Les Albatros de Brest ont pris le meilleur de départ dans cette finale où ils possèdent l’avantage de la glace. Dans une partie maîtrisée samedi, ils se sont imposés logiquement contre une équipe choletaise plus empruntée (5-1). Ce match du dimanche revêtait alors une importance majeure, entre une équipe en mesure de s’offrir trois balles de match et de prendre un ascendant psychologique très prononcé, et une autre qui pourrait, en cas de victoire, se relancer dans la série et obtenir le succès de toute façon obligatoire dans cette finale en terres finistériennes.
L’affluence fut au rendez-vous comme la veille au Rïnkla Stadium, pour voir les locaux plus attentifs à leur début de partie. Cette fois pas de pénalité concédée sur le coup d’envoi qui avait coûté un but, mais une mise en action rapide qui ne tardera pas à porter ses fruits : on joue depuis un peu plus de cinq minutes et un travail des français Gauthier Gibert et Graham Avenel amène à une prise du palet de Dominik Rudl qui ne tremble pas devant Michael Luba. L’excellent gardien polonais s’incline pour l’ouverture du score des Albatros (1-0, 5’33).
A la suite de la victoire solide de la veille, cette ouverture du score rapide donne aux hommes de Claude Deveze un capital confiance de premier ordre, qui saura être capitalisé. Le jeu a repris depuis une minute que l’on retrouve le défenseur offensif tchèque Dominik Rudl, décidément très en jambes dans cette série finale, à la conclusion d’un travail collectif (2-0, 6’34).
Cholet est en souffrance et Julien Pihant demande un temps mort pour tenter de stopper l’hémorragie et remobiliser ses troupes. Si le premier objectif est atteint, le second peine à se matérialiser et l’engagement n’est pas toujours maîtrisé. Ainsi l’incorrection brestoise pourrait offrir aux Dogs des situations favorables, mais ils se rendent coupables à leur tour de réponse et annihilent les possibilités : Joris Rama s’oppose ainsi à Anthony Laurent, puis plus tard Mathieu Tremblay est sanctionné d’un faire trébucher, mais Jeremiah Luedtke va en prison sur la même situation du fait d’un retard de jeu.
Le deuxième acte de cette partie n’en change nullement le visage. Assez rapidement, le finlandais routard de la Division 1 Ville Vepsäläinen prend une pénalité, mais les Brestois n’en profite pas pour inscrire un nouveau but. Pire, Marko Virtala accroche son adversaire et se retrouve puni à son tour, offrant un peu plus d’une minute de jeu à quatre contre quatre.
Les deux équipes se neutralisent, Cholet ne parvenant guère à véritablement mettre en place son jeu dans la partie. Un surnombre brestois à mi-match fait bénéficier aux visiteurs d’une supériorité numérique, mais ils ne la convertissent pas et laissent passer leur chance. Rien ne se passera de plus dans cette période, et les blancs et noirs rentrent aux vestiaires avec une avance qui ne leur permet toutefois pas de se prémunir d’un éventuel retour choletais.
Les Dogs savent ce dernier vingt réglementaire crucial, mais ils ne l’attaquent pas dans les meilleures dispositions : nous jouons depuis moins de trente secondes et le slovaque à la dixième saison au club Martin Borovsky prend à son tour deux minutes de pénalité, ce qui retardent les siens dans l’objectif exprimé de faire le siège de la zone défensive adverse. Ils parviennent tout de même à tuer cette pénalité avant de repartir à l’avant. Les Bretons jouent plus bas mais restent solides, en un jeu plutôt propre mais pas à chaque instant. Ainsi Evan Andraud et plus tard Aurélien Grévérend, permettront à Cholet d’évoluer avec un joueur en plus. Les Dogs mettent une très grande pression sur la cage adverse, dominant très nettement cette période, mais ils ne parviennent pas toutefois à mettre en échec Jiri Blazek, habitué aux rencontres à enjeux.
Alors que se profilent les deux dernières minutes, Michael Luba rejoint son banc et Cholet fait entrer un joueur supplémentaire pour tenter enfin de débloquer le verrou et s’offrir une fin de match folle. Brest résiste, même si Marko Virtala prend une dernière pénalité pour un quatre contre six d’une minute trente, mais la défense réalise une performance de premier ordre, et aucun des trente-six tirs choletais dans la rencontre n’atteindra le filet.
Jiri Blazek s’octroie son troisième jeu blanc de la saison, son deuxième en play-offs. Les Brestois dominent cette série finale de la tête et des épaules et se retrouvent à une victoire du titre, avec trois rencontres à jouer. Mais la confrontation n’est pas terminée pour autant. Cholet a su prouver à maintes reprises les ressources insoupçonnées dont elles disposent. Il lui manque peut être juste le déclic dans cette finale, mais qui sait ce qu’un gain de la manche 3, prévue mercredi en terres ligériennes, pourrait avoir comme conséquence sur l’état d’esprit des deux formations ?
Désignés joueurs de match : Dominik Rudl pour Brest, Baptiste Couturier pour Cholet
Brest – Cholet 2-0 (2-0, 0-0, 0-0)
Dimanche 17 avril 2022 à 19h00 au Rïnkla Stadium de Brest. 1 311 spectateurs.
Arbitres : Savice Fabre et Laurent Garbay assistés de Charles Edouard Salmon et Jérémie Métais.
Pénalités : Brest 18′ (8′, 4′, 6′) ; Cholet 8′ (4′, 2′, 2′).
Tirs : Brest 23 (10, 10, 3) ; Cholet 36 (12, 13, 11)
Évolution du score :
1-0 à 05’33 : Rudl assisté de Gibert et G. Avenel
2-0 à 06’34 : Rudl assisté de Tremblay et Drolet
(Illustration : Charlotte Rossignol)