Cologne accueille le match 4 après avoir vécu l’enfer à Berlin au match précédent (7-0). Les Eisbären ont démontré toutes leurs qualités d’organisation du jeu et une intensité à toute épreuve. Clairement, le KEC n’a pas existé sur la glace berlinoise. Les joueurs de Kari Jalonen ont trop subi et passé trop de temps sur le banc des pénalités. Les joueurs de Serge Aubin se sont régalés et ont démontré leur froide et insolente efficacité offensive. Dans ces play-offs, Ty Ronning totalise un impressionnant cumul de 23 points, avec neuf buts et 14 assists. Frederik Tiffels a récolté 18 points en séries éliminatoires.
Pour l’équipe de la vallée du Rhin, il s’agit de tourner la page et de repartir sur de bonnes dispositions. Mais pour ne rien arranger, Serge Aubin voit le retour de Zach Boychuk, qui a purgé sa suspension, ce qui va encore renforcer le secteur offensif. Et que dire des deux gardiens qui sont à des niveaux de réussite d’extraterrestre. Jake Hildebrand, après son deuxième blanchissage en séries, hisse son taux de captage de palets à 96,2%. Jonas Stettmer, en réserve, a un pourcentage d’arrêts de 95,4% en cinq apparitions.
La partie est à peine commencée que Moritz Müller fait faute (retenir). Après avoir bien résisté, le jeu reprend avec une dynamique des locaux mais il faut attendre 7’30” pour avoir la première véritable occasion avec Håkon Hänelt qui déborde et décoche un tir que le gardien Hildebrand voit rebondir de la mitaine. Le palet repart dans le slot. Comme un symbole, Fredrik Storm rate la reprise en pleine course. Lors de l’attaque suivante, Gregor MacLeod détourne mal à propos la passe de son propre coéquipier Jan Luca Sennhenn alimente l’attaquant adverse Yannick Veilleux qui n’a plus qu’à mettre en orbite Liam Kirk. MacLeod gêne même le repli défensif de Sennhenn et le ralentit. L’international britannique Kirk, lui, ne se rate pas et transperce le portier (9’38” : 0-1).
La tendance du match bascule de nouveau en faveur des Eisbären qui imposent leur intensité. Lean Bergmann et Blaine Byron gagnent le palet envoyé en fond de zone face à la paire Sennhenn-Almquist revient dans l’enclave. Marcel Noebels, qui arrive à pleine vitesse, en profite et shoote à la cage (15’32” : 0-2).
En deuxième période, la domination berlinoise continue. Alors que le capitaine local Moritz Müller a lâché sa crosse défaillante, Manuel Wiederer conclut un fantastique jeu à trois, d’une déviation qui loge le palet sous la barre. On était dans un jeu de puissance mais à égalité numérique (26’39” : 0-3). Cologne ne parvient pas à gagner les duels et subit l’intensité adverse. Parker Tuomie envoie la rondelle dans les tribunes et écope d’un retard de jeu. Dans ce cas-là, il est très compliqué de pouvoir porter le danger à la cage de Hildebrand.
Pourtant, Berlin peut faire des erreurs comme Norwin Panocha qui chute dans sa zone lors de la réception de passe à la bleue défensive. C’est Parker Tuomie qui intercepte la rondelle. Juhani Tyrväinen est à la conclusion de ce jeu à trois juste devant le portier. Jake Hildebrand dévie de la botte (34’40”). Comme un symbole, Cologne ne concrétise pas ses rares chances. Pour enfoncer un peu plus les Rhénans, Blaine Byron fait la reprise au second poteau après un jeu collectif rapide qui fait perdre la tête aux rouges (38’34” : 0-4).
La sentence est lourde et le troisième tiers ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour le KEC, pris à la gorge dès le coup d’envoi. Dans un duel perdu en zone défensive, une passe ratée de Parker Tuomie profite à Ty Ronning. Il n’a plus qu’a envoyer un palet dans le trafic (41’10” : 0-5). La tendance de la partie ne varie pas d’un millimètre. Berlin est ultra dominateur et ne laisse que des miettes à son adversaire. Cologne n’y est plus, Liam Kirk s’avance et son lancer provoque un énorme rebond, que le Britannique arrive avant les autres pour reprendre (57’00” : 0-6). Le dernier but est symbolique d’une équipe du KEC mentalement atteinte avec une succession de ratés avec le palet, ne sachant plus où donner de la tête et évacuer la rondelle de sa zone défensive. Eric Hördler, espace ouvert dans l’enclave, récupère le palet abandonné par Tuomie et tire poteau rentrant (59’12” : 0-7).
Le match a été une douleur pour le public local, dont certains craquent, en larmes, face à ce typhon berlinois qui a tout dévasté sur son passage. Les Eisbären sont bien la plus puissante équipe du championnat, sans contestation possible. Kari Jalonen va devoir trouver les mots et remobiliser son équipe pour au moins remettre la machine en ordre de marche.
Réactions d’après match :
Kari Jalonen (entraîneur de Cologne) : « Notre vie est désormais plus facile : nous n’avons qu’une seule cartouche. Je sais que mon équipe est suffisamment forte pour gagner un match. Notre objectif est de gagner le match de vendredi pour obtenir un match suivant à domicile. Nous continuons à vivre la vie des séries éliminatoires, maintenant nous devons nous régénérer et récupérer. »
Serge Aubin (entraîneur de Berlin) : « Je suis satisfait des efforts fournis par mes joueurs. Nous étions concentrés, nous avons réalisé des actions et nous avons très bien défendu. Nous devons nous assurer de maintenir cette performance. La série n’est pas terminée. Nous avons besoin d’une nouvelle victoire. Comme nous l’avons fait toute la saison, nous prenons les matchs les uns après les autres. Nous continuerons ainsi. Nous pouvons jouer encore mieux et nous devons nous assurer de donner le meilleur de nous-mêmes vendredi. »
Marcel Noebels (attaquant de Berlin) : « Nous avons fait un très bon match aujourd’hui. Nous avons bien débuté et nous avons poursuivi sur notre lancée du dernier match à domicile. Nous avons franchi une étape importante, mais nous n’y sommes pas encore. Il ne faut jamais sous-estimer une équipe au pied du mur. Les Haie feront tout leur possible pour ramener la série à Cologne. Bien sûr, nous aimerions remporter le titre devant nos supporters. Nous devons aborder le match de vendredi concentrés. »
Cologne – Eisbären Berlin 0-7 (0-2, 0-3, 0-2)
Mercredi 23 avril 2025 à 19h30 à la Lanxess Arena. 16 800 spectateurs.
Arbitres : Marian Rohatsch et Sean MacFarlane (USA) assistés de Kai Jürgens et Maksim Cepik
Pénalités : Cologne 16’ (2’, 4’, 0’+10’) ; Berlin 4’ (2’, 0’, 2’)
Tirs : Cologne 28 (8, 10, 10) ; Berlin 36 (13, 11, 12).
Évolution du score :
1-0 à 09’38” : Kirk assisté de Veilleux
2-0 à 15’32” : Noebels assisté de Byron et Bergmann
3-0 à 26’39” : Wiederer assistés de Boychuk et Geibel
4-0 à 38’34” : Byron assisté de Hördler
5-0 à 41’10” : Ronning assisté de Noebels
6-0 à 57’00” : Kirk assisté de Mik et Müller
7-0 à 59’12” : Hördler
Cologne
Attaquants :
Maximilian Kammerer (-1) – Juhani Tyrväinen (-1) – Kevin Niedenz (-1)
Parker Tuomie (-5, 2’) – Gregor MacLeod (-5) – Alexandre Grenier (-4)
Justin Schütz – Tim Wohlgemuth – Marco Münzenberger (-1)
Håkon Hänelt (-1) – Robin Van Calster (-1) – Frederik Storm (-1)
Défenseurs :
Veli-Matti Vittasmäki (-1) – Otso Rantakari (-1, 2’)
Brady Austin – Moritz Müller (C, -1, 2’)
Jan Luca Sennhenn (-6) – Adam Almquist (-5)
Maximilian Glötzl (10’) [2 présences]
Gardien
Július Hudáček
Remplaçant : Tobias Ancicka (G), Absents : Josh Currie (malade), Louis-Marc Aubry (genou), Andreas Thuresson (jamais remis d’une commotion), Elias Lindner (surnuméraire).
Eisbären Berlin
Attaquants :
Frederik Tiffels – Leonhard Pföderl – Ty Ronning (+1)
Liam Kirk (+2) – Gabriel Fontaine (+2) – Yannick Veilleux (+1)
Eric Hördler (+2) – Blaine Byron (+3) – Lean Bergmann (+3)
Marcel Noebels (+3) – Zach Boychuk (+2) – Manuel Wiederer (+1)
Défenseurs :
Jonas Müller (C, +1, 2’) – Erik Mik (+2)
Korbinian Geibel (+5) – Adam Smith (+2)
Norwin Panocha (+1) – Olivier Galipeau (+3)
Matej Leden (+1) [1 présence]
Gardien :
Jake Hildebrand
Remplaçant : Jonas Stettmer (G, 2’). Absents : Markus Niemeläinen (blessé), Marco Nowak (épaule), Mitch Reinke (épaule), Kai Wissmann (main gauche), Maxim Schäfer (surnuméraire).