissé en route par Paris fait aussi les affaires de Reims, assurée de l’avantage de la glace mais qui postule toujours à la deuxième place, même si cela ne dépend pas que des Phénix. En attendant ils reviennent à un point des Parisiens grâce à un succès acquis sur la glace de la lanterne rouge Dijon. Les Ducs à présent compétitifs auront mené deux fois dans la rencontre, mais le troisième tiers verra les visiteurs inscrire trois buts pour renverser la vapeur et aller chercher la victoire (3-6).
Un résultat négatif mais qui ne condamne pas totalement les Bourguignons dans la lutte pour éviter la poule de maintien, lutte acharnée à trois équipes. Dijon n’a plus le choix, il faut à présent remporter le match en retard puis la dernière journée, et espérer des défaites des concurrents directs. Ce n’est pourtant pas des trois l’équipe à la plus mauvaise dynamique, puisque Wasquehal endosse ce rôle. Longtemps les Nordistes ont pu jouir de la huitième place avec un matelas modeste mais réel sur la zone rouge, mais les Lions ont depuis perdu six matchs de rang avant de disputer la rencontre la plus importante de leur saison, sur la glace de Rouen 2, neuvième. L’occasion était bien trop belle pour le CHAR qui n’a pas abdiqué dans la lutte pour éviter la poule de relégation. Ce sont donc des jeunes Rouennais surmotivés qui ont mis à mal les joueurs de la métropole lilloise, qui avaient tout de même ouvert le score par Gaspard Vanwormhoudt. Mais avec trois buts dans le premier acte, puis quatre dans le deuxième, Rouen n’a laissé que des miettes à l’adversaire qui s’incline logiquement (8-3). C’est donc une opération absolument parfaite pour les Dragons, qui quittent la zone rouge dans le « money time », avec toujours un match de retard dont ne dispose pas Wasquehal, très grand perdant de la soirée.
Plusieurs confrontations directes étaient au programme de cette journée de poule A. Évry-Viry septième accueillait Orléans sixième, deux équipes qui n’ont guère plus à jouer que la meilleure position possible entre cinq et sept. On s’attendait dès lors à une partie serrée, et il en fut effectivement question, le match se soldant par des prolongations. Pourtant majoritairement en tête dans la rencontre, les Renards finiront par s’incliner sur un but vainqueur de Clément Lallemand (5-4 a.p.). À égalité de points mais forts de ce succès, les Jets prennent à l’adversaire du soir la sixième place au classement. Si les deux équipes se suivent également en termes de rang, la confrontation était plus « distanciée » entre Courbevoie quatrième et Luxembourg cinquième. Avec deux matchs de retard, les Coqs peuvent même toujours prétendre à la deuxième place finale. Pour autant, la rencontre de ce samedi s’est avérée bien serrée puisqu’elle s’est également conduite jusqu’au temps supplémentaire. Longtemps devant, le Tornado a touché du doigt une victoire en région parisienne. Mais les locaux ont réagi dans le dernier effort, inscrivant deux buts dans les trois dernières minutes pour aller arracher les prolongations, où ils s’imposeront finalement sur un but d’Arthur Zavani (6-5 a.p.). Première défaite en cinq rencontres pour Luxembourg, qui ne peut plus prétendre au top 4.
La dernière journée de Division 2 se jouera comme de tradition dans quinze jours, le 22 février. D’ici là, sept rencontres de régulation sont prévues, en commençant dès ce dimanche par Rouen 2 face à Courbevoie, et de nouveau l’opposition entre Orléans et Évry-Viry, cette fois sur la glace des Renards.
La Division 2 de hockey sur glace
(Illustration : Dominique Bonnefond)