C’est le premier choc de la saison à Pôle Sud. Après un début de saison en dents de scie (3 victoires, 3 défaites), les Brûleurs de Loups ont une semaine pour préparer cette rencontre face aux Dragons, la rencontre de septième journée prévue à Amiens ayant été reportée en janvier. Après deux défaites consécutives contre Chamonix (2-3) et à Angers (5-2), les hommes de Jyrki Aho se sont en partis rassurés en battant Briançon (5-2) il y a une semaine. Mais cette victoire demande confirmation face à un adversaire du haut de tableau et ce match face aux Dragons, invaincus depuis le début de saison (7 victoires en 7 matchs), fait figure de test grandeur nature. Les Dragons sont sur un nuage avec une dernière victoire 7-1 face à Nice vendredi. Les Brûleurs de Loups se présentent sans les attaquants Markus Søberg et Julien Munoz alors que les Dragons se déplacent sans deux défenseurs titulaires, Enzo Cantagallo et Sacha Guimond.
Les deux équipes sont prudentes en début de rencontre mais les Dragons ouvrent une première brèche sur une accélération d’Emil Kristensen qui parvient à se démarquer après un bon relai de Lampérier pour se présenter face à Stepanek mais ce dernier ferme bien la porte. Les deux équipes ne prennent pas de risque mais une première friction survient entre Racine et Tomasino. Ce dernier est finalement sanctionné pour avoir accroché Racine et c’est Grenoble qui bénéficie de la première supériorité numérique. C’est l’occasion pour Grenoble de prendre un premier lancer avec Fleury qui voit Pintaric bloquer le palet de l’épaule. Le power-play grenoblois est installé en zone offensive avec un bon lancer de Hardy mais Pintaric repousse de nouveau. La supériorité numérique grenobloise est écourtée par un cinglage d’Aubin. Les deux équipes poursuivent à quatre contre quatre puis avec une supériorité numérique rouennaise. Le power-play rouennais s’installe très vite avec des lancers de Bedin puis Perron mais Stepanek répond présent. Le boxplay grenoblois souffre mais parvient tout de même à tuer la pénalité alors que Stepanek se couche sur le palet malgré la pression de Tomasino. A cinq contre cinq, les débats s’équilibrent de nouveau. La quatrième ligne grenobloise se signale avec un lancer de Quattrone suite à un bon travail de Daneau mais Pintaric parvient à bloquer le palet.
Les Brûleurs de Loups ont le contrôle du palet mais ils se heurtent à une défense rouennaise bien organisée qui écarte le palet sur les côtés sans concéder d’occasion majeure. Schmitt réussit à bien défendre sur Perron alors que sur la contre-attaque Farnier et Fleury partent à deux contre un mais n’arrivent pas à combiner pour prendre un tir. Rech porte à son tour le danger sur la cage grenobloise mais Stepanek parvient à geler la rondelle. Tour à tour, chaque équipe avait l’occasion d’ouvrir le score. Noa Goncalves n’arrive pas à contenir Sacha Treille et le fait trébucher ce qui donne une nouvelle supériorité numérique à Grenoble. Le power-play grenoblois est vite installé. Deschamps prend un lancer, Pintaric repousse le palet. Une autre pénalité est appelée pour une faute contre Nesa, coupable d’avoir fait trébucher Lavoie sur un engagement. Les locaux vont donc pouvoir évoluer à cinq contre trois pendant 53 secondes. La pression est énorme sur la cage rouennaise, Pintaric détourne un tir d’Aubin puis bloque un lancer de Hardy. Mais les Dragons sont bien placés défensivement et parviennent à contenir le power-play grenoblois et à tuer les deux pénalités. Le jeu revient à cinq contre cinq et Rouen peut souffler. Pas pour longtemps car suite à une âpre bataille le long des bandes, Hervé fait trébucher Farnier. Chakiachvili est également sanctionné pour avoir critiqué la décision arbitrale. Et les Dragons se retrouvent en double infériorité numérique pour deux minutes. Un tir de Hardy plein axe est repoussé par Pintaric. Le power-play grenoblois est installé mais n’arrive pas à faire circuler le palet suffisamment vite pour déstabiliser le boxplay rouennais. Les Dragons s’en sortent une nouvelle fois et peuvent regagner le vestiaire sur un score de parité, un petit miracle avec deux doubles infériorités numériques tuées en vingt minutes.
Les Dragons démarrent fort la deuxième période avec la possession du palet en zone offensive. Les Grenoblois ont beaucoup de mal à sortir de leur zone, étouffés par le pressing rouennais qui empêche les sorties de zone propres de la défense iséroise. Mais sur une première opportunité de porter le palet en zone d’attaque, Fleury prend un lancer repoussé par Pintaric. Le jeu se poursuit avec Deschamps puis Flavian Dair qui effectuent un bon travail derrière la cage. Et de derrière la cage, Deschamps centre pour Hardy qui envoie un missile dans la lucarne de la cage de Pintaric pour ouvrir le score (1-0, 25’14 »). Mais les Dragons réagissent tout de suite en mettant la pression en zone offensive : suite à un engagement gagné par Perron, Hascak prend un lancer immédiat, le palet est bloqué de la mitaine par Stepanek. Les Brûleurs de Loups arrivent à développer une contre-attaque rapide avec Farnier et Aubin mais le tir de ce dernier n’est pas cadré et la défense grenobloise partie aux avants postes se fait surprendre par Mallet parti dans son dos pour servir Chakiachvili seul face à la cage et qui ajuste Stepanek à bout portant (1-1, 26’01 »). Tout est à refaire.
Coup dur pour les Brûleurs de Loups qui essaient de réagir par Koudri et qui monopolisent le palet en zone offensive mais sur une contre-attaque, Vigners est neutralisé irrégulièrement par Fleury qui est envoyé en prison pour faire trébucher. C’est une deuxième supériorité numérique pour Rouen qui a maintenant l’occasion de prendre l’avantage. Les Dragons installent rapidement leur power-play mais malgré une bonne circulation du palet et des tirs intéressants sur la cage de Pintaric, ils n’arrivent pas à trouver d’ouverture. De retour à cinq contre cinq, Grenoble porte tout de suite le jeu en zone offensive et un palet mal dégagé par la défense rouennaise est tout près d’être exploité par Kyle Hardy qui le récupère avant la ligne bleue et prend un gros lancer capté cette fois par Pintaric. Puis Aubin n’arrive pas à contrôler le palet en bonne position face à la cage. Farnier pique le palet à Tomasino à la ligne bleue grenobloise. Il laisse en retrait à Aurélien Dair mais Tomasino était bien revenu gêner l’attaquant grenoblois. Grenoble pousse avec Sacha Treille qui prend un bon lancer, obligeant Pintaric à laisser un rebond. Sur une accélération de Mallet, Racine parvient in extremis à bloquer l’attaquant rouennais. Sur une bonne dynamique, les Brûleurs de Loups sont sanctionnés lorsque Rouhiainen fait trébucher Lampérier. Cela permet à Rouen de retrouver le momentum.
Un accrochage entre Chakiachvili et Treille n’est pas suivi de pénalité au grand dam du public de Pôle Sud. Rouen peut installer le power-play, Chakiachvili prend un bon lancer de la ligne bleue, repoussé par Stepanek. Finalement le boxplay grenoblois arrive à se dégager et à tuer la pénalité pour revenir à cinq contre cinq. Mais Crinon est sanctionné pour une charge sur Kytnar qui laisse l’attaquant rouennais séché au sol. Après revue de l’action à la vidéo, Crinon est sanctionné d’une pénalité majeure et d’une exclusion pour charge à la tête. Cela permet à Rouen d’évoluer en supériorité numérique pendant cinq minutes. Le power-play est bien installé par les Dragons : Perron sert en retrait Chakiachvili à la ligne bleue dont le lancer plein axe est dévié au passage par Lampérier devant la cage (1-2, 38’48 »). La sanction est immédiate pour les Brûleurs de Loups, qui se retrouvent menés en fin de tiers. Et pour compliquer un peu plus la situation des locaux, Hardy se fait pénaliser pour un cinglage ce qui fait que les Dragons terminent le tiers à cinq contre trois. Stepanek sort une belle mitaine sur un lancer de Kristensen mais les Dragons virent en tête à la deuxième pause grâce à leur but marqué en avantage numérique.
Rouen débute la troisième période en double supériorité numérique puisque les pénalités de Hardy et Crinon continuent. Le power-play est rapidement installé en zone offensive et après une bonne circulation du palet, Lampérier dévie victorieusement un lancer de Hascak (1-3, 40’39). L’efficacité en supériorité numérique est du côté des Dragons qui marquent dès leur premier cinq contre trois, là où les Brûleurs de Loups avaient échoué à deux reprises lors du premier tiers-temps. Et ce n’est pas fini puisque si Hardy revient sur la glace, la pénalité de Crinon court toujours ce qui fait que Grenoble a encore 2’14 à défendre à quatre contre cinq. Le power-play rouennais s’installe de nouveau, Rech prend un lancer, repoussé par Stepanek. Rech ressort le palet à la ligne bleue pour Kristensen qui prend un lancer lointain, repoussé par Stepanek qui laisse un rebond repris par Mallet (1-4, 41’35). La fin de pénalité arrive comme un soulagement pour les Brûleurs de Loups qui auront encaissé trois buts au total sur la pénalité majeure de Crinon. Rouen désormais a fait le plus dur et n’a plus qu’à gérer son avantage jusqu’en fin de match.
La timide réaction grenobloise se traduit par une accélération de Rouhiainen qui est accroché par Fiorenzo Villard. C’est la supériorité numérique de l’espoir pour les Brûleurs de Loups qui ont l’occasion de retrouver une dynamique positive. Mais le power-play grenoblois a du mal à s’installer. Et quand il y arrive, Pintaric sort le grand jeu face à Fleury qui se trouvait tout seul à la réception d’un centre devant le slot de Deschamps. Malgré cette petite frayeur, la pénalité est finalement tuée assez facilement par les Dragons. A cinq contre cinq, Bachelet et Daneau combinent bien pour une nouvelle occasion grenobloise mais Pintaric veille. Les Dragons gèrent tranquillement en bloquant les Brûleurs de Loups en zone neutre. Dylan Yeo est sanctionné par une pénalité pour cinglage sur Damien Fleury. Nouvelle opportunité pour Grenoble de réduire l’écart. Le palet circule mieux en power-play mais Pintaric reste serein face aux lancers grenoblois, rarement dangereux si ce n’est avec une ultime occasion de Lavoie en toute fin de pénalité. Avec cinq minutes à jouer et trois buts d’écart, la messe semble dite. Aubin prend un lancer sur la cage mais Pintaric repousse le tir. Sur la contre-attaque, Anthony Rech sert Tomasino qui vient conclure une action rapidement jouée au milieu d’une défense grenobloise bien passive sur le coup (1-5, 55’47). Grenoble boit le calice jusqu’à la lie avec ce cinquième but qui met définitivement fin au suspense et entérine le succès rouennais face à une équipe grenobloise qui n’y croit plus.
Les Dragons remportent une huitième victoire en huit matchs en s’imposant sur un score fleuve à Pôle Sud grâce aux unités spéciales qui ont clairement fait la différence dans ce match. Au premier tiers, les Brûleurs de Loups ont buté sur la défense rouennaise, excellente au cours de deux trois contre cinq parfaitement joués. A l’inverse le boxplay grenoblois a explosé lors de la pénalité majeure de Crinon en encaissant trois buts en cinq minutes dont un en double infériorité numérique. Le match s’est clairement joué sur cette indiscipline et l’efficacité du power-play rouennais qui a suivi car à cinq contre cinq les débats étaient jusque-là plutôt équilibrés avec un score de 1-1 assez logique. Les Brûleurs de Loups vont devoir revoir leurs gammes en power-play qui a été catastrophique ce soir et resserrer les boulons en défense pour éviter que pareil naufrage à domicile ne se reproduise. Avec maintenant quatre défaites en sept matchs joués cette saison, le bilan grenoblois peut être qualifié d’inquiétant et cette première large défaite face au rival rouennais ne fait que confirmer la mauvaise impression laissée depuis le début de saison. Le match samedi contre Gap, une autre équipe mal en point, doit permettre aux hommes de Jyrki Aho de se ressaisir.
Pour Rouen en revanche, tout roule depuis le début de saison. Le match de ce soir et cette grosse victoire en terre grenobloise (la cinquième consécutive contre Grenoble depuis la finale de la saison dernière) viennent confirmer le début de saison parfait des Dragons en Ligue Magnus après avoir disputé la CHL. Chakiachvili et Lampérier ont été les grands bonhommes de ce match alors que Pintaric a été conforme à ses standards habituels en permettant à son équipe de résister au premier tiers-temps. Malgré un fort renouvellement de l’effectif, les Dragons ont montré une vraie solidité défensive et une redoutable efficacité offensive. Prometteur pour la suite de la saison du champion de France en titre.
Désignés meilleurs joueurs du match : Kyle Hardy (Grenoble) et Florian Chakiachvili (Rouen)
(Photos de Philippe Crouzet)
Commentaires d’après-match :
Sacha Treille (capitaine de Grenoble) : « Premièrement on est très déçus, le score est élevé, on avait à cœur de réagir et de prouver à tout le monde que chez nous on était capables de battre une belle équipe de Rouen qui il faut le dire est en forme depuis ce début de saison. Après je trouve qu’il y a des moments clés dans le match on n’a pas su prendre le dessus… je pense à ces deux 5 contre 3 du début. Là-dessus on ne concrétise pas et derrière il y l’opposé et c’est là que le match commence à tourner. Et après quand on court après le score contre une grosse équipe, on se découvre, on fait des erreurs et voilà… Les power-plays ont fonctionné sur certains matchs, il y a des matchs ça fonctionnera moins bien. Il va falloir qu’on regarde ce qu’on a fait de moins bien aujourd’hui. C’est pareil sur notre infériorité numérique, il y a des soirées où tout nous réussit et ce soir ce n’est pas le cas, on s’est laissé attirer dans leur piège. Donc il y a beaucoup de travail à faire. Encore une fois on reste positif sur la suite du championnat, ça reste qu’un match de hockey un mardi soir. Oui on est très énervés, très déçus mais on ne perd par l’objectif en commun qu’on a. C’est ce qui fait aussi la confiance de groupe, cette année on manque de confiance de groupe dû à nos performances et à nos échecs. Maintenant il va falloir qu’on arrive à se connecter les uns les autres comme on le faisait les années précédentes pour retrouver ce fond de jeu qu’on avait, le jeu avec le palet, là où on était forts et dominants. Mais encore une fois on a les joueurs, on a l’équipe qui est capable, on a le staff derrière nous, on a tout ce qu’il faut pour retourner ça donc je vais chercher le positif ce soir. J’ai dit aux gars attention, ça pouvait tourner au niveau des pénalités. C’est vrai qu’on a eu deux 5 contre 3 coup sur coup, donc il fallait faire attention avec ses crosses, de continuer à jouer, de ne rien lâcher, d’être prêt pour tous les différents scénarios qu’on peut avoir dans un match. Parce qu’un match de hockey, c’est plein de rebondissement et comme je le disais, c’est plein de scenarios différents donc il faut arriver à se mettre dans la tête que oui ça se peut qu’ils prennent l’avantage, ou ça se peut que ce soit nous mais d’être prêt à chaque fois pour ne pas avoir cet effet de baisser les bras quand on commence à être mené, de ne surtout pas se dire « ça recommence » et d’essayer d’être prêt à tout. Cette connexion dans l’exécution de nos passes, il y a toujours un petit déchet. C’est quelque chose que quand une équipe est en confiance on voit moins… Là on essaie de forcer des jeux, faire des passes plus fortes et au final qui sont plus dures à réceptionner… Il peut y avoir plein de différentes choses mais comme le disait le coach on sort d’une super bonne semaine d’entraînement… ce soir on est déçu que ça n’ait pas payé mais la saison continue, on va retourner au travail dès jeudi dans le but d’aller prendre les prochains points samedi soir. Une défaite, ça reste une défaite, on prend zéro point ce soir, qu’on prenne 17 buts ou 2 peu importe, ça reste une défaite. Là je trouve qu’on a quand même combattu, ça se joue beaucoup sur les supériorités et les infériorités. A cinq contre cinq, ce n’est pas dégoutant, il n’y a pas tout à jeter à la poubelle non plus. La saison c’est un marathon, on est prêt aussi à ça. »
Kyle Hardy (défenseur de Grenoble) : « Les unités spéciales, c’est évident. A cinq contre cinq on jouait bien. Dans le premier tiers on a deux 5 contre 3 où il fallait marquer et on n’a pas marqué. Il y a des soirs comme ça.. je trouve qu’on bougeait bien le palet, c’est juste qu’il manquait un peu de réussite. Et un peu de chance peut-être. C’est frustrant mais on sait qu’à 5 contre 5 on peut être la meilleure équipe. C’est juste que ce n’était pas notre soirée. C’est mieux de se chercher maintenant qu’à la fin. On n’a pas joué un match avec un effectif au complet. Mais ce n’est pas la bonne excuse. Je trouve qu’on a du mal à jouer les trois tiers dans les matchs, on a souvent une petite baisse de rythme. Mais ça va venir, je suis confiant, ça va venir. Je pense que tout le monde est confiant, c’est à nos leaders et à moi aussi de trouver notre jeu. On était confiant avant le match, c’est un peu dur quand il y a beaucoup de punitions dans le match. C’était à nous de marquer dans le premier tiers mais après c’est un peu dur quand il y a plein de punitions comme ça et pour tout le monde de garder leur rythme. A cinq contre cinq, c’est dur de dire qu’on était la meilleure équipe ce soir mais il y avait des moments dans le match où on jouait notre jeu et on jouait bien. Avec les matchs qu’on a perdus, ce n’était pas vraiment le départ qu’on voulait et tout le monde est un peu en manque de confiance maintenant. On a des bons entraîneurs, un staff qui est toujours derrière nous et ça va venir c’est tout… C’est septembre, octobre. Si on parle comme ça en février, mars, ça serait différent mais ça va venir. J’imagine que les fans sont un peu déçus mais c’est très bien de voir qu’un mardi soir comme ça début octobre les supporters étaient là, les fans… on adore jouer à Pôle Sud, c’est juste qu’il faut gagner les matchs… Certaines punitions étaient un peu limites mais c’est sûr, il y a eu un peu de manque de discipline mais on sait dans cette ligue quand on prend pleins de supériorités dans le premier tiers, on sait que le deuxième va être différent et c’était exactement ça. Mais tout le monde veut jouer à 100% contre une équipe contre Rouen et ça arrive. Cinq minutes c’est dur, on a pris des buts au mauvais moment juste au début du cinq minutes après pour commencer le troisième on a pris deux buts direct donc ça nous a tués un peu mais on a joué jusqu’à la fin. »
Fabrice Lhenry (entraîneur de Rouen) : « C’est bien mais c’était un match on va dire bizarre, je trouve qu’il n’y a pas eu une grande intensité ce soir, il y a eu beaucoup de pénalités et c’est là-dessus qu’on a gagné le match. On a très bien défendu au premier tiers avec presque quatre minutes à 3 contre 5. Je pense que Grenoble aurait pu prendre l’avantage là-dessus mais ils ne l’ont pas fait parce que justement nos joueurs à trois contre cinq ou quatre contre cinq ont très bien joué. Notre gardien aussi. Par contre nous à la fin du deuxième tiers et au début du troisième, on a su profiter des supériorités numériques donc ça c’était bien mais après j’étais plutôt déçu de l’ensemble du match, ce n’était pas un très grand match… c’était un match de début de saison. Nous je sais qu’on peut bien mieux faire, il faut progresser encore. On travaille, on ne peut pas être parfait tout le temps. Je pense qu‘il y eu beaucoup d’erreurs des deux côté ce soir, beaucoup de palets perdus. Et à ce niveau-là, on le paye cash. Donc un peu déçu de ces moments-là, qu’on n’a pas su bien gérer quand on avait la possession du palet. C’est un peu tôt, la saison est longue… on est content d’avoir gagné, ça c’est sûr. C’est dur de gagner ici, on le sait. A 5-1 en plus c’est très rare. Nous on va peut-être faire d’autres faux pas, je trouve qu’il y a beaucoup d’équipes qui se valent cette année. Nous on a gagné des matchs comme à Briançon où on est menés 5-4 on a eu de la réussite pour l’instant donc ça peut vite tourner et c’est dur d’être constants tout le temps… On verra, c’est sûr que ce soir on a pris un peu d’avance mais ils peuvent combler rapidement leur retard. On n’était pas vraiment prêt pour la CHL car on a changé 8 ou 9 joueurs, donc c’était compliqué. Après ça nous a fait travailler le côté défensif ç a s’est sûr mais après il y a encore beaucoup de choses à travailler pour que tout tourne, que tout le monde se trouve, l’intensité n’a pas été constante ce soir. Il y a des moments où on a été un peu plus lents, même dans les prises de décision. On aimerait qu’on puisse jouer plus rapidement et donc le palet doit circuler. Personne ne peut patiner aussi vite que le palet donc il y a encore beaucoup de progrès à faire mais je suis à moitié satisfait ce soir. Je suis content des trois points mais la manière je trouve qu’on aurait pu mieux faire par moments. On a su tuer les pénalités ce qui était bien parce qu’on premier tiers Grenoble avec quatre minutes à 5 contre 3 ils auraient pu mettre 2 ou 3 buts et peut-être que le match aurait été différent. C’est sûr que c’est là-dessus que ça a joué. Nous on a su par contre concrétiser nos chances quand Grenoble a été pénalisé. On sait que les situations spéciales sont importantes mais à cinq contre cinq on a envie de faire la différence aussi mais dans ces moment-clés, il faut être performant. On a un bon début de saison mais on n’a pas tout le temps bien joué… on a su gagner les matchs comme ce soir. On a eu des moments hauts mais beaucoup de moments bas aussi et c’est la constance qui nous manque encore… C’est là-dessus qu’on travaille mais on en est quand même à notre huitième match, huitième victoire donc on peut mieux faire encore. Il ne faut pas laisser passer. Il y a encore beaucoup à faire avec cette équipe parce qu’il y a eu presque la moitié de changée donc on doit progresser là-dedans et c’est sûr qu’on a vu en CHL qu’on est loin encore de certaines ligues et c’est là que le hockey français doit progresser parce que nous on a joué parfois quarante minutes sur soixante et ça suffit pas on a vu contre les Finlandais qu’au bout de vingt minutes il y avait 6-1 pour eux, contre les Allemands les quarante premières minutes il y avait 2-2 et après on n’a pas sur jouer soixante minutes donc c’est là-dessus qu’il faut qu’on progresse dans notre championnat. »
Florian Chakiachvili (défenseur de Rouen) : « Evidemment gagner 5-1 à Pôle Sud, c’est une belle performance. On a connu une belle partie du début à la fin. On a été solides défensivement au premier tiers où on a tué quelques pénalités importantes. Et après on a eu nos chances en supériorité et ça nous a permis de creuser un peu l’écart et d’être un peu plus sereins sur la fin. Le match tourne sur la pénalité de cinq minutes mais il aurait pu tourner dans l’autre sens au premier tiers mais comme je l’ai dit notre infériorité a fait vraiment un super boulot. On a réussi à tuer ces quatre minutes à trois contre cinq. C’est ce qui peut faire tourner un match évidemment. D’une saison à l’autre, ça veut rien dire après leur équipe a un petit peu changé mais beaucoup moins que la nôtre… Nous on essaie de reconstruire sur quelque chose de quasiment nouveau… Pour l’instant ça se passe plutôt pas mal… On prend match après match, on essaie juste d’être meilleurs match après match et on verra au bout. Mais c’est sûr que l’objectif quand on est à Rouen c’est de conserver notre titre. Gagner ici, c’est la cerise sur le gâteau, c’est toujours plaisant. »
Grenoble – Rouen 1-5 (0-0, 1-2, 0-3)
Mardi 3 octobre 2023 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitrage de Nicolas Cregut et Pierre Dehaen assistés de Quentin Ugolini et Thomas Simon
Pénalités : Grenoble 33’ (2’, 6’+5’+20’, 0’), Rouen 14’ (10’, 0’, 4’)
Tirs : Grenoble 27 (10, 8, 9), Rouen 34 (6, 17, 11)
Engagements : Grenoble 33 (16, 9, 8), Rouen 36 (13, 15, 8)
Évolution du score :
1-0 à 25’14 : Hardy assisté de Deschamps et F.Dair
1-1 à 26’01 : Chakiachvili assisté de Mallet et Perron
1-2 à 38’48 : Lampérier assisté de Chakiachvili et Perron (sup. num.)
1-3 à 40’39 : Lampérier assisté de Hascak et Chakiachvili (double sup. num.)
1-4 à 41’35 : Mallet assisté de Kristensen et Rech (sup. num.)
1-5 à 55’47 : Tomasino assisté de Rech et Hervé
Grenoble
Attaquants
Flavian Dair – Nicolas Deschamps (A) – Damien Fleury (A) (2’)
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Aurélien Dair
Loïc Farnier – Alexandre Lavoie – Brent Aubin (2’)
Timothée Quattrone – Matias Bachelet – Zackary Daneau
Défenseurs :
Pierre Crinon (5’+20’) – Maxim Lamarche
Kyle Hardy (2’) – Jere Rouhiainen (2’)
Jonathan Racine – Lucien Onno
Charles Schmitt
Gardien :
Jakub Stepanek
Remplaçant : Raphaël Garnier (G). Absents : Markus Søberg (commotion), Julien Munoz.
Rouen
Attaquants :
Marcel Hascak – Francis Perron – Alexandre Mallet
Loic Lampérier (C) – Milan Kytnar – Rolands Vigners
Anthony Rech – Jordan Hervé (2’) – Quentin Tomasino (2’)
Joris Bedin – Vincent Nesa (2’) – Tommy Perret
Antonin Honejsek
Défenseurs :
Florian Chakiachvili (A) (2’) – Kristaps Sotnieks
Dylan Yeo (A) (2’) – Noa Goncalves-Nivelais (2’)
Fiorenzo Villard (2’) – Emil Kristensen
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Tonin Caubet (G). Absents: Enzo Cantagallo, Sacha Guimond.