Avec un modeste bilan d’une victoire en trois rencontres, et une nouvelle élimination en Coupe face à Rouen en début de semaine, le ciel est peu radieux en cette fin octobre pour les Corsaires, à l’heure où débarque le leader tourangeau. Les hommes de Stéphane Gros enregistrent le retour de Conner Jean, au repos à l’heure où ses équipiers s’inclinaient face à d’autres Normands, les Drakkars de Caen.
Les visiteurs confirment rapidement leur statut, par un pressing constant, Vincent Milot-Ouellet faisant passer un premier frisson dans le dos de Markus Kojo. Celui-ci se heurte à un plongeon de Palat au moment de contre-attaquer, et seul un débordement de Belharfi au détriment de Tiramani met Sébastien Raibon à contribution. Bien positionnés et actifs dans la zone offensive, les Remparts profitent des espaces pour ouvrir la marque par Fabien Métais, parti feinter Luba (0-1 à 05’43″). Mis sous l’éteignoir, à l’image de leur enceinte plongée un instant dans l’obscurité, les Corsaires paraissent encore en rodage : si Danick Bouchard s’infiltre avec autorité dans le rideau défensif adverse, contourne Tiramani et Raibon, il ne peut redresser la course du caoutchouc. Les pertes de palet, y compris à leur propre ligne bleue, freinent toute rébellion. Une obstruction de Bourgaut sur le gardien offre aux bleus une première supériorité… elle aussi signe d’un manque d’automatismes. Le palet est dégagé deux fois, Jacquier gagne du temps précieux et Belharfi percute son équipier Kuronen… L’égalité numérique est fragile car Jeremiah Luedtke ne peut trouver au centre un partenaire propulsé par Milot-Ouellet dans la cage. Le HGD parvient enfin à lancer, après deux tentatives de Dinda et Bouchard déviées par leurs opposants, mais Louis Olive se heurte à un Raibon bien en place. Au complet, les joueurs d’Indre-et-Loire reprennent leur travail de sape, le pressing offrant ainsi une bonne opportunité à Elie Raibon. La facilité tourangelle pour trouver des fenêtres de tir tranche avec les difficultés nordistes dans le même exercice.
Toutefois une crosse haute de Peter Bourgaut sur Danick Bouchard à moins d’une minute de la pause est sanctionnée de 2’+2′. Sébastien Raibon reste au sol sur le lancer de Dinda, une aubaine pour Zackary Daneau face à la cage vide, égalisation validée malgré les protestations de Quentin Jacquier (1-1 à 19’30″). À la reprise, toujours en supériorité, Jeremiah Luedtke posté dans le cercle droit trouve le dessous de la barre malgré la présence de Tiramani (2-1 à 21’04″). Peter Bourgaut a rapidement le palet de l’égalisation au bout de sa crosse mais rate le coche… L’action se poursuit de l’autre côté du glaçon, où Torstensson est puni pour faire-trébucher. Cinquième supériorité convertie de façon magistrale par une passe lumineuse de Lubomir Dinda pour isoler sur sa gauche un Jeremiah Luedtke chirurgical (3-1 à 23’11″). Sur leur lancée, les hommes de Jonathan Lafrance initient au retour à cinq un pilonage en règle de la cage, qui résonne sur un lancer de Markus Kojo. Dans le dos de Raibon, Romain Carpentier sert Mikael Kuronen (4-1 à 24’48″), et, de la droite en angle fermé (5-1 à 25’14″), Théo Lanvers met fin au supplice de Sébastien Raibon. Danick Bouchard se charge de souhaiter, en force, la bienvenue au suppléant Jean-Philippe Fontaine.
Les jeunes Enzo Abis et Gabriel Roldan font eux aussi leur entrée. Accompagnés de Davranche, Poirier et Vervoort ils sont cinq joueurs formés au club à cohabiter le temps d’un shift devant des travées conquises. Les erreurs sont désormais tourangelles… et la réussite maritime : un lancer hors-cadre rebondit sur le plexiglas et revient devant l’enclave, où Zackary Daneau rôde opportunément pour signer le doublé sous les yeux de son père (6-1 à 28’30″). Sur une nouvelle poussée, Timon Davranche cherche à alerter son partenaire Carpentier, contrarié par la présence de Björk ; le numéro 60 suit pour expédier le palet en force vers le fond de la cage (7-1 à 32’47″). Moins employé, Michael Luba oppose le bâton à Lapointe et bloque un tir de Métais dès la mise au jeu, mais les coups de sifflet s’inversent et Dunkerque subit trois infériorités en fin de tiers médian. En contre-attaque, Luedtke est à l’origine de la seule action de la première séquence, mais une charge incorrecte de Deberge devant le banc adverse crée une brèche dont profite Peter Bourgaut, trouvé devant la cage par Lapointe (7-2 à 35’30″). Déséquilibré en tentant de percer le rideau défensif dunkerquois, Mark Shroyer se fait justice lui-même d’un lancer tendu détourné par Milot-Ouellet (7-3 à 36’34″).
Ce semblant de retour restera lettre morte. Dans un dernier acte vierge de pénalités, le HGD reprend le jeu avec une dizaine de lancers en sept minutes, n’en concédant qu’un, repoussé par un Luba acrobatique sur une montée d’Albin Torstensson. À mi-distance, Romain Carpentier score à son tour (8-3 à 48’11″). La soirée est parachevée par une accélération d’Enzo Abis lancé par Pierre Vervoort sur la gauche, le numéro 11 se présentant face à Fontaine, qui repousse vers le capitaine Clément Thomas (9-3 à 51’56″). Les Corsaires ont su prendre la mesure d’un adversaire auteur d’un premier tiers-temps sérieux mais rattrapé par l’indiscipline et un trou noir fatal au deuxième tiers-temps. Festival offensif à confirmer pour Dunkerque, à quelques jours de la venue d’autres Corsaires, de Nantes.
Désignés meilleurs joueurs de la rencontre : Grégory Lapointe pour Tours et Jeremiah Luedtke pour Dunkerque
Commentaires d’après-match
Stéphane Gros (entraîneur de Tours) : « Nous avons pris trois buts en infériorité avant de se déliter, alors que le premier tiers-temps était vraiment bien. Après le troisième but on sort de notre plan de match alors qu’il y avait encore du temps pour revenir. Les pénalités y sont, y compris la crosse haute sur Bouchard. Le 2’+2′ fait mal mais on ne peut rien y faire. À 3-1 rien n’est fait, mais on donne un but, puis on manque de réussite sur le tir qui heurte le plexi. Le bon début de saison n’est pas remis en cause, nous tombons à Caen et Dunkerque sur deux équipes qu’il est compliqué d’affronter. »

Dunkerque – Tours 9-3 (1-1, 6-2, 2-0)
Samedi 25 octobre 2025 à 19h30 à la patinoire Michel Raffoux. 1 417 spectateurs.
Pénalités : Dunkerque 6′ (0’, 6’, 0’), Tours 10’ (8’, 2’, 0’).
Tirs : Dunkerque 41 (12, 16, 13), Tours 36 (13, 13, 10).
Évolution du score :
0-1 à 05’43″ : Lapointe assisté de Björk et Bourgaut
1-1 à 19’30″ : Daneau (sup. num.)
2-1 à 21’04″ : Luedtke assisté de Bouchard (sup. num.)
3-1 à 23’11″ : Luedtke assist de Carpentier et Dinda (sup. num.)
4-1 à 24’48″ : Kuronen assisté de Carpentier et Vervoort
5-1 à 25’14″ : Lanvers assisté de Daneau et Luedtke
6-1 à 28’30″ : Daneau assisté de Bouchard et Dinda
7-1 à 32’47″ : Davranche assisté de Carpentier
7-2 à 35’30″ : Bourgaut assisté de Lapointe et Björk (sup. num.)
7-3 à 36’34″ : Milot-Ouellet assisté de Shroyer et Jean (sup. num.)
8-3 à 48’11″ : Carpentier assisté de Vervoort et Kuronen
9-3 à 51’56″ : Thomas assisté d’Abis et Ducrocq
Dunkerque
Attaquants :
Danick Bouchard – Jeremiah Luedtke (A) – Zackary Daneau
Romain Carpentier (A) – Mikael Kuronen – Timon Davranche
Clément Thomas (C) – Louis Olive – Rayan Belharfi
Gabriel Roldan, Enzo Abis
Défenseurs :
Markus Kojo – Hugo Deberge
Lubomir Dinda – Martin Poirier
Pierre Vervoort – Théo Lanvers
Logan Ducrocq
Gardien :
Michael Luba
Remplaçant : Léo Bertein (G). Absent : Bryan Sautereau.
Tours
Attaquants :
Elie Raibon – Conner Jean – Vincent Milot-Ouellet
Esteban Ragot – Quentin Jacquier – Fabien Métais (C)
Grégory Lapointe – Steven Fournier – Peter Bourgaut
Kenny Martin – Léo Lesage – Vince Tartari
Défenseurs :
Andrea Palat (A) – Marcus Björk
Christophe Tiramani – Mark Shroyer (A)
Albin Torstensson – Matthieu Frécon
Gardien :
Sébastien Raibon puis Jean-Philippe Fontaine à 25’14″









































