Adam Vay reproduira-t-il son exploit ? Les quarante-huit arrêts contre la Finlande ne sont pas passés inaperçus. Le jeune gardien hongrois de 22 ans n’avait rien à perdre pour son premier match. Cette fois-ci, il est un peu plus attendu pour confirmer.

Après trois matchs de Mike Condon, l’entraîneur américain relance Keith Kinkaid, qu’il connaît bien pour l’avoir eu sous ses ordres dans le New Jersey cette saison. Il devra rebondir après son match moyen contre le Canada en ouverture.
La Hongrie appliquée, Vay confirme
La rencontre débute sur un petit rythme. Après cinq minutes, on ne compte guère de tirs au but. Le premier vrai arrêt revient à Adam Vay, solide sur le tir de Tyler Motte, qui avait intercepté un palet dans la neutre. Lors de la présence suivante, Dylan Larkin se rend coupable d’une charge avec la crosse et la Hongrie joue à un de plus. Kinkaid se chauffe sur un tir difficile du cercle à travers la foule signé Gallo. Ce sera la seule occasion. Dans les dernières secondes, Foligno déborde côté gauche et son tir croisé trouve l’épaule de Vay. Le jeune gardien s’impose ensuite sur une percée de Matthews, lancé par Vatrano.

Accélération américaine et erreurs hongroises
La Hongrie obtient une chance incroyable dès la reprise. Andrew Sarauer récupère un rebond et son tir fait tinter le métal ! Vatrano prenant deux minutes dans la foulée pour plongeon, le public magyar est en feu. Ceci dit, Vay doit s’interposer sur un contre de Fasching. La meilleure chance revient à Wehrs à l’issue d’un joli slalom, avec un tir du revers. Ce sera le dernier tir hongrois de la période…

La Hongrie craque, et Sagert finit sur le banc des punis. Pendant l’arrêt de jeu, le public hongrois continue de chanter et sauter… L’addition se corse pourtant. Larkin fait parler son patinage, part de son camp et déborde à gauche en slalomant la défense. Il s’avance ligne de fond comme pour contourner la cage, mais choisit le tir au premier poteau. Vay paraissait le couvrir, mais le disque tape l’arrière de sa jambe et termine au fond des filets (3-0).
Le tiers se termine par de longues séquences américaines dans la zone offensive, et une pénalité de Janos Vas qui se poursuivra 1’31 » au troisième tiers-temps.
Un but pour sauver l’honneur
L’avantage numérique américain n’ouvre que quelques situations de tirs, que Vay maîtrise. Il sauve quelques minutes plus tard un lancer ras glace de Vatrano, qui arrivait à toute vitesse de la neutre. Miles Wood tente la même chose et la mitaine repousse le tir.

Bombardé, Vay commence à fatiguer. Murphy lance du point d’appui et le gardien ferme ses jambes trop lentement. Le disque franchit doucement la ligne (5-0).
Le cinglage de Wood n’échappe pas aux arbitres. Ultime chance pour la Hongrie de sauver l’honneur… Bartalis s’y emploie d’une bonne volée avec Sarauer en écran mais le palet, dévié, fuit le cadre. Partie remise : le blanchissage de Kinkaid s’envole à deux minutes du terme sur une passe ligne de fond de Bartalis que reprend Sofron, qui a sans doute vu le but de Joe Pavelski avec San Jose la nuit précédente… (5-1).
La Hongrie n’a pas existé offensivement dans ce match, à l’exception de ce jeu de puissance tardif et d’un poteau en début de deuxième tiers. Les joueurs n’ont jamais réussi à s’installer durablement en attaque. Les États-Unis ont donc vécu un scénario identique à celui contre la France et se sont montrés patients, exploitant les erreurs de relance hongroises ou les changements de lignes approximatifs. Le travail est fait et la route des quarts se dégage.
Désignés joueurs du match : Nick Foligno (États-Unis) et Janos Vas (Hongrie)
Commentaires d’après-match

Vous aviez gagné le bronze l’an dernier, comment vivez-vous votre rôle de leader en défense (il porte le A, ndr) ? 
C’est formidable, je suis très fier de jouer pour mon pays. J’essaie d’aider les plus jeunes sans changer ce que je suis. J’essaie de transmettre l’idée de faire les choses de la bonne manière. Je suis très honoré d’être un des meneurs de l’équipe.
Brock Nelson (attaquant des États-Unis) : « C’est toujours une fierté de jouer pour mon pays, je n’ai pas hésité. C’est un grand tournoi. Contre Greiss dimanche, ce sera sympa. Il a eu un rôle très important dans notre saison et nos succès. Je serai content de marquer contre lui… »

Marton Vas (capitaine de la Hongrie) : « Nous étions plus disciplinés et organisés contre la Finlande. Le premier but nous a mis un coup sur la tête et nous n’avons pas eu le temps de nous regrouper qu’il y en avait un deuxième sur une erreur de notre part. Il faut réduire ces erreurs, car contre ce type de joueurs, cela ne pardonne pas. Notre public ? Nous avons les meilleurs supporters du monde. Ils savent d’où nous venons et à quel point nous avons travaillé dur pour arriver là. La Biélorussie demain ? C’est pour ces matchs que nous sommes là. Nous n’allons pas abandonner. »

Qu’avez-vous pensé de la prestation d’Adam Vay ? 
C’est un joueur qui a la tête sur les épaules et qui est très curieux au sujet du hockey. Il a la bonne attitude. Il n’avait rien à perdre et ne s’est pas mis trop de pression. Nous verrons s’il joue demain En attendant, il a pris de l’expérience et attiré l’attention, grâce à sa taille et son côté athlétique. Il a 22 ans et n’a jamais eu vraiment l’opportunité de jouer ailleurs. Nous allons l’aider à trouver l’opportunité de jouer hors du pays l’année prochaine. 
Un mot sur le match décisif contre la Biélorussie ?
Je vais demander aux joueurs s’ils veulent jouer de la bonne façon ou de la mauvaise façon. Ils doivent être fiers de représenter leur pays, et j’espère que ce sera donc la bonne.
États-Unis – Hongrie 5-1 (0-0, 3-0, 2-1)
Vendredi 13 mai 2016, 16h15. Yubileyny arena de Saint-Pétersbourg. 3598 spectateurs.
Arbitrage de Roman Gofman (RUS) et Konstantin Olenin (RUS) assistés de Miroslav Lhotsky (TCH) et Sakari Suominen (FIN)
Tirs : États-Unis 37 (15, 10, 12), Hongrie 8 (1, 3, 4)
Pénalités : États-Unis 8′ (2′, 2′, 4′), Hongrie 10′ (4′, 6′, 0′)
Récapitulatif du score 
1-0 à 24’37 » : Foligno assisté de Wideman et Hanifin (sup. num.)
2-0 à 24’55 » : Hinostroza assisté de Fasching
3-0 à 34’12 » : Larkin assisté de McCabe et Murphy
4-0 à 52’07 » : Foligno
5-0 à 55’20 » : Murphy assisté de Foligno et Maroon
5-1 à 57’59 » : Sofron assisté de Bartalis et Sarauer (sup. num.)
États-Unis
Attaquants :
Patrick Maroon (+2) – Dylan Larkin (2′, +3) – Nick Foligno (A, +2)
Miles Wood (2′) – Auston Matthews – Frank Vatrano (2′)
Jordan Schroeder (+1) – Vincent Hinostroza (+1) – Brock Nelson (+1)
Matt Hendricks (C, +1) – JT Compher – Tyler Motte
Hudson Fasching (+1)
Défenseurs :
Chris Wideman – Noah Hanifin (2′)
Connor Murphy (A, +2) – Brady Skjei (+2)
Jake McCabe (+2) – David Warsofsky (+2)
Steven Santini
Gardien :
Keith Kinkaid
Remplaçant : Mike Condon (G). Réservistes : Kyle Connor, Thatcher Demko (G)
Hongrie
Attaquants :
Vilmos Gallo (-1) – Andrew Sarauer (-1) – Balazs Sebok (-2)
Balint Magosi – Janos Vas (2′, -1) – Andras Benk
Csaba Kovacs (A, -1) – Istvan Bartalis (-1) – Istvan Sofron (-2)
Frank Banham (A, 2′) – Gergo Nagy (2′, -1) – Daniel Koger
Défenseurs :
Kevin Wehrs – Bence Sziranyi (2′, -1)
Jesse Dudas (-1) – Kalvin Sagert (2′, -1)
Marton Vas (C, -2) – Bence Stipsicz
Szombor Garat – Istvan Mestyan
Gardien :
Adam Vay
Remplaçant : Miklos Rajna (G). Réservistes : Zoltan Hetenyi (G), Kisztian Nagy, Csanad Erdely
 
			 
                                





























 
			 
					













