La défaite de l’Ukraine contre le Japon a fait de grands heureux : les Italiens, subitement remis en selle, qui n’avaient plus qu’à battre la Roumanie pour remonter enfin dans l’élite. Ils l’ont fait sans coup férir, en écrasant 9-1 la Roumanie déjà reléguée. Ils s’offriront donc des billets pour le court voyage vers Zurich ou Fribourg, trois mois après les Jeux olympiques à Milan.
Pour les Britanniques, en revanche, le résultat du midi ne change pas fondamentalement l’équation. Ils doivent toujours ne pas perdre contre la Pologne. Néanmoins, depuis la victoire italienne, les Polonais ont perdu toute chance de monter. Ils ne jouent donc plus pour eux-mêmes… mais pour les Ukrainiens, qu’ils peuvent faire monter via une égalité à trois s’ils battent la Grande-Bretagne dans le temps réglementaire. « Solidarité envers l’Ukraine » : on a beaucoup entendu ces mots récités dans toutes les langues. Aux rouge et blanc de prouver qu’ils ne sont pas galvaudés…
Mais on l’a dit, les Britanniques, avec leur expérience de l’élite, sont devenus bien plus solides. Ils abordent le match bien décidés à ne pas le lâcher. Leurs 19 tirs en première période en sont le plus vibrant témoignage. Ils insistent jusqu’à trouver l’ouverture, quand Josh Waller dévie le lancer de Robert Dowd.
Capitaine exemplaire, Dowd réussira 7 tirs à lui seul ce soir. Dont un va au fond, un rebond à droite du but qu’il met dans le haut du filet après un premier tir de Joe Hazeldine. Ce n’est pas qu’il n’y a pas d’occasions de l’autre côté de la glace. Ben Bowns doit s’interposer de la mitaine devant Mikolaj Syty, le Biélorusse naturalisé dont la sélection a agacé certains supporters polonais, et arrête aussi un tir du poignet de Patryk Krezolek.
Le fait est que les Britanniques sont plus réalistes. Quand le capitaine polonais Krystian Dziubiński prend la première pénalité du match pour crosse haute, ils exploitent l’avantage numérique. Joshua Waller déborde sur l’aile gauche et met la rondelle dans le slot. Elle ricoche sur Pawel Zygmunt et parvient à Ollie Betteridge qui surprend Tomáš Fučík entre les bottes d’un tir en pivot (0-3, photo ci-dessous).
On ne dira pas que les Polonais ont abdiqué et n’ont pas essayé. Ils dominent même la troisième période 20 tirs à 3. Mais après les deux supériorités numériques marquées par quatre gros arrêts de Ben Bowns, on sent bien qu’ils ne reviendront pas. La Grande-Bretagne remonte encore dans l’élite, désormais habituée à faire l’ascenseur. Mais n’oublions pas qu’avant, elle oscillait entre Division IA et IB. Ses habitudes sont aujourd’hui plus élevées : par exemple, Bowns a réussi un blanchissage de 40 arrêts et cela paraît presque normal !
La Pologne essaie aussitôt de se projeter vers l’avenir. Le président de sa fédération déclare qu’elle se porte candidate – et est la seule candidate – pour organiser la compétition l’an prochain. Elle a choisi comme ville organisatrice Sosnowiec, une patinoire malheureusement mal conçue où l’on ne voit pas toute la glace depuis la moitié basse des sièges.
Le plus important pout les Polonais est de poursuivre son processus de rajeunissement, que la Grande-Bretagne a su entreprendre. Ils peuvent y être encouragés par les bonnes prestations de ses trois joueurs de moins de 25 ans, l’attaquant Krzysztof Macias (pour son temps de jeu réduit en quatrième ligne) et les défenseurs Michal Narog et Karol Bilas.
Grande-Bretagne – Pologne 3-0 (1-0, 2-0, 0-0)
Samedi 3 mai 2025 à 19h30 à Sfântu Gheorghe (ROU). 2367 spectateurs.
Arbitres : Mark Pearce (CAN) et Daniel Pražák (TCH) assistés de Kai Jürgens (ALL) et Simon Riecken (AUT).
Pénalités : Grande-Bretagne 4′ (0′, 0′, 4′) ; Pologne 4′ (0′, 2′, 2′).
Tirs : Grande-Bretagne 31 (19, 9, 3) ; Pologne 40 (10, 12, 18).
Évolution du score :
1-0 à 17’01” : Waller assisté de Dowd et Tetlow
2-0 à 28’20” : Dowd assisté de Hazeldine
3-0 à 35’22” : Betteridge assisté de Waller et Bowns (sup. num.)
Grande-Bretagne
Attaquants :
Brett Perlini – Ben Lake (A, 2′) – Liam Kirk (A)
Josh Waller (+2) – Cade Neilson (+2, 2′) – Robert Dowd (C, +2)
Cole Shudra – Ben Davies – Sam Duggan
Oliver Betteridge – Robert Lachowicz – Logan Neilson
Défenseurs :
Ben O’Connor – Mark Richardson (A, +1)
Nathanael Halbert (+1) – David Clements
Josh Batch (+1) – Joseph Hazeldine (+1)
Josh Tetlow
Gardien :
Ben Bowns
Remplaçants : Jackson Whistle (G), Kieran Brown. En réserve : Lucas Brine (G).
Pologne
Attaquants :
Pawel Zygmunt – Dominik Paś – Patryk Krezolek
Alan Łyszczarczyk (-1) – Filip Komorski (A, -1) – Bartlomiej Jeziorski (-1, 2′)
Damian Tyczynski (-1) – Krystian Dziubiński (C, -1, 2′) – Kamil Sadłocha (-1)
Mateusz Gosciński – Mikolaj Syty – Krzysztof Macias
Défenseurs :
Jakub Wanacki (-1) – Bartosz Ciura (A)
Karol Biłas (-1) – Mateusz Bryk (-2)
Kamil Górny – Michal Naróg
Mateusz Zieliński
Gardien :
Tomas Fučík
Remplaçant : Maciej Miarka (G). Absents : John Murray (G), Olaf Bizacki (raisons familiales).