Contrairement aux autres clubs de Ligue Magnus, les Brûleurs de Loups n’ont pas vraiment connu de pause internationale. Contraints de mettre à jour leur calendrier suite aux retards pris (notamment liés aux parcours prolongés en Coupe continentale et en Coupe de France), ils ont joué deux rencontres à Briançon (défaite 3-5) et dimanche à Nice (victoire 3-1), cette dernière rencontre étant jouée sans les internationaux. Depuis les Grenoblois ont retrouvé l’ensemble de leur effectif pour s’imposer mardi à Gap (3-0).
Une reprise en douceur qui préfigure d’une fin de semaine nettement plus copieuse car les Brûleurs de Loups reçoivent ce soir leur grand rival Rouen avant de se projeter sur la finale de la coupe de France dimanche contre Angers. Rouen, à la lutte avec Bordeaux pour décrocher la troisième place, vient de son côté frapper un grand coup en s’imposant 4-1 mardi face aux Boxers. Désormais troisièmes, ils peuvent terminer le podium s’ils parviennent à effectuer un sans faute lors des trois derniers matchs de la saison régulière. On notera que Grenoble a remporté les trois premiers affrontements entre les deux équipes cette saison (6-3, 5-3 et 6-3), fait suffisamment rare pour être souligné.
Pour cette rencontre, les Brûleurs de Loups retrouvent Sacha Treille dont la blessure est finalement moins grave que prévue alors qu’Alexandre Mallet, exclu mardi à Gap pour une projection contre la bande, a vu son expulsion invalidée par la CIRJ et ne sera donc pas suspendu ce soir ni dimanche. Les Dragons doivent se passer d’Enzo Cantagallo, Florian Chakiachvili et Quentin Tomasino, tous trois blessés. Jakub Štěpánek est titularisé devant la cage grenobloise, Pintaric étant ménagé pour la finale de Bercy dimanche. Côté rouennais, Jakub Lackovic est préféré à Oskari Setänen.
Les Brûleurs de Loups débutent tambour battant : alors que les Dragons avaient porté le palet dans la zone offensive avec un premier tir de Lindelöf repoussé par Štěpánek, Mallet lance le palet en profondeur pour Beauchemin qui part dans le dos de la défense rouennaise et s’en va battre Lackovič qui n’avait pas encore touché le palet (1-0, 00’32). Cette ouverture du score précoce met Grenoble dans les meilleures dispositions dans ce choc. Les Grenoblois auraient pu doubler la mise avec un tir de Koudri repoussé par Lackovič mais Fleury n’arrive pas à prendre le rebond face à la cage vide.
Dominateurs, les Isérois se positionnent dans la zone offensive et arrivent à contrôler une équipe rouennaise refroidie. Un une-deux entre Dair et Koudri déstabilise la défense rouennaise mais l’action ne va pas jusqu’au bout. Sur une entrée en zone de Glad, Hilderman fait tomber le défenseur rouennais avec le genou. Glad est blessé sur l’action et regagne le banc sur une jambe. Il ne rejouera pas du match. Hilderman est lui expulsé. Les Dragons ont une belle opportunité de revenir à hauteur avec une supériorité numérique de cinq minutes, mais ont beaucoup de mal s’installer dans la zone offensive face à des Grenoblois bien en place. Vigners a une bonne opportunité mais voit le palet repoussé par le patin d’Andersson avant que Štěpánek ne repousse le palet qui traînait devant le slot sans que Kytnár n’arrive à prendre le dessus.
La pénalité majeure arrive à son terme alors que Lampérier fait trébucher Southorn derrière la cage grenobloise. Après une petite minute à 4 contre 4, les Brûleurs de Loups se retrouvent à leur tour en supériorité numérique mais se font une grosse frayeur sur une perte de palet à la ligne bleue suite à une passe mal ajustée entre Hardy et Deschamps. Tommy Perret en profite pour s’échapper tout seul mais il se heurte à Štěpánek qui dévie le palet. Sur une accélération, Mallet parvient à déborder la défense rouennaise pour prendre un tir du revers détourné de justesse par Lackovič. Bien placé face à la cage, Yeo prend un gros lancer, le palet est repoussé du casque par Štěpánek. Sur la contre-attaque, Koudri prend sa chance mais Lackovič détourne le palet. Une combinaison entre Beauchemin et Boivin aurait pu amener le deuxième but grenoblois mais Lackovič parvient à détourner le palet in extremis. Puis c’est au tour de Sacha Treille de déborder pour se présenter seul face à Lackovič mais son tir du revers est détourné par le portier rouennais.
Les occasions se succèdent de part et d’autre mais les Brûleurs de Loups ont la maîtrise du palet alors que les Dragons ont plus de mal à sortir de leur zone défensive. Deschamps manque de peu le cadre et sur une dernière contre-attaque dans ce tiers, Gueurif tente sa chance mais voit son tir repoussé par Lackovič. En toute fin de période, Hervé est sanctionné pour une crosse haute sur Hardy ce qui permettra à Grenoble d’évoluer en power-play au début de la deuxième période.
Le power-play grenoblois s’installe rapidement en début de seconde période avec un lancer de Beauchemin qui passe au-dessus de la cage gardée par Lackovič. La pénalité est finalement tuée alors que Gueurif prend un tir croisé non cadré. À 5 contre 5, les Dragons retrouvent de l’allant offensif avec Vigners puis Naud qui tentent leur chance sur la cage grenobloise. Rouen s’installe dans la zone offensive et parvient à presser sur la cage gardée par Štěpánek. Mais sur une contre-attaque rapidement jouée à trois contre deux, Fleury déborde sur le côté droit et centre dans l’axe pour Adel Koudri qui reprend en one-timer et ajuste Lackovič d’un tir en lucarne (2-0, 24’04). Les Dragons essaient de repartir de l’avant avec Dmytriw et Nesa qui combinent devant la cage grenobloise mais Štěpánek se jette sur le palet.
Les Dragons sont plus offensifs dans ce deuxième tiers mais ils manquent de réalisme. Gueurif, déséquilibré par Yeo percute Lackovič mais le portier rouennais se relève non sans mal après ce contact appuyé. Les Brûleurs de Loups continuent de mettre la pression avec une passe de Mallet pour un one-timer de Beauchemin que Lackovič repousse de la jambière à bout portant. Plus tranchants, les Brûleurs de Loups sont incisifs sur leurs présences en zone offensive à l’image d’un tir sur réception d’Aurélien Dair ou d’une très belle passe en retrait de Dair pour Hardy qui reprend sans contrôle mais Lackovič bloque la rondelle. Sur une remise de Vigners pour Tommila, ce dernier prend un lancer en reculant mais Štěpánek repousse le palet.
Les Dragons essaient de trouver une solution en faisant tourner le palet en zone offensive mais ils ne trouvent pas de position de tir. Grossetête tente de faire la différence sur une échappée côté droit mais son tir est détourné par Lackovič. Alors que les Brûleurs de Loups sont en maîtrise du palet, ils se font pénaliser pour un surnombre. Rouen a l’occasion de revenir sur cette supériorité numérique mais les Dragons laissent partir Sacha Treille qui, sur un rush, tente de défier Lackovič, sans succès. Kytnar essaie de trouver Vigners devant le slot mais Štěpánek repousse le palet. Vigners est le plus actif sur cette supériorité numérique alors que Perron essaie de prendre sa chance mais Štěpánek est gêné par une obstruction de Lampérier, ce qui inverse l’avantage numérique. En sortant de prison, Fleury récupère le palet et s’en va défier Lackovič mais n’arrive pas à déjouer le portier rouennais. Sur le power-play, Grenoble est installé avec un premier lancer de Bachelet. Puis c’est au tour de Dair de tenter sa chance sur la cage rouennaise. Lackovič multiplie les arrêts mais Rouen reste sous pression. Et après plusieurs une-deux entre Hardy et Dair, c’est finalement ce dernier qui prend le tir sur réception et loge le palet dans la lucarne alors que Lackovič est masqué par Deschamps (3-0, 38’48). Ce but juste avant la deuxième pause assomme les Dragons qui accusent le coup.
Grenoble continue de pousser avec Boivin qui tire à la cage, le palet reste en zone offensive, Beauchemin accélère et passe en retrait à Mallet qui s’avance et vient loger le palet en pleine lucarne (4-0, 39’40). Et sur l’engagement qui suit, Gueurif relance sur Farnier alors que la défense rouennaise s’était jetée à l’offensive : l’attaquant grenoblois marque d’un tir croisé alors que Grossetête avait plongé vers la cage (5-0, 39’54). Fin de deuxième tiers-temps cauchemardesque pour Rouen qui sombre en encaissant trois buts en un peu plus d’une minute alors que Grenoble s’envole vers la victoire.
Il n’y a plus grand-chose est à espérer dans ce troisième tiers pour Rouen. Guillaume Richard remplace Lackovič. Naud tente de remettre les Dragons dans le bon sens en faisant un tour de la cage mais il ne parvient pas à conclure. Hardy prend un gros lancer repoussé par Richard qui effectue son premier gros arrêt du tiers. Les Brûleurs de Loups se font de nouveau pénaliser pour un surnombre mais les Dragons n’y sont plus trop et n’arrivent pas à mettre de pression offensive sur ce power-play. De retour à cinq contre cinq, Mallet passe en retrait à Boivin qui tire sur le poteau. Ce n’est que partie remise pour le top scorer grenoblois, qui glisse le palet sous la jambière de Richard après une déviation involontaire de Lindelöf (6-0, 46’26). Štěpánek continue son sans-faute en sortant une belle mitaine face à Hervé qui se présentait à deux contre un avec Perret.
Grenoble continue d’attaquer avec un lancer de Beauchemin repoussé par Richard avant que Beauchemin de nouveau cherche Boivin bien placé devant la cage. La fin de match est douloureuse pour Rouen : Hardy se détache et prend un lancer contré par Richard. Finalement Koudri décale Crinon qui ajuste Richard d’un tir croisé en lucarne, alourdissant un peu plus la note (7-0, 52’51). Les Dragons n’y sont plus du tout cette fois et Beauchemin prend une belle accélération face à une défense rouennaise complètement absente, il temporise et centre pour Mallet qui conclut à bout portant (8-0, 53’15).
Nouvelle frayeur lorsqu’Hervé reste sur la glace suite à une charge de Sacha Treille le long de la bande alors que Yeo et Crinon s’invectivent. Le jeune Rouennais, commotionné, met du temps à se relever et regagne le banc avec difficulté. Grenoble parachève son succès sur une accélération de Fleury qui passe en retrait à Dair, laissé seul face à la cage par la défense rouennaise (9-0, 55’44). Cette fois plus rien ne sera marqué, Rouen a sombré à Pôle Sud.
Les Brûleurs de Loups ont remporté une très large victoire face à Rouen, la quatrième en quatre rencontres. Les Grenoblois ont été portés par une première ligne exceptionnelle ce soir faire à leur ancienne équipe (4 pts pour Beauchemin et Mallet, 3 pts pour Boivin) ! La défense grenobloise, hermétique depuis trois matchs (seulement un but encaissé face à Nice, Gap et Rouen), a fait le reste en verrouillant parfaitement la zone neutre et en réalisant un travail remarquable en infériorité numérique, notamment sur la pénalité majeure. Štěpánek a été également décisif et très rassurant en réalisant quelques arrêts-clés au moment où son équipe n’avait pas encore fait la différence au tableau d’affichage. De quoi faire le plein de confiance avant la finale de la coupe de France dimanche face à Angers mais aussi d’envoyer un message fort juste avant les play-offs. Seule ombre au tableau, l’expulsion d’Hilderman qui lui vaudra sûrement une suspension. Il risque donc de manquer la finale de coupe dimanche.
C’est donc un énorme camouflet qu’ont reçu les Dragons de Rouen alors qu’ils venaient à Pôle sud avec beaucoup d’ambition suite à leur succès contre Bordeaux mardi. Rouen perd la troisième place ce soir mais aussi deux joueurs sur blessure : Daniel Glad et Jordan Hervé, dont il faudra réévaluer l’état de santé après leur sortie en cours de match. Une soirée cauchemardesque sur tous les plans, défensifs d’abord où les absences de Chakiachvili et Cantagallo ajoutées à la sortie prématurée de Glad en début de match se sont fait sentir. Lackovič a fait ce qu’il a pu pour repousser l’échéance avant de craquer complètement en fin de deuxième période. Offensivement, les Dragons ne se sont pas non plus montrés à la hauteur avec un power-play faible, qui n’a pas su profiter des opportunités offertes par Grenoble (pénalité majeure, deux surnombres). Une grosse remise en question s’impose du côté des Dragons alors qu’il ne reste plus que deux matchs de saison régulière et que Bordeaux a désormais les clés pour terminer sur le podium de la Ligue Magnus.
Désignés meilleurs joueurs du match : François Beauchemin (Grenoble) et Tommy Perret (Rouen)
Commentaires d’après-match :
Edo Terglav (entraîneur-adjoint de Grenoble) : « C’est bien parce que les gars ont dit aujourd’hui vouloir passer le message. On voulait être prêt, ne pas avoir déjà la tête à Paris. 9-0, c’est une belle victoire, on est équipe offensive qui aime marquer des buts. Mais maintenant, on célèbre dix minutes et on se prépare pour dimanche. Les quatre minutes de désavantage numérique, c’est une des choses qui depuis 10-15 matchs fonctionnent bien. Je trouve qu’on va chercher de l’énergie, on sent les gars qui sont plus focus qui font les petites choses bien à ces moments-là. On a joué un peu plus à 5 contre 5, on fait des shifts courts, on a bien bougé le palet. Chaque fois que Rouen a perdu le puck, on a attaqué rapidement. C’est ça qu’on voulait voir aujourd’hui. Leur gardien a quand même fait un bon match jusqu’à la fin du deuxième tiers où on marque trois buts rapidement. C’était bien aussi de finir de la bonne façon en troisième période. Des fois on se dit, allez on mène de quelques buts et on va jouer n’importe comment, mais au contraire on a bien joué soixante minutes. On a senti avec cette période qui arrive qu’il faut qu’on soit sharp, sérieux, focus, tout ce qu’on fait. Que ce soit match, préparation hors glace, tout. Même eux ont dit : il faut qu’on soit unis, qu’on travaille l’un pour l’autre. Il y a quand même cinq joueurs qui n’ont pas joué aujourd’hui, c’est dur pour eux aussi, mais on sent que l’équipe ne pense plus aux points, aux buts, aux passes… On joue l’un pour l’autre, tout le monde performe chaque jour à chaque présence sur la glace, au maximum. Avec les play-offs qui approchent, on veut avoir une identité, être durs à affronter. Qu’on défende, qu’on ne soit pas vu que comme une équipe qui joue bien offensivement, mais aussi prendre la fierté de défendre, de bloquer les shoots, de faire les choses défensivement. Depuis la trêve, on a vu que les gars sont focus sur les petits détails, sur les choses dont on a parlé beaucoup toute l’année… Quand on perd le palet, comment on bouge, ce qu’on protège, qu’on soit en unité à cinq sur trois zones, qu’on garde les shifts courts, qu’on soit agressifs… Et puis on a une équipe plus défensive depuis qu’on a tout le monde, neuf défenseurs aussi, il y a une compétition avec les autres pour jouer donc c’est pour ça aussi qu’il faut que les gars soient prêts. »
Sacha Treille (capitaine de Grenoble) : « C’était une belle performance d’équipe, je pense qu’on a répondu présents sur quasiment tous les aspects du match et il y a beaucoup de positif à tirer. C’est une belle soirée mais je ne vais pas vous cacher qu’on a déjà envie de l’oublier. C’est ce qu’on s’est dit dans le vestiaire, maintenant on est concentré sur après-demain. On ne veut pas monter trop haut dans les émotions, oui c’est une belle victoire, pas de soucis avec ça, mais on a la tête déjà tournée vers la finale. On ne veut pas oublier non plus parce que c’était une belle performance et qu’il y a des bonnes choses à amener pour le match de dimanche mais on ne veut pas non plus monter trop haut. Sur tous les aspects : il y a eu des buts en power-play, des PKs bien tués, il y a eu un blanchissage de Kouba, donc il y a plein d’aspects réussis ce soir. Mais encore une fois, on reste humbles et on a hâte d’aller à Paris. Ce sont des choses difficiles à gérer, on ne va pas vous le cacher car il y a beaucoup de personnes déçues de ne pas jouer, il y aura encore des personnes déçues dimanche parce que le coach va devoir faire des choix. Après, ce sont des choix du management et ça se respecte. On sait qu’on est dans une équipe qui veut gagner des titres et ça veut dire aussi de la concurrence donc je pense que ça passe par une bonne communication. Derrière, à nous d’essayer d’aller voir les gars, de leur parler, d’essayer de les impliquer le plus possible à n’importe quel moment, ce sont des petits détails comme ça qui sont importants. Dans les matchs comme ça, ce sont les équipes qui jouent le mieux défensivement qui vont se procurer les meilleures attaques. Si on arrive à bien défendre, ça va nous procurer de belles attaques et c’est un peu le succès de ce soir aussi. Ça varie d’années en années, il y a des équipes parfois, on n’arrive pas forcément à les jouer et puis ça nous rentre dans la tête. Cette année, on a livré des belles prestations très solides contre Rouen, et ça nous a donné un excès de (bonne) confiance pour aborder ces matchs, on sait que c’est le rival de Grenoble depuis quelques années donc il y a toujours un extra focus sur ces matchs et cette année ça nous a bien réussi mais peut-être que l’année prochaine ce sera l’inverse. Il n’y a pas de réalité, je ne peux pas trop expliquer mais c’est toujours plaisant de gagner contre des belles équipes comme ça. Il ne faut pas aller trop haut dans la confiance non plus parce qu’un peu plus haut, on peut tomber dans la facilité et c’est là qu’il faut aller chercher le bon niveau dans tout ça. »
Pierre Crinon (défenseur de Grenoble) : « Il faut vite retomber pour dimanche, là on s’est dit qu’on pouvait profiter dix minutes dans le vestiaire parce qu’on a fait un gros match d’équipe, on a été solidaires défensivement, Kouba a fait un gros match dans les cages, on a été compacts tous ensemble sur la glace. Dès que quelqu’un faisait une erreur, il y a quelqu’un qui était là pour la rattraper. Je pense que c’est l’attitude dont on va avoir besoin dimanche, remettre les mêmes ingrédients. Donc à nous de skipper ce match tout de suite. J’ai regardé pas mal de matchs depuis les tribunes cette année mais quand j’entends le coach parler, j’ai l’impression que c’est un des meilleurs matchs qu’on a joués. Je pense qu’il faut vraiment qu’on suive ce rythme-là parce qu’on a fait aussi un bon match à Gap donc on monte en puissance et ce serait bien qu’on continue comme ça. On se parle beaucoup dans le vestiaire, on se dit les choses. On a dix minutes pour profiter, on s’est dit aussi depuis le début de saison quand il y a une victoire il faut savoir profiter mais pas monter trop haut non plus, quand on a une défaite, ne pas descendre trop bas non plus. 9-0, oui, c’est un message parce qu’on peut les rencontrer en play-offs, c’est un message sur toute l’année parce qu’on n’a que des victoires contre Rouen… Tout le monde pensait qu’on allait faire tourner, je voyais des trucs sur les réseaux mais on se concentre sur nous, on voulait monter en puissance match après match jusqu’à la finale. Maintenant, à nous de faire le travail dimanche, on verra comment ça se passe. Après, c’est un match de hockey, c’est le sport, tout peut arriver mais nous pour l’instant on est prêt à jouer cette finale. Marquer ne m’arrive pas souvent donc il faut en profiter, ça soulage, après c’est un engrenage. Les buts, ça arrive c’est bien, ça n’arrive pas tant pis. Ce n’est pas vraiment mon rôle de mettre des buts mais ça fait toujours plaisir. C’est une récompense du travail que j’ai fait toute l’année pour revenir sur la glace donc ça fait plaisir, surtout contre Rouen, une grosse équipe, mon ancienne équipe… Je pense que la trêve a fait du bien à tout le monde. Mon retour a fait qu’il y a encore un cran de (bonne) compétition entre nous les défenseurs parce qu’on est 9 avec Fertin, il n’y en avait que 6 qui jouaient ce soir, en semaine on peut en aligner 7 donc il y en a toujours 2 ou 3 dans les tribunes. C’est sûr que la compétition est là et les entraînements ça joue mieux, ça joue plus fort et ça nous aide en match à être meilleurs défensivement. C’est bien que ça continue parce qu’on peut vite s’essouffler mais j’espère que la compétition restera là aux entraînements et nous servira pour les play-offs. »
Grenoble – Rouen 9-0 (1-0, 4-0, 4-0)
Vendredi 14 février 2025 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Nicolas Barbez et Clément Goncalves assistés de Gwilherm Margry et Vincent Zede
Pénalités : Grenoble 29’ (25’, 2’, 2’), Rouen 6’ (2’, 4’, 0’)
Tirs : Grenoble 33 (9, 17, 7), Rouen 22 (9, 10, 3)
Engagements : Grenoble 27 (10, 9, 8), Rouen 36 (7, 15, 14)
Évolution du score :
1-0 à 00’32 : Beauchemin assisté de Mallet et Boivin
2-0 à 24’04 : Koudri assisté de Fleury et Andersson
3-0 à 38’48 : Dair assisté de Hardy et Bachelet (sup. num.)
4-0 à 39’40 : Mallet assisté de Beauchemin et Boivin
5-0 à 39’54 : Farnier assisté de Gueurif et Andersson
6-0 à 46’26 : Boivin assisté de Mallet et Beauchemin
7-0 à 52’51 : Crinon assisté de Koudri et Southorn
8-0 à 53’15 : Mallet assisté de Beauchemin et Binner
9-0 à 55’44 : Dair assisté de Fleury et Southorn
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin – Alexandre Mallet
Sacha Treille (C) – Matias Bachelet – Nicolas Deschamps (A)
Aurélien Dair – Adel Koudri – Damien Fleury (A)
Théo Gueurif – Valentin Grossetête – Loïc Farnier
Défenseurs :
Kyle Hardy – Alexis Binner
Jacob Andersson – Jarod Hilderman (5’+20’)
Jordon Southorn – Pierre Crinon
Gardien :
Jakub Štěpánek
Remplaçant : Cebald Debiak (G). Absents : Matija Pintaric, Charles Schmitt, Samuel Régis, Antoine Fertin, Guillaume Leclerc, Hugo Nogaretto.
Rouen
Attaquants :
Sebastian Bengtsson – Francis Perron – Rolands Vigners
Anthony Rech (A) – Milan Kytnár (A) – Tomas Simonsen
Loïc Lampérier (C) (4’) – Vincent Nesa – Jared Dmytriw
Jordan Hervé (2’) – Robin Colomban – Tommy Perret
Défenseurs :
Daniel Glad – Alexander Lindelöf
Dylan Yeo – Guillaume Naud
Arthur Daubeuf – Juho Tommila
Gardien :
Jakub Lackovic puis Gaëtan Richard à 40’00
Absents : Oskari Setänen (G, choix), Enzo Cantagallo, Florian Chakiachvili, Quentin Tomasino (blessés).