Cette 9e journée propose un choc majeur entre les deux meilleures équipes de ce début de compétition. Bremerhaven affronte Mannheim. Les deux équipes sont en grande forme. Les visiteurs n’ont subi qu’une seule défaite en 10 rencontres dont aucune en voyage. Mannheim se repose sur le meilleur duo de gardiens, Franzreb / Mattsson, tous deux à 95%. Les deux meilleurs défenseurs avec Dan Renouf et Nicolas Mattinen. Et enfin le meilleur marqueur avec Marc Michaelis à 13 points. Clairement, le coach Dallas Eakins a trouvé la bonne alchimie. Ce soir, il place Maximilian Franzreb devant les cages, histoire de jouer devant son ancien public. Pression garantie !
Beaucoup d’équipes ont éprouvé les pires difficultés pour s’imposer sur la glace de Bremerhaven, près de la Mer du Nord. Les Pinguins viennent de blanchir Luleå en CHL cette semaine (2-0). En DEL les champions berlinois ont coulé (5-1) ; Ingolstadt, le plus puissant outsider, a succombé (5-2), c’est dire la valeur de l’exploit des Grenoblois en CHL. Le groupe s’appuie sur le légendaire trio offensif slovène et un solide duo de gardiens, Kristers Gudlevskis / Leon Hungerecker, mais c’est l’Allemand qui garde les filets ce soir. Il propose également deux jeunes très dynamiques à l’avant avec Nino Kinder et Bennet Rossmy.
Ce sont les pêcheurs qui attaquent tambour battant avec plusieurs tirs sur Maximilian Franzreb. La dynamique paie d’entrée. Nino Kinder gagne le duel derrière la cage, renvoie à Wejse, au loin, qui fait la reprise. C’est Justin Büsing qui prend le rebond (1-0). Bremerhaven continue à jouer de l’avant mais Mannheim démontre son efficacité. Anthony Greco reprend devant la cage (1-1). Une occasion, un but !
Les joueurs de la Mer du Nord ne se laissent pas abattre et poursuivent l’offensive. Mannheim démontre ses qualités défensives pour exercer un pressing constant sur le porteur de palet. Le temps fort de Bremerhaven se poursuit avec Ross Mauermann qui récupère un palet et s’avance devant Franzreb. Le revers est dévié par le gardien qui se déplace vite et ferme l’angle (9’20). Les deux équipes nous livrent une solide prestation. Anthony Greco s’avance devant Hungerecker qui capte sans rebond (11’06). Le repli défensif des Adler est rapide et efficace, se permettant de chiper les rondelles pour créer des revirements. Ensuite, les défenses referment les espaces et on assiste à un jeu défensif de bataille de conquête. Ludwig Byström rate sa première passe de sortie de zone. Marc Michaelis, qui passait par là, s’offre un caviar et tire à la cage (14’47). Zach Solow conclut un jeu de passe à trois tout en vitesse, une occasion procurée par un pressing d’Anthony Greco – encore lui ! – pour capter le palet en zone offensive (1-2).
La pression des bleus devient infernale et chaque porteur du palet voit un Adler lui tomber dessus. Le temps de réaction est diminué et provoque la faute. En fin de tiers, Bennett Rossmy subit la charge de Matthias Plachta, considérée dangereuse. Tout le monde rentre au vestiaire avec la pénalité à finir. Bref, la partie est enthousiasmante avec Bremerhaven très incisif et une très dense et solide équipe de Mannheim, qui impose son pressing et sa vitesse.
En deuxième période, Franzreb reçoit le tir de Jan Urbas, venu de la bleue. Le portier dévie et dégage de la crosse (20’18). En face, Leon Hungerecker nous gratifie d’un « mega save » dans une situation de deux contre un de Schütz et Proske car le gardien dévie avec sa mitaine en se jetant sur le tir (21’02). Mannheim poursuit son organisation compacte pour gagner des duels. Les espaces dans le slot devant Franzreb n’existent pas, obligeant Nino Kinder à tirer de loin (24’40). Devant, Kris Bennett fait la reprise après un tour de cage (1-3).
Nino Kinder fait une très bonne prestation. On le retrouve sur une échappée solitaire et un tir qui met en difficulté le gardien de Mannheim (26’27). Rien n’est joué car les joueurs d’Alex Sulzer n’abdiquent pas. Le puissant tir de loin de Christian Wejse passe sous le bras de Maxi Franzreb (2-3). C’est l’explosion de joie dans le public ! C’est un mano a mano auquel on assiste. Justin Schütz répond avec une reprise dos au but, en se retournant (2-4).
La partie est passionnante, tant les équipes se projettent vite vers l’avant. Bennett Rossmy conclut la chevauchée par une reprise en pleine course (29’56). Bremerhaven patine fort et se créé un nouveau temps fort. Ça tourne dans la zone offensive en cherchant un espace dans la défense bleue. Il faut toute la rapidité des passes pour se décaler du dispositif adverse. Cage ouverte, Nico Krämmer fait la reprise, mais en un geste rapide, Franzreb glisse et dévie de la botte. C’était la plus grosse occasion locale (36’05). Sur l’action suivante, le tir qui provoque un rebond est ramené vers la cage par les patins de Kälble et Miele, en lutte. Ross Mauermann, qui passe par là, pousse le palet dans les cages. Le duo arbitral demande à vérifier à la vidéo la présence de joueurs dans la zone du gardien. Le but est validé (3-4). Bremerhaven envoie toute sa force dans la zone offensive et il faut la vista de Maxi Franzreb pour multiplier les arrêts de la mitaine. Mannheim maintient son avance d’un but au forceps avant de retourner au vestiaire, malgré un feu nourri des locaux.
La troisième période débute sur un rush de Bremerhaven avec deux tirs qui passent tout près des poteaux. Christian Wejse est pénalisé pour avoir laissé traîner son patin au passage de Yannick Proske qui traverse la bleue offensive. C’est la sanction avec John Gilmour qui conclut un jeu à deux (3-5).
Justin Schütz est pénalisé pour un slashing un peu sévère, ce qui relance Bremerhaven. La vitesse du powerplay est hallucinante mais sans parvenir à conclure. Mannheim remet de l’équilibre dans la partie avec un pressing solide et une conservation de la rondelle redoutable. À noter le geste défensif de Maxim Rausch, jeune défenseur des Pinguins qui coupe la passe avec sa crosse au sol pour bloquer un palet qui pouvait passer devant la cage. Alex Sulzer n’a plus le choix, il faut sortir le gardien Leon Hungerecker (57’10). Pas le temps de s’impatienter car Nicholas Mattinen envoie le palet dans les filets depuis sa ligne rouge en zone défensive (3-6).
On a assisté à un très grand affrontement, un duel intense et combatif. Les deux équipes ont patiné fort, mais Mannheim a impressionné avec une densité de jeu physique et technique. Il semblerait que Dallas Eakins ait trouvé un dispositif solide et des joueurs ayant parfaitement digéré le concept. Leader incontesté pour le moment, Mannheim conserve son invincibilité à l’extérieur. Bremerhaven a joué le coup à fond mais est tombé sur la performance de son ancien portier. D’ailleurs les joueurs de Bremerhaven ne s’y trompent pas en s’arrêtant tous pour le congratuler lors du serrage des mains.
Réactions d’après match :
Nino Kinder (attaquant de Bremerhaven) : « C’était un match rapide. Mannheim a su saisir ses occasions avec un sang-froid glacial, contrairement à nous. Il faudrait peut-être être un peu plus gourmands pour marquer des buts. »
Tobias Fohrler (défenseur de Mannheim) : « Nous savions que Bremerhaven sortirait des vestiaires avec beaucoup de confiance, mais nous avons quand même très bien résisté. Surtout en infériorité numérique, nous avons encaissé peu de buts et arrêté de nombreux tirs. Et quand quelqu’un a réussi à marquer, Maxi était là – il a encore réalisé un arrêt incroyable aujourd’hui. Globalement, nous sommes sur une très bonne voie, mais nous savons aussi que nous pouvons encore progresser dans certains domaines. »
Dallas Eakins (entraîneur de Mannheim) : « Maxi Franzreb a encore fait un travail remarquable aujourd’hui, surtout en deuxième période. Zach Solow, Kris Bennett et Anthony Greco ont également été solides. Nous avons marqué au bon moment, ce qui nous a donné le coup de pouce dont nous avions besoin. Et bien sûr, un grand merci à nos supporters ! C’est incroyable le nombre de personnes qui ont fait le long déplacement pour nous soutenir. »
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Bremerhaven – Mannheim 3-6 (1-2, 2-2, 0-2)
Vendredi 10 octobre 2025 à 19h30 à l’Eisarena Bremerhaven. 4746 spectateurs.
Arbitres : Aleksander Polaczek (POL) et Lukas Kohlmüller assistés de Wayne Gerth et Marcus Höfer
Pénalités : Bremerhaven 4’ (0’, 0’, 4’) ; Mannheim 6’ (2’, 2’, 2’).
Tirs : Bremerhaven 44 (10, 26, 8) ; Mannheim 26 (10, 7, 9).
Évolution du score :
1-0 à 05’13” : Büsing assisté de Wejse et Eminger
1-1 à 07’48” : Greco
1-2 à 16’33” : Solow assisté de Bennett et Greco
1-3 à 25’47” : Bennett assisté de Renouf et Mattinen
2-3 à 26’55” : Wejse assisté de Büsing et Kinder
2-4 à 29’25” : Schütz assisté de Kälble et Michaelis
3-4 à 35’13” : Mauermann assisté de Miele et Görtz
3-5 à 43’50” : Gilmour assisté de Greco et Plachta (sup. num.)
3-6 à 57’30” : Mattinen assisté de Solow et Franzreb (cage vide)
Bremerhaven
Attaquants :
Jan Urbas (-2) – Žiga Jeglič (-1) – Miha Verlič (-1)
Ross Mauermann – Andy Miele (-2) – Max Görtz (-1)
Nicolas Krämmer – Alex Friesen – Bennett Roßmy
Nino Kinder (+1) – Christian Wejse (2’) – Justin Büsing (+1)
Défenseurs :
Ludwig Byström – Vladimir Eminger (+2)
Matthew Abt – Phillip Bruggisser (-3)
Maxim Rausch (-1) – Akito Hirose (2’, +1)
Nicholas B. Jensen
Gardien
Leon Hungerecker [sorti de 57’10 à 57’30”]
Remplaçant : Kristers Gudlevskis (G). Absents : Rayan Bettahar (en cours de reprise), Fabian Herrmann (en cours de reprise), Will Riedell (en attente d’un passeport allemand), Colt Conrad (jambe).
Adler Mannheim
Attaquants :
Yannick Proske (+1) – Marc Michaelis (+1) – Justin Schütz (2’, +1)
Maximilian Heim (-1) – Eric Uba (-1) – Matthias Plachta (2’, -1)
Anthony Greco (+2) – Zach Solow (+2) – Kris Bennett (+2)
Hayden Shaw (-1) – Max Penkin (-1) – Alexander Ehl (-1)
Défenseurs :
Lukas Kälble (-1) – Leon Gawanke (-1)
Nicolas Mattinen (+2) – Dan Renouf (+2)
John Gilmour – Tobias Fohrler (2’)
Gardien :
Maximilian Franzreb
Remplaçant : Johan Mattsson (G). Absents : Luke Esposito (commotion), Tom Kühnhackl (jambe, 3 semaines d’arrêt), Kristian Reichel (palet dans le visage), Samuel Soramies (indésirable pour le coach).













































