Il est des résultats qui surprennent. Auréolé d’une série de sept victoires consécutives pour accéder à la première place le mois dernier, avant de subir deux courtes défaites face à Châlons et Évry-Viry, Meudon ne s’attendait pas à vivre une soirée cauchemardesque face à Valenciennes. Les hommes de Francis Larivée ont subi de plein fouet les bonnes résolutions des Nordistes, pourtant peu habitués à accumuler les filets victorieux. Arthur Noale et Maxime Bonnet, mis à mal par les Diables Rouges (3-10), laissent la place à Gaétan Melin à l’heure d’affronter l’autre représentant du Nord.
Des Lions revenus de Strasbourg avec un blanchissage et un cinquième gain loin de leurs bases, le quatrième de rang. Leur dernière (et seule) défaite à l’extérieur ? Le 11 novembre… à Meudon. Un signe du destin pour les Franciliens, plutôt à l’aise face à Wasquehal ces derniers temps ? Le premier indice vient conforter Meudon, à la faveur d’une faute d’Arnaud Péan après trois tours de chronomètre. Voyant son lancer contré, le défenseur letton Jansons insiste et trouve le fond des filets d’un Martel masqué (0-1 à 03’12″). Quentin Fournier est tout près de profiter d’un flottement dans la défense nordiste, secourue par la mitaine de son dernier rempart.
La réaction wasquehalienne, timide, vient de lancers lointains de Verschaeve et Domian, imités par leur partenaire Benjamin Louf, à la recherche de la lucarne. Refroidis par une bonne opportunité échue à Pigeot, les Lions se retrouvent à leur tour en supériorité numérique suite à un faire-trébucher de Jimmy Paradis dans l’échec-avant. Leur seul lancer vient de Marc-Antoine Herbet, car les Comètes font preuve d’agressivité pour écarter tout danger. Benjamin Turpin heurtant le gant de Gaétan Melin, Meudon soigne ensuite ses statistiques en supériorité, grâce à Didzis Janssons, aidé de la présence massive, et vainement jugée illégale par Martel, de Paradis devant la cage (0-2 à 14’11″).
La sirène retentit sur cet avantage de deux buts, un temps contesté par la pression du trio amiénois Bruche / Herrera-Mione / Olive, la déviation du deuxième et les efforts du troisième larron pour repiquer vers la cage étant (pour l’instant) tus. Autre atout des Lions, Martin Domian est invité, au cœur de la période intermédiaire, à une longue pénitence pour avoir laissé traîner sa crosse au niveau du casque d’un adversaire, puis à regagner prématurément le vestiaire pour avoir « quitté » la prison, espace situé (particularité de Serge-Charles ou encore de Michel-Raffoux) entre la table de marque et le banc. Ce troisième jeu de puissance est encore synonyme de réussite pour les défenseurs franciliens, car Filip Vychodil hérite d’un palet laissé libre aux abords du cercle droit pour croiser parfaitement son lancer (0-3 à 30’45″).
Cette leçon de réalisme de la part des visiteurs laisse augurer d’une deuxième moitié de rencontre plus sereine. Bien disposés dans leur zone, capables de mettre en œuvre un pressing appuyé pour enrayer la relance des Lions et costauds le long des balustrades, les représentants des Hauts-de-Seine n’ont jusqu’alors souffert que par intermittences, à la faveur notamment de bonnes séquences dont les jeunes Picards ont le secret. Illustration sur la gauche, où Lucas Herrera-Mione accélère et centre vers Arnaud Péan, dont la reprise a raison du plongeon de Melin (1-3 à 32’19″). Poussé dans ses derniers retranchements, le jeune gardien fait l’arrêt aux devants de Zajac, avant de voir Baptiste Bruche alerter Louis Olive, dont le tir en force de l’aile gauche termine dans la lucarne (2-3 à 34’12″).
Les débats totalement relancés en moins de deux minutes, la situation vire au pugilat à la suite d’une action de Lucas Hallaert, dont la palette heurte la mitaine de Marc-André Martel, posée sur le palet. Une bagarre générale éclate, impliquant notamment Vychodil et Tonéatto (34’29″). Les longues palabres entre les différents acteurs et le trio arbitral débouchent sur un avantage numérique pour Wasquehal, au profil offensif revigoré. Herbet lance en force, le palet est repoussé vers Benjamin Louf qui croit au but mais Gaétan Melin parvient à capter le disque en beauté. Une mitaine très chaude désormais vient encore capter l’essai de Bruche à travers l’écran de Zajac… retardant l’égalisation à une déviation du revers de Simon Angielczyk sur le lancer de Coulaud (3-3 à 37’58″).
Les troupes de Francis Larivée viennent de passer une dizaine de minutes sans lancer mais auraient pu regagner le vestiaire avec un avantage qu’ils croyaient solide quelques minutes plus tôt. Le tir de Dimitri Juan, vers la droite de la cage, ne trompe pas un Martel concentré. Heureux à la reprise de voir Jérémy Pigeot rater le coche face au but ouvert, le portier canadien se déplace en catastrophe pour fermer la porte à Dimitri Juan, auteur d’un tour de cage. Installé dans la zone métropolitaine, Meudon se fait contrer par Baptiste Bruche, qui porte le danger à l’autre extrémité du glaçon. Dans la suite de l’action, le numéro 11 alerte Louis Olive, plein de sang-froid pour se jouer Melin (4-3 à 44’59″).
Ce premier avantage local est aussi furtif que le passage d’une comète. Un rebond capricieux contre la bande profite à Jimmy Paradis, servi par Millet (4-4 à 47’25″), mais les visiteurs doivent tuer une nouvelle pénalité, échue à Fournier pour avoir fait trébucher Olive, trop rapide. Les Lions profitent de l’aubaine pour retrouver leur efficacité en supériorité. De volée, Aurélien Zajac se heurte à la botte du dernier rempart francilien, finalement battu par le tir sans contrôle de Baptiste Bruche, à la réception d’une passe latérale parachevant le travail de sape de la paire Coulaud – Kalisa (5-4 à 50’36″).
Et les Lions de croire à une place sur le podium provisoire. À condition de préserver ce court avantage, non doublé par Angielczyk suite à un oubli de Vychodil. Les Comètes accentuent la pression lors de débats virils, sans parvenir à s’approcher du but nordiste. À une minute du terme, la sortie de Melin ne leur permet pas de pousser les équipiers de Benjamin Louf à leur première prolongation de la saison. Après avoir exhorté le public, le défenseur originaire de Dunkerque plonge pour empêcher ses adversaires de reprendre le tir de Dimitri Juan, positionné à la pointe, son portier écartant l’essai de Didzis Jansons, à la recherche du triplé.
Passé par tous les états, Wasquehal a d’abord reçu une leçon de jeu de puissance, puis a retrouvé son allant offensif et su résister aux ultimes assauts. Portés par des jeunes Picards encore décisifs, les Lions sont désormais deuxièmes d’une poule où les positions sont décidément très instables. Longtemps devant grâce à la réussite d’un Jansons par ailleurs auteur d’une prestation solide, les Comètes n’ont plus que deux rencontres pour se replacer au classement.
Wasquehal – Meudon 5-4 (0-2, 3-1, 2-1).
Samedi 13 janvier 2018 à 18h40 à la patinoire Serge Charles. 350 spectateurs.
Arbitrage de Philippe Frossard assisté de Thomas Honoré et Laura Peronnin.
Pénalités : Wasquehal 34′ (4′, 8’+20′, 2′), Meudon 14′ (2’, 8′, 4′).
Tirs : Wasquehal 45 (16, 16, 13), Meudon 34 (13, 8, 13).
Évolution du score :
0-1 à 03’12″ : Jansons assisté de Paradis (sup. num.)
0-2 à 14’11″ : Jansons assisté de Brault et Pigeot (sup. num.)
0-3 à 30’45″ : Vychodil assisté de Lebailly et Jeanjean (sup. num.)
1-3 à 32’19″ : Péan assisté de Trambouze et Herrera-Mione
2-3 à 34’12″ : Olive assisté de Bruche
3-3 à 37’58″ : Angielczyk assisté de Zajac et Miyazaki
4-3 à 44’59″ : Olive assisté de Bruche et Herbet
4-4 à 47’25″ : Paradis assisté de Millet
5-4 à 50’36″ : Bruche assisté de Kalisa et Coulaud (sup. num.)
Wasquehal
Attaquants :
Martin Domian – Aurélien Zajac – Ryo Miyazaki
Louis Olive – Baptiste Bruche – Lucas Herrera-Mione
Charley Marcos – Benjamin N’Guyen (C) – Benjamin Turpin
Thomas Trambouze – Arnaud Péan – Simon Angielczyk
Défenseurs :
Mattéo Toneatto – Benjamin Louf (A)
Théo Kalisa – Yoann Coulaud
Marc-Antoine Herbet (A) – Thibault Verschaeve
Gardien :
Marc-André Martel
Remplaçants : Viggo Eggermont (G), François Piquet, Martin Lagrise. Absent : Axel Canaguier (blessé).
Meudon
Attaquants :
Kevin Ottino – Yohann Guilhem (C) – Raphaël Mante
Alexandre Jeanjean – Dimitri Juan – Aymeric Millet (A)
Benjamin Brault – Jérémy Pigeot – Jimmy Paradis
Adryan Serrano – Lucas Hallaert – Florian Nesa
Défenseurs :
Jacques Evrard – Didzis Jansons
Thomas Lebailly (A) – Quentin Fournier
Charly Morel – Filip Vychodil
Gardien :
Gaétan Melin (sorti à 59’00″)
Remplaçants : Arthur Noale (G), Tom Ferré. Absents : Benjamin Voyer, Bastien Ducloux, Adrien Auda, Maxime Germain, Julien Depois.